Daniel Ménard (DM): Ce soir, nous recevons Bernard de Montréal pour nous entretenir sur un sujet un petit peu controversé : “Aimer sans l’amour”, sans amour, et évidemment c'est traité avec cette évidence qu’est l'amour, et du manque d'évidence qui est de ne pas aimer, et d’aimer pareil. Donc nous recevons Bernard, ce soir, pour nous entretenir sur ce sujet... Bernard... (Applaudissements). Bernard, nous avons un sujet chaud comme la température : “Aimer sans amour”.
BdM : Ah ! C’est intéressant, ça !
DM : C’est intéressant, hein ! Si on pose la première question, est-ce que c’est pensable de pouvoir être en contact avec une personne, de l’aimer et de ne pas vivre d'amour dans la relation ? Est-ce qu’il y a…
BdM : Ce n’est pas ça que ça veut dire !
DM : Ah non ? Ce n’est pas ça que ça veut dire ? (rires public).
BdM : Non, aimer sans amour, ça veut dire “pas savoir aimer”, puis ne pas savoir aimer, ça veut dire “pas comprendre l’autre”, puis ça, ça veut dire, “le faire souffrir pour rien” ! Donc aimer, dans l’ordre de notre temps planétaire, c’est astral ! On aime avec nos émotions, on aime en fonction de notre personnalité, mais on n’est pas capable d’aimer tout le temps, donc on aime quand ça fait notre affaire !
Si elle ne brûle pas la soupe, on l’aime, si elle brûle la soupe, on ne l’aime pas ! S’il travaille, on l’aime, s’il ne travaille pas, on ne l’aime pas ! Notre amour est conditionnel parce qu’on est des êtres qui vibront toujours notre personnalité, ça fait qu'on ne fonctionne pas au niveau de l’Esprit. Si on fonctionnait au niveau de l’Esprit, on aimerait tout le temps. Mais aimer au niveau de l’Esprit, ce n’est pas comme aimer au niveau de l’âme. Aimer au niveau de l’âme, c’est pour nous autres, tandis qu’aimer au niveau de l’Esprit, c’est un échange perpétuel. Aimer au niveau de l’Esprit, c’est extrêmement abstrait, mais c’est très concret, tandis qu’aimer au niveau de l’âme, c’est très concret mais très, très, très, très irréel.
DM : Qu’est-ce qui manque dans l’amour d’âme ?
BdM : Ce qui manque dans l’amour d’âme, c’est des rapports d’Esprit !
DM : Je suppose que dans l'Amour d’Esprit, il manque des relations d’âme ?
BdM : Pas nécessairement. Dans les rapports d’Esprit, il y a des rapports d’âme, mais les rapports d’âme sont assujettis à une plus haute vibration, dans ce sens, qu’un être qui a de l’Esprit, ou dans un couple où il y a de l’Esprit, les forces psychiques de l’Esprit vont être très grandes, puis elles vont avoir le pouvoir sur les anomalies animistes, ou les anomalies animiques, ou les anomalies animales. Autrement dit un être humain, dans le sens réellement universel du terme, c’est un être qui n’est pas “affaissé” (diminué) dans sa conscience par des conneries de la vie de tous les jours, tandis qu’un être humain qui est animalisé, il est “affaissé” dans sa conscience par toutes les conneries de tous les jours.
DM : Quand vous dites “affaissé” ?
BdM : “Affaissé”, je veux dire que sa conscience n’est pas diminuée par les forces astrales. Un être qui est conscient, sa conscience n’est pas affectée par ces forces astrales. À ce moment-là la subjugation de l’autre, le manque d’amour pour l’autre, qui est une forme d’assujettissement, n’existe pas, parce que l’autre est toujours considéré comme étant la personne maximale, l’être maximal.
Tandis que dans l’amour astral, la personne est maximale quand ça fait ton affaire, ta femme est maximale quand elle fait l’amour avec toi, mais quand elle ne fait plus l’amour, elle n’est plus maximale. Quand tu as trouvé un gros job, que tu as un gros salaire, ton mari est maximal, mais quand il perd son job, il n’est plus maximal. Ce qui fait qu’il y a des variations constantes. Tandis que dans l’Amour conscient, autrement dit dans l’Amour qui naît de l’Esprit, de la lumière de l’Homme, à ce moment-là il y a une constante universelle.
DM : Vous semblez dire, en tout cas, que l’amour astral est très spéculatif, l’ego spécule avec l’ego de l’autre, tandis que dans la relation d'Esprit, ça semble être un investissement à long terme où on supporte les variations à la baisse ?
BdM : Dans l’Amour de l’Esprit, il y a une constante, une constante universelle, il y a une “superimposition”, tandis que dans l’amour astral… L’amour astral, ça fait partie de la personnalité, c’est un petit peu comme la conscience. De la conscience mentale, quand tu as une conscience mentale, que tu es en communication avec des plans universels, tu ne peux pas voir la vie comme tu la verrais, par exemple, au niveau de ton ego inconscient, parce que tout est explicable.
Au niveau de l’amour c’est la même chose, quand tu as un Amour qui est conscient, tu le vis à partir d’un plan qui est supérieur à ton âme, donc tu le vis à partir de ton Esprit, ça fait que tu n’es pas capable de tirer les mêmes conclusions au niveau de l’expérience. Puis cette sorte d’Amour là n’est pas pareil comme l’autre, il est très différent de l’autre, substantiellement différent de l’autre, parce qu’il ne véhicule pas les mêmes vibrations.
Quant tu es inconscient ou quand tu es astral, quand tu vis au niveau de l’âme, au niveau de la personnalité, tu vibres certaines vibrations. Quand tu es mental ou quand tu vis dans ton Esprit, tu véhicules une autre vibration, donc l’Amour ne peut pas être pareil, ce sont des amours qui sont très différents, je ne dirais pas qu’ils sont dissemblables parce que l’âme puis l’Esprit se lient quelque part dans l’organisation psychique de l’être, mais ils sont différents ces amours-là. Par exemple, des êtres qui vivent l’Amour au niveau de l’Esprit sont libres, tandis que des êtres qui vivent l’amour au niveau astral ne sont pas libres, parce qu’il y a toujours… Il y a des liens. Quand je dis “libre”, je veux dire “libre en Esprit”, tandis qu’au niveau astral, au niveau de l’âme, il y a des liens.
DM : Mais on voit qu’il y a beaucoup de gens qui vivent des relations d’âme, exigent cette liberté-là, mais exigent cette liberté-là pour… T'sé, on voit beaucoup de gens qui ont eu une expérience de vie où il y a eu plusieurs couples ou plusieurs types d’échange affectif, puis en bout de ligne, ils disent : “bon, ben, dans la vie, moi je ne veux pas être possédé, je ne veux pas qu’on me contrôle, je ne veux pas qu’on me domine”, surtout la femme va souvent dire : “je ne veux pas être dominée par l’homme, je ne veux pas être contrôlée par l’homme”...
BdM : Oui, ça c’est une indication du genre de problème de l’amour humain, c’est que si la femme est obligée de dire : “je ne veux pas être dominée”, à ce moment-là c’est parce qu’il y a domination, ça fait que dans le fond, elle demande un Amour plus réel, plus fondamental, un Amour qui est basé sur l’Esprit plutôt que sur l’âme, elle ne le sait pas ça, mais elle l’intuite à cause de sa souffrance. Sa souffrance devient une mesure, une réflexion du manque d’amour qui vient vers elle, sans ça elle n’aurait pas cette question-là. Une femme qui serait aimée par son mari en Esprit, n’aurait jamais à l’Esprit cette question-là, de ne pas vouloir être dominée, de ne pas vouloir être ci, de ne pas vouloir être ça, parce que ça ne fait pas partie du domaine de l’Esprit de dominer l’être.
DM : À ce moment-là, si on dit que l’Esprit laisse libre ou est libre, est-ce qu’on peut parler que l’Esprit dans une relation est exclusif à l’autre ?
BdM : Si l’Esprit est ?
DM : Oui, parce que dans les relations où les gens souffrent le plus, c’est si vous avez une relation avec un partenaire, puis que le partenaire a un mouvement d’âme vers une autre personne, là tu souffres de possession, t'sé, la grosse problématique du cocu, cocu féminin ou cocu masculin... Ça revient à une souffrance de perdre l’autre, OK. Est-ce qu’on est en droit d’exiger ou de s’attendre dans une relation d’Esprit à une relation exclusive, ou si c’est une totale aberrance, puis c’est quelque chose qui repose juste sur l’âme ?
BdM : La question d’exclusivité, c’est une question astrale. Une question astrale c’est une question de territorialité, ça vient avec le territoire. L’amour astral, si vous vivez l’amour astral, ben, les conditions, puis les sous-conditions de l’amour astral, ça vient avec le territoire. Si vous vivez ou si l’Homme vit un Amour qui est mental, au niveau de l’Esprit, ces questions n’existent pas, ça ne fait pas partie de la question fondamentale du couple, ça ne fait pas partie de la question existentielle du couple. Un couple conscient ne vit pas, n’exprime pas ou ne subit pas les restreintes astrales de la source humaine inférieure qui est l’âme. Donc ces questions n’existent pas.
DM : Donc vous êtes bien avec une personne, puis pour le temps que vous êtes bien, ben, c’est ce que vous avez à vivre, point final ! Si la personne, deux heures plus tard est bien avec une autre personne…
BdM : Non, non, non, parce que ça ne fonctionne pas de même, il y a une permanence, l’Esprit ce n’est pas libertin, l’Esprit c’est très permanent, par contre ce sont des questions fondamentales, que l’âme pose ou que l’ego incarné dans une conscience planétaire pose, qui n’existent pas sur le plan mental.
DM : Est-ce qu'on peut parler de droit et d’obligation dans une relation intime ?
BdM : Sur quel plan ?
DM : Une relation intime, pas une relation amicale, une relation intime ?
BdM : OK. Dans une relation intime, les droits, puis les obligations, sont en fonction de votre dysfonctionnalité psychologique.
DM : Ça veut dire que plus vous êtes conscients, moins vous avez de droit, puis moins vous avez d’obligation ?
BdM : Plus vous êtes conscients, moins vous avez besoin de droit, puis moins vous êtes sujets à des obligations, parce que vous êtes capables de reconnaître la nécessité fondamentale de l’échange. Ça ne se pose pas la question philosophique, la question philosophique du droit, quand tu es conscient. Il faut comprendre que l’Esprit ne pose pas de question, l’âme, oui. L’ego inconscient pose des questions parce qu’il n’y a pas de lumière. L’ego conscient ne pose pas de question parce qu’il a sa lumière, donc il a sa réponse, donc les fondamentaux sont là.
Tandis que dans l’expérience planétaire de l’Homme, les fondamentaux ne sont pas là, l’Homme est à la recherche du fondamental, puis on appelle ça l’évolution philosophique de son moi par rapport aux différents statuts planétaires, autrement dit par rapport aux conventions sociales qui changent, dépendant dans quel groupe ou quelle race vous appartenez. Tandis que si vous parlez de la conscience mentale supérieure, l'Homme dans son Esprit… Bababababa... Il y a une caractéristique universelle, et dans cette caractéristique universelle là, les questions fondamentales n’existent pas, vous avez des réponses perpétuelles, mais vous n’avez pas de questions fondamentales.
DM : Ça serait une question fondamentale de demander si c’est valable de vivre une vie de couple, ou si on ne devrait pas un jour ou l’autre tous ramasser célibataire, puis être bien avec les personnes qu’on rencontre, au fur et à mesure qu’on les rencontre ?
BdM : C’est une question fondamentale !
DM : C’est une question fondamentale, c’est une question qui ne se pose pas ?
BdM : C’est une question fondamentale qui se pose au niveau de l’âme, mais qui ne se pose pas au niveau de l’Esprit !
DM : L’Esprit traite comment avec une question fondamentale ?
BdM : L’Esprit ne traite pas au niveau des questions fondamentales, il répond à une question qui vient d’un autre vers lui. Un Homme qui est dans son Esprit ne va jamais se poser de question, un Homme qui va venir vers lui va avoir besoin d’une réponse, donc son Esprit va lui donner la réponse. Tandis qu’un Homme qui est dans l’incarnation au niveau de l’âme, il se pose constamment des questions.
Il y a deux sortes d’Hommes sur la Terre, il y a des Hommes qui se posent des questions, puis il y a des Hommes qui se donnent des réponses. La plupart des Hommes sur la Terre se posent des questions. Bon, avec le temps, avec l’évolution, les Hommes auront des réponses, mais quand tu as des réponses, tu ne les a plus pour toi, tu les as pour les autres. Ça fait qu’un Homme conscient n’a jamais de question pour lui-même, puis il a toujours les réponses pour les autres. Ça fait que lui, automatiquement, il n’a pas de problème de fondamentalité.
DM : OK. Donc il n’y a pas de réponse qui est faite pour tout le monde ?
BdM : Il y a des réponses qui sont faites pour tout le monde, mais pour que les réponses soient faites pour tout le monde, il faut que tout le monde soit conscient du niveau de l’Esprit, des lois de l’Esprit. Ça fait que si on était sur une planète ou si on avait une société où les Hommes étaient réellement conscients des lois de l’Esprit, autrement dit où les Hommes avaient un taux vibratoire suffisamment élevé pour pouvoir communiquer par télépathie avec ces plans-là, à ce moment-là on aurait des réponses faites pour tout le monde.
DM : Est-ce qu’il y a un mode de vie, on va dire, d’amour, un mode de vie d’affectivité qui est au registre des gens d’Esprit, puis un autre champ d’affectivité qui est au registre des gens qui vivent plus au niveau de l’âme ?
BdM : Au niveau de l’Esprit, l’affectivité est totalement cérébrale, tandis qu’au niveau de l’âme, l’affectivité est réellement dans le plexus solaire. L’affection d’un Homme conscient est totalement cérébrale dans le sens que l’Homme conscient puise dans sa relation humaine des vibrations qu’il va transformer en réponse, et cette réponse-là, ça devient de l’affectivité. Mais ce n’est pas une affectivité ou une affection qui est basée sur l'émotion, c’est une affection qui est basée sur le caractère cérébral de l’Amour, donc le caractère mental de l’Amour.
DM : Bon, ça a quoi comme conséquence, parce que j’imagine assez facilement quelqu’un de cérébral n’aime pas mais convient dans une construction avec des gens qu’il affecte bien, il y a une certaine affection, mais c’est une affection qui doit être conditionnelle à quelque chose... T'sé... Dans les gens qui vivent ça au niveau de l’âme, il y a des critères de beauté, des critères d’attraction. Dans le cérébral, il doit y en avoir d’autres, il y a des critères aussi mais c’est d’autres critères ?
BdM : C’est ça !
DM : C’est quoi ces critères ?
BdM : C’est des critères qui sont basés plutôt sur la beauté, des critères qui sont basés sur l’harmonie, des critères qui sont basés sur la réalité de la personnification de l’être, donc de la personne, au lieu de la personnalité. Un être qui est conscient, puis qui est très très vibrant… Je vous donne un exemple. Bon, je prends ma femme, par exemple, si je passe dans la cuisine puis je dis à ma femme : “Toto” (ça, c’est mon caractère cérébral d’affection), je dis : “Toto, comment ça va”... Ou je ne dirais même pas ça, je vais dire : “Toto”...
Souvent, je n’ai pas parlé pendant une heure parce que j’étais dans le jardin, je suis rentré dans la maison, ça fait que pour signifier ma présence, puis signifier que tout est correct, je vais dire : “Toto”, puis elle va me répondre dans la cuisine pendant qu’elle fait ses patates, elle va dire : “Toto”... Mais si elle ne me dit pas “Toto”, il y a quelque chose qui ne marche pas. Ça fait que je m’attends à ce que j'aie un retour d’intention qui est : “Toto”.
Il faut qu’elle m’envoie le signal : “Toto”, ça fait que si elle dit “Toto”, tout est correct, mais si elle ne me disait pas “Toto”, là je serais obligé, je serais amené par mon énergie dans la cuisine pour voir qu’est-ce qu’il y a qui ne va pas, puis je saurais instantanément qu’il y a quelque chose qui ne va pas, parce qu’elle est supposée me dire : “Toto”... Ça fait partie du caractère occulte de notre Amour mental sur le plan de l’Esprit.
DM : C’est exclusif ?
BdM : Ça fait partie, disons, de notre registre à nous autres, chacun a son registre, mais plus l’Homme va entrer dans une conscience mentale, plus il va développer des principes de communication très très subtils qui sont liés à l’harmonie, la beauté, la présence d’Esprit, ainsi de suite.
DM : Bernard, je reviens… Votre femme, elle rencontre quelqu’un, puis ça placote un petit peu chez vous, puis ça va bien, puis elle pourrait dire : Toto ?
BdM : À qui ?
DM : À la personne qui vient d’arriver dans le salon ? (rires public).
BdM : Non, non, c’est pour moi ! (rires du public).
DM : C’est ça que je voulais savoir ! (rires)
BdM : C’est exclusif la vibration !
DM : C’est ça que je voulais savoir, je voulais savoir s’il y avait dans le cérébral, que vous dites, de l’exclusivité que, si vous perdez, ça va “totoyer” d’une autre façon ?
BdM : Ha, ça va être une autre sorte de “Toto”, c’est pas le même, effectivement !
DM : Ça veut dire qu’il y a des lois de l’âme, dans un sens… Puis des lois de l’Esprit qui ont une drôle de similarité…
BdM : Ouais, ouais… Des taux vibratoires différents !
DM : Ça fait qu'il y a des exclusivités ! C’est intéressant ! J’aime ça savoir que c’est normal (rires public), j’aime ça savoir que c’est normal !
BdM : C’est très normal !
DM : Ouais, ouais, tu sais, il y en a bien qui se la jouent, qui se diffusent à quarante-cinq exemplaires, ce n’est plus le même bec sur la joue quand il te revient, tandis que le bec sur la joue qui est exclusif, on dirait qu’il a de la valeur, celui-là, c’est comme une pièce rare, c’est quelque chose qui… Mais est-ce que c’est de la personnalité d’être apprécié sur l’exclusivité ?
BdM : L’exclusivité, ça fait partie des lois territoriales, mais à un niveau qui varie selon la nature des forces en action. L’exclusivité pour un couple inconscient, ça existe, puis l’exclusivité pour un couple conscient ça existe, mais ce qui change dans le caractère de l’exclusivité, c’est la non possession ou la non possessivité du droit.
DM : Ça, c’est des beaux mots, mais quand ça frappe là... ! Ooooo pop pop pop ! C’est violent… On rit tous les deux là, mais je sais que c’est violent ! (rires).
BdM : Ouais, ça peut bien être violent pour toi, mais pour moi ça n’existe pas !
DM : Parce que vous n’avez pas à le vivre !
BdM : Mais non, puis je ne le vivrais pas non plus.
DM : C’est chanceux, comment est-ce que vous avez réussi ?
BdM : Parce que ça fait partie de l’Amour de l’Esprit ! Il y a une permanence.
DM : Quand une personne aime en Esprit...
BdM : Il t'aime !
DM : Il est protégé contre toute forme de…
BdM : Ouais !
DM : Ouais, ouais, ouais, c’est intéressant ! (rires du public).
BdM : C’est intéressant ! (rires du public).
DM : Ça fait que je suppose que vous avez des célibataires dans la salle, j’imagine, et puis ils rencontrent quelqu’un, puis s’ils réussissent à aimer quelqu’un en Esprit, ça devient comme une plateforme pour bâtir quelque chose ?
BdM : Aimer quelqu’un en Esprit, c’est pas l’affaire que tu ne vas pas chez Eaton pour aller en chercher une ligne !
DM : Non, j’imagine !
BdM : Parce que ça réclame beaucoup de transmutation du corps émotionnel…
DM : Puis beaucoup de temps aussi ?
BdM : Beaucoup de temps, beaucoup de conscience, de conscience. Donc quand le travail a été fait sur les corps subtils éventuellement, l’Amour en Esprit fait partie de la réunion des deux âmes mais sur un plan supérieur, donc à ce moment-là les questions fondamentales n’existent plus. Mais il y a un travail à faire.
DM : Puis ça, ça peut être plus ou moins long dépendant de la personne ?
BdM : C’est long parce que je vais vous dire une chose, l’être humain sur la Terre vit dans sa personnalité une grande partie de sa vie, puis quand vous vivez dans votre personnalité, vous ne réalisez pas les affronts que vous faites à l’autre constamment, constamment, constamment, constamment, constamment. On fait constamment des affronts, regardez vos couples, puis vous allez voir que dans l’histoire de vos couples, il y a toujours un affrontement quelconque : elle brûle la soupe, puis il est “en maudit”, il perd son job, elle “sacre” (jurer) après lui, t'sé, il y a toujours quelque chose qui se passe !
Tandis que dans un couple conscient, ça n’existe pas ça, cette dialectique-là, cette bataille de deux personnalités, ça n’existe pas ! Ça serait terrible ! Moi, vivre ça avec ma femme, ça serait abominable la souffrance que je vivrais, ça défait toute ta vibration, c’est abominable, tu ne peux pas te permettre, quand tu as une conscience mentale, de vivre au même niveau de relation dynamique que tu vis dans une conscience inférieure, tu ne peux pas, parce que tu es trop… Premièrement tu es trop magnétique, tu es trop sensible, tu es trop vibrant, tu es trop centrique, tu es trop voyant, tu ne peux pas vivre ça.
Alors quand tu es conscient, tu es obligé de transmuter tout ton être inférieur par rapport à l’autre, sans ça, l’autre ne le prendrait pas. Moi, ma femme, elle ne prendrait absolument pas que je me comporte par rapport à elle comme un homme inconscient se comporterait vis-à-vis de sa femme inconsciente, parce qu’il y a des registres de vibrations là, qu’elle serait obligée de rejeter simplement pour protéger son plexus solaire de la violence de mon comportement humain.
DM : Oui, je comprends !
BdM : Tu ne peux pas faire ça ! (Bernard pousse un cri pour illustrer ce qu'il vient de dire), quand vous faites ça là… Là, c’est parce que c’est purement mécanique, mais quand tu vis ça, quand tu vis dans un couple, ça équivaut à la même chose, donc si tu es conscient là… ! Moi si j’étais... Dans ma famille là, si je violentais ma femme psychiquement, ça équivaudrait à un choc comme ça ! Puis tu es débalancé pendant des heures de temps, ça fait que c'est pour ça que l’Amour mental, c’est d’un autre ordre, ça fait partie de l’évolution de l’Homme, ça fait partie de la transmutation de l’Homme, ça fait partie de l’initiation, c’est le résultat bénéfique de l’initiation solaire. Puis c’est le raccordement de deux Esprits, ce n’est pas rien que l’engendrement ou le raccordement, ou la relation de deux âmes. Ça va beaucoup plus que ça !
Ma femme n’a pas à souffrir de ma personne, si ma femme souffre de ma personne, c’est parce que ma conscience n’est pas assez grande, ça fait que tu es obligé de partir d’un absolu, pour pouvoir connaître, puis être gratifié d’une expérience qui est absolue, à l’intérieur de laquelle il n’y a pas de variation. Ça fait que c’est plaisant d’avoir une femme avec laquelle tu ne vis pas de variation dans ce que vous appelez l’amour. Puis encore, le mot “amour”, c’est un mot qui fait partie… Le terme “amour”, le mot “amour”, c’est un mot qui fait partie des conventions humaines en ce qui concerne le partage des émotions.
Dans le fond, sur le plan mental, le terme “Amour” est absolument non nécessaire, parce qu'on n’a pas besoin de s’aimer dans le sens astral pour convenir qu’on est bien ensemble. Ça, c’est un des grands pièges de l’expérience de l’Homme sur la Terre. Pour être bien ensemble, vous êtes obligés de convenir que vous vous aimez, mais vous n’êtes pas capables de convenir que vous vous aimez parfaitement, donc vous ne pouvez pas être parfaitement bien ensemble tout le temps. Tandis que dans l’Amour mental, vous n’avez pas à convenir que vous vous aimez, c’est pour ça que vous êtes capables d’être bien ensemble tout le temps.
Donc le terme de l’amour, le mot amour, le concept de l’amour qui fait partie de la conscience de la race sur la Terre, qui fait partie de la conscience planétaire, c’est une convention psychologique qui aide l’égo ou qui aide l’être incarné à pouvoir se donner le droit d’être en présence d’un autre, dans une intimité, dont la configuration psychologique ou psychique, statue qu’ils sont l’un à l’autre, liés. Mais dans le fond, sur le plan mental, dans la conscience mentale, dans l’Esprit de l’Homme conscient, ces conventions-là qui font partie des paramètres de l’amour de l’involution, n’existent pas, parce que dans un Amour mental, dans une conscience mentale, la convention de l’amour est inexistante. La seule chose qui existe, c’est l’harmonie, donc c’est une force dynamique qui crée, j’appellerais ça la beauté des rapports. C’est la seule chose qui existe.
Pour moi, de dire que j’aime ma femme, c’est purement, c’est purement humain, c’est purement technologique, c’est purement psychologique, c’est purement dynamique, c’est simplement pour exprimer quelque chose que les Hommes ont besoin de comprendre pour pouvoir mettre la main sur quelque chose. Mais dans le fond, pour moi, de dire que j’aime ma femme, ça ne veut rien dire parce que je n’aime pas ma femme astralement, je n’aime pas ma femme au niveau de l’âme, j’aime ma femme au niveau de l’Esprit.
Ça fait qu'à ce moment-là, c’est dans les rapports, c’est dans les rapports dynamisés de nos deux consciences qu’il existe cette harmonie-là, qu’on appelle planétairement de l’amour. Si j’arrivais vers ma femme, puis je me comporterais par rapport à ma femme comme vous autres, vous vous comportez par rapport à vos femmes que vous aimez, puis que je dirais : “chérie, je t’aime”... Elle rirait ! Elle dirait : “veux-tu être correct, as-tu besoin d’un Tylénol” (médicament) (rires public), pourquoi ? Parce que c’est une convention qui fait partie de la conscience de la cinquième race-racine, alors que sur le plan mental, cette convention-là n’existe pas, pour la simple raison que tu ne peux pas utiliser de l’affection dans l’Esprit !
DM : Ah ! C’est intéressant !
BdM : Oui, c’est évident, c’est ça qui donne de la permanence ! Qu’est-ce qui donne l’impermanence à votre amour, c’est parce qu’il y a toujours de l’affection dedans, il y a toujours de l’émotion dedans, tandis que dans l’Amour mental, il n’y en a pas de l’affection liée à l’émotion. Ill y a de l’affection qui est purement cérébrale, dans le sens que c’est un jeu corporel qui fait vibrer le corps quand tu donnes une p'tite tape sur les fesses... Ou qui va faire vibrer d’autres choses situées ailleurs, comprends-tu !
DM : Pour vous, la convention qu’il y a au niveau de l’âme entre deux individus, c’est simplement une gestion des émotions ?
BdM : C’est simplement une gestion des énergies émotionnelles, donc si tu es conscient, tu fais une bonne gestion des énergies émotionnelles… Ma femme, si elle est dans son cycle menstruel, ben, je sais que dans ce temps-là, elle est plus délicate. Ça fait que je vais être plus délicat, parce que dans un cycle menstruel, la femme est plus délicate, mais ça, ça fait partie de la science de l’Esprit, ça fait partie de la sensibilité de l’être conscient... Papapa... Papapa... Tandis que vous autres, quand votre femme est dans son cycle menstruel, vous allez au contraire lui arriver avec des situations qui vont la mettre encore plus en crise, vous allez dire : “ah, ben, ma femme elle est dans son cycle menstruel, elle est de même”... Puis bababa... Ça fait que l’Amour de l’Esprit, c’est bien différent de l’amour astral.
DM : Bon, l’amour de l’âme là, parce que c’est celui qu’on connaît le plus, vous semblez dire qu’il y a une convention, puis que la convention est basée sur cette gestion du corps émotionnel ! Bon, est-ce que… Ou plutôt, je vais poser la question différemment, c’est quoi la convention d’une relation permanente entre deux individus en Esprit ?
BdM : Il n’y en a pas de convention dans l’Esprit, c’est sur le plan de l’âme qu’il y a une convention !
DM : Il n’y a pas de convention là, mais il y a quand même du monde qui reste ensemble longtemps !
BdM : Ça ne nécessite pas une convention, c’est justement parce qu’il n’y a pas de convention qu’ils restent ensemble longtemps ! À partir du moment où vous avez des conventions, vous avez des conditions. À partir du moment où vous avez des conditions, vous avez des besoins de rapports, vous avez des besoins... Tandis que dans le monde mental, dans l’Esprit, tu n’en as pas de besoin, il y a un plaisir fondamental de vivre ensemble parce qu'étant mental, tu peux communiquer avec l’autre.
Mais il n’y a pas le besoin astral, animiste, que tu as comme quand tu es inconscient, ça ne fonctionne pas pareil, ça ne veut pas dire que... Quand je dis qu’il n’y a pas de besoin, je veux dire qu’il n’y a pas de besoin au niveau de la conscience astrale planétaire. Il y a besoin de vos Esprits, deux Esprits ça veut parler ensemble. Mais deux âmes ça veut se “pogner” ensemble ! Ça veut se tenir ensemble : “lâche-moi pas, ensemble... laisse-moi pas, ensemble... reste avec moi tout le temps, ensemble”... Tandis que dans le monde de l’Esprit, c’est pas de même !
DM : OK. Si dans le monde de l’Esprit, c’est pas de même, ça veut dire que ce n’est pas nécessaire pour une personne d’établir une forme quelconque d’appartenance à un autre ?
BdM : Là, vous niez… Là, ça équivaut à nier la convention pour en créer une négative, vous faites encore le même jeu ! Il n’y en a pas de convention !
DM : OK. Il n’y a pas de convention… Il y a quoi qui établit la permanence ?
BdM : Ce qui établit la permanence, c’est le plaisir que deux Esprits ont à vivre ensemble. Moi la seule raison pour laquelle ma femme reste avec moi, c’est parce qu'il y a de l’harmonie entre nos deux Esprits, sans ça on partirait !
DM : OK. Puis dix personnes qui sont bien d’être ensemble, ça va faire dix personnes qui ont la même relation ?
BdM : Dix personnes qui sont bien ensemble vont être bien ensemble, ça ne va pas être la même relation, mais il va y avoir une grande proximité d’Esprit.
DM : Mais Bernard, je veux savoir qu’est-ce qui fait la particularité ?
BdM : De quoi ?
DM : D’une relation avec une autre personne, moi je n’ai pas la relation avec vous du même registre qu’avec votre femme…
BdM : Parce que… Tu ne peux pas avoir… Tu ne peux pas avoir dans la vie deux êtres pareils !
DM : Ça, c’est correct ! On n’a pas de problème avec ça ! Mais il y a quand même des gens qui ont une priorité dans notre vie, qui sont à un niveau de…
BdM : Les êtres qui ont la priorité dans la vie quand tu es conscient, c’est des êtres qui ont le taux vibratoire le plus ajusté au tien !
DM : OK. Ça, c’est déjà beaucoup.
BdM : Moi, si tu me trouves une femme demain matin qui aurait un taux vibratoire semblable à ma femme ou plus élevé que ma femme, ma femme, elle serait partie !
DM : C’est terrible ! Il n’y a pas de permanence (rires)
BdM : Non, non, non, non, c’est une façon de parler, tu regardes ça encore avec les yeux de la personnalité, avec les yeux de l’âme, avec le territoire, avec l’affaire de : “je ne veux pas te perdre, puis je veux garder ma femme”... blablabla... Ça ne marche pas de même. Moi je n’ai pas d’inquiétude que je vais rencontrer une femme qui a un taux vibratoire plus élevé que ma femme, parce que ma femme a vécu trop de transmutation, ça fait qu’il n’y en a pas !
DM : C’est correct !
BdM : J’explique le problème que c’est d’ordre vibratoire.
DM : Ça veut dire que si moi, je suis dans une relation, ça se peut que je gagne par défaut, parce que les autres ne sont pas capables de “pogner” mon taux vibratoire ?
BdM : Que tu gagnes par défaut ?
DM : Ouais, je veux gagner, je vais être dans une relation par défaut, elle va en avoir brûler quarante-cinq là, mais les quarante-cinq n’auront pas mon taux vibratoire, donc je gagne par défaut !
BdM : C’est très possible, (rires public).
DM : Non, non, mais c’est important que vous riez, mais c’est votre cas aussi !
BdM : C’est très possible, c’est très possible !
DM : Parce que ça semble être une affaire de vibration…
BdM : C’est très possible par contre dans le processus d’en avoir brûlé quarante-cinq, elle va avoir transmuté ces niaiseries !
DM : C’est ça !
BdM : Éventuellement, elle va avoir un taux vibratoire qui va coïncider plus avec le vôtre, ça revient avec la même affaire !
DM : Ça revient que de l’Esprit, ça brûle de l’âme, puis ça devient gagnant par défaut !
BdM : Ça devient gagnant, point final. Par défaut, la seule raison que vous parlez “de par défaut”, c’est parce que vous êtes obligé d’attendre que ça arrive !
DM : Ben, c’est ça ! C’est ça que ça donne pareil ! (rires).
BdM : Ben, oui, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ! On a tous nos mesures de temps différents, hein ! Mais ça, ça dépend comment est-ce que vous êtes voué, vous, en tant qu’homme de précéder l’alliance au lieu d’attendre qu’elle vienne à vous. Ça veut dire, vous vous transformez vous-même par rapport à l’autre. Si vous, vous restez sur vos positions par rapport à la femme, c’est évident que vous allez être obligé de vivre le couple dans un temps plus lointain, mais si vous vous transmutez par rapport à la femme, vous allez vivre votre couple plus vite !
DM : C’est vrai pour la femme aussi.
BdM : C’est vrai pour la femme aussi.
DM : Il faut changer par rapport à l’autre ?
BdM : Il faut se changer soi-même par rapport à l’autre !
DM : Pourquoi, par rapport à l’autre ?
BdM : Non, il faut se changer soi-même. Si l’autre il est là, ben, c’est par rapport à l’autre. Moi j’ai été obligé dans ma vie de me changer moi-même par rapport à ma femme, parce que j’étais trop trop impliqué avec les forces occultes, parce que si je ne l’avais pas fait, j’aurais perdu ma femme. Vis-à-vis de ma femme, je me change moi-même, autrement dit le contrat que j’ai avec les forces occultes, je le tasse de côté puis je m’occupe de ma femme, c’est ça qu’il fallait que je fasse. Bon, c’est ça qu’il faut qu’on fasse en tant qu’Hommes même si on n’est pas des initiés, c’est la même chose, il faut qu’on regarde toujours l’Homme plutôt que les forces en nous autres qui nous motivent, qui nous poussent, ainsi de suite. Étrangement.
DM : Qu’est-ce que l’homme a à changer par rapport à la femme ?
BdM : Il a à comprendre que la femme ne doit être aucunement dominée, aucunement, puis quand je dis aucunement là, si vous saviez ce que je veux dire, vous verriez, ça va être bien long avant que ça arrive… Aucunement dominée ! La femme doit être un être en Esprit comme l’homme doit être un être en Esprit. La femme doit recueillir chez l’homme ou dans l’expérience avec l’homme, elle doit recueillir ce qu’elle n’a pas, donc, sa force, toutes ces choses... Puis l’homme doit recueillir chez la femme ce que lui n’a pas, c’est-à-dire sa sensibilité, puis ses autres perceptions.
Les deux doivent converser ensemble, même si les deux ont un langage différent. Ils doivent converser ensemble parce que la femme voit des choses, sent des choses, perçoit des choses que l’homme, à cause de son véhicule, ne perçoit pas, et vice versa pour la femme. Donc il va falloir que l’homme comprenne la femme, il va falloir que la femme comprenne l’homme, ça fait partie de l’évolution. Sans ça, vous allez avoir des guerres de territoire ou vous allez avoir des dissolutions de vos couples que, vous appelez vous autres, dans le temps moderne, des divorces, puis des séparations. Ce qui est une perte d’énergie énorme, autant pour vous autres que pour vos enfants.
DM : On dit souvent que les hommes sont chasseurs, est-ce que c’est la femme qui rend l’homme chasseur ou si l’homme est chasseur parce qu’il doit être chasseur, et puis que la femme, elle est ce qu’elle est, victime, dans un sens là ?
BdM : On dit que l’Homme est chasseur parce qu’on établit une catégorie, on est obligé d’établir une catégorie pour donner à l’Homme une caractéristique sociologique, puis on veut dire que la femme, elle aime ça, se faire chasser, parce qu’on est obligé, pour elle aussi, de donner une catégorie pour établir une fonction sociologique, pourquoi ? Parce qu’on est obligé, parce qu’on est des êtres pensants, de situer l'un par rapport à l’autre, afin de créer une polarité qui est suffisamment développée pour qu’il y ait un magnétisme quelconque qui se crée, OK. Ça, ça fait partie des lois biologiques, mais sur le plan mental, quand tu es conscient, il n’y a plus l’affaire d’être chassé, puis de chasser.
Moi je ne me rappelle pas d’avoir chassé ma femme, je ne me rappelle pas ma femme d’avoir été chassée par moi, ça fait que c’est très astral ce concept de : “je te chasse, puis tu me chasses”. Quand tu es conscient, tu rencontres, puis il se crée un développement dans cette rencontre-là. Moi je ne me rappelle pas avoir chassé ma femme, je lui ai dit… Je ne me rappelle plus ce que je lui ai dit, j’ai dit une chose comme… Je me rappelle ce que j’avais dit… J’avais dit : “aimez-vous le théâtre, aimez-vous les voyages, aimez-vous... Deux, trois affaires de même”… Puis elle, elle a dit : “oui”. J’ai dit : “ah, là, il y a une possibilité”, c’est le plus loin de la chasse que je suis allé ! (rires public).
Puis quand je l’ai sortie le soir, on est allés au Parc La Fontaine, parce qu’il faisait chaud, puis elle s’est assise sur une balançoire, puis j’ai poussé sur la chaîne, pas ses fesses, sur la chaîne, puis je suis sûr qu’elle, elle n’était pas intéressée à se faire pousser ses fesses non plus ! Ce n’était pas une affaire de chasse ni de pourchasse ! Ça, ça fait partie des conventions de l’âme. Au niveau de l’Esprit, je voulais simplement créer un petit peu d’ambiance mentale là : “t’aimes ça aller au théâtre... aimes-tu voyager”... Elle a dit : “oui”. C’était réglé notre affaire !
DM : C’est pas compliqué ! Et ça dure longtemps !
BdM : Pas compliqué ! Tandis que vous autres là, c’est compliqué, les roses, le vin, “baisse la lumière”, il faut que le gars arrive dans l’appartement un petit peu avant le temps, vous êtes réellement… Vous travaillez bien fort vous autres pour chasser, pourchasser ! Ça fait que pour moi, c’est une grosse perte de temps. Continuez ! Mais je n’ai rien contre ça, c’est “cute”. Ma fille, elle s’en va là, elle va se faire chasser tout à l’heure là, elle commence à être grande, elle commence à avoir des petites jupes courtes, puis c’est “cute”, elle a des grandes jambes, elle s’en va en Californie tout à l’heure… Lui, il va la chasser ! Mais elle, elle ne vivra pas l’affaire d’être chassée, elle va avoir le plaisir, par exemple, de son intention !
Puis si son intention est bien placée, puis il est délicat, à ce moment-là ça va faire son affaire ! Mais elle, dans son mental, elle a dépassé l’affaire d’être chassée, mais lui, il ne la connaît pas, ça fait qu'il va chasser. Ça fait qu'il va savoir ce soir que, quand il va chasser, qu'il y a d’autres conditions pour “dealer” avec ma fille, que ce n'est pas rien que de la chasser, il faut qu’il y ait d’autres choses dans l’équation. Ça va être intéressant de voir ça tout à l’heure. Quand tu es conscient, tu ne fonctionnes pas comme quand tu es inconscient.
DM : C’est ça qui est intéressant, c’est de savoir comment ça fonctionne quand on est conscient, parce qu’on commence… En tout cas, il y en a quelques uns que je connais, que je connais au féminin aussi, qui sentent un changement et puis qui ne supportent justement plus le chasseur ! Ils ne sont plus capables d’endurer des chasseurs, puis qui n’endurent plus aussi les conditions d’attendre après une situation pour que ça se développe, puis que ça s’enclenche. Là, on est dans une société, en tout cas, pour les gens qui développent un certain niveau de conscience, où il y a une problématique profonde, comment s’engager, puis sur quelle base ?
BdM : Haa ! C’est le gros problème, parce que là, on est obligé de tout refaire ce qu’on a défait, on est obligé de tout restructurer ce qu’on a défait, puis on a défait beaucoup. Vous savez que les hommes, puis les femmes, depuis vingt, vingt-cinq ans, ont défait beaucoup dans leur relation humaine, parce qu’il y a eu des avantages dans le passé qui sont maintenant des désavantages ! Puis, par exemple, la femme a été tellement dominée pendant l’involution, qu’avec tout ce qui se passe aujourd’hui à la télévision, l’information... Bababa... Bababa... La femme n’est plus capable d’en prendre, elle ne veut plus en prendre mais elle demeure inconsciente. Mais au moins, elle ne veut plus en prendre. Ça, c’est déjà très bon.
Mais à partir du moment où une femme n’est plus capable d’en prendre, puis elle ne veut plus en prendre, puis qu’elle “deale” avec un Homme, l’Homme est très démuni, pourquoi ? Parce qu’une femme, ça a tous les atouts de la beauté, donc la sensualité, donc il n’y a pas une femme… Une femme, si ça veut, ça peut avoir un homme, dans le sens que... Temporairement parlant je veux dire. Une femme, la femme, elle va au bar, puis elle prend un Gin Tonic, puis elle attend, puis elle n'a rien qu'à rester à la table un petit peu de même là...
Je parle d’une femme qui a une certaine apparence, puis encore, il y a toujours : “chaque torchon trouve sa guenille”... Elle s’installe à la table un petit peu comme ça, puis c'est évident qu’il y a un vendeur qui va arriver, ça ne sera pas long ! Bon, ce n’est pas un gars qu’elle va vouloir marier, mais le principe que je veux dire, c’est qu’une femme, ça peut toujours trouver un son de cloche à son talon ! Tandis qu’un homme, c’est pas toujours pareil. Un homme s’en va au bar, il a beau trouver la femme, si elle ne veut rien savoir, il est fait ! Puis la femme, si elle le retourne de bord, l’ego il va prendre une claque.
Tandis que la femme, elle n’a pas de problème d’ego, elle. Elle joue son petit talon, puis là ça va venir, l’un va venir, l’autre va venir, puis elle va tous les voir ! Parce que la femme, elle a une différence psychologique... Du mâle, elle sait qu’on est tous “sans-dessein”. Ça fait qu’il y en a un qui va arriver : “c’est quoi ton signe astrologique”... L’autre va dire : “qu'est-ce que c'est que tu fais dans la vie”... Puis on a tous nos petites “games” qu’on joue, les hommes, parce qu’on n'est réellement, réellement pas en possession de nos moyens. On est réellement gelés devant la femme, on ne sait pas quoi faire. Ça fait que la femme qui sait moindrement ça, qui est moindrement un petit peu allumée là, le gars il est fait à l’os ! Comprends-tu ce que je veux dire !
DM : Ouais ! (rires du public).
BdM : Bon, OK.
DM : Ce que je comprends, c’est qu’il y a bien des femmes qui sont tannées de jouer du talon ! Ça, je comprends ça aussi !
BdM : Il y a bien des femmes qui quoi ?
DM : Qui sont écœurées de jouer du talon !
BdM : Ha oui ! Mais là, je viens de vous expliquer qu’il y a tellement de choses qui ont été mal faites qu’aujourd’hui les femmes sont tannées de jouer du talon, puis les gars sont tannés d’être des étalons, comprends-tu ? (rires du public). On est tanné, mais ça, c'est le prix qu'on doit payer pour passer de l’involution à l’évolution. Ça fait que quand on rencontrera… Quand les femmes seront intelligentes, qu’elles n’auront pas d’émotion sur le bras, puis que les gars seront respectueux de la femme, puis qu’ils ne seront pas dominateurs, puis que les deux se rencontreront ensemble, ça se fera bien, bien, bien facilement, ils partiront facilement ensemble.
Mais ils ne partiront pas ensemble avec les mêmes paramètres qu’il y avait dans le passé, c’est pour ça que je dis, il va falloir que l’homme change, il va falloir que la femme change, il va falloir que l’un connaisse, comprenne l’autre. Puis après ça, quand ils vont se rencontrer, la femme n’a pas besoin de jouer du talon, puis le gars il n’a pas besoin d’être un étalon. Mais tant que ça, ça ne sera pas fait, il va falloir que la femme joue du talon, puis que le gars soit un étalon, pourquoi ? Parce qu’il n’y a plus de respect entre les êtres. Il y a simplement des avantages que l’un veut par rapport à l’autre, il y a simplement des désavantages que l’un perçoit par rapport à l’autre. Il n’y a plus de respect.
Tant qu’il n’y aura plus de respect entre les hommes puis les femmes, on vivra les conditions de l’involution du vingtième siècle, puis à ce moment-là il y aura beaucoup de solitude. Il y a beaucoup de femmes seules, il y a beaucoup d’hommes seuls.
DM : Oui, parce que les gens ne savent pas sur quelle base s’engager ?
BdM : Exactement.
DM : Puis c’est pourquoi qu’on ne sait pas comment... Sur quelle base s’engager ?
BdM : Moi j’étais sur la rue Ste Catherine un soir, puis il y avait trois filles, trois petites juives là, puis il y en a une qui pleurait, puis moi, engager une conversation, ce n’est pas difficile, je dis à la fille, en anglais : “qu’est-ce qui ne va pas, puis-je vous aider”... Puis il y en a une qui vient à la rescousse de l’autre qui pleurait, puis elle me dit : “non, non, elle pleure”... “Pourquoi”... “Parce que les hommes ne sont pas gentils” … Puis c'était sur la rue, trois petites filles qui sortent là, pour avoir du fun, pour rencontrer quelqu’un et aller danser… Puis aller manger… Puis il y en a une qui pleure, je ne sais pas ce qui était arrivé dans la soirée, mais elle pleurait profondément, pourquoi ? Parce que les hommes n’étaient pas gentils. Ça fait que c’est triste... !
Ça fait que tu ne vas pas voir un homme pleurer, parce que les femmes ne veulent pas de lui, mais l’homme va se sentir seul, les hommes peuvent vivre la solitude parce que les femmes ne veulent pas d’eux, ou les femmes vont pleurer parce que les hommes manquent de gentillesse. Quand ça sera éliminé ça, puis ça sera tassé, puis que les hommes seront réellement bien dans leur peau, puis les femmes bien dans leur peau, ça va être très très facile d’avoir des couples, puis d’avoir ce qu'on appelle un amour conscientisé.
DM : On creuse ça un petit peu parce que c’est toujours bien présent… La femme, elle, où l'homme n’a pas été gentil, quand ça fait un rendu au dixième qui n’est pas gentil, tous les hommes sont dans le même portrait. Ça fait que le gars, quand il rencontre la fille, il est toujours pris avec la mémoire qu’elle a des hommes, puis même si lui veut changer, ou s’il est en changement ou s’il a changé, il est toujours taxé avec la mémoire de la femme ?
BdM : Je vais vous dire une chose. Une femme qui rencontre un homme qui est gentil, même si elle a été bafouée par cinquante hommes qui n’étaient pas gentils, elle va le reconnaître !
DM : Elle va le reconnaître ?
BdM : Ha oui ! Un homme qui est gentil a un comportement qui est bien différent des hommes qui ne le sont pas !
DM : C’est quoi ?
BdM : Ça dépend de l’homme, il y a un comportement qui n’est pas pareil. Un homme qui est dans son identité, un homme qui n’a plus rien à prouver, un homme qui est bien dans sa peau, il va se manifester par rapport à une femme, d’une façon qui va automatiquement lui convenir, pourquoi ? Parce qu’il ne va pas la mettre sur sa défense, pourquoi ? Parce qu’il ne jouera pas les lois de territorialité, pourquoi ? Parce qu’il va faire un échange, pourquoi ? Parce qu’il va être réellement gentil, c’est-à-dire qu’il va utiliser de l’affection sociale. C’est ça la gentillesse, c’est de l’affection sociale, puis avant de rentrer de l’affection réellement intime, il va rentrer dans de l’affection sociale.
Je vous donne un exemple : la politesse ! La fille elle s’en vient à son auto, il va lui ouvrir la porte, elle est grosse la porte d’auto, elle a des grands ongles, elle s’est mis belle pour lui, elle risque de casser ses ongles si elle ouvre les portes, surtout si c’est un “char” américain ! (voiture américaine). Ça fait qu’à ce moment-là, elle va le savoir ça, mais si le gars, il a ses vieilles mémoires, puis le gars dit : “ah, ben, les femmes aujourd’hui, elles ne veulent pas se faire ouvrir les portes”... À ce moment-là il va peut-être tomber sur une femme qui a une grande sensibilité, puis qui sait apprécier se faire ouvrir une porte… Il y a des petites choses qui sont naturelles.
Tu sais, on a beau dire, on est moderne, nous autres là, on est moderne... Je vais te donner un autre exemple, parce que là le cerveau marche, tu me poses une question… Je regardais la télévision cet après-midi, puis Lana Turner est morte, Lana Turner, pas Tina, Lana… Une actrice des années 40/50, puis le journaliste il disait, il parlait des stars, en ce temps-là... Puis il disait : “dans ce temps-là, les femmes étaient belles, réellement belles, puis élégantes, ainsi de suite”. Puis l’autre, il demandait : “pourquoi est-ce que les actrices ne sont plus belles, puis élégantes, il n’y a rien que dans les films, qu’elles sont belles et élégantes”… Mais quand on s’en va sur la rue chez Starbucks, il disait : “il n’y a plus de monde élégant pour recevoir des artistes élégants”...
Autrement dit la masse n’est plus élégante, comment tu veux que des acteurs ou des gens qui sont là, qui font partie de toute la dynamique artistique, comment tu veux que des gens de même soient intéressés à être élégants, quand il n’y a plus de monde élégant dans la rue ! Alors c’est un petit peu la même chose au niveau de la relation entre l’homme puis la femme. Si le gars arrête d’être élégant, autrement dit devient médiocre, parce que l’élégance, ça fait partie de l’esthétique, ça fait partie de l’harmonie, ça fait partie de la beauté, ce n’est pas rien qu'une affaire qui appartient au dix-neuvième siècle, l’élégance, ça fait que si le gars, il a perdu son élégance, ben, à ce moment-là il y a quelque chose qu'elle, elle a besoin pour reconnaître sa définition, qu’elle ne pourra pas avoir !
Ça fait que tu perds ça, tu perds ça, tu perds ça, tu mets toutes sortes de choses de côté, ça fait que la femme, qu’est-ce qui lui reste ? Rien que l’affaire de la chambre d’hôtel le soir, ce n’est pas assez pour une femme ! Une femme qui a une chambre d’hôtel, elle peut en avoir soixante-quinze, mais une femme, elle aime ça être approchée parce qu’elle est délicate la femme, elle est sensible la femme ! Dans un sens, elle est petite la femme par rapport à l’homme, puis elle aime ça, être protégée, elle aime ça être perçue comme étant réellement l’expression de la beauté, délicate, sensible. Ça fait que si le gars ne l’a pas ça, parce que les mœurs du temps l’ont convaincu que ça ne fait plus partie de notre temps, la gentillesse puis la délicatesse, puis ouvrir les portes, ben, à ce moment-là la femme, qu’est-ce que tu veux qu’elle fasse ?!
Elle n’a plus de mesure, elle n’est plus capable de mesurer l’homme qui vient vers elle, mais si un jour, il y en a un qui vient vers elle, elle va le voir, parce que ça fera toujours partie de sa psyché, ça. La femme, c’est un être qui sert bien quand elle t’appartient et c’est un être qui aime être bien servie avant qu’elle t’appartienne, c’est intéressant ça ! Ça, vous appelez ça, vous autres “courtship”, comment on dit en français ?
DM : Fréquentation !
BdM : Fréquentation ! Une femme avant qu’elle t’appartienne, elle aime ça, être servie. Ça, ça fait partie des lois de la fréquentation, puis quand vous êtes mariés, “whatever”, quand vous êtes ensemble, à ce moment-là ça continue, si tous les rapports continuent, à ce moment-là elle est contente. Ma femme elle me sert, mais elle ne me sert pas dans un sens que je la domine, elle ne me sert pas dans un sens où elle perd son identité, elle me sert dans un sens qui équivaut au fait que moi aussi je la sers, je suis capable de la servir !
DM : Vous aussi, vous lui appartenez ?
BdM : C’est ça !
DM : Il y a une appartenance mutuelle !
BdM : Il y a une appartenance mutuelle, ça fait qu'à ce moment-là, tu n’as plus de problème de personnalité, tu n’as plus de confrontation entre le sexe mâle, puis le sexe femelle.
DM : Le phénomène d’appartenance est important ?
BdM : Il est très important, le phénomène d’appartenance, parce que c’est ça qui délimite… C’est ça qui décrit ou qui définit votre territoire, le caractère particulier de votre territoire. Moi, ma femme puis moi, on a un caractère particulier dans notre territoire. Ma femme, par exemple, s’il fait froid dans la chambre, elle va dire : “Il fait froid”... Moi je suis supposé être assez intelligent pour me lever et aller fermer la fenêtre, elle n’a pas besoin de dire : “ferme la fenêtre”, elle n’a pas besoin de me dire : “gros sans-dessein, va fermer la fenêtre”, elle n’a pas besoin de dire : “tabarnack, vas-tu la fermer la crisse de fenêtre”, elle n’a rien qu’à dire : “il fait froid”, puis je me lève puis je vais fermer la fenêtre. Bon, ben ça, ça fait partie de tout ça !
DM : Il y a des femmes qui m’ont dit : le temps où l’homme est à son meilleur, c’est dans le “courtship”, dont vous avez parlé, dans la “fréquentation” : “j’aime mieux en avoir dix qui me fréquentent au maximum que d’en avoir un, que je suis obligé de ramasser ses boots”. Ça fait qu’il y a des femmes qui ont appris à voir que dans l’homme, il était à son meilleur quand il ne possédait pas, quand elle, elle n’appartenait pas au gars. C’est intelligent une femme...
BdM : Ouais ! Très !
DM : Tu ne bâtis pas grand chose avec ça, hein ! Puis rendue à cinquante ans, elle a un problème parce qu’elle est toute seule !
BdM : Ouais ! Effectivement !
DM : C’est quoi le problème ?
BdM : C’est un problème d’adaptation personnelle de ses émotions par rapport au genre humain mâle, autrement dit tu ne peux pas haïr les hommes, tu peux reconnaître que les hommes ne sont pas intelligents, tu peux reconnaître que les hommes sont brutaux... Mais tu attires toujours ce que tu dégages, puis ça, c’est vrai, tu attires toujours ce que tu dégages, il y a des lois d’impressions ! Tu attires ce que tu dégages, ça fait que si une femme dégage une agressivité vers l’homme, elle va attirer une vibration en retour. Si l’homme a une vibration par rapport à la femme qui est particulière, il va attirer une vibration en retour. Tu attires ce que tu dégages, puis ça, il faut le reconnaître parce que ça fait partie de la loi des auras.
Si une femme veut aborder quelqu’un, et elle dit : “je ne sais pas pourquoi, ça ne marche pas avec lui” ou “ça ne marche pas avec elle”, c’est les auras. Il faut que vous soyez capables de réellement prendre conscience de vos auras, puis de sentir, de savoir quand vos auras sont stables ensemble, puis quand vos auras sont instables ensemble, parce que c’est ça qui va déterminer demain si vous êtes capables d’être ensemble !
Ce n’est pas nécessairement les fruits de vos passions qui vont déterminer votre capacité d’être ensemble tout à l’heure, c’est vos auras. C’est très occulte un homme qui rencontre une femme, c’est très occulte ce qui se passe au niveau de l’Esprit, ce qui se passe au niveau de l’âme. Ça fait que si vous n’avez pas assez d’Esprit, à ce moment-là vous ne serez pas capables d’interpréter l’aura de l’autre.
Ça prend de l’Esprit pour interpréter l’aura de l’autre, je te donne un exemple. Un gars rencontre une “bonne femme”, une “bonne femme”, quand je dis une “bonne femme” là, je dis une femme qui ne va pas lui casser les pieds, une femme avec laquelle il va avoir la paix, ainsi de suite, bon ! Une femme qui est de même, elle ne va pas être énervée trop, trop, trop, trop, trop, trop, trop, trop ! Le gars, il la rencontre au niveau de l’âme, il n’a pas assez d’Esprit pour interpréter son aura, il va dire : “elle est bien plate, hein, elle ne parle pas, elle est bien tranquille, elle”...
Ça fait que s'il interprète mal, à ce moment-là il va en avoir une autre : “elle, elle est excitée, bababa, bababa”, après ça, tu t’en vas avec ça, tu vas avoir le “feedback” de tout ça ! Il faut que tu sois capable d’interpréter l’aura d’une personne. Pour ça, il faut que tu aies de l’Esprit. C’est très facile d’interpréter l’aura d’une personne si tu as de l’Esprit. Si tu n’as pas d’Esprit, c’est très dur, pourquoi ? Parce qu’une aura, c’est une énergie astrale de l’âme qui ne peut être percée que par ta lumière. Ça fait qu'une aura, ce que ça fait quand tu rencontres ça, ça crée une réaction : “tu l’aimes, tu ne l’aimes pas, il est fin, il n’est pas fin, il est baveux, elle est baveuse”...
Il y a toujours cette affaire là, tandis que si c'était interprété au niveau de l’Esprit, à ce moment-là, les deux auras, la tienne et la sienne, se stabilisent. Puis les mécanismes psychologiques de la personnalité qui défont la réalité, qui cachent, parce qu’on a des choses dont on veut se cacher, il y a des choses qu’elle, elle veut se cacher, on veut montrer le meilleur de nous-mêmes au lieu de montrer notre réalité. Ça fait que si on montrait notre réalité, à ce moment-là ça serait parce qu’on est capable d’interpréter l’aura de l’autre, tu n’as pas de problème... Quand tu es capable d’interpréter l’aura d’une personne, tu n’as pas de problème de te montrer réel devant elle.
Moi, quand j’ai rencontré ma femme, j’ai dit : “on va se prendre une petite marche au parc La Fontaine”... Je n’avais pas peur qu’elle me dise : “ouais, ouais, tu ne vas pas m’emmener au parc La Fontaine, tu vas m’amener dans le bas de la ville au Club”... Je n’avais pas de problème avec moi, parce que j’étais dans ma réalité, je vais interpréter son aura puis je savais qu’en l’amenant au parc La Fontaine, assise sur une petite balançoire, la pousser lentement, puis “placoter” un petit peu, elle serait très contente, très bien. Parce qu’elle est très simple, puis elle n’est pas compliquée.
Mais si je n’avais pas pu interpréter son aura, je me serais dit : “il ne faut pas l’emmener au parc La Fontaine, je vais l’amener au Club”. On fait constamment des erreurs, c’est pour ça que l’amour humain, c’est réellement une expérience d’âme. Puis quand tu es conscient, tu n’es pas intéressé à l’amour humain, tu es intéressé à un Amour universel, tu es intéressé à un Amour mental, tu es intéressé à un échange d’énergie au niveau de deux Esprits où tu n’as même pas besoin d’appeler ça de l’amour !
C’est simplement un rapport d’énergie qui est perfectionné à un point où tu es bien, point final ! Tu es toujours bien avec la personne, puis ça, ça prend de la conscience, ça prend de la lumière, ça prend de l’Esprit, puis il faut que tu sois capable de dépasser les conventions de l’Humanité. Si tu n’es pas capable de dépasser les conventions de l’Humanité, parce qu'on vit dans des cycles historiques, dans des périodes, ce que vous appelez vous autres, des modes, si tu n’es pas capable de sortir de la conscience de la mode, ben là, tu es fait, parce que tu es drapé dans un comportement sociologique qui t’impose de te conduire par rapport à la femme, ou la femme par rapport à l’homme, d’une certaine façon.
Et automatiquement, tu vas être restreint parce que tu n’auras pas assez d’Esprit pour casser les conventions, donc tu ne pourras pas vibrer, puis interpréter l’aura de la femme que tu rencontres, ou l’aura de l’homme que tu rencontres, puis c’est pour ça qu’on a de la difficulté à rencontrer du monde, parce que c’est plein de monde dans le monde qui veulent se rencontrer ! C’est plein de femmes qui veulent être rencontrées, c’est plein d’hommes qui veulent être rencontrés, mais les mécanismes sont tellement tordus entre les deux personnalités, que c’est rendu à un point aujourd’hui... Que c’est rendu à un tour de force de se rencontrer.
Puis même quand les gens se rencontrent, ils ne savent plus si ça va durer, ils ne savent plus comment s’ouvrir, ils ne savent plus comment se fermer, ils n’ont plus de mesure d’eux-mêmes. Pourquoi ? Parce qu’ils ne sont pas capables d’interpréter l’aura de l’autre, pourquoi ? Parce qu’ils vivent selon la mode, il n’y a rien de pire… Il n’y a rien de pire pour défaire l’Esprit ou pour paralyser l’Esprit, ou pour empêcher que l’Esprit se manifeste dans un ego ou dans un être, que la mode, parce que la mode c’est une convention. La mode c’est une conscience inférieure, la mode c’est une conscience astrale, la mode c’est de la médiocrité, mais étendue à une grande grande échelle !
DM : Bon. Là, on en vient au fait que si on attend qu’une personne ait la bonne aura, ça va être long, on en vient à poser la question : Est-ce que des gens qui ont une aura perturbée peuvent éventuellement se balancer, puis nous autres aussi se balancer, parce qu’avec la vie turbulente qu’on a, on a comme éventuellement besoin de rencontrer quelqu’un qui nous ressemble un peu ?
BdM : Je vais vous dire une chose, vous semblez mettre ça comme si c’était difficile !
DM : Ça l’est, difficile !
BdM : C’est bien moins difficile que vous pensez ! La raison pour laquelle c’est difficile, ou ça semble être difficile, c’est parce qu’on a été mal éduqué, on a été mal éduqué par la société, on a été mal éduqué par ce qu’on voit, on a été mal éduqué, point final. Il va falloir un jour que l’homme comprenne ou la femme comprenne, ou l’être humain comprenne que c’est lui qui doit ajuster sa vibration, pas l’autre ! Si tu ajustes ta vibration, automatiquement tu vas interpréter l’aura de l’autre, mais si tu n’ajustes pas ta vibration parce que tu veux que l’autre l’ajuste avant toi, là tu es fait ! Puis c’est ça qu’on ne comprend pas, on ne réalise pas que c’est nous autres qui devons ajuster notre vibration !
DM : On s’ajuste à l’autre ou si on s’ajuste à ce que nous autres, on vit comme changement ?
BdM : Il faut qu’on s’ajuste à nous-mêmes, pas à l’autre, à nous-mêmes, parce qu’on a des fractures dans notre personnalité, il y a des choses dans notre personnalité qui ne sont pas réelles. Puis ces choses-là qui ne sont pas réelles font partie de la façon dont on pense. Ça fait qu'automatiquement on assujettit l’autre à cette contrefaçon-là, puis on veut avoir des résultats ! Tu ne peux pas faire ça !
Avant, on avait l’Église qui nous imposait des conditions, on avait les systèmes qui nous imposaient les conditions, à cette heure, on ne l'a plus ! Avant, tu mariais quelqu’un, c’était fait “forever”, mais ce n’est plus de même à cette heure. Ça fait qu'à ce moment-là, on va être obligé maintenant de réellement corriger cette perception-là qu’on a de nous-mêmes puis qu’on a de l’autre, puis réaliser que c’est nous-mêmes qui devons ajuster notre vibration pour que l’autre puisse nous lire facilement. Sans ça, ben, on va le vivre longtemps notre dilemme de la solitude, puis le dilemme de l’incompatibilité, puis le dilemme du retournement, puis le dilemme de tout ça, de ce qu’on vit, de toute la vie moderne !
DM : C’est parce qu’il y a un facteur, c’est que les gens qui n’ont pas bâti ensemble pendant dix, quinze ans, quelque chose, quand ils se rencontrent puis qu’ils ont une expérience de vie, ils ne veulent plus changer pour l’autre, ils sont prêts à changer, mais quand ils rencontrent quelqu’un en ne voulant pas changer pour l’autre…
BdM : Daniel Ménard, vous parlez encore qu’ils ne veulent pas changer pour l’autre. Changez donc pour vous-même, laissez-le donc faire l'autre, vous revenez toujours à l’affaire de l’autre, puis l’autre, puis l’autre, puis l’autre, “qu’il mange d'la marde” (qu'il aille se faire foutre), l’autre ! Arrangez votre vibration, puis l’autre il va suivre ! (rires du public).
DM : Mais je n’avais pas fini… Ce que je voulais dire, c’est que justement les gens ne veulent plus changer pour l’autre, puis ils sont conscients de tout ça !
BdM : Ah ! D’accord !
DM : Ça fait que la connexion, ils veulent que ça se fasse sur un quick !
BdM : Je n’ai pas compris ça dans ce que vous avez dit !
DM : Parce que je n’avais pas fini de parler !
BdM : Ah ! OK.
DM: On reprend ça en deuxième partie, dans une petite demi-heure... (Applaudissements).
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