samedi 24 juin 2023

DM 137 Astralement communicatif - Appel à l’identité


Daniel Ménard (DM) : Ce soir, j’ai une grande nouvelle pour vous, ça fait longtemps qu’on l’attend : “La Genèse du Réel”. Les gens qui n’ont pas eu l’occasion de lire ça, je vous le recommande très fortement. C’est un livre qui est vraiment à part. Et puis pour une personne, évidemment, qui est dans une démarche de prise de conscience, c’est un outil nécessaire. Ce soir, nous allons recevoir Bernard de Montréal, pour nous entretenir sur : “Astralement communicatif – Appel à l'identité”, dans une société où on subit et supporte énormément d'impressions, l'importance d'avoir une identité bien ancrée, bien centrée, c'est vital. Nous recevons donc, Bernard de Montréal, pour nous entretenir sur ce sujet : Bernard (Applaudissements). Bonsoir Bernard.

Bernard de Montréal (BdM) : Bonsoir.

DM : Vous êtes dans une forme excellente !

BdM : Oui. Excellente !

DM : D'un mois à l'autre !

BdM : Vous croyez aux élections ?

DM : Oui, oui, ça s'est bien passé.

BdM : On ne parlera pas de ça ! (rires du public). Allez !

DM : J'imagine que les gens qui n'ont pas gagné les élections ont besoin d'avoir beaucoup d'identité, puis ceux qui ont gagné, de conserver ce qu'ils ont d'identité (rires du public). Ça fait que Bernard, les gens qui vivent des grandes déceptions dans la vie, est-ce qu'ils ont la mesure d'un manque d'identité ou ils ont eu une bonne occasion d'en avoir ?

BdM : Ils ont une bonne occasion d'en avoir !

DM : Donc l'identité on l'a, mais il faut juste la découvrir ?

BdM : Oui, oui, parce que quand on vit de la déception, dans le fond, c'est comme si notre intelligence, ce qu'on conçoit, nous autres, comme étant intelligent, notre intelligence, la perception qu'on a de notre intelligence, est testée. Puis la valorisation qu'on s'octroie, concernant notre intelligence, est sujette à être dans un mouvement de hausse ou de baisse. Et ça, au niveau de l'ego, c'est difficile parce que l'ego a toujours besoin de se sentir à la mesure de son intelligence.

L'ego a besoin de sentir qu'il est intelligent pour que l'Homme soit bien dans sa peau, puis quand on est déçu, c'est parce qu'on a fait quelque chose, ou on a vécu une expérience qui va à l'encontre de ce mouvement là, et automatiquement, sur le plan émotionnel, ça nous affecte parce que ça nous donne l'impression qu'on n'est pas aussi intelligent qu'on pensait. Puis ça, c'est la mauvaise perception de ce phénomène là, parce qu'on devrait l'utiliser ce phénomène là pour réellement développer une grande centricité, puis ajuster notre émotion par rapport à notre mental, pour découvrir finalement qu'est-ce que c'est de l'identité.

On ne peut pas, en tant qu'Hommes, ou en tant qu'êtres, assujettir nos consciences à la velléité des évènements, ce n'est pas intelligent. Notre conscience, il faut qu'elle soit sous notre contrôle tout le temps. Donc l'identité qui fait partie du développement de la conscience, ce phénomène là doit être réellement régi par l'ego. L'Homme doit avoir son identité dans ses mains très solides s'il veut être bien, s'il veut être heureux, puis s'il veut participer ou vivre sa vie d'une façon agréable. Sans ça, les évènements vont toujours créer un mouvement en opposition, donc on va toujours être déçu, puis être déçu. Puis nous autres, on va s'apitoyer sur notre être, au lieu de prendre l'évènement par les cornes, et faire de cet évènement là, utiliser cet événement là comme une condition de renforcement intérieur.

DM : Bernard, y a-t-il moyen de développer de l'identité, je ne sais pas, exemple, aller dans l'armée pendant cinq ans, faire quelque chose qui nous donne une solidité ou une force quelconque ?

BdM : Il y a différents niveaux d'identité, quand on parle d'identité, c'est très vaste l'identité. Il y a l'identité... On pourrait dire même, il y a l'identité ésotérique chez l'Homme, puis il y a l'identité exotérique. Il y a l'identité par rapport à ce qui se passe dans la société, puis iI y a l'identité par rapport à soi. Puis en général, les gens vivent une certaine identité relative par rapport à ce qui se passe dans le monde, mais ils n'ont pas nécessairement une identité par rapport à eux-mêmes.

Puis de l'identité intégrale, c'est réellement la subordination totale du moi à la force qu'on a, parce que dans le moi, il y a beaucoup d'imagination, il y a beaucoup d'imaginaire, il y a beaucoup de subjectivité, il y a beaucoup d'influences extérieures, il y a beaucoup de subjectivité émotionnelle, il y a beaucoup de subjectivité psychologique, il y a beaucoup de culture dans le moi. Et la subordination de tout ceci, de cet égrégore là, à notre force intérieure, c'est ça de l'identité.

Donc dans le fond, un Homme qui travaille à composer sa vie, à structurer sa vie, puis à développer sa vie, tout son bien-être intégral travaille au développement de son identité, donc il est obligé d'apprendre à subordonner tout ce qui se passe dans son expérience extérieure à sa force intérieure. Puis ça, ça demande beaucoup d'intelligence, parce que ça nous force à toujours demeurer objectif par rapport à ce qui est subjectif. Puis quand je dis “objectif”, je veux dire ce qui se rapporte à notre bien-être intégralement. C'est ça l'objectivité de la conscience. Puis pour faire ça, ben, ça demande beaucoup d'intelligence parce qu'on ne peut pas reposer sur les opinions des autres.

DM : Moi j'ai remarqué que les gens, justement, pour ne pas reposer sur l'opinion d'un autre, ont besoin d'avoir raison. Est-ce qu'une personne qui est capable de défendre sa raison est identifiée comme ayant de l'identité ?

BdM : Non ! Avoir raison, c'est simplement, c'est être parachuté dans une conscience psychologique subjective qui nous donne l'impression d'être intelligent. C'est très très dangereux ! Les gens qui rationalisent leur vie, puis qui cherchent toujours à avoir raison, ce sont des gens qui vivent une grande, grande expérience psychologique. Puis cette expérience psychologique là, elle est toujours limitative parce qu'elle empêche l'individu de réellement pénétrer dans sa conscience, dans les couches subtiles de sa conscience, pour aller chercher les reflets réellement puissants de son intelligence créatrice. Donc c'est de l'apparence ! C'est très dangereux !

Une personne qui veut toujours avoir raison dans la vie, n'en arrivera jamais dans son expérience à contrôler les impressions créées dans le monde extérieur à partir de sa force. Elle établira un certain contrôle qui sera apparent, relatif, basé sur des facteurs qui seront aussi relatifs. Par exemple, une personne qui a beaucoup d'éducation, qui parle à une personne qui a moins d'éducation, va donner ou va créer l'impression de contrôler l'évènement extérieur, mais dans le fond, ce n'est pas nécessairement réel. La personne qui n'a pas beaucoup d'éducation peut être beaucoup plus intelligente que l'autre qui semble avoir beaucoup d'éducation.

Donc il faut faire bien attention à ça, parce que c'est une des ruses de l'astral qui est utilisée contre l'Homme pour le garder justement en dehors de sa lumière, toujours le garder dans l'expérience de l'âme, donc toujours le garder dans l'expérience psychologique, pour ne jamais l'amener à confronter objectivement la puissance d'invasion des forces extérieures.

Le problème de l'Homme sur la Terre, à tous les niveaux... Il y a des gens, quand il y a eu l'affaire du oui, puis du non en fin de semaine, il y a des gens qui ont pris leur argent, puis ils ont envoyé ça aux États-Unis, ils ont paniqué, ils ont envoyé ça à Toronto, puis ils ont fait des “moves”, puis le lendemain, t'sé (tu sais)... Alors c'est un manque d'identité. Un Homme qui suivrait sa vibration, qui serait dans son intelligence, dans sa lumière, automatiquement aurait la voyance des évènements. Donc il ferait les mouvements en conséquence de tout ça.

Donc c'est plein d'expériences dans une société complexe comme celle dans laquelle on vit aujourd'hui, qui nous permettent d'en arriver avec le temps à ramener tout ce qui est extérieur sous le contrôle de la force intérieure. Ça, c'est de l'identité. Ça, c'est le test de l'Homme, c'est le challenge de l'Homme, c'est la conscience supramentale, c'est l'application des grands principes de la psychologie supramentale sur la Terre.

Puis c'est l'évolution très très rapide de l'ego, dans le sens qu'un ego qui en arrive à travailler à ce niveau-là n'a plus besoin dans son évolution psychologique, dans son évolution mentale, psychique, ou dans son développement ultimement occulte, n'a plus besoin d'aucun support extérieur, pour confirmer la précision de son intelligence.

DM : Donc si vous dites que l'identité ne repose pas sur la raison, l'identité dans son mode de manifestation, repose sur quoi ?

BdM : L'identité repose simplement sur la capacité de toujours interférer avec ce qui fait invasion. Avoir de l'identité, c'est être capable de contrôler ce qui fait l'invasion chez l'individu. C'est ça de l'identité. Pourquoi est-ce que je suis contre les modes, quand je dis “contre”, je veux dire relativement parlant, pourquoi est-ce que je suis contre les modes, pourquoi est-ce que je suis contre les fables, pourquoi est-ce que je suis contre l'impression que crée chez l'ego ou dans la conscience subjective les forces sociales très puissantes aujourd'hui ? C'est parce que l'Homme perd son identité.

On perd notre identité au niveau de la musique, on perd notre identité au niveau des arts, on perd notre identité au niveau du vêtement, on perd notre identité au niveau du travail, on perd notre identité au niveau de la fonction psychologique de l'ego par rapport à la connaissance, donc la philosophie, la psychologie, la connaissance. On n'a plus d'identité. Donc comme on n'a plus d'identité, on est automatiquement sujet à être dans le temps, à un niveau ou à un autre, terrorisé par la vie.

DM : Envahi !

BdM : Envahi ! Être envahi par la vie à quelque niveau que ce soit, que ce soit le socialisme, les idéologies spirituelles, les idéologies à un niveau ou à un autre, c'est de la “terrorisation”.

DM : On est envahi par quoi ?

BdM : On est envahi par ce que les autres pensent. Être envahi par ce que les autres pensent, ça veut dire être envahi par les opinions des autres, ça veut dire être envahi, circonscrit par les convictions des autres. Ça veut dire ne plus avoir le droit d'être intelligent, le pouvoir d'être intelligent. Si vous êtes trop intelligents dans le sens créatif du terme, vous ne pouvez plus traiter avec la réalité. Vous êtes obligés de la contrôler votre intelligence, puis dire ce qui doit être dit ! Vous n'avez plus la liberté, à moins de vous créer, de vous mettre dans une situation difficile, mais vous ne pouvez pas parler, parce que vous êtes obligés de respecter l'inconscience de l'Humanité, vous êtes obligés de respecter l'inconscience des races, ainsi de suite.

Donc avoir de l'identité, c'est réellement pour soi, puis il va falloir que l'Homme comprenne ça un jour, parce que s'il ne comprend pas ça, c'est inutile pour lui de chercher à évoluer. Parce que ce n'est pas en allant aux Indes qu'il va avoir la réponse, ce n'est pas en faisant de la méditation qu'il va avoir la réponse, ce n'est pas en faisant du yoga qu'il va avoir la réponse. Il n'y a pas de réponse dans ces choses-là, pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas suffisamment de lumière. Il n'y a pas suffisamment de contrôle de ce qui est en dehors de soi.

Le problème de l'Homme, de l'Humanité, des races, des nations, des éthiques, c'est que l'Homme n'a pas contrôle de ce qui se meut en dehors de lui-même. Puis quand je parle de contrôle, je veux dire contrôler dans le sens que ça ne t'influence pas, je ne parle pas de contrôle dans le sens de vouloir le contrôler, mais dans le sens que ça ne t'influence pas. Si l'Homme avait du contrôle sur une élection du oui ou de non, au niveau de la Province de Québec, comme il s'est passé la semaine passée, ce n'est pas au niveau du oui ou du non qu'il doit avoir le contrôle. C'est au niveau de sa capacité de réellement interpréter psychiquement ou vibratoirement le mouvement de tout cet égrégore là. Il est là le contrôle.

DM: Est-ce qu'à ce moment-là, ce contrôle là nous est enlevé par un excès d'informations ou par une mauvaise interprétation ?

BdM : Non. Le contrôle, il ne nous est pas enlevé par un excès d'informations, on ne peut pas blâmer la société moderne pour nous donner accès à de l'information, on a des systèmes techniques qui sont capables de faire une bonne gestion d'information, les computers c'est un exemple. Le problème de l'information ou de la surinformation, c'est qu'on n'est pas suffisamment dans notre identité pour pouvoir ne pas l'utiliser. Quand tu es capable de ne pas l'utiliser, à ce moment-là c'est toi qui contrôles. Quand tu n'es pas capable de ne pas l'utiliser, c'est elle qui te contrôle.

Moi je traite avec beaucoup d'information dans certains domaines, mais c'est moi qui l'utilise, sans ça, c'est l'information qui t'utilise. Là, tu es surinformé, là tu fais une indigestion d'information ! C'est nécessaire d'avoir de l'information, c'est bon d'avoir de l'information, plus il y aura d'information dans la société, plus il y aura de pouvoir pour l'Homme, parce que l'information c'est le pouvoir. Par contre, si l'Homme n'est pas capable de faire la gestion de l'information, à ce moment-là c'est l'information qui va faire la gestion de l'Homme !

À ce moment-là l'Homme n'a plus d'identité, l'Homme à ce moment-là devient un numéro, et à ce moment-là l'Homme devient réellement un être inégal à l'information qui vient vers lui, et à ce moment-là il fait une crise d'information. Il fait une indigestion d'information, puis là, ses facteurs d'analyse brisent, ses facteurs de réconciliation avec l'information deviennent totalement inutilisables, et là, il peut faire des erreurs de gestion abominables.

DM : Ça commence où la bonne gestion de l'information ?

BdM : La bonne gestion de l'information, ça commence dans la capacité de l'utiliser le moins possible, et en fonction de principes dynamiques extrêmement simplifiés, mais pour ça, il faut que tu aies suffisamment d'identité pour pouvoir faire ou aller à la recherche de l'information selon ta vibration. Si tu es à l'Université et que tu fais des études à l'Université, puis le prof il te donne cinquante livres à lire, soixante-quinze livres à lire, si tu n'as pas d'expérience, tu vas avoir tendance à vouloir lire toutes les pages, à aller chercher tous les livres ! À ce moment-là, tu vas faire une indigestion, tu vas avoir les yeux tout cernés le lendemain matin.

Mais si tu vas d'après ta vibration, puis tu es sensible à ta vibration, ta vibration va te faire choisir les livres, elle va te faire choisir les pages, elle va te faire choisir le matériel, et à ce moment-là elle va te pointer les paragraphes, elle va te pointer les idées, elle va faire pour toi la synthèse, et après ça, tu n'as rien qu'à transformer ça, ou à mettre ça sur une feuille de papier. Sinon, tu souffres encore de l'information, puis tu vis une crise d'information.

DM : OK. Pour qu'une personne puisse faire ce que vous dites, il faut déjà qu'il y ait de l'identité ?

BdM : Pour qu'une personne puisse faire ce que je dis, il ne faut pas qu'elle ait peur de perdre accès à de l'information, c'est une illusion. Ça, c'est l'ego. L'ego a toujours peur de perdre, toujours peur de perdre, ça fait partie de sa nature, ça fait partie de son inconsistance avec sa réalité, ça fait partie de son inconscience. Si l'Homme était en contact avec sa source, puis qu'il prendrait un livre de même, puis qu'il dirait : “bon, ben, quelle page je devrais lire”... La source dirait : “bon, lis la page 64”. Ça fait que tu t'en vas à la page 64, tu regardes, puis tu lis ce que tu vois, puis là ça fait ton affaire ! C'est final !

Tandis que l'ego lui, il veut tout lire le livre, il veut tout comprendre le livre. Si tu veux lire les livres de toutes les sortes, puis comprendre ça, ben, à ce moment-là, ça te prend des aspirines (rires du public). C'est ça le problème de l'Homme. Si l'Homme avait de l'identité, il pourrait toujours travailler avec sa source, ça fait qu'il travaillerait toujours au minimum ! Il dépenserait toujours le minimum de l'énergie, tandis que nous autres, on ne fait pas une bonne gestion de notre énergie, puis éventuellement on devient malade.

DM : OK. On commence où, à faire une bonne gestion ?

BdM : On commence à faire une bonne gestion, quand on prend réellement conscience du mécanisme fondamental qui détruit notre identité, puis c'est la peur de perdre. On a toujours la peur de perdre. La peur de perdre, ça régit monstrueusement notre identité. Ça fait que tu lis un livre, tu veux tout le lire ! Moi je me rappelle, quand j'étais petit gars, quand j'étais à l'Université quand j'étais jeune, j'ai acheté un livre, les livres classiques qu'on lisait dans le temps, bon !

Puis je lisais, puis d'un coup j'étais tanné. Il n'y avait plus rien là, c'était “plate” (ennuyeux)... J'étais dans mon ego dans le temps, je ne comprenais pas. Puis là j'ai rencontré des “chums” : “t'as pas tout lu ton livre”... “Non, moi j'ai lu rien que quelques pages ici, là et là”. Pour moi c'était assez. Puis j'allais acheter un autre livre. Des fois, j'avais quatre, cinq livres dans mes poches. Puis ça m'a toujours fatigué de pas finir mes livres !

Ça fait que quand j'ai été fusionné en 69, je leur ai dit : “c'était quoi l'affaire que quand j'étais jeune, je ne lisais pas mes livres, je n'étais pas capable de finir mes livres”... Puis tu sais ce que ça m'a répondu ? Ça me répondait que la seule raison que je lisais des livres, c'était pour développer du vocabulaire ! (rires du public). Quand tu te fais répondre ça, tu comprends, mais quand tu es inconscient, puis tu ne sais pas ça, ça te crée bien bien des tensions, tu vois ton “chum” qui lit tous ses livres, puis toi, tu ne les lis pas !

Puis quelqu'un qui te dit : “ben, tu l'as lu le livre là, t'as lu Victor Hugo”... Puis : “non, non, je l'ai lu rien qu'un petit peu”... Puis le gars il dit : “tu l'as lu rien qu'un petit peu”... Là, on se sent tout “croche”, puis après ça, tu peux aller aux “chiens” en haut : “pourquoi est-ce que je ne lisais pas tous mes livres”... Puis le “chien”, il dit : “c'était rien que pour développer du vocabulaire”, puis c'est bien vrai pareil, hein ! C'était rien que pour développer du vocabulaire. Puis nous autres, on pense que c'est pour accéder de la connaissance, ça fait qu'on est des vrais cons, on n'a pas d'identité ! (rires du public). Ça fait qu'on est de même, qu'est-ce que tu veux que je te dise !

DM : Là, vous dites ce soir... Est-ce que les gens pourraient bénéficier de votre science comme ça... Couick ? Est-ce que le fait de savoir que la connaissance est inutile, tout ce qui est nécessaire, c'est de suivre la vibration, est-ce qu'on pourrait partir de cela et de fonctionner comme ça ?

BdM : Je n'ai pas dit que la connaissance est inutile !

DM : Pas inutile, j'ai dit le seul fait de savoir que la dynamique dans laquelle on fonctionne, c'est totalement aléatoire, OK. Est-ce que le seul fait de vivre le fait de le sentir dans votre parole, exemple, ça pourrait nous suggérer de suivre la vibration comme ça, et de ne jamais se forcer ?

BdM : Il faut que vous vous testiez vous-mêmes. On vous le dit, ça marche de même ! On vous le dit, ça marche de même ! On vous le dit, ça marche de même ! Ça fait que “checkez-les”. Je veux toujours bien pas vous nourrir à la cuillère ! (rires du public).

DM : Non, mais ce que je veux faire voir, c'est que les gens ici ont tous eu une éducation où on les a forcés à lire des livres, et puis on arrive avec une seule personne qui dit, les quarante-cinq personnes qui vous ont forcé à lire le livre, eux autres, ils vous ont forcé, ça vous a placé dans une situation où vous manquiez d'identité, et là si vous voudriez avoir de l'identité...

BdM : Ce n'est pas dans ce sens-là que je le dis. Je dis qu'il faut que l'Homme apprenne à suivre sa vibration. Moi j'avais un système nerveux trop, trop, trop, trop chargé pour finir... Pour que je lise tout un livre d'un bout à l'autre, il faut qu'il soit réellement bon. Y en a-t-il des livres qui sont si bons que ça sur la planète ?! Ça fait qu'il faudrait qu'ils soient réellement bons pour te tenir ! C'est comme quand tu vas voir un film ! Ça fait que pour qu'un livre soit suffisamment bon pour me tenir, ça prenait un bon livre ! Parce qu'à cause de mon système nerveux, dans mon cas à moi, je décrochais, c'était à moi d'apprendre à décrocher, puis c'est plus tard que j'ai appris pourquoi est-ce que je décrochais, puis là, je l'ai compris ! Mais il y a des gens qui ont des systèmes nerveux calmes, puis c'est bon pour eux autres, de tout lire le livre de A à Z. Ça dépend de ta vibration.

Le point que je veux faire, c'est que si tu fais quelque chose dans la vie, il faut que tu suives ta vibration, ça fait que si ça te dit de lire le livre complètement, tu le lis complètement, quand bien même quelqu'un te dirait : “tu ne devrais pas tout le lire complétement”, c'est ta vibration de le lire complètement, ton Esprit te le fait lire complètement. Ça fait qu'au niveau de l'ego, tu devrais être en harmonie avec ça. Puis de la même façon, si tu n'as pas la vibration pour lire le livre complètement, à ce moment-là, il faut que tu sois capable de suivre ta vibration, puis pas t'en faire. C'est ça le phénomène de l'identité.

DM : Il n'y a pas de recette ?

BdM : Non, il n'y a pas de recette.

DM : Mais suivre une vibration, c'est pas une recette non plus ?

BdM : Suivre une vibration, sa recette, c'est la recette, c'est une recette, c'est la tarte, les pommes, le four, tout ! Suivre une vibration, c'est toute la recette... pose-moi pas une question de même ! La recette ! (rires du public).

DM : Non, mais, Bernard, c'est parce que les gens se questionnent, OK. Ils n'ont pas la réponse !

BdM : Tu ne peux pas “recetter” une vibration, tu l'as ou tu ne l'as pas !

DM : Bon, quand tu ne l'as pas, les gens veulent savoir comment l'avoir ?

BdM : Là, tu me demandes une recette !

DM : Ben, c'est ça !

BdM : Ben, demande-moi pas de recette, c'est pas intéressant de donner de recette, je suis intéressé à t'expliquer qu'une vibration, on l'a, mais il y a des choses qui bloquent notre vibration, puis je te donne un exemple quand je dis qu'il y a des choses qui bloquent notre vibration, puis je t'en donne un exemple ! Quand j'étais petit, je lisais des livres, puis j'avais pas le goût de tout le lire. Si ma mère m'avait dit : “bon, ben, il faut que tu lises tout ton livre, sans ça tu n'auras pas de souper ce soir”... Bon, ben ça, là, éventuellement, ça te coupe de ta vibration. Puis il y a plein de choses de même dans la vie qui nous coupent de notre vibration, des impositions de l'extérieur.

DM : OK. Donc on est venu au monde avec la vibration !

BdM : On vient au monde avec la vibration, puis ça nous est graduellement enlevé ça, par l'éducation, la culture de la race, la mémoire de la race, puis tout...

DM : Donc c'est pas quelque chose qu'on doit avoir, c'est quelque chose qu'on doit retrouver ?

BdM : C'est quelque chose qu'on doit retrouver, puis raffiner.

DM : Donc on vient au monde avec une certaine identité ?

BdM : Non, on ne vient pas au monde avec une identité, on vient au monde avec une absence de pollution.

DM : Puis on se pollue au fur et à mesure.

BdM : On se pollue au fur et à mesure. Quand on vient au monde, on a des guides spirituels qui nous guident un petit peu pendant un certain temps, puis après ça, eux autres, ils changent de job, si tu veux là... Puis après ça, ben là, il y a le contact qui se fait avec le double qu'on ne connaît pas, puis avec le temps, l'immersion dans la société, on perd notre identité. Comment est-ce que tu ne veux pas perdre ton identité rien qu'avec la folie de la musique aujourd'hui ! Es-tu capable de vivre... Tu parlais de ton fils là, qui se pète les oreilles avec des microphones, des hauts parleurs dans son “char” (voiture) là, t'sé... Comment est-ce que tu veux écouter ton double quand tu as James Bond qui te parle, (rires du public), pas James Bond là, mais les autres, toute la “gang” là...

DM : James Brown !

BdM : James Brown (rires du public).

DM : Ça fait que c'est l'interférence qui enlève l'identité ? Les interférences que les gens ont dans leur environnement qui enlèvent l'identité ? C'est les interférences, la musique, on pourrait parler de la musique comme étant une interférence ?

BdM : C'est l'inconscience, c'est de l'inconscience ! Quand bien même, tu dirais, elle est bien, bien, bien, bien, bien belle, cette musique là, quand tu as une musique à cent quatre-vingt-cinq décibels, ça ne marche plus ! Ça, c'est de l'inconscience. Je regardais un soir, parce que j'étudiais quelque chose, je ne me rappelle plus, mais ça tournait autour du fait que dans le monde, il y a du monde qui s'occupe, puis c'est leur job de trouver quelqu'un qui va être assez fou pour créer un égrégore assez puissant pour qu'eux autres puissent la projeter dans le public, et autour, et en relation avec ça, faire de l'argent !

DM : Vous avez vu ça à la télévision ?

BdM : Je regardais ça parce que je voyais le portrait de Naomi Campbell sur “Paris Match” là. Ça fait qu'il y a du monde qui ont de l'argent, du monde qui sont capables de prendre cent millions, puis de te créer là, ils vont te prendre toi, “gros minou”, puis ils vont te mettre sur le Paris Match, puis le lendemain matin, ta popularité mondiale est faite ! Il s'agit simplement que le gars te trouve intéressant comme “gros minou” (rires du public), puis que toi tu sois assez fou comme “gros minou” pour réellement aller faire la queue en public (rires du public). Puis ils vont te mettre sur le “Paris Match”, ils vont mettre de l'argent dedans, puis laisse-moi te dire que tu vas être plus populaire que moi demain matin !

C'est ça que je veux dire ! Bon, ben, c'est plein de monde dans le monde comme ça qui cherchent des “gros minous” (rires du public). Ça fait que nous autres, on s'en va chez Eaton, on s'en va chez Morgan, on écoute les cassettes, on achète les cassettes, on achète les linges... Regarde là, comment est-ce qu'il s'appelle ?... Ralph Lauren aux États Unis, là il est rendu qu'il s'en va dans le Midwest américain, il se trouve des petits gars sur les fermes américaines qui sont un petit peu bien bâtis, pas trop trop, juste corrects là, qui ont le “hard western look” là, un petit peu de violence, mais naïve, puis là ils amènent ça à New York... Gros argent !

Puis là, le première chose que tu vois, c'est le portrait du petit gars dans un short comme ça, sur un mur à Montréal ! Puis tu t'en vas à Paris, c'est là, tu t'en vas à Londres, c'est là ! Ils sont faits eux autres, ils ne manqueront jamais d'argent ces gars-là ! Puis tout est de même ! Pourquoi ? Parce que c'est l'invasion extérieure tout le temps, tout le temps, tout le temps, tout le temps !

DM : Mais le concept de la publicité du marketing, c'est toujours d'envahir !

BdM : C'est tout ça ! Exactement ! C'est évident que ça fait partie de la vie moderne, mais le point que je veux faire, il ne s'agit pas de rentrer dans un couvent, pour faire comme Shakespeare qui te dit : “get thee to a nunnery” (allez-vous-en dans un couvent). Ce n'est pas ça que je veux dire ! Mais il faut que l'Homme soit suffisamment dans son identité pour pouvoir dire : “c'est assez, c'est assez pour moi, c'est assez pour mes enfants, c'est assez pour ma famille”... Sans ça, ça n'a plus de fin ! Vous allez capoter au vingt-et-unième siècle tout à l'heure, parce que c'est la prostitution psychologique de l'Homme qui s'en vient ! On n'a rien vu encore ! On n'a rien vu !

DM : On n'a rien vu dans quel sens ?

BdM : On n'a rien vu dans le sens que l'astral, ça n'a pas de limites !

DM : Non, mais il vont aller chercher quoi ?

BdM : Ils vont aller chercher tout ce qu'ils peuvent, parce que tout est connecté à l'argent, tout est connecté à la sexualité, puis tout est connecté à un groupe d'individus dans le monde que je ne peux pas nommer, qui sont responsables pour la gestion de tout ça.

DM : C'est voulu ?

BdM : Ça involue, ça n'évolue pas, ça involue.

DM : Non, mais je dis c'est voulu ?

BdM : Ah ! Ben, ça fait partie de la finance, ça fait partie de l'argent, ça fait partie de l'argenterie de l'Humanité, ça fait partie de l'abondance, ça fait partie de la mondialisation de l'Homme, ça fait partie de l'américanisation de la planète, t'sé... La capitale mondiale de l'Humanité, c'est Hollywood, c'est pas Washington DC, c'est Hollywood. Cassez-vous pas la tête, c'est Hollywood. C'est Hollywood qui dicte les modes, c'est Hollywood qui dicte les attributs que l'Homme aura dans dix, quinze, vingt ans, ça vient tout de la Californie, c'est pas pour rien !

DM : Puis l'individu devant ça ?

BdM : L'individu devant ça, il est totalement estomaqué, parce que l'individu n'est pas assez intelligent pour réaliser qu'une chose ou que des choses, ou que des égrégores dans une société, qui semblent avoir beaucoup d'impact, n'ont pas nécessairement de valeur... Soit parce que quelque chose a de l'impact sur de la valeur, je te donne un exemple, c'est pas parce que le “Ouija board” marche que c'est bon !

DM : Oui, je comprends.

BdM : C'est pas parce que les enfants peuvent jouer avec le dragon, comment tu appelles ça là ? Les jeux de dragons là... “Donjons and Dragons” que c'est bon ! C'est pas parce que ça marche que c'est bon ! C'est pas parce que les choses dans la société marchent, fonctionnent, que c'est bon ! Il faut que l'Homme en arrive éventuellement à comprendre ça.

DM : C'est comme la réalité virtuelle !

BdM : Exactement. Exactement. Il y a des choses qui sont intéressantes, puis dans un sens elles sont intéressantes à un niveau, puis ne sont pas intéressantes à un niveau. Les “jeans” sont intéressants parce que ça a mondialisé l'Homme, ça a internationalisé l'Homme, ça a permis à tous les peuples, toutes les jeunesses du monde de se connecter à travers leur culotte à une mentalité américaine. Donc ça fait partie de la démocratisation du fond de culotte pour l'évolution psychologique des grandes masses mondiales. Ça, c'est correct, c'est pas grave !

D'un autre côté, ça a mis les modes à terre, ça a mis la mode du vêtement à terre, puis quand tu as une mode ou la science du vêtement, ou la science de l'habillement dans une civilisation, qui s'en va et décline l'œuvre, ça veut dire qu'à ce moment-là la civilisation sur le plan de l'esthétique, elle décline aussi. La conscience elle décline aussi ! Ça fait que tu as des gars qui arrivent à Hollywood, parce qu'on revient toujours à Hollywood, c'est la grande mégapole planétaire, les gars qui font des cinq, dix, quinze, vingt millions, ils viennent à la télévision, je regarde rien que la “sans-dessein” Roxanne, elle est assise à la télévision là, comme ça... “Crisse”, je ne le ferais même pas pour vous autres ! Moi, rien qu'à en parler, j'ai le “feu au cul” (très fâché).

Elle est dans ses jeans, là, elle est pleine d'entités, puis elle est de même là, puis elle parle avec l'autre à côté là ! (Coupure enregistrement)... Puis elle est en vibration de toujours confronter le monde à sa propre insatisfaction avec elle-même, insatisfaction avec la vie, ainsi de suite. Ça fait que tu regardes la comédie américaine, c'est la même chose, toute la violence psychologique, la violence psychologique, la violence psychologique !

Vous allez le savoir, vous allez voir ce que ça va faire ça, tout à l'heure, ça va faire des maudits conflits, puis ça va dégrader l'individu au niveau de sa conscience individuelle, puis ça va dégrader la société au niveau de sa conscience sociale, mais ça, ça fait partie de ce qui se passe dans le monde. Ça fait que je vais te dire une chose, les entités, c'est bien important !

DM : Les entités, peut-on s'en protéger de ce phénomène là ?

BdM : Oui, tu te protèges parce qu'il y a des endroits dans le monde ou il y a des places dans le monde, il y a des environnements dans le monde, il y a des atmosphères dans le monde où les gens sont moins “abâtardis” (dégénérés). Il y en a, il s'agit de les choisir, mais si toi tu es “abâtardi”, tu vas aller là ! Si tu es moins “abâtardi”, tu vas aller vers une autre direction. Ça a toujours existé ça !

Même au dix-neuvième siècle, dix-huitième siècle, ça existait, seulement aujourd'hui, c'est rendu que l'élite, ce qu'on appelle l'élite, l'élite fait beaucoup d'argent à cause du cinéma, puis tout ça, toute cette “gang-là”... Au lieu d'élever la conscience de la masse, ils la descendent, puis ils la descendent, puis ils la descendent ! Les producteurs de films, ils disent : “ah, ben le monde, il aime ça, le monde c'est ce qu'ils veulent”... C'est facile de dire : “le monde, c'est ce qu'ils veulent”... Tu leur donnes de plus en plus d'astral, ils vont dire : “ben, oui”... Ils vont dire : “ben, oui”... Au lieu de les éduquer, puis d'éduquer les masses, comme le rôle des professeurs c'est d'éduquer les masses.

Ça fait que l'histoire de toujours dire : “bon, ben, le monde, c'est qu'il aime ça”... Ça fait partie de toute l'hypocrisie de toute cette industrie-là. C'est pour ça que des artistes, puis des chanteurs, puis des acteurs... Je fais bien, bien, bien, bien attention, il y en a, il y a des grands acteurs, il y a des grands chanteurs, il y a des grands peintres, il y a des grands artistes, mais c'est plein de “tartistes”, plein !

DM : Bon, la problématique Bernard, c'est de reconnaître ce qui est grand, de ce qui est petit, quand souvent le grand fait moins de salaire que le petit en question. Il y a des gens qui vont privilégier certains types de musique, puis en bout de ligne, on va dire : “c'est une question de goût”. Puis le grand débat là, c'est de pouvoir identifier ce qui est bon de ce qui est plus involutif dans un sens. Où vous l'apprenez cette éducation là ? Où l'individu peut saisir, de par sa vibration, que tel registre musical, tel registre de film, tel registre... ?

BdM : Il faut qu'il saisisse de par lui-même. Si vous allez dans la société, si vous allez dans le forum des conventions sociales pour avoir une interprétation sociale de ce qui est beau, vous allez avoir toute la panoplie. Bon, là, ça fait partie de la démocratie. Ça, c'est comme l'internet, vous allez en voir de toutes les couleurs, tout à l'heure, bon !

Par contre, l'individu qui a une identité, il va aller chercher ce qui est beau pour lui, puis ça s'arrête là. Il ne va pas essayer de convertir le monde à ce que lui considère qui est beau, mais il va acheter des choses qui sont belles pour lui, puis il va ramener ça dans sa maison. Ça fait qu'il va laisser vivre l'autre, mais lui, il va se permettre de vivre comme il veut. Mais pour ça, il faut qu'il ait de l'identité. Sinon, il va aller chercher ce que le monde dit qui est beau, puis là, il va amener ça chez eux, puis là il va polluer sa maison.

DM : C'est ça !

BdM : C'est ça le problème.

DM : Mais il y a quand même des gens qui vont applaudir quelque chose que, vous, vous ne voulez pas applaudir !

BdM : Que le monde applaudisse ce qu'ils veulent, ça n'a rien à faire avec ta personne.

DM : Je comprends, mais il faut absolument... À ce moment-là il faut comprendre qu'on va couper avec un environnement ?

BdM : Ah ! Ben, là, il n'y a rien de meilleur que ça, c'est merveilleux : “couper”. Je vais vous dire une chose, quand vous aurez appris à “couper” comme moi je coupe, vous serez bien ! Coupe, tu coupes, puis tu coupes ! D'ailleurs, je vais vous dire une chose, apprendre à vivre c'est apprendre à couper. Apprendre à vivre c'est apprendre à devenir sélectif. Apprendre à vivre quand tu as dix ans, quinze ans, vingt ans, trente ans, quarante ans, regarde les gens qui ont cinquante, soixante, soixante-dix ans aujourd'hui, ils ont appris à couper !

Ça fait que quand tu es jeune, tu commences lentement, lentement, puis un jour, tu en arrives... Tu coupes, tu coupes. Rendu à cinquante, tu coupes. Rendu à soixante, tu coupes encore plus. Puis rendu à quatre-vingt-dix, c'est la vie qui te coupe, ça fait que tu coupes (rires du public). Laisse-moi te dire que “couper”, c'est une science extraordinaire. Devenir sélectif, c'est une science extraordinaire.

DM : C'est quand même une forme d'isolement ?

BdM : Moi je vais te dire une chose, Daniel Ménard, je n'ai rien contre la démocratie, parce que la démocratie c'est un mouvement d'esprit, c'est nécessaire pour l'évolution progressive de la conscience sociale de l'Homme sur la Terre, à tous les niveaux. Mais la démocratie, au niveau de la conscience, c'est totalement une mythologie, parce que la démocratie ne peut pas rien amener à l'Homme pour la simple raison que la démocratie se développe toujours par la base. C'est toujour la base, puis la base, puis la base ! Donc au niveau politique, au niveau social, au niveau économique, c'est bon. Mais au niveau des grands principes de la conscience supramentale sur la Terre, la démocratie, ce qui est démocratique, c'est anti conscience.

DM : Expliquez donc ça !

BdM : C'est anti-conscience, parce que ça a tendance à “démoniser” l'Homme, ça “démonise” l'Homme !

DM : Démonise ?

BdM : “Démoniser”, ça veut dire que ça crée des conditions pour que ce qui est le plus bas dans l'Homme se répande. Puis ça va prendre des générations, puis des générations, pour que ça se tasse, puis des générations pour que ça se tasse. Regarde le conflit entre les races, regarde le conflit entre les Hommes, regarde le conflit au niveau des politiques, regarde le conflit au niveau des idéologies, regarde le conflit au niveau des modes, regarde le conflit... Tout... Le processus démocratique a tendance à “démoniser” l'Homme parce que ça permet à l'Homme de répandre sans trop d'objection, sans trop de contrainte, la vibration de sa conscience naturelle, de sa conscience actuelle. Puis ce n'est pas nécessairement créatif ça.

Je te donne un exemple. Il y a des sociétés aux États-Unis qui, au nom de la démocratie, vont dire : “bon, ben, moi je suis un pédophile, j'ai le doit d'accrocher un petit gars de sept ans, huit ans, neuf ans, dix ans, puis faire l'amour avec lui, je suis un pédophile”. Puis il y a des sociétés, c'est même rendu aux Nations Unies cette affaire-là, ils sont tellement forts, qu'ils sont rendus aux Nations Unies. Ça fait qu'ils sont en train de démocratiser la pédophilie.

Ça fait qu'aujourd'hui, tu es rendu, tu peux démocratiser n'importe quoi parce qu'il n'y a plus de limites, puis sais-tu pourquoi est-ce qu'il n'y a plus de limites ? Il n'y a plus de limites parce que les masses ont voulu prendre le gouvernement en main. Puis sais-tu pourquoi est-ce que les masses ont voulu prendre le gouvernement en main ? Parce que les élites ont été bâtardisées eux autres aussi. Les élites se sont “démonisées” aussi.

La royauté, la noblesse européenne s'est “démonisée”, s'est bâtardisée. Finalement le monde a dit : on va “run(er) notre show”, puis on va leur couper la tête, ces osties-là, parce que c'est des vrais cons”. Ça, ça a donné la Révolution Française, puis c'était nécessaire. Par contre, tu ne peux pas vivre sur une planète s'il n'y a pas d'élite. Le jour où il n'y aura pas d'élite sur notre planète, dans notre monde, dans notre société, autrement dit le jour où il n'y aura pas d'êtres qui auront été sensibilisés un petit peu au principe de la beauté, qui permet à l'Homme d'unifier son Esprit à la matière, on sera réellement devenus des barbares modernes.

Puis à ce moment-là, on sera réellement une représentation des films qui viennent d'Hollywood, puis qui nous projettent dans l'an 2050 où tout a sauté, et où tu retrouves l'Homme cannibalisé qui utilise les violences réellement, la violence absolue qui est le meurtre, puis qui est le gun, qui est la drogue, pour faire la gestion de certains territoires dans des petits coins de Chicago, puis de Détroit. La journée où il n'y aura plus d'élites... Bien dangereux l'affaire de l'élite !

Tu sais, quand tu es jeune, tu as dix-sept, dix-huit ans, tu es paumé un petit peu là, parce que tu penses que tu es bien intelligent, puis tu penses que tu sais tout parce que tu as appris ton alphabet à l'Université là, tu penses que tu es bien brillant là ! Puis là, tu veux réellement descendre “l'establishment”, puis tu veux descendre tout, tu veux réellement écraser tout comme un bout de cigarette là !

Puis rendu à trente, trente-cinq ans, quand tu as des enfants, puis que tu veux protéger tes enfants, puis tu veux protéger ta famille, puis tu veux protéger ta maison contre les autres jeunes qui viennent après toi, là tu sors de cette mentalité là ! Un petit peu comme les Beatles, puis toute la “gang” de chanteurs qui ont “fourré” l'Humanité pendant des années de temps, puis qui ont chanté au nom de la drogue . Puis aujourd'hui c'est des milliardaires qui ont de l'argent investi dans des multinationales, puis qui se promènent en jet, qui se promènent en Rolls-Royce là !

Ça fait que l'hypocrisie du monde, puis de la jeunesse, l'hypocrisie, je vais en faire une conférence un jour sur l'hypocrisie de la jeunesse. Parce qu'on parle d'hypocrisie de la vieillesse, on parle d'hypocrisie des vieux, je vais en parler un jour de l'hypocrisie de la jeunesse, parce que c'est temps que les jeunes comprennent qu'eux aussi sont hypocrites, pour que finalement les jeunes commencent à s'enligner par rapport à eux-mêmes, par rapport à leur identité, puis qu'ils arrêtent de vibrer leur conscience, puis leur état psychologique, puis leur état d'âme, par rapport à des mouvements sociaux qui font partie de la démocratisation de l'Homme, de la “démonisation” de l'Homme... Qu'ils sont en train de continuer et de perpétuer l'enfer dans lequel on règne aujourd'hui, avec la drogue, puis la musique, puis toute la “crisse” de cochonnerie qu'on vit.

Le monde n'en parle pas parce que le monde (les gens) ont peur, le monde n'en parle pas parce que le monde, ils sont gênés, le monde n'en parle pas parce qu'ils ne sont pas capables de “sacrer” (jurer) en public, comme moi, “câlisse”, mais il est temps que du monde propre porte des belles cravates comme moi, “sacre” en public pour réellement faire la connexion entre la jeunesse, puis la vieillesse, qui a eu peur de parler pendant des années de temps, parce que la vieillesse veut être un petit peu plus raffinée, là !

C'est pour ça que je ne vais pas en France, parce que si je vais en France, “crisse”, je vais leur créer une “ostie” de choc ! (rires du public)... “Monsieur Bernard, mais qu'est-ce qu'on fait, monsieur Bernard”... Allez donc “chier” ! Ils vont l'avoir la cassette en France, elle est enregistrée là ! (rires du public). “Maudit”... “Tabarnak”, “câlisse” ! (rires du public).

DM : Les jeunes ont plus besoin d'identité...

BdM : Les jeunes ont plus besoin, pas rien que d'identité, les jeunes ont besoin d'être enlignés intelligemment par les éducateurs, par les parents. Les jeunes ont besoin de parents intelligents qui ont suffisamment de force pour les enligner quand ils se laissent astraliser. Sans ça, si les parents... Je parle de parents intelligents là, je ne parle pas des parents autoritaires “sans-dessein”, comme on a eus, je parle des parents intelligents qui doivent avoir la force, de la centricité pour enligner leurs jeunes qui vivent une situation très très difficile en société, pour que ces jeunes-là finalement puissent réellement se connecter à eux autres-mêmes.

Si les parents sont gênés, puis ont peur, à ce moment-là, ben, les jeunes ne pourront pas bénéficier de ce que les parents, en tant que rôle, en tant qu'éducateurs, puis techniquement en tant qu'initiateurs, ont à leur donner. Finalement les jeunes, ils vont rentrer dans le courant social, ils vont rentrer dans la grosse pyramide, ils vont rentrer dans la drogue, ils vont rentrer dans le carnaval de la jeunesse moderne, puis éventuellement ils vont se perdre !

C'est normal, pourquoi ? Parce que nous autres, les parents, les soi-disant parents, on n'a pas suffisamment de centricité pour pouvoir prendre notre éducation en main par rapport à nous-mêmes. On est obligé d'aller dans les librairies pour voir qu'est-ce qu'il dit lui, le pédagogue, qu'est-ce qu'il dit lui, l'autre, puis qu'est-ce qu'il dit, l'autre, puis qu'est-ce qu'il dit, l'autre ! On est obligé d'aller par rapport aux opinions des autres, on n'a pas assez de force intérieure pour prendre l'éducation de nos enfants en main, pourquoi ? Parce qu'on a peur.

DM : Les parents souvent, pour pouvoir donner la force dont vous parlez, il faut qu'ils soient unis à un autre ?

BdM : Il faut qu'ils soient quoi ?

DM : Il faut qu'il y ait un couple, une famille. Pas de famille, c'est difficile de donner une structure à un enfant.

BdM : Pas de famille, c'est plus dur. Point final !

DM : C'est plus dur, mais c'est faisable ?

BdM : C'est plus dur ! Daniel, l'Esprit de l'Homme c'est fort. Tu es mieux d'avoir un Esprit fort conscientisé tout seul que, d'être pris avec un autre qui va te casser les pieds. Tu es mieux d'être heureux tout seul que d'être malheureux à deux. Ça fait qu'oubliez ça, l'affaire que ça prend un père puis une mère pour élever un enfant. C'est plus facile si tu as un père, puis c'est mieux si tu as un père, c'est plus intéressant si tu as un père, puis une mère, si tu en as deux, mais qu'ils soient sur la même longueur d'onde ! S'ils ne sont pas sur la même longueur d'onde, tu es bien mieux d'en avoir rien qu'un, avec un parent intelligent, qui va prendre soin de toi, puis tu ne verras pas la chicane entre les deux.

DM : Ce que je veux dire, c'est que les gens qui ont à aider un enfant à avoir de l'identité, il faut qu'il y ait une force, pour se battre eux autres, dans la société, puis il faut qu'il y ait une force pour encadrer l'enfant, et puis l'enfant est influencé par l'extérieur, il doit subir ou goûter à une certaine influence de son parent. Mais le conflit entre la vie professionnelle ou l'activité de la personne monoparentale, versus le combat que l'enfant lui apporte de l'extérieur, ça lui fait une grosse charge. S'il n'y a pas une balance dans sa vie personnelle, dans sa vie privée, ça devient beaucoup plus difficile de livrer ce fameux combat là qui se passe dans la tête du jeune vis-à-vis de l'extérieur ?

BdM : Ça dépend de la force du parent.

DM : Ben, oui, mais le parent lui-même a à travailler pour sa propre identité !

BdM : Ben oui, mais qu'est-ce que tu veux, je me prends pas pour...

DM : Non, non, je fais juste soumettre...

BdM : Je vous explique le principe, le reste c'est vos affaires. Moi je te dis qu'un parent qui a de la force, qui a de l'intelligence, qui a de la centricité, il est capable d'élever un enfant tout seul. C'est ça que je veux dire. Le reste, c'est totalement aléatoire. Que tu aies deux parents, que tu en aies quatre, faites l'amour à dix, ça, c'est vos affaires ! Mais que tu en aies un qui a de la conscience, de la centricité, de la force, il est capable de “run(er)” son bateau. Il est capable ! “No problem”. C'est fort l'Esprit, mon cher !

DM : C'est fort !

BdM : Oh, oui, bien fort !

DM : Ça guérit tout ?

BdM : C'est fort, je n'ai pas dit “ça guérit tout”, j'ai dit “c'est fort”, ce n'est pas pareil !

DM : Si c'est fort, est-ce que ça fait quelque chose sur ce que l'individu vit ?

BdM : Parce que c'est fort, c'est de lumière, ça mène ! Moi j'ai ma fille là, qui a vingt-deux ans, ça fait vingt-deux ans que je l'éduque, puis elle a passé, avec ma femme, elle a passé des expériences en relation avec le monde extérieur... Bababa... Bababa... C'est normal, mais quand elle arrive chez nous... Quand elle arrivait chez nous quand elle était petite, chez nous c'est chez nous, penses-tu que j'étais pour me laisser influencer par ce qui se passe dans le monde en ce qui concerne l'éducation de ma fille ?!

L'éducation de ma fille, il fallait que ça parte de moi, de mon intelligence, de ma lumière, de ma force, ça fait que si je n'avais pas eu ma force pour dire : “wow, là c'est assez, ça c'est assez, ça c'est assez”, à ce moment-là, elle aurait été prise dans le courant de sa société, puis elle n'aurait pas eu l'identité qu'elle a aujourd'hui. Ça fait qu'elle n'aurait pas bénéficié du rôle que les parents doivent avoir et de la fonction qu'ils ont par rapport aux enfants, parce que “j'aurais eu peur de” !

Ça fait que tu ne peux pas élever des enfants quand “tu as peur de”, quand tu as peur de manquer ton coup, ou quand tu as peur de ce que les autres vont penser, ou quand tu as peur de ce que la belle-mère va penser, ou tu as peur de ce que la grand-mère va penser ! Un père, un parent, une mère, les parents sont des initiateurs. Ça fait que si tu ne prends pas ton rôle en main, qui nécessite une force intérieure dans un monde comme aujourd'hui, à ce moment-là c'est normal qu'on ait des enfants qui se fracturent psychologiquement sur les carrières de la société.

DM : Est-ce que l'enfant est “victime de ses parents” ou est-ce que c'est l'enfant qui doit être responsable de lui-même avec ses parents ? Quelle était la part de responsabilité de votre fille dans son éducation ? Est-ce qu'elle a eu le choix ?

BdM : OK. Avec moi, elle n'a pas eu le choix, je ne lui en ai pas donné de choix !

DM : OK.

BdM : Parce que le choix, il vient quand tu as suffisamment d'identité pour pouvoir aller “on your own” (toute seule). Aujourd'hui elle a le choix ! L'enfant n'a pas le choix. Quand l'enfant est en évolution de conscience, il n'y a pas le choix ! Vous lui donnez des choix, vous lui donnez des possibilités de choix à l'intérieur desquels il fonctionne, mais il y a un choix qui doit être arrêté, il y a un choix, il y a une limite dans le choix de l'enfant.

Puis si vous ne prenez pas ça consciemment comme votre rôle, à ce moment-là, l'enfant il va aller dans toutes sortes de choix, il va aller dans le choix de la drogue, il va aller dans le choix de la sexualité à douze ans, il va aller dans le choix de se faire taper à treize ans ! C'est notre rôle, c'est le rôle des parents de pouvoir connaître la limite des choix, des enfants, puis à un certain point, l'enfant n'a pas le choix !

Moi, ma fille, si elle avait pris des choix, puis elle m'aurait dit : “bon, ben, écoute là, le père là, j'ai décidé que : “onw way or the later I'm going out” (d'une façon ou d'une autre je sors), je lui aurais dit : “no problem, go, go”. Mais si elle avait été rendue à me parler de même, c'est parce que déjà, je n'aurais pas pris mes responsabilités ! Quand un enfant est rendu à dire à ses parents : “woo, I'm taking off” (je m'en vais), je m'en vais dans ma direction, je veux boire mon lait comme ça me plaît”,c'est parce que déjà les parents n'ont pas pris leurs responsabilités.

Parce que l'isolation ou le développement ou la coupure psychique d'un enfant qui se fait dans une famille, quand l'enfant arrive dans sa puberté, quatorze, quinze ans, la coupure psychique, ça c'est normal. Puis c'est là qu'il faut que le parent ait fait son job avant que ça vienne ce temps-là, parce que là, la petite fille elle va voir des petits gars, puis le petit gars il va commencer à vouloir vivre sa sexualité, puis il va voir des petites filles. Puis c'est là que la coupure psychique se fait.

Puis si les parents n'ont pas pris leurs responsabilités avant la puberté, à ce moment-là après, l'enfant n'est plus capable de maintenir la relation avec le parent qu'il avait quand il était jeune, c'est une relation forcée. C'est très occulte l'éducation des enfants, le respect de l'enfant doit être intégral, mais la force du parent doit être inébranlable. Si tu as le respect de l'enfant intégralement, puis tu as la force du parent inébranlable, à ce moment-là il se crée une fusion, il se crée une union parce que l'enfant voit avec le temps que tu le respectes intégralement dans l'application de ta force.

Ma fille, elle n'a jamais questionné, questionné l'intelligence des dictées que j'avais dans son éducation par rapport à elle, parce que c'était toujours pour améliorer son sort, pour qu'elle grandisse dans sa force intérieure, pour que son ego devienne solide, transparent avec le temps, mais solide, puis solide, puis solide, puis solide ! Ça fait qu'un enfant qui est toujours supporté par ses parents mais qui sent la force de ses parents, une force intelligente je parle, je ne parle pas de la force autoritaire de nos pères qui nous ont détruit, à ce moment-là l'enfant, la séparation psychique de la... Comment est-ce que tu appelles ça, cette période-là... La puberté ! Il n'y en a pas ! Il n'y en a pas.

Moi je viens de louer un appartement à ma fille à Montréal, puis elle est bien là, elle va à l'Université, puis elle fonctionne là. Elle nous appelle, puis elle a hâte de venir à la maison en fin de semaine dans le Nord ! Pourquoi est-ce qu'elle a hâte ? Parce qu'elle est bien avec nous autres. Ça fait que c'est bien important que les parents comprennent que sans force, ils ne peuvent rien faire, puis que sans respect pour leurs enfants, ils ne peuvent pas donner intégralement.

L'éducation c'est un grand acte de persévérance, c'est long l'éducation parce que ça dure trois cycles de vie, mais par contre l'éducation c'est très facile. Puis la raison que c'est difficile, c'est parce qu'on ne se connaît pas soi-même. Si on se connaissait soi-même, autrement dit qu'on était réellement dans le centre de notre force, penses-tu qu'on l'aurait le questionnement, notre questionnement psychologique par rapport à comment est-ce qu'on agit par rapport à nos enfants !

Je m'en vais dans une librairie une fois, je vois un anglais qui cherche un livre, puis il dit : “I'm looking for a book to bring my kid up”, je cherche un livre comment éduquer mon enfant, je lui dis : “c'est toi qui t'es mis dedans, c'est toi qui l'a fait, puis tu te cherches un livre comment l'éduquer, hé, il faut le faire”... Va voir Dr Spock qui va te dire au bout de quinze ans qu'il s'est trompé, “bande de crisses de cons”, on est réellement des “osties” de cons ! Belle affaire que je ne vais pas en France ! On est réellement des cons !

On a peur, on a une grande crainte de manifester notre force. Quand je parle de notre force, je parle pas de notre force cavalière, je parle de notre force, notre lumière, notre feu, notre intelligence qui est toute en tension psychique. On a crainte de tout ça, parce qu'on a peur de détruire, on a peur de faire mal, on a peur de ci, puis on a peur de ça. Si on avait de la générosité avec notre force, on n'aurait pas de problème, c'est la générosité qui nous manque, d'ailleurs c'est le problème de l'Homme.

Si l'Homme était généreux, foncièrement généreux, je ne parle pas de la générosité de l'Église, si l'Homme était réellement généreux, puis qu'il avait le respect de l'Homme, l'Homme pourrait utiliser sa force sans crainte, l'Homme serait réellement un chevalier, un chevalier de sa propre lumière, puis l'Homme pourrait faire des choses extraordinaires au niveau de l'éducation.

DM : C'est ça qui manque, la générosité avec la force. Les gens veulent être généreux ou ils veulent être forts !

BdM : La générosité toute seule, ça ne vaut pas “d'la marde” parce que c'est de l'émotion dans le mental, ça vaut rien. C'est plein de pères, puis de mères qui ont été généreux pour leurs enfants, puis qui ont donné tout à leurs enfants, puis finalement les enfants s'en vont dans le bas ! Je connais une femme, Madame Tchora, qui a été généreuse, une femme extraordinaire avec ses enfants, puis les changements de vie ont été tellement difficiles pour eux autres ! Ce n'est pas assez “être généreux” pour les enfants ! Ça prend une force la générosité, puis la force. La générosité c'est une alliance entre ton Esprit, puis l'Esprit de l'enfant. Puis la force, c'est la structuration de la relation, “isn't that right” (n'est-ce pas) “crisse” !

DM : Bon, c'est ça qui manque ?

BdM : C'est ça qui manque, ça ne nous a pas été éduqué, ça ne nous a pas été donné, ça ne nous a pas été expliqué dans les écoles, ça ne nous a pas été expliqué dans la psychologie, les prêtres, les curés, les sœurs, les profs, il n'y a personne qui nous a expliqué ça. Ça fait qu'on ne le sait pas, puis tu ne peux pas lire ça dans un livre.

DM : OK. Donc il est trop tard ?

BdM : Il n'est jamais trop tard, parce qu'il y a toujours chez l'Homme un potentiel d'évolution. Il n'est jamais trop tard ! Mais je vais dire une chose, mon cher, il va falloir que le monde commence à comprendre, puis à réaliser que, ce n'est pas aux Indes, puis ce n'est pas en France, puis ce n'est pas en Amérique du Sud que ça se passe, c'est dans eux autres. Point final ! Puis tant que l'Homme ne se prendra pas en main par rapport à lui-même, puis que l'Homme ne réalisera pas finalement des petits principes très très fondamentaux de sa réalité, puis qu'il ne s'appliquera pas à se réaliser constamment par rapport à lui-même, puis arrêter de se réaliser par rapport à ce qui se passe dans le monde, ou par rapport au monde, l'Homme ne comprendra rien de sa réalité !

DM : Le mariage : la générosité avec la force !

BdM : Le mariage de la générosité avec la force, c'est un mariage qui est très difficile, puis je vais te dire pourquoi. Parce que quand tu manifestes ta force, tu as toujours peur de la manifester trop, tu n'es pas habitué ! On n'est pas habitué à notre force. Moi je suis capable de gueuler, puis de faire du théâtre, parce que je la contrôle ma force, je suis toujours en contrôle de ma force. Mais au début, quand tu commences à sentir ça, cette affaire-là, puis tu n'es pas habitué à travailler avec cette force-là, ben, c'est à ce moment-là que tu t'inquiètes de son impact, donc à ce moment-là, tu n'as pas la mesure, tu n'es pas capable d'avoir la mesure de ta générosité.

Mais avec le temps, quand tu commences à t'habituer à ta force, puis tu commences à réaliser que ta force, tu l'utilises réellement pour faire grandir les autres, et non pas pour ton propre agrandissement, là à ce moment-là tu commences à réaliser qu'effectivement, quand tu l'utilises, tu l'utilises pour l'autre, tu l'utilises pour l'autre, tu l'utilises pour l'autre, puis tu l'utilises pour l'autre !

Finalement, tu deviens adepte à voir la relation entre ta générosité puis ta force, puis à ce moment-là, l'autre aussi convient que ta force est réellement engendrée pour son bien-être. Finalement tu n'as plus de problème de générosité, puis de force, puis celui qui reçoit ta force, automatiquement il se met en vibration, puis il grandit, parce que ça lui permet à travers ta force, puis à travers ta vibration, de connecter à la sienne.

C'est comme si ta lumière se transporte, met l'autre en vibration, puis c'est un jeu de cause et d'effet extraordinaire. Moi quand je me mets en vibration par rapport à ma fille, ma fille elle reste bien claire dans son mental. Ses émotions, son mental se séparent, puis elle apprend quelque chose, elle apprend tout de suite, parce que la force est toujours connectée à la générosité, puis l'élément puissant derrière ça, c'est toujours la lumière.

Ça fait que ma fille, elle n'a jamais l'impression que je veux la dominer, elle n'a jamais l'impression que je veux lui arracher quelque chose, elle n'a jamais l'impression que je veux la “bardasser” (réprimander), elle est simplement observatrice qu'il se passe quelque chose là ! Il se passe quelque chose là, qu'elle a elle, à apprendre, à comprendre, pour elle-même aussi aiguiser son sens de sa propre réalité, pour que demain, quand elle va avoir ses enfants elle aussi, elle va pouvoir communiquer à eux autres cette force-là avec cette générosité là. Puis ça va de père en fils comme ça. Et si on ne le fait pas et si on ne le commence pas quelque part, on est fait !

Le gouvernement a commencé à réaliser, après des années d'inconscience, puis ils en ont fait même une loi... Que là, tu n'as plus le droit d'aller en public, puis de faire dire à nos “waitress” : “qu'est-ce que c'est que tu veux”, ou à un client : “qu'est-ce que c'est que tu veux”... Tu es supposé de vouvoyer le monde en public. Ça fait que quand tu as des autorités, des gouvernements, des gens, “l'intelligencia”, les intellos qui font des erreurs psychologiques fondamentales comme ça, aidés par toute la “crisse de gang” de “tartistes” à Radio Canada là, “la gang de cons” qui vivent dans des cercles fermés là, puis qui épousent leurs relations constamment pour se créer une constante de revenus là, tu finis avec quoi ?!

Tu finis avec une société comme on est aujourd'hui qui est en recherche d'identité, qui est prête à fracturer un pays pour se trouver une identité, parce qu'elle pense qu'elle va se trouver son identité à travers deux, trois, quatre, cinq gars là, qui se sont donnés comme mission de fracturer un pays qui a deux cents ans d'expérience, puis qui est le modèle mondial de la démocratie relative ! Ça fait que c'est grave “ne pas avoir d'identité”, c'est très grave “pas avoir d'identité”.

DM : Vous dites que même les chefs d'état peuvent manquer d'identité ?

BdM : Les chefs d'état sont aussi responsables du manque d'identité que l'Homme dans la rue, il n'y a pas de différence pour moi entre les chefs d'état puis la masse. L'Homme qui est inconscient fait partie de la masse, “anyway” ! Qu'il soit chef d'état ou qu'il ne soit pas chef d'état ! Quand tu vois Eltsine qui se promène avec son petit bâton devant des orchestres, qui fait son con, qu'il y a un gars qui a le pouvoir sur les armes atomiques, qui peut faire sauter un pays comme ça, qui s'amuse à faire des conneries ! Les chefs d'état, parle-moi pas des chefs d'état, “crisse” !

DM : Donc il n'y a aucun modèle dans la société pour un être humain en bout de ligne, il n'y a aucun modèle dans la société ?

BdM : Il n'y en a pas de modèle, ben, non il n'y en a pas ! Il y a des êtres qui sont un petit peu plus raffinés que d'autres, un peu plus grands que d'autres, un petit peu plus polis que d'autres, un petit peu plus sophistiqués que d'autres, mais les Hommes, les Hommes sont réellement très très inconscients. Puis il y a des “luminaires”, il y a des grandes sensibilités, il y en a des grandes sensibilités !

Tu penses au premier ministre d'Afrique du Sud là, ça c'est des grands ! Il y en a des grands, ça on peut dire, des grands ! Il n'y en a pas gros des grands. Ça a été la crise politique dans les années 90, le monde cherchait des grands ! Où est-ce qu'ils sont les grands, “where are the greats”, où est-ce qu'ils sont les Hommes pour nous éclairer ? Où est-ce qu'ils sont les Hommes pour nous servir de flambeau ? Où est-ce qu'ils sont les Hommes que tu peux suivre les yeux fermés, où est-ce qu'ils sont les Churchill, où est-ce qu'ils sont les De Gaulle ? Il n'y en a plus ! C'est tous des “petits trous de cul” qu'on a, avec des grandes missions, des grandes poitrines, puis des grandes ambitions ! Bye.

DM : Merci (Applaudissements). 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

  TOUS LES TITRES EN UN CLIC BERNARD DE MONTRÉAL - ÉNERGIE DU SAVOIR   Les traductions ne sont pas forcément fidèles 100% au texte,  au beso...