Bernard de Montréal (BdM) : Excusez-moi pour le retard, c’est pas moi qui construit les ponts !
Daniel Ménard (DM) : C'est dans la mesure du gouvernement (rires du public). Bon, ce soir, dans la première partie, Bernard, le sujet, ce sont : “Les mécanismes du doute”, les gens ont commencé à le vivre un petit peu, donc on pourra l’intégrer plus vite.
Le fait que les gens vivent le doute dans leur expérience de vie, est-ce que c’est lié au fait qu’ils accumulent trop, dans l’activité mentale de leur corps de désir ou dans leurs désirs, est-ce que c’est le fait qu’ils accumulent trop d’attentes face à l’avenir, qui engendrent une dynamique de doute dans leurs actions, ou dans toute leur mécanique de vie, même la survie, même leur structure de couple, la vie sociale, toutes ces choses-là ?
Est-ce que ce sont les attentes ou la façon dont les gens se projettent dans l’avenir, ou comment ils établissent une projection d’eux-mêmes vers les autres qui établit le doute ? Est-ce que cette mécanique-là, la mécanique qui fait qu’on vit du doute, qu’on accumule du doute, est liée au fait de l’attente, d'attendre quelque chose ?
BdM : Le doute, c’est très complexe, c’est très simple, mais c’est très complexe, c’est très complexe dans ce sens que… Non, c’est réellement très simple (rires public). Le doute existe chez l’être humain, parce que l’Homme vit par rapport à des forces extérieures à lui-même, l’Homme vit par rapport à la conscience sociale, l’Homme vit par rapport à l’autre, l’Homme vit par rapport à Dieu, l’Homme vit “par rapport à”, puis le “par rapport à” ce qui est extérieur à l’Homme, ne délivre pas.
DM : Vous voulez dire que l’extérieur ne répond pas à…
BdM : Tout ce qui est extérieur à l’Homme ne délivre pas, parce que tout ce qui est extérieur à l’Homme fait partie de l’expérience de l’Homme, fait partie des probabilités de la vie. L’Homme se met constamment sous la vibration de systèmes ou d’exigences extérieures, que ce soit la famille, le gouvernement, la vie, l’amour, le bon Dieu, la sainte Vierge, l’Homme vit toujours par rapport à l’extérieur. Et l’extérieur ne délivre pas, parce que l’extérieur de l’Homme n’est pas sa réalité, donc l’Homme ne traitant pas avec sa réalité traite avec des modalités de réalité qui ne lui appartiennent pas.
Donc il traite avec des fragments d’imagination, des fragments d’imaginaire, des probabilités qui font partie du système extérieur à différentes échelles, l’échelle sociale, l’échelle intime, l’échelle politique, l’échelle spirituelle, l’échelle des religions. Donc l’Homme traite toujours avec des valeurs qui sont extérieures à lui-même, des fois ça fonctionne, des fois ça ne fonctionne pas, et automatiquement, il s’empêche au cours de son évolution, au cours de sa vie, il s’empêche de comprendre, de saisir et de mettre le doigt sur le centre de ses propres forces.
Et ça, ça engendre le doute, parce que pour éliminer le doute dans la vie, autrement dit pour se créer une assiette, une assiette de puissance, une assiette de créativité, une assiette de gestion, pour qu’il se crée sa propre assiette, il faut être fondamentalement centré sur soi !
DM : Mais ce n'est pas égoïste ça ?
BdM : Mais non, quand je dis centré sur soi… Tout le monde me dit : “c’est égoïste ce que vous voulez dire... Centré sur soi”, vous êtes tellement habitués à penser en terme judéo-chrétien : “coupe-toi le bras pour l’autre, pour que le bon Dieu grandisse dans la vie”, que vous avez perdu le sens de votre êtreté, puis aussitôt que j’arrive en public, j’arrive en France, c’est la même chose ! Aussitôt que je dis : “bon, ben là, il faut que l’Homme apprenne à se centrer sur soi,” là, on me dit : “ah, monsieur Bernard, c’est de l’égoïsme, ça”. Ce n’est pas de l’égoïsme ça, c’est de l’intelligence ça, “câlisse” ! (rires public), vous voyez la différence ? Ça fait que tout le monde, on est tout de travers, on devient tout “croche” (tordu).
L’Homme doit centrer sur soi, centrer sur soi d’une façon intelligente, d’une façon créative, ça ne nuit pas à l’Homme, extérieur à soi, ça ne nuit pas à la société, ça ne nuit pas aux autres, au contraire ! Ça permet de créer des relations entre soi-même et les autres qui sont beaucoup plus réelles que les relations qu’on a vécues pendant l’involution. Et il va falloir qu’au cours de l’évolution, dans le cycle qui s’en vient, avec tous les grands changements psychologiques que l’Homme va vivre de façon très très rapide dans le monde, en Europe, aux États-Unis, dans l’Orient, que l’Homme reconnaisse éventuellement, l’Homme en tant qu’individu, je ne parle jamais de l’Homme en tant que masse collective, l’Homme en tant qu’individu va réaliser qu’il doit en arriver à prendre conscience de sa centricité, pour éliminer finalement les forces qui sont extérieures à lui et qui ne délivrent pas et qui, éventuellement, créent le doute.
Autrement dit, le doute, dans le fond, c’est simplement une mesure personnelle de l’impuissance de l’Homme. La meilleure définition qu’on peut donner du doute : Qu’est-ce que c’est le doute à n’importe quel niveau ? Le doute c’est une mesure de l’impuissance de l’Homme en tant qu’être intelligent, en tant qu’être de lumière, en tant qu’être qui aime, en tant qu’être qui regarde l’autre.
DM : La personne qui fait référence à soi dans toutes ses activités, dans toutes ses actions, est-ce que toutes les décisions qu’elle manifeste vers l’extérieur sont conditionnelles à un échange ou à une forme quelconque de rapport équitable dans ses besoins ? Parce que souvent les gens font des gestes qu’on dit généreux, gratuits, et sous-entendent éventuellement des attentes à long terme dans cette générosité apparente, puis vivent le doute par rapport à cette attente-là.
Mais est-ce qu’une personne qui est vraiment centrée sur elle-même, elle est définie dans l’immédiat, dans l’instantané de son geste, dans l’instantané de sa décision par rapport à l’échange qu’elle a à vivre avec l’extérieur, parce qu’être centré sur soi-même, ça oblige quand même d’échanger avec l’extérieur ?
BdM : Être centré sur soi-même, ça n’empêche pas l’échange, par contre, être centré sur soi fait en sorte que la personne qui a une telle formation psychique, parce que ça demande une certaine conscience psychique pour être centré sur soi, une telle personne reconnaît d’une façon très précise les limites de sa patience.
DM : Pouvez-vous développer là-dessus ?
BdM : Ça veut dire que vous et moi, on peut travailler ensemble, on peut avoir du plaisir ensemble, on peut faire des choses ensemble, mais il y a des conditions par rapport à ma personne, en tant que personne centrique, qui font en sorte que si ces conditions-là ne sont pas rendues, à ce moment-là, un jour, je dis : “bon, là, on ne peut plus travailler ensemble.” Là, vous dites : “mais écoutez, monsieur Bernard, vous êtes bien fin, j’aimerais bien ça, être votre chum”, ça n’a plus rien à faire avec ça, il n’y a plus de sentiment là-dedans. Autrement dit si l’Homme manque d’intelligence par rapport à l’Homme qui est centrique, il va être obligé de vivre l’expérience d’une coupure quelque part, puis on a beaucoup de difficulté dans notre société judéo-chrétienne, puis dans toutes les sociétés d’ailleurs, on a beaucoup de difficulté à prendre conscience de la nécessité dans la vie, quelque part, de faire une coupure.
Autrement dit, ce que l’on ne réalise pas, en tant qu’être sur la Terre, c’est que beaucoup de relations humaines qu’on entretient depuis des années avec des êtres humains, sont des relations karmiques. Ces relations karmiques là, on les trouve dans le couple, on les trouve au travail, on les trouve même au niveau national, les Juifs qui se font descendre assassinés par les nazis !
Alors les relations karmiques, l’Homme ne les connaît pas, ne les réalise pas, parce que l’Homme n’a pas suffisamment de conscience, donc automatiquement, comme il ne réalise pas que les liens étroits qu’il vit expérientiellement avec des êtres humains dans le monde, la vie, c’est très vaste, l’accident n’existe pas, le hasard n’existe pas, donc quand on rencontre des gens, puis que ces gens-là restent dans notre vie, parce qu’ils sont fins, parce qu’on a des émotions, parce que ci ou parce que ça, éventuellement on perd notre énergie, on se fait vider ! Et on tombe sous l’empire des valeurs spirituelles, religieuses, philosophiques, métaphysiques du système à l’intérieur duquel on vit.
Si on est Indien, on tombe à l’intérieur des valeurs indiennes, si on est Oriental, on tombe à l’intérieur des valeurs orientales, si on est Islamique, on tombe à l’intérieur des valeurs islamiques, si on est Judéo-Chrétien, à l’intérieur des valeurs judéo-chrétiennes, si on est Juif, on tombe à l’intérieur des valeurs juives ! Donc l’individu lui, qu’est-ce qui reste ? Il ne reste plus rien. Ça fait que l’individu, l’individualité, l’individualisation de l’Homme qui viendra, qui fait partie de l’évolution, est inévitable. Elle va se faire dans des conditions où l’être humain aura reconnu que fondamentalement, les liens avec l’Homme sur la Terre sont karmiques, et qu’il doit reconnaître quelque part dans son évolution avec l’Homme, le statut de ces liens-là.
Et pour le reconnaître, il faut qu’avec le temps, il devienne suffisamment intelligent, c’est-à-dire suffisamment centrique dans sa conscience mentale, pour empêcher ses émotions de briser les liens qui sont nécessaires, comme de les créer si c’est nécessaire. Et une des plus grandes faiblesses de la constitution sociale, psychologique, sociologique de la psychologie humaine sur la Terre, dans tous les peuples, dans toutes les nations et dans toutes les races, c’est l’incapacité de l’Homme de réaliser ses liens karmiques avec les individus qui orbitent autour de lui pendant des années de temps, certains qui lui apportent le parfum de la vie, d'autres qui lui enlèvent la vie et qui rendent souvent sa vie, très très vulnérable.
Donc être centrique, dans le sens de l’évolution, dans le sens de la conscience évolutive - l’Homme n’aura pas le choix, parce que ça fait déjà partie des mystères de la conscience supramentale, l’Homme, un jour, va être obligé, en tant qu’individu, je parle toujours de l’Homme en tant qu’individu, va être obligé un jour de réaliser qu’il est mieux de vivre seul, et être bien dans sa peau que vivre à deux et se faire “chier” (rires public).
DM : La situation de cette centricité dont vous parlez, vous avez énoncé à un certain moment donné, qu’il fallait disposer d’une conscience psychique, ça veut donc dire qu’un individu qui n’est pas conscient de ses liens karmiques ou même de son propre karma, dans le cours de sa vie, s’il n’est pas conscient de ça, il va toujours être assujetti à une forme quelconque de doute ?
BdM : Non, non, l’Homme n’a pas besoin d’être conscient des liens karmiques, l’Homme n’a pas besoin de connaître l’occulte de sa vie, puis de l’occulte de la vie des autres. Ce que l’Homme a besoin de réaliser, c’est que dans son action sociale, dans son action intime avec des êtres humains, dans son partenariat de vie, dans ses relations humaines, dans son expérience de vie, il doit en arriver à vivre sa vie par rapport à des paramètres qui deviennent très très conscientisés éventuellement. Des paramètres, des perceptions internes, intérieures, qui sont très très réelles.
Puis il doit en arriver éventuellement à avoir la force de cesser de se nuire à lui-même. L’Homme se nuit constamment à lui-même, l’Homme se nuit, l’Homme se nuit, l’Homme se nuit, puis on est expert à rationaliser notre impuissance… On est expert à rationaliser notre impuissance ! Puis tu fais ça pendant vingt ans, vingt-cinq ans, trente ans, quarante ans, puis la premère chose que tu sais, c'est que ta vie elle passe, l’eau est passée en dessous du pont !
L’Homme ne peut pas vivre indéfiniment d’expérience. Ça fait que les philosophes ou les gens dans le monde qui disent que l’Homme vit d’expérience ou les grands livres qui disent : “l’expérience est fondamentale à la vie dans l’univers”, c’est une illusion mystique, l’Homme n’a pas à vivre d’expérience ! L’Homme vit d’expérience, parce que l’Homme n’a pas de conscience créatrice, donc n’ayant pas de conscience créatrice, il vit d’expérience parce que ses relations avec l’être humain ou avec les valeurs, ou les concepts de la vie humaine, sont basés sur des relations dont le centre même, la moelle épinière est émotive.
Là, vous allez dire : “ben, êtes-vous contre les émotions”... Je ne suis pas contre les émotions, l’émotion c’est une vibration du corps astral qui fait partie de la dimension animale de l’Homme, qui fait partie des sens de l’Homme, qui permet à l’Homme d’apprécier les choses. Par contre, l’Homme ne vit pas cette émotivité-là, qui est une forme d’énergie astrale, d’une façon intelligente. Il est toujours vampirisé, sapé dans son énergie par cette émotion-là, et ça, je ne peux pas le prendre. C’est pour ça que l’être humain n’est pas capable aujourd’hui de comprendre qu’est-ce que c’est que de la centricité.
À partir du moment où l’Homme va commencer à entrer en conscience, à partir du moment où l’Homme va commencer à comprendre les mystères du mental, puis de la conscience mentale, là il va être amené petit à petit à réaliser et à conjuguer de façon différente avec ses énergies. Puis un jour, l’Homme va commencer à savoir qu’est-ce que c’est “être centrique”, ça veut dire quoi “être centrique” ? L’Homme de l’involution a vécu par rapport à des dominations de différents niveaux, que ce soit social, politique, gouvernemental, militaire, spirituel, religieuse, métaphysique, occulte, l’Homme a toujours vécu sous le parapluie de notions, d’idées, de concepts, d’idéologies qui ont fragmenté sa vie ou qui ont fragmenté sa nation. On a vu ce qui s’est passé en Russie !
L’Homme nouveau, l’Homme conscient, l’Homme intégral, autrement dit l’Homme intelligent, autrement dit l’Homme qui va vivre de sa propre lumière, une fois pour toutes, va comprendre que vivre de sa propre lumière, c’est VIVRE DE SA PROPRE LUMIERE ! Puis vivre de sa propre lumière, ça veut dire vivre de sa propre lumière ! Mais l’Homme ne peut pas en arriver d’un jour à l’autre, à vivre de sa propre lumière, c’est un processus de transmutation, c’est un processus d’évolution de la conscience humaine.
Mais à partir du moment où il va commencer à comprendre, puis à réaliser qu’il est intelligent, malgré ce que tout le monde dit, là il va commencer à prendre conscience de lui-même, puis il va commencer à se prendre en main. Mais la société n’est pas guérie à nous dire qu’on est intelligent, les Universités ne sont pas guéries à nous dire qu’on est intelligent, ils viennent de commencer aux États-Unis là, ça fait un an, en psychologie, ils viennent de commencer à faire des études pour démontrer qu’il y a une relation très étroite entre l’état émotif de l’Homme, puis sa maladie physique, c’est à peu près temps ! C’est à peu près temps !
Je parlais à un type aujourd’hui, j’étais allé me faire couper les cheveux, je parlais à un type, un Homme du monde, un Homme qui est très très placé dans le monde, un Homme intelligent, puis ça se sent un Homme intelligent, quand tu vas chez le barbier, il n’y en a pas gros, ça se sent, bon ! (rires public). Puis on a commencé à avoir une petite parlette, une petite jasette. Puis il me dit : “c’est drôle ce que vous me dites, je le sais ça, je le sais, mais vu le problème, avec qui voulez-vous que je discute ça”… C’était un financier le bonhomme... “Avec qui voulez-vous que je discute ça”... Son frère, c’est un médecin émérite : “avec qui voulez-vous que je discute ça”... Il me dit : “moi, je suis déjà mort une fois, avec qui voulez-vous que je discute ça, je suis sorti de mon corps, avec qui voulez-vous que je discute de ça”... Il était obligé de discuter de ça avec Bernard de Montréal chez le barbier ! C’est grave !
Ça fait qu’on est rendu dans une situation, on est rendu dans une situation dans le monde, je parle du monde occidental, où l’Homme a une chance d’évoluer, d’ailleurs, c’est pour ça que ça se passe là, parce qu’il y a eu une radicale transformation des valeurs humaines depuis un certain nombre d’années, et l’Homme est en évolution très très rapide. Mais ça, c’est simplement en surface... La crasse de l’inconscience, l’inconscience humaine est très profonde, parce que ce n’est pas parce que vous fumez du “pot”, puis parce que vous faites du rock-and-roll”, puis vous êtes… Comment est-ce qu’ils disent ça ? “In”, puis que vous êtes “groovy”, ce n’est pas ça de la conscience ! Puis ce n’est pas dans le LSD, puis dans toutes ces affaires-là !
Cette illusion-là, elle va sauter un jour, puis l’Homme va réaliser que la conscience, ça a à faire avec la gestion intelligente de ses pensées, puis la gestion intelligente de tes pensées, ce n’est personne qui peut le faire, ni ta belle-mère, ni ton beau-père, ni le p'tit cul” à côté de toi, ni le “grand cul” à l'Université de Montréal. Il n’y a personne qui peut faire la gestion intelligente de tes pensées, surtout pas la mémoire de ta race !
Ça fait que, qu'est-ce que c'est qu'il nous reste ? Il nous reste en tant qu’individus, au cours de l’évolution à réellement comprendre qu’il y a des paramètres de valeurs réelles qu’on vit, il y a des choses qu’on sait, des fois, puis il faut qu’on commence lentement à construire sur ça, puis imaginez-vous pas que vous allez être obligés... Que vous allez aller voir vos amis à gauche puis à droite, puis que vos amis vont faire pour vous la configuration, il faut que vous la fassiez pour vous-mêmes. Et ça, ça va être difficile.
DM : Bernard, quand vous dites : la gestion de vos pensées ?
BdM : La gestion de vos pensées, ça veut dire apprendre à réaliser que vous êtes intelligents d’abord ! Puis questionner que vous l’êtes après. Vous autres, vous faites le contraire, vous questionnez que vous l’êtes, puis s’il arrive quelque chose, on vous instruit que vous l’êtes. Partez du principe que vous l’êtes, parce qu’on l’est, l’Homme est un être intelligent. Puis avec le temps, quand tu pars sur le bon pied, ben là, tu as une chance finalement de recouvrir ton autre bottine !
Mais si tu pars sur le principe que tu n’es pas intelligent, que le gars il a un doctorat, puis que toi tu n’as rien qu’un petit “huitième forte”, puis que lui a ci, puis que toi, tu n’as pas ça, puis que lui il reste dans son corps, puis que toi tu sors de ton corps, ça fait que, qu’est-ce qui arrive ? C’est que l’Homme est pris dans un imbroglio, et l’Homme, éventuellement est incapable de pouvoir satisfaire sa curiosité naturelle, puis c’est quoi la curiosité naturelle de l’Homme ? C’est celle qui l’amène à sa propre infinité, le reste c’est tout de l’illusion !
DM : Dix personnes qui sont à table ensemble, qui savent “a priori” qu’ils sont intelligents, mais qui ne sont pas en accord avec une action…
BdM : Bon, c’est intéressant !
DM : Oui !
BdM : Quand vous êtes intelligents, vous savez que vous êtes intelligents, mais vous n’êtes pas en accord, c’est parce que vous n’êtes pas encore assez intelligents. Quand vous serez assez intelligents, ça sera plus facile de voir l’intelligence de l’autre, puis vous serez tout en accord ; autrement dit, l’intelligence c’est des reflets, ce n’est pas un besoin, on n’a pas besoin d’être en accord avec qui que ce soit, mais on a besoin d’être en harmonie avec tout le monde, vous comprenez ?
DM : Bon, c’est un point important !
BdM : C’est un point très important, parce qu’être en accord, ça demande une condition psychologique qui demande, ou qui veut que : “soit assujetti à l’autre”, tandis qu’être en harmonie avec une facette d’intelligence d’une personne ou d’une autre personne, d’une autre personne, c’est très facile quand tu es intelligent, parce que quand tu es intelligent, tu réalises une chose, que l’intelligence ne t’appartient pas en tant qu’individu. L’intelligence, c'est un mouvement d’énergie qui passe à travers différents cerveaux et qui se manifeste d’une certaine façon pour mettre en vibration éventuellement des idées ou des concepts.
Si l’ego n’est pas dans le chemin, ce qui diminue l’intelligence et qui donne beaucoup d’intellect, à ce moment-là éventuellement, ça devient très très facile de parler avec une personne qui n’a pas nécessairement les mêmes référents que toi, mais qui a suffisamment d’intelligence, et que toi, l’ayant cette intelligence-là, tu la respectes. Quand l’Homme sera capable de respecter l’intelligence de l’autre... Parce qu’on n’a pas le même rythme, on n’a pas le même rythme d’évolution, on n’a pas le même rythme mental, on n’a pas le même rythme de la parole, on n’a pas la même vibration, mais ça ne veut pas dire qu’on n’a pas la même source !
DM : Bon, c’est sur ce point-là… On peut avoir la même source, donc on peut être en harmonie avec l’intelligence d’une personne ou de plusieurs personnes, mais on n’est pas nécessairement obligé de s’impliquer à cause que l’on reconnaît l’autre dans ses actions ?
BdM : Non.
DM : Parce que, pour beaucoup de gens, reconnaître l’intelligence de l’autre, c’est s’obliger à une action ou à une participation ?
BdM : Non, reconnaître l’intelligence de l’autre, ça vous permet en tant qu’individu de pouvoir échanger une certaine énergie avec eux, et si cette énergie-là se concrétise dans des mouvements concrets, dans des choses palpables, à ce moment-là ça continue, mais là, vous allez avoir des problèmes de personnalité qui vont entrer en jeu.
Ça, ça s’ajuste, ça s’ajuste avec le temps, mais l’intelligence, c’est une énergie qui fait partie du plan mental de l’Homme et qui est coupée à sa racine par l’ego, qui est interférée à sa source par l’ego, puis on n’est pas habitué, on n’est pas habitué à comprendre comment parler avec les êtres. Parce qu’on a été habitué à mettre de la valeur psychologique sur notre intellect, on a été habitué à mettre une valeur psychologique sur notre ego, puis c’est ça qui nous a donné une sécurité dans la vie, mais c’est une fausse sécurité. C'EST UNE FAUSSE SÉCURITÉ !
Comment voulez-vous que l’intelligence passe à travers un individu qui a une “quatrième forte”, puis qu’elle passe à travers un gars qui a un doctorat, puis qu’elle passe à travers un type qui a un degré en théologie, puis que cette même énergie-là se rencontre, si le théologien puis le gars qui a un PhD, puis le gars qui a une “quatrième forte”, ne sont pas capables de s’entendre sur l’absence de rivalité dans le phénomène de l’intelligence ? Puis la rivalité est toujours là, elle est toujours là, la rivalité !
DM : Pourquoi est-elle toujours là ?
BdM : Elle est là parce qu’on est insécure ! Le PhD, il est “insécure” par rapport au théologien, le théologien est “insécure” par rapport au PhD, puis le “p’tit cul” qui a une “quatrième forte”, il est “insécure” par rapport aux deux, ça fait qu'imagine-toi qu’est-ce qui reste ! Puis c’est le “p’tit cul” qui est le plus intelligent, parce que c’est lui qui est le moins fragmenté dans cette énergie-là. Mais penses-tu que le PhD va l’écouter, penses-tu que le théologien va l’écouter ? Quand un curé dit : “c’est moi qui peux parler de Dieu”... T'sé... C'est moi qui peux parler de Dieu”.
DM : Mais, ça c’est les situations classiques des gens qui baignent dans la société puis qui vivent selon un système de valeurs, mais quand les gens ont fait un certain processus de développement quelconque, puis reconnaissent l’intelligence des autres, ils sont capables de reconnaître l’intelligence…
BdM : Pour reconnaître l’intelligence des autres, il faut que tu reconnaisses la tienne. Si tu ne connais pas ton intelligence d’une façon réelle, tu ne pourras jamais reconnaître l’intelligence des autres, tu vas traiter avec, mais tu vas traiter avec, toujours d’une façon réflective, toujours d’une façon réactive, elle va toujours être une menace. Quand tu te sais intelligent, dans le sens créatif du terme : “je m’appelle Pauline S., je suis intelligente”, à ce moment-là tu as un centre d’énergie un petit peu pour traiter avec l’intelligence des autres !
Mais si en tant que Pauline S., tu ne sens pas que tu as le don de l’intelligence, tu es fait à l’os ! Parce que là, tu vas réagir aux autres, puis on réagit tout le temps, tout le temps, tout le temps, aux autres, parce qu’il y a un phénomène très intéressant dans l’intelligence, d’ailleurs c’est un phénomène qui est très très rapide, dont on ne prend pas conscience. Dans le phénomène de l’intelligence, quand on rencontre quelqu’un, instantanément on est sur nos gardes !
DM : Quand on est intelligent ?
BdM : Tu t’en vas sur la rue, tu rencontres… Tu t’en vas sur la rue… Moi, je le fais des fois, je m’amuse, je m’en vais sur la rue, puis il y a un gars qui passe, un beau gars, puis tu sais il y a des beaux Hommes, puis je dis : “toi, tu es un bel Homme”, tu n’as qu’à voir comment est-ce qu’il me regarde (rires public), il faut que je mette ma femme bien proche de moi pour qu’il sache qu’on est bien normaux (rires public).
Je dis : “toi, tu es réellement un bel homme”, puis si je fais ça à des femmes des fois, au restaurant, je vais dire : “vous, vous êtes une très jolie waitress (serveuse)”, elle pense que je flirte avec, je suis obligée de leur dire : “je ne flirte pas, je vous fais un compliment objectif, vous êtes une très jolie waitress”... Après ça, elle se tasse, ça s’ajuste, elle est capable de le prendre, pourquoi ? Parce qu’on réagit, on réagit... Ou je vais arriver vers une “waitress” et je vais dire : “votre fils, il a une maladie, votre p’tit gars, il a dix-huit ans, puis il a une maladie de telle nature”… Le monde réagit, ils ne sont pas capables de prendre de l’intelligence sans réagir !
DM : Pourquoi ?
BdM : Parce qu’on est “insécure” !
DM : Bon, les personnes qui sont “insécures”, qui rencontrent des gens intelligents, si la personne intelligente…
BdM : Une personne qui est “insécure” qui rencontre une personne intelligente, cette personne intelligente là, si elle veut réellement établir un lien avec la personne “insécure”, c’est-à-dire l’amener à aller plus loin, elle va lui faire réaliser son insécurité, puis elle va la respecter dans son intelligence, mais on ne fait pas ça ! Tu ne peux pas… Vous ne pouvez pas traiter du phénomène de l’intelligence à travers l’ego. L’intelligence ne passe pas à travers l’ego, elle est astralisée, c’est ça que j’appelle l’intellect, c’est ça qui forme la personnalité.
DM : Vous ne pouvez pas passer d’une relation astrale ou inconsciente, à intelligente, en passant par une expérience ou une activité de l’ego, vous êtes obligés de passer par quel chemin ?
BdM : Je dis que l’intelligence, elle ne passe pas à travers l’ego qui est trop astralisé, parce qu’elle est réfléchie.
DM : Donc c'est là la coupure...
BdM : Vous pouvez vivre votre intelligence la nuit quand vous rêvez, vous avez des flashs, vous vous levez le matin là… Un gars qui écrit, il se réveille dans la nuit puis c’est brillant, puis aussitôt qu’il commence à “dealer” avec, là ça se brise. L’intelligence c’est mental, l’intelligence ça fait partie du plan mental, ça ne fait pas partie du plan mental inférieur. Ce qu’on appelle le plan mental inférieur, c’est l’intellect, c’est les mémoires, les mémoires de la race, ce qu’on a appris dans les livres, ce qu’on a étudié, ce qui était nécessaire, ce qui est fonctionnel, mais ce qui n’est pas l’intelligence.
L’intelligence, c’est du domaine de l’Esprit. L’intellect que vous avez à l’école, ce que vous avez développé pendant des années pour être des bons médecins, puis des bons avocats, puis des bons plombiers, c’est tout de la mémoire, ça fait partie de vos vies antérieures, vous avez tous ce karma positif là, ça fait partie de vos talents, il n’y a pas de talent dans l’intelligence. Le talent ça fait partie de l’âme, l’intelligence ça ne fait pas partie de l’âme, ça fait partie de l’Esprit.
DM : Un personne qui se sait intelligente…
BdM : Une personne qui se sait intelligente, elle ne se sait pas intelligente dans le sens qu’involutivement on le croyait, elle se sait dans l’intelligence, elle est dans cette énergie-là, il n’y a pas de réflexion égoïque, ce n’est pas un phénomène personnel, de l’intelligence, c’est un phénomène universel qui appartient à tous les Hommes, à toutes les races.
DM : Ce n’est pas exclusif, ce n’est pas quelque chose que tu vas aller chercher dans une institution ou dans quoi que ce soit…
BdM : Pas dans une institution, ça fait partie du talent, l’institution ! Quand tu rencontres un médecin qui a l’esprit étroit de même comme une bottine, mais que c’est un bon médecin, c’est évident que si tu fais ton job pendant vingt-cinq ans, tu vas faire un bon job. Si tu tapes une balle de tennis pendant quarante ans, c’est évident qu’elle va passer par-dessus le “net” (filet), tu vas rentrer aux Olympiques, il n’y a rien là, taper pendant quarante ans, c’est ton karma, c’est ton talent !
Tu joues du hockey pendant vingt-cinq ans, tu vas devenir bon, elle va rentrer la balle dans le trou. Tu fais des tartes aux pommes pendant soixante ans, tout le monde va te dire que tu fais la meilleur tarte aux pommes à St Jérôme, c’est évident, pendant soixante ans tu as fait ta “crisse” de tarte aux pommes, ce n’est pas une affaire d’intelligence, c’est une affaire de pratique, d’expérience, de continuité, de persévérance, de karma positif.
DM : Y a-t-il des personnes sans talent qui peuvent être intelligentes ?
BdM : Si c’est des personnes sans talent ?
DM : Oui, sans talent !
BdM : Le talent, ça n’a rien à faire avec l’intelligence, une personne qui serait intelligente, automatiquement elle pourrait se créer un mode d’expression que vous autres vous appelleriez un talent, parce qu’étant intelligente, elle serait instantanément créative.
DM : Mais je pose la question, c’est parce que souvent, il y a des gens que je rencontre qui disent : Je n’ai pas de carrière, je n’ai pas rien envie, je n’ai rien fait !
BdM : Je vais y venir sur ça. Se mettre en vibration va faire de vous des êtres, demain qui feront des choses qu’aujourd’hui, vous ne pouvez même pas vous imaginer que vous pouvez faire. Moi j’ai étudié comme ingénieur, là je suis rendu, je parle de conscience supramentale, quelque part ! Si mon prof Chinois m’avait dit, quand j’étais à Boston, il m’avait dit : “un jour, monsieur, vous donnerez des conférences sur la conscience supramentale”, j’aurais dit : “mais qu’est-ce que je fais ici”... J’aurais été tout bouleversé, je ne l’aurais jamais cru. Donc la vie elle a ses moyens, mais nous autres, on se laisse bloquer, puis bloquer, puis bloquer, puis bloquer, puis bloquer constamment par les idées des autres.
L’être humain sur la Terre, l’être humain inconscient sur la Terre est un vampire, l’Homme c’est un vampire, seulement qu’il est rendu vampirique, ça fait tellement partie de notre culture d’être vampirique qu’on a fait de ce vampirisme-là une sagesse collective ! Une sagesse collective !
DM : Pourquoi vous dites une sagesse collective ?
BdM : Ça veut dire que tout le monde est d'accord qu'être de même, c'est de même… On se mange les uns les autres, d’une façon agréable, pour le bénéfice de nos enfants et à la gloire des “dieux”, et à la perpétuité de nos religions, puis à la perpétuité de la mémoire de la race, c’est comme ça que ça doit être ! Ça fait que c’est du vampirisme, puis on a développé ce vampirisme-là avec très très grand raffinement au cours des siècles, de sorte qu’aujourd’hui, on n’est plus capable de voir clair.
Puis je vous donne rien qu’un petit exemple. Là, je fais référence à notre temps, nous autres, quand tu avais douze, treize ans, puis que tu décidais un jour de ne plus aller à “confesse”, tu vivais un choc, tu vivais le doute, tu vivais la culpabilité, hein, parce que tu sortais d’un mode de pensée puis d’une façon de faire qui faisait partie de la conscience sociale. L’Homme nouveau va être obligé de faire la même chose, mais à des niveaux tellement tellement précis, puis tellement avancés, qu’il va venir un jour où l’Homme conscient, l’Homme qui aura une conscience centrique, n’appartiendra plus à l’Humanité. Il va appartenir à l’Humanité en fonction de son corps physique, en fonction de payer ses taxes, en fonction de laver son “char” (voiture), puis de mettre du gaz dans son “char” !
Mais dans sa tête, l’Homme conscient n’appartiendra plus à la cinquième race-racine, il appartiendra à une race nouvelle qui sera totalement mentale que j’appelle la sixième race-racine, autrement dit l’Homme ne sera plus capable de penser avec les idées qui ont été nécessaires à la formation, le développement, la progression de l’involution.
DM : Est-ce que cette transformation-là est radicale ?
BdM : Elle est totalement radicale, parce qu’elle est vibratoire. Donc elle fait partie du contact mental, psychique entre les plans occultes de la conscience humaine et l’ego, donc il n’y a rien à faire…
DM : Donc l’individu ne peut pas être sur deux niveaux en même temps ?
BdM : Non, non, ce n’est pas qu’il ne peut pas être deux, il va l’être sur deux niveaux en même temps, l’Homme inconscient vit sur un niveau, l’Homme vit par rapport à une mémoire de la race, l’Homme conscient vivra par rapport à sa mémoire universelle et pourra traiter avec les mémoires de la race d’une façon qui convient bien pour respecter la race. L’Homme conscient vivra sur deux niveaux à la fois.
DM: Il y a une possibilité pour l’individu intelligent d’être dans une société, d’exprimer une forme de talent quelconque strictement pour respecter la forme, mais il y a une exclusion. Pourriez-vous nous parler de cet état mental et de ses conséquences au niveau de l’action, au niveau de la forme, de ne pas s’exclure, mais de prendre distance de la mémoire de la race, les conséquences que ça a, disons, au niveau pratique, au niveau fonctionnel ?
BdM : Au niveau pratique, ce qui va arriver, c’est que l’Homme va se développer des mécanismes ou des référents psychologiques, psychiques, très très personnels d’où, ou à travers lesquels il va se développer une très grande force intérieure. Donc autrement dit dans l’évolution... Ou dans l’involution, alors que l’Homme vivait dans la mangeoire de la race, dans l’évolution l’Homme créera sa propre mangeoire.
Comme l’Homme sera très intelligent, très créatif, l’Homme se créera des nouveaux modèles d’expression, des nouveaux modes d’impression, des nouvelles façons de traiter avec son énergie mentale. Et l’Homme se créera facilement de nouveaux paliers de synergie et il sera capable de s’entretenir créativement à la limite de son potentiel évolutif. Autrement dit, à la limite de sa vibration, puis là, il sera tellement sensible qu’il pourra rencontrer des Hommes dans le monde, pour constituer avec eux un nouveau noyau d’évolution sociale, mais qui sera totalement d’ordre mental.
DM : Bon, cette espèce de piment que l’être conscient est capable de se créer, est-ce que ça lui permet… Est-ce que ça va l’obliger à se couper un jour au niveau de la forme, parce que la forme, on est obligé de fonctionner avec, mais est-ce que ça va l’obliger à se couper, dans des relatifs petits groupes, est-ce que ça va l’obliger de se couper de certains environnements ?
BdM : Ça va l’amener graduellement à être de plus en plus exclusif, l’Homme va devenir très exclusif, il ne deviendra pas exclusif pour des raisons égoïques, il va devenir exclusif pour des raisons de vibration, des raisons de sensibilité, il va devenir exclusif. Moi, venir à Montréal, ça ne m’intéresse plus, je viens parce que je suis obligé, quand je suis obligé, je n’ai plus de plaisir de venir à Montréal… Les routes, la gaffe dans le bas de la ville, le “pot”, la cocaïne… Je n’ai plus de plaisir à venir à Montréal, je n’ai plus de plaisir… Je n’ai même plus la résistance !
DM : À cause de la vibration ?
BdM : C’est ça !
DM : Mais ça, ça vous coupe…
BdM : Je créé de l’exclusivité, je “m’exclus de”… Puis ça me montre où est-ce je suis rendu, ce que je vis, ben, je vais m’exclure, je vais changer de place, parce que je ne veux pas vivre ça pour ma personne. Si toi tu aimes ça, vivre à Montréal, tu as les corps pour vivre à Montréal, tu les as les corps sensibles, tu as les “buffers” (tampons), moi je ne les ai plus, alors je ne suis pas intéressé.
Ça fait que l’Homme va automatiquement, au cours de son évolution, devenir de plus en plus exclusif, de plus en plus sélectif, c’est le mot “sélectif” que je cherchais, l’Homme va devenir très sélectif, il va devenir sélectif dans ses amis, il va devenir sélectif dans le travail qu’il fait, il va devenir sélectif dans le plan de la maison, il va devenir sélectif dans la musique qu’il a dans la tête, il va devenir sélectif dans le linge qu’il porte, il va devenir sélectif parce qu’il va tendre de plus en plus vers l’harmonie, puis automatiquement, il va tendre de plus en plus vers l’artistique, ce qu’on appelle le beau, du beau.
DM : Bon, l’argument de toutes les personnes qui développent un certain facteur de conscience et qui sont d’accord à l’idée d’être sélectifs, mais ils disent tout le temps qu’ils n’ont pas les moyens de l’être ?
BdM : Ah ! Ben, ça, ça fait partie de la conscience. Dans le temps, l’Homme les aura les moyens, ça fait partie de ta conscience, ce n’est pas une sélectivité ou ce n’est pas une exclusivité qui fait partie de ton ego. Il vient un moment où ton être a besoin d’être sélectif, ce n’est pas une chose où tu dis : “bon, demain, je vais être sélectif, je ne vais plus à Montréal, ou je ne vais plus à la chasse ou je ne mange plus de viande”. Il va venir un moment dans la vie de l’Homme où ça, sa vibration ayant changée, l’Homme automatiquement va devenir sélectif. Sans ça, c’est des attitudes.
Un gars aujourd’hui qui irait à la chasse, puis qui a du plaisir quand il va à la chasse pour tuer un Orignal, il a les corps “pour”. S’il ne va pas à la chasse pour tuer un orignal, il va tuer d’autres choses, comprends-tu ? Ça fait qu'en allant à la chasse, il canalise, il y a des lois, le gouvernement a des lois, il faut respecter ça, mais un jour, il ne pourra plus aller à la chasse, il va canaliser ailleurs, ça fait que la conscience change. Si vous commencez à développer des attitudes, à ce moment-là vous allez finir comme les gens dans un groupe.
Il y en a des groupes qui s’accrochent après des murs, puis il y en a d’autres qui mangent des raisins, puis il y en a d’autres, ils chantent de la musique, puis il y en a d’autres, ils fument du “pot”,puis il y en a d’autres qui marchent sur des lignes droites, puis il y en a d’autres… Ça fait que tu essaies de reconnaître ça, ils sont tout dénaturés, il y a une dénaturation…
DM : Bon, Est-ce que, Bernard, on devient sélectif dans le même temps qu’on a les capacités ou les moyens de l’être, en d’autres termes, est-ce que le niveau de conscience qui se développe est en parallèle avec les évènements qui nous permettent de supporter ou… ?
BdM : Ça va ensemble, ta conscience et ton intelligence, puis ton intelligence est ta mesure des choses, parce que tu sais ce que tu peux faire aujourd’hui, puis tu en fais un petit peu, puis après ça tu en fais un petit peu, puis après ça tu en fais un petit peu, puis au cours des années, tu t’aperçois que tu en fais plus, puis plus, puis plus !
DM : OK. Donc l’environnement dans lequel un individu vit...
BdM : Ta conscience te supporte tout le temps...
DM : C’est toujours à la mesure de la conscience que tu as ?
BdM : Tout le temps !
DM : Bon, ça fait que si une personne est dans des situations difficiles au niveau des formes professionnelles, affectives, ou quoi que ce soit…
BdM : C’est toujours la conscience !
DM : C’est tout le temps au niveau de la conscience ?
BdM : Tout le temps !
DM: Ça veut dire que toute la vie qu’un individu vit, il en est totalement responsable à 360 degrés ?
BdM : Tout le temps ! 360 degrés, oui.
DM : OK. Donc, partant de ce point-là…
BdM : Si vous êtes dans la “merde”, c'est parce que vous ne devriez pas être là…
DM : Il y a un mouvement qui n’a pas été fait dans un sens…
BdM : C’est ça ! C'est ça !
DM : Bon... Quand une personne qui développe un facteur de conscience comprend la conscience, mais n’est pas capable ou semble pas capable d’appliquer une conscience pour changer son référent de vie, ses modes de vie, c’est quoi la problématique, c’est quoi le petit fil qui manque pour…
BdM : C’est parce qu’il n’est pas conscient.
DM : Donc tu peux comprendre la conscience et…
BdM : Ah ! Ben, oui, c’est facile, tout le monde en parle ! Comprendre ce que les gens disent, c’est facile : “ah, oui, ça a bien de l’allure, c’est intéressant”… mais de là, à le faire ! Vous en faites des sessions, vous parlez à du monde qui a des problèmes, ainsi de suite ? Oui, mais de là à le faire, c'est une autre paire de manches ! Comprendre la conscience… Comprendre la conscience… Tu peux la définir la conscience, c’est quoi de la conscience, c’est de la conscience…
DM : Ce qui fait que vous, vous savez que vous êtes conscient, c’est le fait que vous ne l’avez pas compris, vous l’avez manifesté, c’est votre manifestation qui établit le fait de votre intelligence ?
BdM : La conscience, éventuellement, tu es contact avec les plans, c’est facile, une fois que tu es en contact avec les plans, c’est facile d’être conscient de ta conscience. Puis connaître les dimensions de ta conscience, ça fait partie de l’évolution de la conscience…
DM : C’est ces plans-là qui vous ont dit que vous étiez conscient ?
BdM : Non, ils ne disent rien, ils ne disent rien eux autres. Eux autres, ils te font baver, c’est des “chiens” (rires public). Ils te font baver les autres jusqu’à tant que tu voies clair. Je leur ai déjà demandé d’ailleurs, je leur ai déjà demandé, je disais : “est-ce que c’est votre rôle de nous rendre intelligents”... Ils disaient : “non.” J’ai dit : “c’est quoi”... ils disaient tout le temps : “c’est de vous donner de la clarté”. Ça a bien de l’allure !
DM : Ça suppose qu’il fait noir ?
BdM : C’est ça ! Les plans, c’est pas ce que le monde pense, les plans… On a spiritualisé ça, les plans, nous autres, au cours de l’évolution, de l’involution… L’ésotérisme, l’occultisme, t'sé... L’intelligence c’est bien intelligent, puis le double, que j’appelle le double ou cette source-là, ce principe-là qui fait partie de l’Homme, c’est du “stock” ! Moi, je les appelle les “chiens”… C'est des “chiens”, puis ils t’en font baver, d’ailleurs c’est pour ça que l’Homme vit une initiation, jusqu’à tant que… Quand ils ne t’en font plus baver, là t'es rendu intelligent pas mal…
DM : Parce qu’à ce moment-là, vous avez quoi ?
BdM : C’est facile de comprendre un Homme, puis voir à travers un Homme, c’est de la matière, mais voir à travers le jeu d’un double sur un plan qui est connecté à ta conscience mentale, c’est du “stock” ! Quand l’Homme voit à travers ces “games-là” qui font partie du mensonge cosmique, comme je l'appelle, laisse-moi te dire, tu n’as plus besoin de feinter que tu es intelligent, tu l’es, point final !
DM : Bon, une personne…
BdM : La vie, c’est une “game”, le monde, ils disent : “ah, ben, oui, la vie, c’est une game”. C’est bien plus que ça ! LA VIE, C’EST UNE GAME, puis c’est rien que ça ! Vous autres, vous pensez que la vie, c’est une “game” de temps en temps... Vous autres, la vie c’est une “game” quand ça va mal, mais quand ça va bien ce n'est plus une “game”. La vie c’est une “game” quand ça va bien, puis quand ça va mal, parce que quand ça va bien, c’est pour revenir à ce que : “ça va mal”… Tu te maries, tu es en amour, tu l’aimes, tu lui “manges les oreilles” les trois premiers mois, pour que deux ans après, tu t’engueules puis elle t’envoie des assiettes ! La vie c’est une “game” tout le long, puis l’Homme ne comprend pas ça. Ça fait partie de la programmation karmique.
DM : Une personne qui considère que c’est 24 heures sur 24 une game, en bien comme en mal, il faut qu’il soit attentif à quoi ?
BdM : Il faut qu’il soit attentif à lui-même, puis être attentif à soi-même, ça veut dire : Vivre le moins possible par rapport à des idées qui ne sont pas réelles. Ça fait que si ta belle-mère, elle te dit : “bon, ben écoute, ton mari il te bat, mais c’est ton mari”. Tu vas dire : “mais oui, mais il me bat”, puis elle va dire : “mais oui, mais c’est ton mari, puis tu es mariée, puis c’est pour le meilleur puis pour le pire”. Un jour, tu vas être obligé d’être assez intelligent puis de dire : “moi, je veux me marier que pour le meilleur, pas pour le pire”. Si tu ne comprends pas ça, t’es fait à l’os !
Mais pour dire : “t’es marié pour le meilleur”, il faut que tu élimines la conscience du pire, mais la conscience du pire, elle vient d’où ? Elle vient des mécanismes sociaux qui font que pour réglementer les alliances, puis empêcher la fornication, puis empêcher le déséquilibre social, on a dit : “pour le meilleur puis pour le pire”, mais là, ça marche plus aujourd’hui là ! Ça marche plus aujourd’hui, puis l’Homme est inconscient, ça fait qu'imagine-toi quand l’Homme va être conscient, ça va plus marcher, puis là il n’y aura plus de problème !
DM : Bernard, qu’est-ce qu’on fait avec quelqu’un qu’on rencontre, puis que c’est le meilleur, puis on sait que c’est une game ?
BdM : Ah ! Quand tu rencontres quelqu’un, quand tu es conscient, parce que là, je ne veux pas parler de conscience, parce que conscience, je sais ce que ça veut dire, puis c’est bien particulier, être conscient. En tout cas, quand tu es conscient, puis que tu rencontres quelqu’un, tu ne vis plus ta rencontre comme avant, parce qu’avant, quand tu rencontrais quelqu’un, tu le rencontrais par rapport à ton système émotif.
Un gars qui rencontre une belle fille, c’est bon pour ses petites émotions, je parle même pas du pipi, là, je parle de ses émotions. C’est bon pour son centre émotionnel. Une fille qui rencontre un beau gars, c’est bon pour ses émotions, c’est là qu’on tombe en amour… On tombe en amour, tout le monde tombe en amour. Quand tu es conscient, tu ne tombes pas en amour, tu ne tombes pas “pantoute” (pas du tout).
Quand tu es conscient, tu t’aperçois que c’est comme s’il y a quelque chose qui manque, comment ça se fait que je ne tombe pas en amour, tu voudrais tomber, tu voudrais tomber de ta chaise, puis tu n’es pas capable, tu trouves ça “plate” (ennuyeux) au début, c’est “plate”. Puis comment ça se fait que je ne tombe pas en bas de la chaise ? Puis tu vois l’autre qui tombe en bas de la chaise, puis les deux qui tombent en bas de la chaise, puis ça se ramasse, puis toi tu n’es pas capable ! On dirait que c’est “plate”, mais au cours des années, tu t’aperçois que “plate”, c'est constant.
Ça fait que tu regardes le gars qui est tombé en bas de la chaise en amour avec sa “blonde”, ils se sont cassés les jambes eux autres. Puis toi, tu es encore avec ta p’tite mère ou ton p’tit père... À travers vingt-cinq, trente ans, t’as pas une jambe de cassée, puis... Ça continue d’être constant, ça fait que l’Homme conscient, il ne tombera pas en amour comme l’Homme inconscient, pourquoi ? Parce que déjà son mental va avoir été changé au niveau vibratoire, pourquoi ? Parce que ses émotions vont avoir été altérées dans leur nature, dans ce sens que, où l’Homme inconscient a vécu les alliances pour se donner une sorte de stabilité psychologique, une sorte de fausse centricité, l’Homme conscient va vivre ses alliances pour se donner une perpétuité dans le mouvement créatif de deux à un.
DM : Quand vous parlez du meilleur, vous ne parlez pas d’une folie, d’un enthousiasme, vous parlez d’un meilleur qui…
BdM : C’est une autre sorte de meilleur, c’est une constante, c’est une constante !
DM : C’est vrai pour le travail, c’est vrai pour tout ?
BdM : C’est vrai pour tout !
DM : C’est ça ! Est-ce que…
BdM : C’est de l’esclavage, l’émotion involutive de l’Homme, c’est de l’esclavage à tous les niveaux de son expérience, on a été mis en résonance par rapport à des idées qui ont été soutenues par le système, on est mis en résonance par rapport à des chansons qui sont soutenues… On se fait chanter ça, “mange-moi les oreilles tous les jours” là, à la radio tout le temps, tout le temps, puis il vient que tu y crois ! (rires public). Sais-tu que quand tu t’en vas... Moi je ne vais pas dans les clubs tous les jours, mais quand tu t’en vas dans un club là, puis qu’elle chante ça, cette petite chanson-là douce, puis… Je ne sais pas quel gars qui chante, des fois c'est un gars qui chante, puis il dit : “je t’aime mon amour pour la vie, puis ce soir, ça va être comme à midi, le soleil va briller puis on va se brûler dans son feu”, sais-tu que tu y crois !!! (rires public).
Puis moi, j’écoute ça, cette musique-là, à partir d’un autre plan, puis ils disent que c’est fun !! (rires public), Je ne suis plus capable de me connecter avec ça : “je vais te donner de l’amour”... Ça dure combien de temps ça ? C’est quoi cette affaire-là ? Il vient un point où tu n’es plus capable de décoder les messages radiophoniques ou télévisés comme avant, parce que tu ne l’as plus cette affaire-là, ça fait que là, tu trouves ça drôle ! Puis tu te demandes… Tu regardes autour de toi ces chansons, ça fait quoi ça ? Ça mène où ça ? Puis tu vois que ça amène à la dislocation, tu vois que ça amène à une sorte d’effondrement psychique national comme aux États-Unis. Là, c’est très grave !
DM : Oui, c’est grave ! Mais comment ça se fait qu’on est dans une sorte de…
BdM : Excuse-moi, je te coupe… Le type... Prince, le chanteur, qui jouait avec son musicien, Prince, c’est un Américain, c’est un type bien connu, un gros producteur puis le type, finalement, il a vu que ça ne marcherait pas l’affaire de Prince, il l’a lâché, puis il est complètement sorti de là, parce que c’était trop irréel. Ça fait que là, il y a des gens qui prennent conscience ! Puis il y en a d’autres qui s’en vont dans cette direction-là, on s’en va vers un effondrement psychologique, national, mondial, au fur et à mesure où l’Homme qui n’a pas d’individualité est de plus en plus affecté par des égrégores d’ordres sociaux très très puissants, comme on voit là maintenant. Ça fait qu’il va falloir que l’ego, l’individu ait beaucoup de centricité pour pouvoir se tenir la tête au-dessus de ce merdier-là.
DM : Bon, Bernard, on entend parler, mais la semaine qui va suivre, on va être encore baigné là-dedans, est-ce que le fait de cette intelligence-là, cette connexion psychique avec notre double, on pourrait dire que le fait de se mettre en connexion avec, ça nous protège ou ça nous fait un bouclier vis-à-vis de ces atmosphères-là, parce que ça va devenir de plus en plus dense. Une personne comme vous qui est consciente, vous dites que vous vous retirez, mais tous les gens ne sont pas capables de se retirer devant cet envahissement-là ?
BdM : Je parle de l’évolution de l’Homme, je parle de l’évolution.
DM : C’est une tranche de quoi, cinq-cents ans, mille ans ?
BdM : L’évolution, c’est une tranche de deux-mille-cinq-cents ans, ça fait que le développement de la race-racine, ça va durer deux-mille-cinq-cents ans, mais ce processus évolutif là est commencé au niveau individuel, puis il ne s’agit pas de parler du double, il s’agit pour l’Homme de respecter ses coordonnées. On en a tous des coordonnées, la moindre personne dans la salle en a des coordonnées, mais on ne les respecte pas nos coordonnées.
On les fait plier un petit peu, puis on les plie un petit peu, puis on les plie un petit peu, puis on les plie un petit peu, puis on les plie, puis la raison pour laquelle on les plie, c’est parce qu’on n’a pas suffisamment de centricité pour savoir comment agir à l’intérieur de notre propre intelligence. Ça fait qu'on se fie à ce qui se passe autour, tu ne peux pas faire ça indéfiniment, surtout au rythme aujourd’hui où la société est en train de se développer, de se métamorphoser.
L’Homme ne peut plus se permettre de vivre par rapport à elle, parce qu’un jour, l’égrégore social va être tellement, va se transformer tellement rapidement que l’Homme n’en aura plus, de point de référence, puis c’est rendu là. Tu sais, les valeurs qu’on avait voilà vingt-cinq, trente ans, auxquelles on tenait, aujourd’hui il n’y en a plus, alors imaginez-vous dans quinze ans, dans vingt ans, il y en aura encore moins, parce que ça ne s’améliore pas cette situation-là, ça fait partie du karma de la planète.
Ça fait qu’il va falloir que l’Homme prenne sur lui-même le contrôle de sa propre vie. Ça, ça veut dire, prendre sur lui-même la mesure, la valeur créatrice de ses propres pensées, c’est ça la centricité. Ça fait que c’est évident qu’il va être en lutte ou en combat avec l’extérieur, mais ça se passe dans sa tête, ça fait partie de sa tête, et il va devoir apprendre à vivre avec sa tête, au lieu de toujours vivre avec la grosse tête collective, il va falloir qu’il apprenne à vivre avec sa tête, et c’est ça qui va l’amener éventuellement à prendre conscience.
DM : Dans le passé, les gens qui s’engageaient dans une carrière ou dans une activité sociale quelconque, étaient motivés par une certaine forme d’éventuel panache financier ou prestige dans le public. Aujourd’hui on parle de centricité, puis quand on parle de centricité, on parle de référence à soi, ce qui exclut automatiquement le fait du panache ou enlève la valeur du panache. Comment l’individu, de par cette conscience-là, peut arriver à se motiver, puis à convenir avec son environnement public pour faire un travail, puis régler des problèmes de survie ?
BdM : Un Homme conscient n’a pas besoin de se motiver !
DM : Il n’a pas besoin de motivation ?
BdM : Non ! Se motiver, c’est un “brain wash” (lavage de cerveau), un “brain wash” psychologique qu’on s’applique soi-même, ou que des systèmes nous imposent à nous autres. Un Homme conscient, c’est une dynamo, tu regardes par là, tu vois, tu regardes par là, tu vois, tu regardes par là, tu vois… Ça fait que l’Homme conscient n’a pas besoin de se motiver, il est lui-même toujours en mouvement créatif, en éruption créative.
La motivation, ça fait partie de l’incapacité de l’ego de s’auto-orienter par lui-même avec grande, grande agilité, avec grande facilité, donc la motivation c’est bon dans un système qui est très lent, dans un système qui est très très ardu, dans un système qui est très compétitif. Mais quand un Homme est conscient, il n’a plus besoin de se motiver, les paramètres créatifs de sa conscience sont là, ils font partie immanente de sa conscience. La motivation ça fait partie de l’involution, ça ne fait pas partie de l’évolution. C’est des concepts encore qui font partie de l’involution.
DM : Mais c'est ce que les gens ont à négocier tous les jours quand ils traitent avec des idées, des idées de développement de conscience ou des idées de valeur...
BdM : Je vais vous donner un exemple. Quand on était jeunes nous autres, voilà vingt-cinq, trente, quarante ans, qu’on décidait... On va devenir infirmière ou on va devenir médecin, ou on va devenir professeur, on était motivés à devenir ça. Ça, ça faisait partie des valeurs du temps, c’est des valeurs très positives. Mais aujourd’hui, dans le milieu où on vit, on n’est plus motivés à devenir des professeurs, à devenir des grands médecins, à devenir des grands garde-malades, parce que l’idéalisme psychologique de la cinquième race-racine, il est en train de s’effondrer.
Il n’y en a plus, alors qu’est-ce qui reste, la seule chose qui nous motive, c’est de faire de l'argent, ça fait que tout est rendu à… Tout est revenu à hausser une piasse, ça fait que… Dans n’importe quelle profession, le seul point de motivation, c’est de l'argent, seulement ça, c’est involutif, ce n’est pas créatif, c’est utile mais la conscience, elle va beaucoup plus loin que ça. Ça fait qu'éventuellement l’Homme va passer de l’illusion de l’idéalisme existentiel dans la cinquième race-racine, il va se frotter un petit peu avec les illusions matérialistes crasses d’aujourd’hui, après ça, il va s’écœurer, il va sentir un vide, peut-être qu’il va fumer un petit peu de “pot” là, parce que ça va être un petit peu“too much” là, puis après ça, il va être obligé d’éclater dans sa propre direction, puis il y en a des Hommes qui vont éclater dans leur propre direction.
DM : Bon, l’assise de cette direction-là, c’est quoi, anciennement dans l’inconscience, c’était…
BdM : L’assise, c’est la capacité de supporter seul ce qu’on est, c’est-à-dire la capacité de supporter seul ce qu’on sait, c’est-à-dire la capacité de supporter seul ce qu’on est puis qu’on sait en même temps. Ce qui veut dire que t’es tout seul, point final. Puis tout d’un coup, hop, tu rencontres quelqu’un qui est pareil, là tu comprends, t’es capable de traiter avec, t’es capable de respecter la personne, mais c’est évident que l’Homme conscient va vivre des grandes souffrances à ce niveau-là.
Les fils de la lumière vont vivre des grandes souffrances au niveau de la transmutation de leur conscience mentale, parce que ça demande une réjection capitale de la mémoire de la race, qui fait partie de la mémoire de l’individu, et qui sous-tend psychologiquement toutes les valeurs psychiques de l’Homme, autant le jour quand il travaille, que le soir quand il rêve. Ça fait que c’est une transmutation.
Quand on parle de l’évolution de la conscience supramentale sur la Terre, qui va mener à la conscience des cellules, qui va mener au contact éthérique avec le plan mental, qui va venir au contact mental avec d’autres Intelligences dans l’évolution de la race humaine, qui va amener éventuellement à l’immortalisation du corps matériel, on parle de transmutation énergétique des cellules de l’Homme, autant sur le plan du corps physique que sur les autres plans.
Donc ça demande une réorientation complète de la conscience de l’Homme en tant qu’individu, c’est pour ça que je dis souvent dans mes séminaires, l’Humanité s’en va par là, et l’Homme conscient s’en ira par là ! C’est dans ce processus de changement là que l’Homme va vivre de grandes souffrances, parce qu’il va être le seul à pouvoir évaluer ce qu’il sait ! Il va être le seul à pouvoir évaluer ce qu’il sait, pourquoi ? Pour détruire le doute, pourquoi ? Pour amplifier en lui sa vibration.
DM : Bon, cette transmutation dont vous parlez, finalement c’est individuel, est-ce que c’est ça qui détermine, je dirais, presque sa raison de vivre, à l’individu conscient sur la planète ? Est-ce que le facteur social ou collectif, le fait d’avoir comme l’impression d’avoir une mission à l’extérieur, quand c’est éclaté là, est-ce que la seule chose qui lui reste, c’est cette conscience de transmutation que vous avez ?
BdM : Il n’y a pas besoin d’autre chose.
DM : Mais est-ce que c’est ça la plateforme qui va s’analyser dans le mental ?
BdM : Oui, c’est le plan original, c’est la plateforme originale à partir de laquelle l’Homme va s’élancer vers son propre plan d’évolution, dépendant des individus. Les individus n’ont pas le même taux vibratoire, mais c’est à partir de ce plan-là que l’Homme va passer complètement de la personnalité à la personne. On parle de personnalité aujourd’hui, puis on donne des cours, comment développer la personnalité, puis comment rebiffer vos personnalités. L’Homme nouveau, l’Homme conscient n’aura plus de personnalité, il va être simplement une personne. De la personnalité, ça fait partie de la fragmentation inconsciente de l’ego par rapport aux impressions qui sont créées par la mémoire de la race, la personnalité c’est de l’illusion.
L’Homme conscient aura une personne, il sera une personne, mais pas une personne dans le sens qu’on peut s’imaginer aujourd’hui, dans le sens qu’il ne vivra plus dans sa conscience mentale par rapport à la mémoire de la race, puis ça, ça n’a l’air de rien à dire, mais c’est beaucoup à dire, parce que tout est là… Qu’est-ce que c’est, c’est la musique qui joue, là ?
DM : C’est parce que c’est terminé !
BdM : Non, on continue, je suis arrivé en retard… La conscience de l’être humain est totalement fragmentée, l’Homme n’est pas capable de penser quelque chose qui n’appartient pas quelque part à des livres ou à des notions qui font partie de la mémoire de la race, c’est abominable…
DM : Tout le temps, tout le temps !
BdM : Parce que si tu es Hindou, si tu es né aux Indes, tu penses comme les Hindous, si tu es un Indien, tu penses comme les Indiens, si tu es un Québécois, tu penses comme les Québécois, si tu es Américain, tu penses comme les Américains, l’Homme n’est pas capable de penser, de faire vibrer une pensée créative qui n’appartient pas à la mémoire de la race ! Comment voulez-vous que l’Homme connaisse les mystères, comment voulez-vous que l’Homme connaisse les mystères de l’évolution, les mystères de la création, comment ça s’est fait tout ça, là ! Tout ça là, c’est quoi ça ! Comment voulez-vous que l’Homme se régénère au niveau de sa santé, comment voulez-vous que l’Homme neutralise ses émotions, que l’Homme neutralise la vibration très très descendante… coupure. Fin.
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