vendredi 23 juin 2023

DM 087 Spirituellement évolué mais pas intelligent

 Daniel Ménard (DM) : Dans la première partie, nous recevons Bernard de Montréal pour nous parler du sujet : “Spirituellement évolué mais pas tout à fait intelligent”. Nous recevons donc Bernard de Montréal. Bonsoir Bernard. (Applaudissements).

 


Bernard de Montréal (BdM) : Bonsoir. 

 

 

DM : Bernard, le sujet de la première partie : “Spirituellement évolué mais pas intelligent”, nous semble présenter le fait que, les gens dans une recherche ou dans un développement spirituel quelconque, ne semblent pas aboutir dans des objectifs ou dans des résultats qui leur font vivre ou sentir leur vie comme étant intelligente. Est-ce qu'il y aurait une définition d'une vie intelligente, dans un premier temps ? Est-ce qu'on pourrait encadrer ou définir ce que c’est : Vivre intelligemment ? Est-ce que c'est lié en partie à la consommation ou à une façon de traiter nos relations humaines ? 

 

 

BdM : Bon, vous venez de mettre le doigt dessus, c’est lié à la consommation. Puisque vous parlez de vie spirituelle, l’Homme, les Hommes... N’oubliez pas qu’on est des fils de l’involution, on est des êtres involutifs, on est des êtres qui n'avons pas de conscience mentale, on est des êtres qui n'avons pas de référent absolu, on est des êtres qui ne savons pas traiter avec les mécanismes occultes de la pensée, on est des êtres qui n’avons pas de contact télépathique avec le plan mental.

 

Donc on est des êtres qui sont et qui demeurent, jusqu'à la fin du vingtième siècle, totalement, totalement dans l'ombre de leur propre lumière. Puis il y a deux sortes d'Hommes sur la Terre : il y a les Hommes qui recherchent la plénitude à travers le matérialisme, puis il y a des Hommes qui recherchent la plénitude à travers la spiritualité, puis dans les deux cas, ce n'est pas suffisant. 

 

Puis pendant l'involution, la philosophie de l'Homme ou les perceptions de l’être humain, ou les perceptions des penseurs, ou les perceptions des philosophes, les perceptions des monastiques ou des mystiques, c'était que la vie est divisée en deux, elle est soit matérielle, soit spirituelle. Puis ce n'est pas le cas, la vie matérielle est simplement compensée par la vie spirituelle, la vie spirituelle c'est l'aspect astral de la conscience matérialisée, la vie matérielle c'est l'aspect très très limité d’une conscience spirituelle.

 

Mais au-dessus ou au-delà de la conscience matérielle, ou de la conscience spirituelle, il y a une conscience mentale. Et la conscience mentale fait partie de l’évolution de l’Homme et demande, ou demanderait éventuellement que l’Homme intègre totalement les forces de vie qui sont matérialisées, et les forces de vie qui sont spiritualisées. Si on parle des êtres qui sont dans le matériel ou dans le matérialisme, ces êtres-là sont affectés, influencés à un très haut niveau par les forces matérielles de notre société, de notre civilisation, ça se comprend.

 

Par contre, si on regarde les êtres qui font une recherche spirituelle, c’est un peu comme la deuxième étape dans l'évolution de l'Homme, la naïveté de ces êtres est tellement grande que ces êtres-là pensent que c'est à travers la spiritualité que l’Homme va devenir intelligent. Et l'Homme ne peut pas devenir intelligent à travers la spiritualité, parce que la spiritualité fait partie de la conscience astrale.

 

Il faudra qu'on le comprenne un jour, que la spiritualité fait partie de la conscience astrale. Si la spiritualité avait été la réponse à l'Homme depuis l'involution, autrement dit si la spiritualité avait eu une équivalence mentale, psychique, universelle, ça fait longtemps que l'Homme serait dans son identité aujourd'hui, ça fait longtemps que l'Homme n’aurait pas besoin de se connecter à des religions ou à des sectes ou à des systèmes de pensée qui viennent de l'extérieur de lui-même. 

 

Donc la spiritualité ça fait partie de l'évolution de l'Homme, ça fait partie de son développement personnel, ça fait partie de sa recherche, mais ce n'est pas la finalité exécutive de la transmutation psychique de son être. Il faut que l’Homme en arrive éventuellement à pouvoir transmuter la spiritualité comme il peut, s'il a une certaine sagesse, transmuter un peu les conséquences très très poignantes du matérialisme sur sa conscience. 

 

Mais le grand problème, le grand danger d'ailleurs aujourd'hui, c'est que l'Homme, les Hommes qui sont évolués, les Hommes sensibles ont mis un petit peu de côté le matérialisme pour entrer dans une recherche spirituelle, mais là ils se font “pogner” les culottes à terre de l’autre bord. Ça fait qu'avant, ils se sont faits “pogner” les culottes à terre dans le matérialisme, puis ils ont vu que ce n’était pas assez, ils sont allés dans le spirituel, puis là ils se font prendre les culottes à terre dans le spirituel, parce que le spirituel ça fait partie de ce que j'appelle les illusions ultimes de l'Humanité.

 

Là, vous allez dire : “mais un Homme conscient, c’est un Homme spirituel”... Un Homme conscient c’est un Homme intelligent qui peut comprendre le phénomène du matériel, il peut comprendre le phénomène astral de la mort. Donc un Homme conscient, c'est un Homme qui est dans son intelligence, c'est-à-dire qu'il est capable de convertir constamment les signes, les signaux, les symboles, soit de la civilisation matérielle, ou les symboles astraux de la conscience spirituelle, ou de la conscience astrale.

 

Mais ce n’est pas ça qui se produit dans notre monde, c’est que les gens sont tellement prisonniers du matériel, sont tellement écœurés du matériel, sont tellement conscients de la consommation, que là ils se lancent à tête perdue, dans la conscience spirituelle, dans l'évolution spirituelle, et un jour ils vont s'apercevoir que la consciente spirituelle, c'est aussi anti-Homme que la conscience matérielle, parce qu’il n’y pas nécessairement d’intelligence dans le monde de la mort. 

 

Là, vous allez dire : “la conscience spirituelle, c’est mieux que la conscience matérielle”. La conscience spirituelle c'est déjà un pas en avant sur la conscience matérielle, oui ! Seulement ce n’est pas suffisant, parce que ça ne nous prédispose pas à être intelligent. Premièrement, pour être intelligent, tu ne peux pas être naïf. La conscience spirituelle est basée sur la naïveté, basée sur la naïveté dans le sens que, pour que l'Homme connaisse les lois de la vie, autant sur le plan matériel que sur le plan astral, que dans les univers systémiques, il ne faut pas que l’Homme soit naïf, il ne peut pas se permettre d’être naïf. 

 

Ça fait que là, on va voir des voyants, on va voir des sectes, on va voir des philosophies, on va voir des systèmes, on rentre là-dedans, on rentre dans des systèmes de “ouija”, on rentre dans des systèmes de médiumnité, on rentre dans des systèmes de channeling, on vient en contact avec des entités qui sont sur d'autres plans astraux qui communiquent avec l’Homme, ainsi de suite. Puis on s'imagine que parce que tu as une entité dans l’astral qui communique avec l'Homme, que là on a accès à de la vérité !

 

Donc on se fait chahuter encore, jusqu'à tant que l'Homme finalement réalise qu'être intelligent, c'est en arriver éventuellement à équilibrer complètement son énergie, c’est-à-dire travailler en équilibre avec le plan matériel, travailler en équilibre avec ses perceptions sensibles qui sont, pour le moment, spirituelles, pour en arriver un jour à transcender un peu le tout, puis à pouvoir mettre les morceaux ensemble.

 

Ça fait que si vous parlez, si vous allez en Californie et que vous rencontrez des gens qui font du channeling, ou au Québec, des gens qui font du channeling, qui parlent avec des entités, ce n'est pas parce vous parlez avec une entité que l’entité est plus intelligente que vous. Par contre, l’entité a un statut de vie qui est en dehors du plan matériel, donc l’entité peut facilement vous donner de l'information à laquelle vous, naturellement, vous n’avez pas accès, c'est normal.

 

Par contre, ce n'est pas une raison pour laquelle vous devez vous plier ou vous assujettir à une entité, parce qu’une entité c’est un mort, puis un mort c’est un Homme qui, pour le moment, est en forme astrale, donc qui est désincarné. Donc un mort désincarné ce n’est pas plus intelligent qu’un vivant incarné. Il va falloir qu’on le comprenne un jour ! Si on ne comprend pas ça, on va se faire “shafter”. Ça fait que, c’était quoi votre question ? (Rires du public).

 

 

DM : Vous avez beaucoup d'amorces de réponses, est-ce qu'à ce moment-là “être intelligent”, ça se définit par être capable de situer...

 


BdM : Bon, OK. Être intelligent c'est très simple, c'est très simple, mais c'est parce que c'est très simple que c'est très difficile. Être intelligent, c'est apprendre une fois pour toutes dans la vie à se protéger. Point final. À tous les niveaux, tous les niveaux. Tu te protèges au niveau matériel, tu te protèges au niveau spirituel, tu rentres dans ton intelligence. Si tu ne te protèges pas au niveau matériel, tu ne te protèges pas au niveau spirituel, t’es fait !

 

 

DM : Pour vousla différence entre se protéger et se couper ?

 


BdM : Se protéger, ça veut dire que le but ultime de l'Homme sur la Terre c'est d'en arriver à pouvoir utiliser suffisamment tous ses moyens, toute son énergie, mentale, émotionnelle, physique, pour qu'il en arrive un jour à ne plus souffrir. Alors ne cherchez pas des grosses définitions philosophiques pour la vie, il faut que l’Homme en arrive un jour à ne plus souffrir. Ne plus souffrir, ça veut dire quoi ? Ça veut dire avoir la vie sous son contrôle.

 

Avoir la vie sous son contrôle ça veut dire quoi ? Ça veut dire arrêter de se faire “shafter” par les Hommes ou par les esprits. Là, vous allez dire : “qui c'est qui est le plus dangereux”... Les esprits, parce qu’un Homme qui te “shafte”, un Homme qui te joue dans les cheveux, ça se voit, mais un esprit qui te joue dans les cheveux ou une entité qui te joue dans les cheveux, ou une entité qui joue avec ta tête, ça ne ne se voit pas tout de suite, ce n’est pas évident tout de suite, parce qu'on est naïf. 

 

 

DM : Donc il faut déjà avoir une conscience des manipulations de la pensée ?

 


BdM : Il faut avoir une conscience très grande de la manipulation de la pensée, puis éventuellement on devient très habile à ça, puis éventuellement on en arrive à pouvoir neutraliser l’astral dans le mental, donc on en arrive éventuellement à pouvoir balancer le corps mental, le corps émotionnel, le corps vital puis le corps physique. Après ça, on est en voie d'évolution rapide, puis on est en mesure de pouvoir voir, comprendre ce qui se passe dans le monde, au niveau matériel, au niveau astral, ainsi de suite, pourquoi ? Parce que l'Homme aura finalement contact avec sa source, lui-même, appelez-ça comme vous voulez, la source de sa pensée, mais il n’aura plus de naïveté dans sa conscience. 

 

Ce que je reproche à l'Homme de l'involution, c'est la naïveté. La naïveté est toujours cultivée par les systèmes, parce que les systèmes sont basés sur la... Les sytèmes à tous les niveaux, tous les systèmes, matériel, politique, philosophique, spirituel, mystique, tous les sytèmes... Religieux... Sont basés sur le pouvoir. 

 

 

DM : Le pouvoir sur l’Homme ?

 


BdM : Le pouvoir sur l’Homme, toujours le pouvoir sur l’Homme et il faut que l’Homme en arrive à reprendre son pouvoir. Il faut que l’Homme en arrive à reprendre son pouvoir, il faut que l’Homme en arrive à reprendre son pouvoir, il faut que l'Homme en arrive à reprendre son pouvoir ! Ça veut dire qu’il faut que l’Homme en arrive éventuellement à pouvoir se libérer des forces qui influent sur sa conscience, que ce soit des forces matérielles, idéologiques, religieuses ou des forces occultes spirituelles. 

 

 

DM : Bernard, vous dites que l’individu est naïf parce que les systèmes ont un pouvoir sur lui. Quelle est l'origine ? Qu’est-ce qui permet au pouvoir d’avoir du pouvoir sur un individu ? 

 

 

BdM : Si on regarde la naïveté de l’Homme, l'histoire de la naïveté de l’Homme, la raison pour laquelle l'Homme est naïf, c’est parce on n'a jamais eu de science supramentale sur la Terre, on n'a jamais eu de science, on n'a jamais eu de science sur la Terre qui ne venait pas du monde astral, soit à travers les religions ou à travers des médiums, des psychiques, des prophètes. On n'a jamais eu de science de la vie qui ne venait pas, soit de l'astral ou d'Hommes astralisés. On n'a jamais eu de science mentale, on n’a jamais eu d'absolu, on n'a jamais eu de référent absolu !

 

On a toujours été forcé de vivre notre vie psychologique par rapport à des paramètres qui étaient basés sur le principe de la croyance, donc on a cessé de croire dans les religions, parce qu'on est supposément un petit plus sophistiqué, puis là on commence à croire dans des entités. Donc on est aussi “sans-dessein qu’on l’était avant, mais à un autre niveau. Puis c'est grave, parce que croire à une religion c’est un moindre mal, parce que les religions ont été établies par des initiés pour l'évolution spirituelle émotive de l'Homme de l’involution, jusqu'à  tant que l’Homme rentre dans son identité.

 

Mais quand l’Homme commence à croire à des données ou à des paroles, ou à de l'information qui vient des plans spirituels ou des plans astraux, et qu'il ne connaît pas les lois de ces mondes-là, à ce moment-là il est réellement dans une situation difficile, parce qu'il n'est pas capable psychologiquement de traiter psychiquement avec cette source d'information là, pourquoi ? Parce que cette science-là, on ne l’a jamais eue, on commence à y venir, on commence à y accéder à cette science-là. Donc l'Homme n’a pas de paramètres absolus, et comme l’Homme n’a pas de paramètres absolus, il est incapable de façon absolue de corriger les abus de l'astral sur sa conscience mentale. Il est incapable absolument de corriger tout ce qui lui vient dans sa tête ou à travers la lecture, dans le monde de l'information. 

 

Et un Homme qui est conscient, un Homme qui est intelligent, est capable de prendre... Quand vous lisez : “Le Devoir” (Journal), si vous êtes moindrement éduqués, si vous êtes moindrement informés, puis supposons que vous êtes réellement dans la politique, puis impliqués dans la politique, vous lisez : “Le Devoir”, puis vous êtes capables de savoir qu'est-ce que c'est qui se passe dans “Le Devoir”, si “Le Devoir” est juste ou si “Le Devoir” n’est pas juste, si l'information dans la presse, elle est bonne ou si elle n’est pas bonne !

 

Vous êtes capables de vous créer des paramètres de vérification parce que vous fonctionnez dans un médium avec lequel vous avez de l’interface. Mais quand vous tombez dans le domaine occulte, quand vous tombez dans le domaine paranormal, quand vous tombez dans le domaine des esprits, quand vous tombez dans le domaine des formes astrales, vous n'êtes plus capables de le faire, pourquoi ? Parce que vous n'êtes pas éduqués, donc vous vivez de la formation de l'information qui est constamment de la déformation, ça fait qu'à ce moment-là vous êtes techniquement équivalents, vous avez l’équivalence de personnes qui sont totalement ignorantes de ce qui ce passe, un petit peu comme on était ignorants, nous autres, voilà vingt-cinq, trente, quarante ans de ce qui se passait en politique.

 

On s’est fait “shafter” voilà quarante, cinquante ans, soixante ans, soixante-dix ans, deux-cents ans, les politiciens faisaient ce qu'ils voulaient avec nous autres, les écrivains faisaient ce qu'ils voulaient avec nous autres, ben ça, c’est rendu à la même chose, mais au niveau astral. Seulement c’est pire, parce que ces gens-là de l’autre bord, tu ne peux pas les coffrer, ils sont dans un autre plan ! Donc l’Homme n’est pas éduqué, l’Homme n’a pas d’éducation. On commence aujourd’hui à connaître les lois occultes de ces plans-là, puis éventuellement l’Homme va grandir en conscience, puis éventuellement l’Homme va les développer, les référents absolus, qui font partie de sa conscience universelle. 

 

Si l'Homme ne développe pas ces référents absolus là qui font partie de sa conscience universelle, éventuellement il va se faire prendre, parce que le plan astral c’est un plan de désincarnés, ça fait partie... Ce sont des êtres qui ont déjà été sur le plan matériel, ce sont des êtres qui sont en évolution, à différents niveaux d'évolution. Et ce n'est pas parce qu'ils sont morts qu’ils sont nécessairement intelligents parce qu'eux-mêmes sont régis par des lois qui sont plus vastes qu’eux autres, plus grandes qu’eux autres, et ils sont obligés de vivre dans ces mondes-là, un petit peu comme nous autres on est obligés de vivre sur le plan matériel. 

 

On est régis par les lois de la gravité ici, ça fait que tu ne peux pas monter dans les airs quand tu veux. Eux autres c’est la même chose, ils sont régis par les lois de leur monde, puis ces lois-là font partie de leur monde, puis nous autres, on en est victimes jusqu'à tant que l'Homme connaisse ces lois-là et qu’il puisse confronter les entités qui sont dans ces plans-là, puis rentrer finalement dans son identité, développer ses référents absolus, puis rentrer dans une conscience universelle. 

 

 

DM : Ça m'apparaît impossible d'être intelligent sans avoir conscience des plans astraux ou autres, est-ce que c'est possible ?

 


BdM : Le mot intelligent c’est un gros mot, tu peux avoir un PhD à l’Université de Montréal puis être un idiot. Le mot intelligent c'est un gros mot, mais techniquement être intelligent, ça veut dire utiliser l'énergie de ton être de façon maximale, c’est-à-dire de façon à ne jamais te faire “shafter. C’est ça être intelligent. Ça fait que vous soyez intelligents dans votre vie de famille, que vous soyez intelligents dans votre job, que vous soyez intelligents sur le plan matériel, c’est une chose, mais si vous n'êtes pas intelligents psychiquement, vous allez vous faire “shafter” sur le plan matériel, parce que votre mental est constamment affecté par des égrégores ou des entités qui travaillent subliminalement sans que vous vous en rendiez compte. 

 

Si vous êtes plus conscients, que vous avez des contacts avec ces plans-là, là encore vous risquez de vous faire “shafter” parce que vous allez croire, parce que vous êtes naïfs, puis parce que vous avez l'impression que le monde (les gens) qui sont morts, c’est du bon monde. 

 

 

DM : Croire à sa pensée, est-ce que c'est à la source même de l’impuissance ?

 


BdM : Croire à sa pensée c’est le début de l’ignorance. C’est le début de l’ignorance : croire à sa pensée. Il faut que tu saches d’où est-ce qu’elle vient ta pensée. Il faut que tu puisses la mesurer ta pensée, il faut que tu puisses la vérifier ta pensée, il faut que tu puisses être maître de ta pensée, il faut que tu puisses être maître dans ta pensée. Si tu vis ta pensée simplement comme mécanisme de réflexion qui rebondit sur ton écran mental, ben, à ce moment-là tu vis la pensée comme l’Homme ignorant vit sa pensée, puis comme l’Homme ignorant a vécu sa pensée pendant des siècles.

 

La pensée c'est un mécanisme de transmission d'informations qui part de plans très très élevés mais qui se dissout, qui se dissout, qui se subjectivise au fur et à mesure où ça rentre dans la conscience de l'Homme planétaire involutif, incarcéré dans la matière. Donc au fur et à mesure où l’Homme va sortir de sa naïveté, puis que l'Homme va réellement prendre conscience des lois mentales, des lois de la pensée, que l'Homme va prendre conscience des panneaux d'origine de sa pensée puis comment ça marche sa pensée, puis tout l’astral de sa pensée, finalement l'Homme va pouvoir développer des mécanismes de conscience absolue par rapport à sa pensée. 

 

Ce n'est pas parce que tu te fais parler dans ta tête par une entité sur un autre plan qu’il faut que tu prennes pour du cash ce qu’elle te dit, parce que la pensée qui vient de l'autre plan, tu ne sais pas d’où elle vient. Elle vient peut-être d’une entité dans l’astral, elle vient peut-être de ton double qui te teste, tu ne le sais pas.  Ça fait que monde il va dire : “viens-tu de l’astral ou viens-tu de mon double qui me teste”... Ça n’a pas de “crisse” d’importance que ça vienne de l’astral ou de ton double qui te teste, du moment que toi tu n’en souffres pas au bout de la ligne. Ça fait que si tu souffres de ta pensée, c’est parce que ton double, il est après te “crosser”, puis l’astral, l’entité dans l’astral est après “shafter”. Ça fait que d’un bord ou de l'autre, “It’s the same fucking shit” (c'est la même merde), (rires du public).

 

 

DM : Bernard, si on parle d’être intelligent, c’est se protéger. Se protéger de sa pensée, comment on peut vivre “se protéger de sa pensée”, parce que finalement la pensée de se protéger, c'est déjà une pensée qui vient d’ailleurs ?

 


BdM : Se protéger de sa pensée, ce n’est pas une pensée qui vient d'ailleurs. Si je te donne une claque sur la gueule tu vas te protéger, ça fait mal, c’est la même chose. Autrement dit si vous vivez des pensées qui vous font agir d'une certaine façon, puis qui vous amènent à une certaine souffrance, à ce moment-là protégez-vous de votre pensée. 

 

 

DM : Donc c'est la conséquence ?

 


BdM : Si tu sors avec une fille, puis tu es jaloux, puis tu penses que la fille, elle triche, puis ta pensée elle dit que la fille elle triche, ben, à ce moment-là prends une décision, prends un avocat, “crisse”ou prends-toi un détective, ou prends-toi quelque chosemais “checke-là”, puis si tu vois qu’elle triche, ben, débarrasse-t’en. Puis si tu vois qu’elle ne triche pas, ben, fous-toi un coup de pied dans le cul, puis ferme ta gueule une fois pour toutes ! (rires du public). Il faut que tu décides quelque part. Non, là ça triche, ça triche pas, ça triche, ça triche pas, là t’es jaloux, t’es pas jaloux, tu traînes ça pendant des années de temps !

 

Ça fait qu’on est des traîneux de chaussettes, “crisse”, puis on se traîne les pieds dans la merde pendant des années de temps, pourquoi ? Parce qu’on ne sait pas qu'est-ce c’est de la pensée ! Ça fait que... Est-ce qu’elle triche ta femme, est-ce qu’elle triche ta “blonde” ? Bon, ben, “checke-là” afin de savoir, prends un avocat, je sais pas moi, il y a des moyens techniques aujourd'hui, mets-toi une caméra puis une longue vue, “crisse”... Quand tu vas être bien sûr qu’elle ne triche pas là, ne m’en parle plus (rires du public). “Make up your fucking mind” (Prends ta putain de décision) ! Ça fait qu'après ça, t’as réglé ce problème là !

 

 

DM : Donc c’est de poser un acte, c’est de... 

 

 

BdM : C’est toujours de poser un acte !

 

 

DM : Sur la pensée qu’on a ?

 


BdM : Toujours poser un acte. Au lieu de dire : “ma femme me triche, mon chum me triche, ma blonde me triche”... Bon, ben, “checke-les parce que là, tu te fais astraliser, puis tu te fais astraliser, puis tu te fais astraliser, puis tu vis des nuits blanches, pendant que ta “blonde” elle dort. Allons ! Niaiseux ! “Make up your mind” ! (rires du public).

 

 

DM : Elle rêve à son chum ! (rires du public).

 


BdM : Même dans les rêves, ils vont vous accrocher. Tu vois ta “blonde” avec un autre ! (rires du public).

 

 

DM : Là dans ce temps-là, on se réveille ! 

 

 

BdM : En sueur ! (rires du public).

 

 

DM : Donc, Bernard, l’action qui suit la dynamique de la pensée, ça nous amène au fameux mot de la vibration. Est-ce qu'a priori, être apte à saisir ou à percevoir des vibrations ou une vibration dans une pensée, ça peut nous permettre finalement d’éviter des états de souffrance, des situations de souffrance ? 

 

 

BdM : Vous n’avez pas assez le “feu au cul” (très fâché) pour avoir une conscience vibratoire. Pour avoir une conscience vibratoire, il faut avoir le feu au cul. Pour avoir le feu au cul, il faut que ça vienne de quelque chose. Pour avoir le feu au cul, ben, il faut que tu prennes conscience que tu te fais manipuler. Si tu ne prends jamais conscience que tu te fais manipuler, comment est-ce que tu peux avoir le feu au cul ? Il faut que tu saches que tu te fais manipuler, il faut que tu les voies les “games”. Là, tu commences à avoir le feu au cul, là tu commences à avoir le feu au cul, puis un jour, t’as tellement le feu au cul que tu l’as toujours le feu au cul !

 

Moi je l’ai tout le temps au cul le feu, je suis obligé de fumer pour me calmer un petit peu, ça fait que j'ai toujours le feu au cul, ça fait que quand t'as bien le feu au cul, laisse-moi te dire qu’il n’y a personne qui “fuck with you”, ni en haut, ni ici, ça fait que tu commences à avoir la paix, tu commences à te protéger ! Mais il y a du monde (des gens) qui n’ont pas le feu au cul. Le monde ça va mal : “yé ci, yé ca, yé ci, yé ça”, il se passe ci, puis il se passe ça, puis t’es voué, là ça continue là, tu pourrais prendre une note le 24 Décembre 90 puis, hop, tu regardes le 25 Décembre 95, ils sont encore là, ils sont encore dans la même “merde” !

 

Comment est-ce que tu peux être dans la même “merde” pendant cinq ans de temps ? Il y a du monde, ils sont dans la même “merde” pendant vingt ans, trente ans, là ils deviennent découragés, qu’est-ce qu’ils font ? Bon, ben, on va se spiritualiser, on va voir un gourou, t'sé, au lieu de prendre le feu au cul, autrement dit de voir qu’ils se font manipuler dans leur tête, puis prendre ça en main, puis régler ça, cette affaire-là ! Ça fait qu'il y en a bien des affaires qu’on a à régler, dépendant de la dynamique de notre mental là, mais il faut que ça se règle. On ne règle pas nos affaires, on traîne, puis on traîne, puis on traîne, puis on traîne, puis l’astral rentre là-dedans puis il nous fait traîner tout ça de plus en plus, ça fait que demandez-vous pas pourquoi le monde, ils sont malades !

 

 

DM : Bon, une personne a une pensée, cette pensée-là la fait souffrir, elle vit une colère, elle exprime une action dans une colère, puis elle se rentre encore un petit peu plus dans la merde. Qu'est-ce qui s’est passé ? La personne a réagi à sa pensée, elle a réagi aux influences. Qu'est-ce qui s’est passé ? 

 

 

BdM : Réagir, ce n'est pas agir. Si tu fais une colère parce que ta femme elle triche ou tu penses qu’elle triche, ou que ton chum te triche, tu vas faire une colère, tu vas casser des assiettes, ça ne va pas régler l’affaire. Il va attendre deux mois pour tricher encore, t'sé, il faut que tu le règles le problème. Le monde, ils sont en réaction dans la vie au lieu d’être en action, sont en réaction au lieu d’être en action. Le monde... Ils ne sont pas en action. Tout le monde est en réaction.

 

Quand t’es en réaction, ben, ça travaille sur tes corps, ça travaille sur tes organes puis tu deviens malade, tu vis du stress. Le monde... Ils ne sont pas en action ! Être en action, c'est... Quand vous identifiez des problèmes dans vos compagnies, vous les règlez vos problèmes si vous êtes des bons managers. Ben, c’est la même chose dans ta vie. Si t’as identifié un problème il faut que tu le règles ! Mais on ne le règle pas nous autres, parce qu'on a des émotions, on a des liens, on a des conditions, on a des ci, puis on a des ça, on ne les règle pas !

 

C’est pour ça que ça nous prend des années, puis des années, puis des années, puis des années pour en arriver à être intelligents. Pourtant c’est simple l’intelligence. Moi je suis écoeuré de vivre dans le système là, pourtant je suis à l'aise là, j'ai une belle maison à Sainte-Adèle, je suis écoeuré d’être dans le système, j’en ai plein le cul du sysème là, j’en ai plein le cul de travailler pour le gouvernement Québecois là.

 

Ça fait que je m’exile, je “crisse” mon camp en Haïti, je m’en vais vivre en Haïti. Je vais être bien, ça ne me coûte rien par jour, rien, ça ne me coûte rien. Ça fait que là, je vis la grosse vie là, ici, à balancer mes vibrations de sensible là, de niaiseux là. Mais là je m’en vais en Haïti, là je vais voir le soleil le matin, je vais voir le soleil le soir, je vais voir la mer, j’ai tous mes “chums” là-bas, je “crisse” mon camp, je m’exile !

 

J'ai dit à ma femme : “on ne s’en va pas en Haïti pour y passer l’hiver là”, j’ai dit :” il y a un autre mot qu’il faut utiliser : on s’exile, je m’exile”. Je suis tanné, je ne suis plus capable, ça fait que j’ai pris une décision. Je suis tanné d’avoir des comptes “Bell Téléphone”, “American express”, puis je les ai toutes moi, “American express”, “Visa”, je les ai toutes ! Ils m’appellent : “monsieur Bernard, les voulez-vous”... “Oui”. Là, j’en veux plus, “mangez d'la marde” (allez vous faire foutre), j’en ai ras-le-bol, je m’en vais en Haïti. J’ai habillé ma femme hier, “crisse, ça m’a coûté 1200 piasses là, j’ai fait une crise à la maison, pas contre ma femme, je suis content d'habiller ma femme, je m'en vais en Haïti, on va se promener en costume de bain, ça ne coûtera pas cher (rires du public).

 

J’en ai plein le cul, je ne suis plus capable, j’en peux plus, je sors du système ! Pourtant je suis plus à l'aise que probablement tout le monde dans la salle, mais pour moi, j’en veux plus, Ça fait que je prends une action, je prends une décision, je vends tous mes “chars” (voitures), s’il y en a qui veulent des bons “chars”, j’en ai, je les vends toutes, je ne cherche pas “à faire de l'argent pour”, j’en ai plein le cul. C’est ça prendre de l’action ! 

 

 

DM : Bon. Bernard ces comptes-là vous les aviez l’année passée, il y a deux ans, il y a trois ans, qu’est-ce qui a fait que ces spécifications...

 


BdM : Le “feu au cul” (très fâché) il n'y a rien comme le “feu au cul”, c’est merveilleux le “feu au cul”, le “feu au cul”, je l’ai !

 

 

DM : OK. Qu’est-ce qui fait qu’un individu, à un moment donné de sa vie a le “feu au cul” ? Vous auriez pu avoir le feu au cul il y a deux ans, il y a trois ans.

 


BdM : Je ne l’avais pas assez, là je l’ai. Hein, regarde, (rires du public), la flamme est là, c’est fait, “I'm out” ! (rires du public).

 

 

DM : C’est quoi la dose ? 

 

 

BdM : La dose ? 

 

 

DM : Ouais, Il y a une dose j’imagine ? Parce que vous, vous êtes sensible, nous autres on a des buffers, c’est quoi la dose ?

 


BdM : C’est une affaire de “game”, c’est connaître la “game”, la “game”, la “game”...

 

 

DM : Je veux juste donner un exemple, vous avez le “feu au cul” (très fâché), mais vous n'avez pas l’air choqué, vous avez l’air intense, mais pas assez pour faire une crise, c’est pas une invitation à en faire une là (rires du public). Mais ce que je veux dire, c’est que les gens quand ils ont le “feu au cul”, ils ne sont pas endurants, ils ne sont pas vivants, ils ne sont pas intelligents ! 

 

 

BdM : Ouais, mais moi quand je parle d’avoir le “feu au cul”, je parle du “feu au cul” par rapport aux forces, par rapport aux forces dont je suis conscient, avec lesquelles je “placote” (bavarder) là, tous les jours. Ce n'est pas le monde, ce n'est pas le “feu au cul” contre l’Homme, c’est le “feu au cul” contre les forces. Puis tous les Hommes sont connectés à des forces, on a tous des forces quelque part, on n’en est pas nécessairement conscient. Pour l’Homme en général, ça travaille sur la pensée, pour d'autres Hommes c'est direct, ça fait qu'éventuellement, quand tu vois la “game”, c’est assez, il faut que tu intègres cette énergie-là, il faut que tu la prennes sous ton contrôle l’énergie de la vie, si tu ne la prends pas sous ton contrôle, t’es fait à l’os. 

 

 

DM : Toujours par rapport à eux autres ? 

 

 

BdM : Tout le temps ! 

 

 

DM : Bon, c’est ça la nuance. Les gens, éventuellement, quand ils ont le “feu au cul”, ils ont le “feu au cul” contre le boss !

 


BdM : Ah ! C’est pas bon, ça. C’est toujours par rapport à toi, toujours par rapport à toi, c’est pas le boss, le boss c’est pas un cadeau, c’est pas de ta faute s'il n’est pas un cadeau, c’est sa nature. Lui, il est en évolution ou il est en involution, c’est à toi à régler ton affaire. Tout revient à vous autres, c’est pas le monde, il faut que ça revienne à vous autres. 

 

 

DM : Puis quand on vit une colère, il ne faut pas que ça se retourne contre nous autres, parce que ...

 


BdM : Il faut que ce soit par rapport à vous autres, intérieurement à vous autres, les forces, vos pensées à vous autres. L’Homme n’est pas fait pour souffrir, l’Homme souffre parce qu’il est naïf. C’est ça l’involution. L’Homme souffre parce qu’il est naïf, si l’Homme n’était pas naïf, il ne souffrirait pas.

 

 

DM : Mais quand on vit ça, le “feu au cul” dont vous parlez là, on a simplement une vibration de “feu au cul” ou si on parle, ou on communique ou on échange avec quelque chose ?

 


BdM : Vous n'avez pas besoin de communiquer.

 


DM : C’est un état ? 

 

 

BdM : Il n’y rien qui va m’empêcher d’aller en Haïti. Quand bien même “qu'il” me dirait de ne pas y aller, je dirais : “mange donc d'la marde”, j'y vais pareil ! C’est intégré ça. 

 

 

DM : Ça aurait pu être l’Europe ou...

 


BdM : Mais si j’étais spirituel, puis il me dirait : “va pas en Haïti”, peut-être je n'irais pas en Haïti... (Coupure enregistrement)... (Reprise en cours) (…) Il me dirait : “t’as raison, il faut que tu y ailles”, parce qu'ils sont comme ça ! Les forces occultes du mental ne diront jamais à l’Homme quoi faire. L’Homme c’est un être qui est libre ! Ça fait que s’il a intégré son énergie, il part, puis ce qu’il fait, c’est ça. 

 

 

DM : Cet état de certitude là, est-ce qu'il vient avec l'action qu'on prend chaque fois qu'on a une pensée qui nous déstabilise ou qui nous rend...? 

 


BdM : Pas nécessairement, le mental humain est toujours alimenté, donc vous allez avoir des pensées stupides, puis tu ne t’en occupes pas. Mais quand ça devient important, à ce moment-là organisez-vous pour ne pas vous faire “shafter”. Quand il y a des évènements dans votre vie... Bon, ben t’es jaloux, t’es jaloux de ta “blonde”, ben, il faut que tu saches si c’est vrai qu’elle triche. Il faut qu’il y ait une corrélation entre ce que tu vis au niveau mental, puis ce qui se produit dans ton existence, ça fait que c'est à toi de le découvrir. Après ça, tu vas avoir la tête nette. 

 

 

DM : C’est plein d’actions que les gens ont posé avec une certitude dans un temps donné...

 

 

BdM : Non, l’Homme n’a pas de certitude ! 

 

 

DM : Donc des convictions ?

 

 

BdM : Ah ! Pas pareil.

 

 

DM : Et puis qu’il a vécu, lui, comme une certitude, et qui s’est avérée au bout de la ligne une ambiguïté, une ambivalence, une situation imprécise...

 


BdM : Une conviction, c’est subjectif, c’est subjectif d’être convaincu.

 

 

DM : Mais pour l’individu qui est en développement, une conviction est une certitude...

 


BdM : C’est pas pareil, oui, mais c’est du monde comme vous autres qui employez des mots à gauche puis à droite. Vous employez des mots, définissez-les les mots. Arrêtez d’utiliser les mots comme on prend ça dans le dictionnaire Larousse, puis donnez leur la définition. Une certitude c’est une position inébranlable de la conscience humaine par rapport à la vie matérielle, à l’idée astrale. Ça, c’est une certitude. Ça, ça veut dire :  “don’t fuck with me”. Ça, c’est une certitude. Mais une conviction, c’est un état psychologique, c’est un état subjectif. 

 

Tu peux être bien bien convaincu, mais quand tu arrives devant les lois de la vie, une certitude c’est une autre affaire, c’est une autre paire de manches, une certitude. C’est un absolu une certitude, puis ça n’est pas basé sur la croyance, une certitude. Une conviction, c’est basé sur une forme de croyance ! 

 

 

DM : Bon, ça nous ramène au fait que la certitude est basée sur une conscience vibratoire ?

 

 

BdM : La certitude est basée sur une conscience vibratoire, ce n’est pas basé sur une conscience psychologique. 

 

 

DM : Bon, la problématique c’est d’avoir accès à cette conscience vibratoire là !

 


BdM : Ça fait partie du développement de l’Homme, ça fait partie de la conscience de l’Homme, ça fait partie du fait que l’Homme doit en arriver un jour à prendre le “feu au cul”, à arrêter de se faire manipuler dans sa tête. 

 

 

DM : Donc de se faire brûler dans toutes ses convictions ? 

 

 

BdM : Recommence voir ça... 

 

 

DM : De se faire brûler dans toutes ses convictions ? Parce que l’action que l’individu peut poser quand il est inconscient, il faut qu’elle soit basée sur une forme illusoire de la certitude ?

 


BdM : Bon OK. OK. Quand l’Homme sera conscient, il n’aura plus de conviction. Il aura rien que de la certitude. La conviction c’est malléable. Ce n'est pas sous ton contrôle la conviction. T’es convaincu là, en fonction des évènements, tu as des “confirmes”. Tandis que la certitude c’est final, c'est passer à l’action directe. La conviction c’est un état psychologique, c’est une perception la conviction. La certitude ce n’est pas une perception, c’est une volonté de pointe, précise. 

 

 

DM : OK. Comment la certitude traite avec le temps ?

 


BdM : La certitude travaille avec le temps, à court ou à long terme. Autrement dit un Homme peut être certain qu’un jour il va “crisser” son camp à Tombouctou. Ça, ça fait partie de sa conscience mentale. Il y a du temps là, puis au fur et à mesure où il va avancer... Les évènements, il va traiter avec des évènements pour s’amener un jour à ça. Final ! Moi en 1972, je disais : “un jour je créerai un club privé dans les Caraïbes”, en 1972, je n’étais même pas dans le public dans ce temps-là. J’ai commencé à le faire ce club privé là en 85, ça fait que ça fait partie de ça. Une place où du monde peut aller se reposer pour avoir la paix. Ça faisait partie de cette certitude-là. Avec le temps, les évènements se tassent puis éventuellement, tu t’en vas là. 

 

 

DM : Donc, à ce moment-là une personne aurait pu dire : “bon, ben cette personne-là, c’est un visionnaire” ?

 


BdM : Appelez ça comme vous voulez, visionnaire... 

 

 

DM : J’essaie de voir le niveau de tension qu’un individu peut vivre quand il vit d’une certitude, parce que je sais qu’une personne qui vit de la convition a énormément de tension vis-à-vis du temps.

 


BdM : La certitude, ça fait partie de sa conscience mentale, ça fait partie de ta voyance, ça fait partie de ta communication avec le plan mental, ça fait partie de ta capacité de voir dans l’avenir, dix, quinze, vingt ans, trente ans dans l’avenir. C’est là, c’est placé, tu attends, tu travailles vers ça, puis un jour ça se passe, puis ça se fait. Cest ça la certitude !

 

 

DM : Don, tout ce qui se vit est marqué ?

 

 

BdM : Pardon ? 

 

 

DM : Tout ce qui se vit est marqué ?

 


BdM : Non ! Tout ce qui se vit est écrit, puis tout ce qui est marqué est fait de volonté ! 

 

 

DM : C’est quoi la nuance là ?

 


BdM : Ben, ça veut dire qu’il y a des choses qui s'écrivent puis qui s’effacent. Tandis que quand c’est marqué, ça ne s’efface plus !

 

 

DM : OK. Vous voulez dire que ce qui est écrit, une personne...

 


BdM : Ce qui est écrit dans les planètes, c’est écrit qu’un jour tu vas devenir médecin. Ça fait partie des probabilités planétaires, la voyante elle l’a vu, mais tu finis plombier, ce n'était pas marqué ! 

 

 

DM : Qu’est-ce que vous faites de la certitude ? 

 

 

BdM : Parce qu’il n’y en a pas ! 

 

 

DM : Non, non, mais qu’est-ce que vous faites de la certitude ? La personne qui a vécu une certitude par rapport à ce qui est écrit ?

 


BdM : Si une personne avait de la certitude par rapport à ce qui est écrit, ce qui est écrit serait marqué !

 

 

DM : Donc, de la certitude, ce n’est pas simplement l’aptitude à interpréter de l’information dans des plans, ça va plus loin ?

 


BdM : Non. La certitude ça fait partie de ta conscience morontielle intégrée à ta conscience cérébrale pour l’expression créative de ton ego sur le plan matériel. Ça fait partie de ton identité ! 

 

 

DM : Donc il y a un lien entre ce qui est écrit sur les plans puis l’aptitude à exécuter ça ? 

 

 

BdM : Ouais, il y a un lien, oui !

 


DM : Donc c’est pas soudé entre ce qu’il y a sur les plans, puis ce qu’il y a sur le plan matériel ?

 

 

BdM : Ça dépend de ton aptitude. Tu l’as le matériel pour le faire !

 


DM : Donc est-ce qu’on pourrait dire qu’il y a des choses que vous voyez dans l’avenir qui ne se réaliseront pas, si vous, vous ne mettez pas la main à la pâte, qui ne seraient pas marquées, qui auraient été écrites, point ?

 

 

BdM : Ah ! C’est intéressant, ça ! Moi ce que je vois, je le fais ! 

 

 

DM : Pour vous ?

 

 

BdM : Ouais ! 

 

 

DM : Pour vous, mais ça reste strictement pour vous. Vous ne pouvez pas marquer plus que ce que vous pouvez marquer pour vous ?

 


BdM : “Marquer”, pour moi, ça implique toujours pour d’autres. 

 

 

DM : Parce qu’il y a des répercussions sur les autres ? 

 

 

BdM : Ouais !

 

 

DM : Les répercussions, ce n'est pas nécessairement... Ça peut marquer les autres, mais ça ne veut pas dire que les autres vont marquer par rapport à ce que vous avez marqué ?

 


BdM : Ouais, pas nécessairement. Par contre il y en a d’autres qui peuvent marquer par rapport à ce qui était marqué. 

 

 

DM : Pour eux autres ?

 

 

BdM : Pour eux autres. 

 

 

DM : C’est toujours individuel ?

 

 

BdM : Tout le temps. 

 

 

DM : OK. Qu’est-ce qui permet donc, à ce moment-là, de dire que la certitude c’est individuel ? 

 

 

BdM : La certitude ce n'est pas individuel, la certitude c’est cosmique !

 

 

DM : Oui, mais ça s’exécute où ça s’exprime ?

 

 

BdM : Ça s’exécute individuellement. 

 

 

DM : Alors que la conviction ça peut s’étendre ?

 

 

BdM : La conviction, c’est social, collectif. 

 

 

DM : Est-ce qu’il est possible...

 


BdM : Un Homme qui est dans sa certitude individuelle à cause du facteur créatif qui entre en jeu, va toujours déborder de son espace. C’est évident. Tandis qu’un Homme qui est dans une conviction personnelle, il peut déborder de son espace, mais il peut aussi brouiller son espace, il peut astraliser son espace. Tandis qu’un Homme qui est dans sa certitude individuelle, dans le sens d’avoir intégré son énergie, il va marquer, il va avoir un débordement à cause de l’intensité de sa créativité, mais c’est un produit créatif qui va être repris par d’autres, puis continué par d’autres, en fonction de leur individualité, ainsi de suite, ainsi de suite, ainsi de suite. 

 

C’est comme un arbre qui va pousser, il va répandre des graines, puis des graines il va répandre d'autres arbres, puis les autres graines vont répandre d’autres arbres. Mais ça part de l’individualité. C’est ça la différence entre l’individualité créative basée sur la certitude, puis l’individualité créative basée sur la conviction. Il n’y a pas de karma là-dedans. Il n’y a pas d’astralité là-dedans. L’Homme le fait par rapport à lui, par rapport à sa réalité, puis ça déborde ensuite, ça sert ensuite. 

 

 

DM : Donc il est toujours conséquent avec lui-même ?

 

 

BdM : Toujours conséquent avec lui-même. 

 

 

DM : Il n’y a aucune responsabilité à l’extérieur ?

 

 

BdM : Non. 

 

 

DM: Ça nous emmène donc à dire, Bernard, que la certitude, pour pouvoir vraiment l’identifier dans nos pensées, il faut que ça soit toujours ramené à soi ?

 


BdM : La certitude, pour pouvoir l’identifier... Pas dans nos pensées... La certitude ça ne s’identifie pas dans nos pensées, ça s’identifie dans notre mental. Nos pensées servent simplement à corroborer le facteur créatif derrière ça. Autrement dit, si moi je dis à ma femme : “là, je m’en vais, je m’exile en Haïti pour six mois”, si j’allais par en dedans, puis je dirais :  “je m’en vais en Haïti là”, ça me dirait : “c’est ça”. Ça va corroborer ce que je dis. 

 

Autrement dit, la certitude est le produit, est le résultat de l’empire de l’Homme sur sa vie et non pas de l’empire occulte sur la vie de l’Homme. La certitude, c’est une volonté intégrée, c’est une volonté intégrale, ça part de l’Homme pour l’Homme, mais c’est tellement harmonisé à sa totalité que, si l’Homme, pour des raisons psychologiques ou pour des raisons de jeu intérieur, veut aller par en dedans pour “checker”, ben, à ce moment-là ça va lui dire : c’est ça !

 

Mais encore, ce serait une forme de doute. Parce que c’est quelque chose de bien intéressant quand on parle de certitude occulte, ou quand on parle de principes cosmiques matérialisés. Quand un Homme s’applique dans une action universelle sur le plan matériel, puis qu’il n’a pas suffisamment intégré son énergie, il peut avoir des petits flottements, il peut avoir des petites questions, il peut avoir un petit peu d’incertitude dans sa certitude. 

 

Mais ça, ça dépend de l’individu, ça dépend de son degré de fusion, ça dépend de son degré de conscience, ainsi de suite. Mais un jour, l’Homme n’en aura plus de tout ça ! Quand il va prendre une décision ici, il n’aura plus besoin d’aller par en dedans pour demander si c’est correct, parce que tant que l’Homme va par en dedans, ou qu’il est obligé d’aller par en dedans pour demancer si c’est correct, c’est parce qu’il n’a pas parfaitement intégré son énergie. 

 

 

DM : Vous avez déjà dit dans d’autres conférences, qu’on ne peut pas être intelligent tout seul ?

 

 

BdM : On ne peut pas être intelligent tout seul, parce qu’on doit être capable de vérifier à travers d’autres cerveaux les constantes d’une action. Autrement dit un Homme qui agirait tout seul dans une grosse énergie, pourrait très très facilement initier les gens qui sont autour de lui, autrement dit les prendre au dépourvu, ou les faire souffrir pour des raisons d’évolution. 

 

Tandis qu’un Homme qui a intégré son énergie n’est pas intéressé à ce que les gens autour de lui souffrent, et s’il est dans une relation très très étroite de famille, ainsi de suite, ou des enfants avec lui, à ce moment-là il va en parler pour que tout le monde sache ce qui se passe, où est-ce qu’on s’en va là ! Seulement c’est tellement précis, c’est tellement intelligent, puis c’est tellement dans le bon timing que tout le monde est d’accord. Moi, je ne m’exile pas en Haïti tout seul pour mon bien-être personnel, ma femme est prête pour ça, ma fille est prête pour ça, puis moi je suis prêt pour ça, on est tous les trois prêts pour ça.

 

Si ce n'était pas dans le bon timing, si c’était deux ans avant, là ma femme ne serait pas prête pour ça, là ma fille ne serait pas prête pour ça. C’est ça que je veux dire. Ça fait que quand tu rentres dans ta certitude, puis que ton énergie est intégrée, tout le monde est prêt pour ça, tout le monde marche, tout le monde va dans cette direction d’une façon totalement dégagée, individualisée, puis tout le monde goûte d’une décision créative, individuellement, mais qu’ils reconnaissent comme étant parfaitement bonne, intelligente, pour eux individuellement comme pour nous collectivement. 

 

 

DM : Est-ce que ça sous-tend, Bernard, que tout...

 


BdM : Sans ça, si c’était une conviction, “je m’en vais en Haïti pour m’exiler”, ma femme elle dirait : “quoi, tu t’en vas t’exiler en Haïti, au moins va t’exiler à Miami, tu t’en vas t’exiler en Haïti”... Je dirais : “ouais, j’ai mes raisons”. Puis elle ne comprendrait pas. Ça fait qu'une conviction, ce n’est pas bon ! Mais la certitude, qui fait partie de la conscience créative, le timing est impliqué là-dedans, tout le monde connecte, puis là tu fais ton monde, à ce moment-là tu te dégages de ce que tu veux te dégager, tu peux améliorer ta vie et puis te créer un mode de vie différent. 

 

 

DM : Bernard, est-ce qu’une certitude sous-tend une préparation ?

 


BdM : Oh, c’est intéressant ça ! Une certitude ça ne sous-tend pas de préparation, par contre une certitude c’est dans un timing particulier qui fait en sorte que tout a été préparé avant. 

 

 

DM : OK. Est-ce qu’une personne peut vivre d’une certitude, puis l’autre n’est pas prêt à vivre sa certitude ?

 


BdM : Ce n'est pas une certitude intégrée. Quand tu es dans une certitude, c’est un appointement matériel avec la dynamique occulte de ta conscience mentale. Ça fait partie de ta réalité. Si c’est avec d’autres personnes, ta famille, par exemple, ta famille vit dans le même rayonnement de cette énergie créative là, dont toi tu es simplement le canal. 

 

 

DM : Est-ce qu’une certitude c’est automatiquement partagé dans le sens que vous venez de l’expliquer, que c’est un appointement cosmique avec...

 


BdM : Une certitude, quand c’est une certitude comme je te l’ai définie, c’est parfaitement intégrable par les autres, c’est parfaitement dans le timing des autres. C’est parfaitement dans le timing de ma fille puis de ma femme qu'on aille en Haïti... C'est parfaitement dans le timing.

 

 

DM : Donc ça sous-tend que vous avez été préparés ensemble ?

 


BdM : La préparation, ça fait partie des évènements, mais on ne s’est pas préparé pour dire : “on s’en va en Haïti”. La décision est instantanée quand les évènements font en sorte que tu as assez de feu dans le “péteux” pour le faire, le mouvement. 

 

 

DM : OK. Ce feu-là, est-ce que les trois le partagent ? 

 

 

BdM : Ouais ! 

 

 

DM : Ils ont tous les trois le feu ?

 


BdM : Ouais, ma fille elle partage un petit peu moins, parce que ma fille n’est pas dans un mouvement de responsabilité dans la famille. C’est plutôt ma femme puis moi. Ma femme elle partage par rapport à moi. Quand ma femme, elle me voit avoir le “feu au cul”, elle, elle l’a, c’est automatique. Pourquoi ? Parce qu’elle est sensible à ma réalité, comme moi je suis sensible à sa réalité, donc on s’allume mutuellement. 

 

 

DM : OK. Ça se communique ?

 


BdM : Du moment que ce n'est pas une conviction. Parce que si c’était une conviction, moi je pourrais l’avoir, elle, elle ne l’aurait pas, le timing ne serait pas bon, elle me “crisserait” là, elle dirait : “va-t’en t’exiler, moi je reste ici avec mes fleurs”.

 

 

DM : OK. Qu’est-ce qui peut permettre entre deux individus de convenir d’une même certitude ? Parce que vous autres, vous avez quand même quatorze, quinze ans d’exploration à différents niveaux, de vos états puis de vos humeurs, puis de ci puis de ça. Qu’est-ce qui permet à deux individus de convenir de la même certitude ? Si ce n’est pas une préparation psychologique, c'est quoi qu’il faut comme ingrédients ?

 


BdM : Il faut que les êtres vivent dans leur Esprit. Il faut que chaque être vive dans son Esprit. Si tu vis dans ton Esprit dans une famille, ton enfant vit dans son Esprit, ta femme, le mari vit dans son Esprit, à ce moment-là vous avez accès aux mêmes vibrations, vous avez accès aux mêmes perceptions, vous avez accès aux mêmes données, vous avez accès à la même intelligence, vous comprenez la même affaire. 

 

 

DM : Ça veut dire qu’il faut une proximité avec les êtres ?

 


BdM : Il faut vivre dans son Esprit, si vous ne vivez pas votre Esprit, vous vivez sur le plan psychologique, donc vous vivez dans vos personnalités. 

 

 

DM : OK. Ce que je veux dire, est-ce qu’il faut absolument, pour des individus, vivre dans le même cadre de références matérielles, travail, social, humain ? Est-ce qu’on peut expansionner ça de la famille, est-ce qu’on peut s’étendre vers le travail ou le milieu social, pour vivre de cette communion d’Esprit là ? 

 

 

BdM : Oui, vous pouvez, oui. D'ailleurs c'est ce qui se produira un jour. Un jour il y aura du monde qui dira : “ouah, j’en ai plein le cul, je m’en vais en Haïti, je m’exile”. 

 

 

DM : Oui, mais excluant Haïti, pour vivre la certitude, si on peut vivre une certitude sur d’autres dimensions, est-ce qu’il faut absolument partager une même certitude, avoir vécu quelque chose ensemble, un état de survie, une situation affective ou quelque chose du genre ? 

 

 

BdM : Il faut que vous en souffriez pareil, pas nécessairement au même degré, mais il faut que vous soyez conscient de la confusion qui règne dans un évènement de vie quelconque. 

 

 

DM : Ça n’exige pas une solidarité là, ce dont vous parlez ?

 


BdM : C’est de la solidarité, mais ce n’est pas une solidarité psychologique. C’est plutôt un mouvement unifié de deux, trois personnes, quatre personnes. 

 

 

DM : Reconnu entre eux ?

 


BdM : Reconnu entre eux, ouais. 

 

 

DM : Et précisé par un ?

 


BdM : Mis en action par un, orienté, développé, mis en mouvement par un. Il faut qu’il y en ait un qui le met en mouvement.

 

 

DM : Je fais la nuance, parce que souvent on voit des conflits de leadership. On dit souvent : Les gens disent la même chose, mais ils ne réussissent pas à s’entendre pour des questions de personnalité.

 


BdM : Ça c’est des conflits de leadership. Du leadership, c’est de la mise en valeur d’un individu au détriment des autres. Dans une conscience créative, dans un appointement de volonté créative où tu as de la certitude, il n’y a pas de leadership, ce n’est pas du leadership ça. C’est simplement qu’il y en a un qui est plus en vibration que l’autre pour actualiser une chose, c’est celui qui en souffre le plus probablement qui l’actualise. 

 

 

DM : Ça c’est intéressant, vous dites que c’est celui qui souffre le plus de la vibration de cette certitude-là qui va être mandaté, ni plus ni moins ?

 


BdM : C’est évident. Qui est-ce que tu penses qui souffre le plus de vivre dans le système matériel avec lequel on compose aujourd’hui ? C’est moi. C’est moi qui paie les comptes à la maison, c’est moi qui travaille, c’est moi qui me fatigue, c’est moi qui voyage, c’est moi qui suis obligé de payer mes avocats, c’est moi qui suis obligé de payer le comptable, c’est moi qui suis obligé de payer le gouvernement, ce n'est pas ma femme ! Ma femme est consciente de ce que je vis, donc à cause de sa sensibilité, elle voit. Une femme qui aime son mari ou qui est sensible à son mari, ou une fille ou un enfant qui est sensible à ses parents, elle voit. Les gens qui sont en orbite autour de toi, si tu veux, dans un noyau familial, ils voient. Donc ma femme elle en a ras-le-bol que j’en aie ras-le-bol. 

 

Ça fait que c’est ça qui fait que c’est facile pour elle de voir le côté agréable de cette décision-là. Mais pour ça, il faut qu’elle soit dans son Esprit. Pour ça, il ne faut pas que j’aie une conviction personnelle. Pour ça, il faut que je leur démontre que c’est bon pour nous trois. Pour ça, il faut que je crée un mode de vie pour nous trois. Pour ça, il faut que la décision soit bonne pour nous trois, pas rien que pour moi, tu vois ce que je veux dire ?

 

 

DM : Oui, je comprends. Le facteur de complicité dans l'Esprit, jusqu’où il peut se rendre ? 

 

 

BdM : Le facteur de quoi ? 

 

 

DM : De complicité dans l'Esprit ? Quand deux individus partagent une même certitude ?

 


BdM : Ce n’est pas de la complicité, c’est de l’harmonie, c’est de l’harmonie dans l’Esprit.

 

 

DM : Qu’est-ce que vous faites comme différence ?

 


BdM : La complicité c’est une prise de position particulière d’un Esprit par rapport à un autre qui peut être plus ou moins avantageux à l’autre. Tandis que l’harmonie, c’est simplement la reconnaissance, c’est l’infusion l’un dans l’autre, c’est de l’immixtion. Mon Esprit est immixé dans celui de ma femme, celui de ma femme est immixé dans le mien, même chose pour notre fille, c’est de l’immixtion. Ça, ce n’est pas de la complicité. La complicité c’est psychologique. L’immixtion, c’est plus intégral, c’est plus unifié, c’est plus... 

 

 

DM : Ça ne se nourrit pas de l’extérieur ?

 


BdM : Non, aucunement de l’extérieur. Ça fait partie du mouvement de l’Esprit.

 

 

DM : C’est une des particularités de l’harmonie ça, de ne pas aller chercher à l’extérieur des ingrédients pour se nourrir ou s’alimenter ?

 


BdM : Une des grandes particularités de l’harmonie quand elle est occulte, mentale, consciente, intégrale, c’est qu’elle ne trouble jamais le niveau de l’énergie de l’autre, même si le niveau de l’énergie de l’autre n’est pas aussi accentué que le tien. Autrement dit, de l’Esprit c’est universel, de l’Esprit c’est scient, pas chiant, scient. Quand tu es dans ton Esprit, tu ne peux pas être chiant, tu es scient. Ça fait que je suis dans mon Esprit, ma femme est dans son Esprit, ma fille est dans son Esprit, on est tous les trois scients, il n’y en a pas un qui est “chiant”. Comprends-tu ? Il y a une différence.

 

 

DM : Très bien !

 


BdM : Donc à ce moment-là, on n’a pas besoin de complicité, on n’a pas besoin de leadership, on sait ! De l’Esprit, c’est scient. Si tu n’es pas dans ton Esprit, ben, à ce moment-là tu vas être plus ou moins “chiant”, donc tu vas avoir de la conviction. 

 

 

DM : Oui. Les ingrédients pour réaliser ça, l’harmonie...

 

 

BdM : Hein ? 

 

 

DM : Les ingrédients qu'il faut pour réaliser ça, une harmonie, au moins avec une personne ? Là, vous l’avez faite avec deux ?

 


BdM : L’harmonie dans le sens que je le parle, dans le sens que l’Homme connaîtra au cours de l’évolution, c’est la dépersonnalisation intégrale de son moi. Donc tu ne vis même plus au niveau de ta personnalité. Tu vis au niveau de ton Esprit. 

 

 

DM : Tu ne vis pas pour toi ?

 


BdM : Tu vis pour toi, puis pour les autres en même temps. Moi quand je vis, je vis pour moi, puis je vis pour ma femme, puis je vis pour ma fille, c’est un “package deal”, c’est un contrat, mais c’est au niveau de l’Esprit que ça se fait, ce n’est pas au niveau de la personnalité. 

 

 

DM : Mais vous avez identifié deux personnes. Quand vous vivez comme vous dites là, vous avez identifié deux personnes, vous vous en occupez pendant quarante ans ?

 


BdM : Je m’en occupe “forever” !

 

 

DM : Ce que je veux dire, c’est qu’on ne peut pas s’harmoniser avec tout le monde... 

 

 

BdM : Non, impossible. 

 

 

DM : OK. Donc...

 


BdM : Vous savez pourquoi ? Parce que les gens ont différents karmas ! 

 

 

DM : OK.

 


BdM : Moi, je connais du monde dans la vie, je les aime bien, ils sont bien fins. Mais je ne peux pas m’harmoniser avec eux autres parce qu’ils ont du karma à brûler. Puis avoir du karma à brûler, ça veut dire qu’ils ont une longueur d’onde qui ne connecte pas parfaitement avec la tienne. C’est pour ça qu’une famille c’est si important. 

 

L’Homme ne trouvera jamais en société ce qu’il peut trouver dans sa famille. Quand je parle de famille, je parle de toi puis ta “blonde” (copine), toi puis ton chien, toi puis ton chat, toi puis ton singe (rires du public). Autrement dit le noyau, la réduction là, la grande réduction de l’être social. Ta femme, tes enfants... Tu ne pourras jamais retrouver ça en société. Un homme ou une femme, ou un être qui échangerait l’harmonie de sa famille pour une harmonie sociale, il ferait une erreur.

 

Il n’y a rien de plus fondamental que la famille, il n’y a rien de plus nucléaire que la famille, il n’y a rien de plus extraordinaire que la famille, dans le sens de ce qu’elle peut être. Par contre, on sait par expérience qu’il n’y a rien de plus terrible souvent, que la famille, quand les gens souffrent, la femme souffre, l’homme souffre, les enfants souffrent. C’est pour ça que les gens s’en vont dans le social, pour remplacer la famille, les amis remplacent la famille. Mais ça, ça vient du fait qu’ils ont un karma à vivre. 

 

 

DM : Puis quand ils ont brûlé ce karma-là, ils reviennent à la famille ?

 


BdM: Éventuellement ils reviendront dans une vie ou dans une autre, éventuellement il faut que l’Homme revienne à la famille, parce qu’éventuellement il faut que les âmes se rencontrent, ce que vous appelez les âmes sœurs, il faut que ça se connecte ces affaires-là un jour. Si ça ne se connecte pas dans une vie, ça va se connecter dans une autre vie, mais il faut que ça se rencontre un jour. 

 

 

DM : Est-ce qu’on peut retenir le fait qu’on ne peut pas s’harmoniser avec autre chose que sa famille ?

 


BdM : Non, on peut s’harmoniser collectivement avec des gens à l’extérieur, mais je sais par expérience que, les gens avec lesquels tu peux t’harmoniser, c’est graduel, c’est tout gradué ça. C’est avec ta famille que tu t’harmonises le plus. Puis quand tu tombes vers l’extérieur, ça devient plus...

 

 

DM : Flou ?

 


BdM : Non, c’est très très précis au contraire, seulement les nombres sont très très limités. Les gens avec lesquels tu peux t’harmoniser à un certain niveau, à un certain degré, dans certaines conditions, dans certaines circonstances, tu les sais, tu les connais. Puis ça, ça devient ce que tu appelles tes amis, tes alliances.

 

 

DM : Mais dans une situation, Bernard, où ce qu'on a à vivre d'une certitude et à poser des actes intelligents à travers un échange, un dialogue, c’est quand même des groupes très réduits, dans ce que vous parlez vous. Dans votre cas, vous identifiez peut-être ça à quinze, vingt personnes maximum auxquelles vous pouvez vous harmoniser pour les prises de décisions ou les prises d’actions ?

 

 

BdM : Oui, parce que tu ne peux pas... Quand tu es conscient de l’Homme, puis tu vois l’Homme, puis tu vois à travers l’Homme, tu es conscient de ses vibrations, tu es conscient de ses états d’âme, ainsi de suite, tu ne peux pas être en contact avec une multitude d’individus puis vivre cette sorte de vibration là, c’est impossible, parce que l’énergie c’est hiérarchisé, c’est hiérarchisé !

 

Alors tu peux le vivre avec ta famille, avec un petit nombre, après ça tu peux étendre ça à l’extérieur, puis ce n’est pas long que tu identifies les gens avec lesquels tu peux le faire. Puis après ça, tu peux avoir des relations sociales, polies, avec le monde mais tu ne peux pas avoir cette intimité extraordinaire qu’un Homme conscient peut avoir avec des êtres qui ont une certaine vibration, parce que ça ne se connecte pas. Tu deviens psychiquement trop exigeant, tu deviens psychiquement trop vibratoire, tu vois trop. 

 

Ça fait qu'à ce moment-là, tu es obligé de respecter les limitations karmiques de l’individu, puis attendre que l’individu évolue, puis laisser l’individu évoluer. Sans ça tu l’étouffes, tu le mets en initiation instantanée. 

 

 

DM : C’est quoi ça : être psychiquement exigeant ?

 

 

BdM : Être psychiquement exigeant, ça veut dire que, dans la mesure où tu as un rapport d’échange avec certains individus dans cette pyramide d’énergie là, à un certain niveau donné, il vient un point dans l’apex de tout ça, si tu es conscient, si tu as intégré ton énergie, si tu n’as pas de personnalité là-dedans, ça fait partie de ta fusion, de ta conscience universelle, rendu à ce point-là, tu ne peux plus vivre ce que j’appellerais de l’opposition psychique.

 

Moi si je fais quelque chose, si ça ne fait pas l’affaire de ma femme, qu’elle vivrait une opposition psychique par rapport à ce que je fais, je serais obligé de la prendre en considération, puis de bien regarder son point de vue, parce qu’elle aurait la force de casser son lien avec moi... Quand tu es conscient ! Ça fait que tu ne peux pas vivre d’opposition psychique dans ces registres vibratoires là, parce que tu souffres énormément. 

 

La souffrance est immense, d’ailleurs c’est une souffrance que l’Homme ne connaît même pas. C’est une souffrance qui est immense, pourquoi ? Parce que c’est tout ton feu, c’est tous tes chakras qui sont mis en vibration, puis ça, ça peut te ruiner une journée, ça peut te ruiner deux jours jusqu’à une semaine, une semaine, un mois, ça te met en vibration. 

 

Tu es mis en vibration tant que ce n'est pas ajusté, cette énergie-là. Ça fait que ça, ça va avec tes enfants, moi je regarde ma fille qui a dix-neuf, vingt ans, puis quand elle vibre, elle vibre. Ça fait que je suis obligé de regarder quand elle vibre, je ne peux pas dire : “t'es ma fille là, puis moi je suis ton père”, ça ne marche pas de même, ça c’est bon dans le temps de Duplessis ! Là, c’est ma fille, elle a vingt ans, elle a été éduquée, elle connaît la “game”, elle est dans son identité, ça fait qu'à ce moment-là... 

 

J’étais à Sainte-Adèle cet après-midi, elle a passé au-dessus de la ville en avion, puis je faisais une remarque à ma femme, je lui disais : “tu sais cette petite crotte-là, elle est dans un avion dans les airs, dix-neuf ans, petit bout de cul là”, c’est une “joke” (blague) façon de parler, “elle est dans les airs dans un avion”. Nous autres, “crisse”, on a de la misère à monter sur une échelle ! Comprends-tu ce que je veux dire ? (rires du public). Puis ça, ça a dix-neuf ans c’est déjà dans les airs !

 

Quand un enfant est dans son identité, puis dans sa conscience vibratoire réelle, à ce moment-là tu ne peux pas être en opposition psychique, parce que si tu étais en opposition psychique, la petite elle serait capable de dire : “hé, le père, c’est assez là, whoo”... Pourquoi ? Parce que son Esprit saurait qu’il est capable de mettre mon Esprit en échec. Parce qu’elle serait capable de me “bloquer”, de me dire : “c’est assez, c’est assez”... Elle est capable de passer cette vibration-là.

 

Ça fait que ce n'est pas parce que je suis son père, puis que je suis Bernard de Montréal qu’elle va se mettre à terre devant moi, c’est fini ça, je l’ai éduquée là, je l’ai rentrée dans sa force, je lui ai donné l’éducation occulte dont elle a besoin pour commencer à vivre “now”, elle sait qu’elle estprête là, elle est capable de dire : “c’est assez là, whoo”... Quand elle dit : whoo... Sais-tu que je ferme ma gueule, elle me l’a fait l’an passé, j’ai fermé ma gueule, ça, ça voulait dire : “je suis prête là, je suis dans mon identité là, tu m’as donné tous les outils, c’est assez”... C’est de même que ça marche. Ça fait que l’opposition psychique, rendu à ce point-là il n’y en a plus. 

 

 

DM : Merci beaucoup, Bernard, on se revoit pour la deuxième partie dans vingt-cinq, trente minutes ! (Applaudissements).

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