DM : Ce soir, nous abordons un thème en première partie : “La violence psychologique”, et évidemment, le but de cette rencontre avec Bernard de Montréal, c'est de regarder objectivement ce que peuvent vivre certaines personnes autant féminines que masculines, à l'intérieur d'un processus ou d'un état de perte de contenance qui les emmène évidemment à une forme quelconque de violence, soit verbale ou même physique dans certains cas. Nous allons, pour cette première heure, demander à Bernard de Montréal de nous expliquer certains aspects de la violence psychologique. [Applaudissements] [Musique] On a changé de musique…
BdM : C’est bien ça ! C’est bien !
DM : Bernard, dans bien des situations, des personnes ont à exprimer une autorité, une force, pour accéder à une action, pour faire une action, et dans certains cas, ils sont interprétés comme “violents”, dans certaines situations ils le sont effectivement, mais le phénomène psychologique, l’attitude mentale ou l’état mental que l’individu a, lorsqu’il vit de la violence psychologique, est-ce que vous pourriez nous en parler ou nous le définir dans un sens ?
BdM : Lorsque lui, en exprime de la violence ?
DM : Oui, lorsqu’un individu vit ou exprime une forme quelconque de violence psychologique, qu'est-ce qui se passe dans l’être à ce niveau-là, est-ce que c'est une perte de contenance, un déséquilibre hormonal, naturel, ou quoi que ce soit du genre ?
BdM : La violence, ça s’exprime de différentes façons, la violence ça peut être utilisé créativement, dans le sens que ça peut être utilisé pour donner un choc à l’intérieur d’une situation pour faire bouger des choses.
DM : Est-ce qu’on parle d’autorité dans cette situation ?
BdM : Ça fait partie d’une certaine autorité, ça fait partie d’un certain centre de gravité, ça fait partie d’un certain besoin de débloquer quelque chose, vaincre une inertie, ainsi de suite. Donc il y a une certaine violence qui peut être créative, utile. Par contre, il y a de la violence peut-être sur une plus grande base, qui reflète une incapacité chez l’individu de contenir son énergie. Ce n’est pas la violence en soi qui est un problème, autrement dit si on analyse, si on regarde plus profondément dans le phénomène de la violence, on voit que la violence, ultimement, représente une capacité de l'Esprit de l’Homme de créer un choc, c’est ça la violence !
Le choc sert à débloquer des choses, par exemple, dans des pays qui ont été dominés par des systèmes fascistes, par des systèmes de la gauche, par des systèmes oligarchiques, ça prend une violence de la masse pour débloquer des choses, sinon le système s’impose et continue à s'imposer. Au niveau de la vie individuelle, c’est la même chose, par contre sur le plan individuel, l'utilisation créative de la violence ou du choc, qui est l'expression de la violence, demande que l'individu ait un contrôle de son énergie, autrement dit qu’il puisse lui-même, individuellement, mesurer les conséquences de son action, mesurer la valeur de son action, être propriétaire de son action, sinon l’individu est astralisé.
Puis il y a des individus qui sont très très sensibles, il y a des individus qui ont été très très, au cours de la vie, qui ont été très malmenés d’abord par la vie, première chose, ensuite ils ont été malmenés souvent par des parents, ou qui ont été malmenés par des sociétés, ainsi de suite. Donc ces individus-là ont développé des réactions très fortes qui souvent sont retenues intérieurement, mais quand ça sort, ça sort !
Alors ces individus-là, qui ont été… Il y a une expression anglaise qui dit : “To have a chip on your shoulder” (avoir l’air en colère tout le temps parce que vous pensez avoir été traité injustement), je ne connais pas l’expression française de ceci, mais les gens qui ont quelque chose à reprocher à quelqu'un ou à un groupe, ou à une société, ainsi de suite, ces gens-là peut-être ont raison d'avoir à reprocher quelque chose à un groupe, ainsi de suite. Par contre, ils ont besoin de contenir leur énergie par rapport aux reproches dont ils sont victimes. Sinon, au cours de l'expérience ils vont vivre un “backlash” (choc en retour), ils vont vivre une réaction des forces extérieures contre eux-mêmes.
Une personne qui n'est pas capable de contenir son énergie, son énergie violente, utile, créative, n'est pas une personne intelligente. C’est une personne qui est totalement astralisée, même si on lui donne raison, même si elle peut rationaliser sa raison, d’ailleurs elle va toujours rationaliser son action, le point n’est pas là. Le point est que la personne doit contenir son action, doit contenir son énergie. Moi je suis capable d’être violent, mais c’est une violence que je contrôle, c’est une violence, c’est une énergie que j’utilise pour créer un choc, pour faire réaliser quelque chose. Ce n’est pas une violence subjective qui me domine, c’est une violence objective que je crée, que je projette dans le monde.
Donc l’Homme doit contrôler son énergie, et ça, ce n’est pas facile pour la simple raison que l'être humain est un personnage extrêmement astralisable. Aujourd'hui, on a très très peu… On commence aujourd’hui à réellement comprendre dans certains milieux les fondements occultes de la psyché, de la psychologie humaine, de l'Esprit, de la pensée, de l’égo, tout ça, bon, on commence ! Par contre, l’étude de ceci demande un certain nombre d'années en ce qui concerne l'individu lui-même.
Et les énergies qui se libèrent chez l’individu par rapport à cette compréhension profonde là des mécanismes de l’ego, souvent, vont l’amener à vivre une certaine violence par rapport à l'extérieur, parce que sa sensibilité va s'éveiller, et il va voir l’inconscience qui est autour de lui ou dans le monde, et il peut facilement vivre une certaine violence ou un certain besoin d'être violent. Et avec le temps, il devrait être capable de s'ajuster, de contrôler cette énergie-là pour qu'elle soit utilisée par lui et non pas qu’elle l’utilise.
Le problème avec la violence, c’est qu’elle utilise les individus, et ça devient une expérience d’âme. Là, je vous fais un “statement” dans ce sens que l'expérience qui n'est pas utilisée par l'individu ou l’expérience qui utilise l’individu devient pour lui une expérience d’âme. Donc si c'est une expérience d’âme, ce n'est pas un mouvement créatif de son Esprit, et qui va payer les pots cassés ? Lui !
Par contre, un individu qui serait réellement dans sa conscience mentale qui serait réellement dans son Esprit, dans son intelligence, et qui voudrait pour une raison créative et utile, exprimer violemment une énergie, à ce moment-là il créerait quelque chose qui serait sous son contrôle, qui aurait une certaine durée dans le temps, et dont les conséquences seraient totalement sous son contrôle aussi. Donc à ce moment-là, il ne vivrait plus une expérience d’âme, il ne vivrait plus par rapport à une mémoire quelconque, il vivrait par rapport à la présence de son Esprit, c’est-à-dire par rapport à la juxtaposition de son mental ordonné et créatif vis-à-vis d’une situation mondaine.
DM : Donc vous considérez qu'une personne qui exprime une forme de violence peut quand même lui donner une qualité, peut-être pas une qualité, mais une certaine créativité, donc on parle de contenance à ce niveau. Mais il y a un aspect disons quand même dans le fait de la violence psychologique, en particulier, qui fait que certaines personnes ont des violences dirigées, très subtiles, très fielleuses et mielleuses, et est-ce que vous considérez ça comme créatif, puisque finalement c'est une violence contenue dans un sens ?
BdM : C’est intéressant cette question-là ! La violence ne peut pas se déguiser, autrement dit une violence qui se déguise devient un viol, je vous donne un exemple. Bon, on va prendre les Anglais, les Brits, les Britanniques, la grosse hypocrisie nationalisée, institutionnalisée, bon ! Alors ces gens là sont capables d’êtres violents, mais avec une telle finesse, ils vont te passer à la petite cuillère, tu ne le sentiras même pas, mais ils vont te détruire. Alors cette violence-là, ça devient du viol, c’est violer l’autre en l'approchant avec des méthodes tellement, tellement raffinées, tellement institutionnalisées, tellement subtiles, que ça devient éventuellement presque une forme d’hypocrisie.
Donc l’hypocrisie c'est de la violence déguisée, donc l’hypocrisie c’est du viol. La violence dans la personnification de l’Homme doit être... Ça se mesure, la violence ça se perçoit. Si la violence elle ne se mesure plus, là c’est dangereux ! Exemple, par exemple, ce qui s’est produit dans les pays socialistes pendant des générations !
DM : En Roumanie !
BdM : C’est de la violence, souvent elle était ouverte et souvent elle était réellement cachée, et ça c’est du viol. La violence… Une personne qui aurait tendance à faire de la violence, mais avec les gants réellement veloutés serait une personne très dangereuse, parce que tu ne sais plus où est-ce que tu t'en viens. Toi, si tu es violent avec ma personne, mais d’une façon ouverte, je peux savoir où j’en suis, mais si tu es violent avec ma personne, puis c’est réellement velouté, puis caché, je ne peux pas savoir où j'en suis. Je pourrais savoir à cause de ma voyance, mais je parle d’une situation normale, puis ça, c’est dangereux, puis ça, tu tombes à ce moment-là dans la manipulation.
DM : Il y a beaucoup de gens qui font de la manipulation psychologique !
BdM : C’est ça !
DM : Puis qui détruisent un individu au bout de cinq, six ans ! On voit ça dans des situations de couple !
BdM : C’est ça, on voit ça souvent dans les couples ou on voit ça en affaires. Quand un homme d’affaires dit : “Je vais l’avoir ce sacrament-là” !
DM : C’est de la violence !
BdM : C’est de la violence, ce n’est pas de la violence ouverte, parce que c’est un homme d’affaires, ça passe par la loi, des gestes bien écrits, c’est de la violence politisée !
DM : Mais légale !
BdM : C’est légal parce qu’on ne peut pas prouver qu’il y a viol !
DM : Mais pourtant, dans ça, dans cette stratégie de violence là, il y a beaucoup de contenance ?
BdM : Il y a de la contenance parce qu’il y a du pouvoir. Le pouvoir donne à l’Homme de la contenance. Un gars qui a du pouvoir financier, qui a du pouvoir politique, puis qui veut détruire quelqu’un, il va attendre quinze ans pour le faire, ce n’est pas une affaire de survie, ça devient du fun: “je vais t’avoir mon sacrament”... “In 20 years, I’m gonna get your ass” (dans vingt ans je vais te botter le cul). Ça fait qu'il va attendre, puis il va l’avoir. Moi j’en connais des gens qui ont travaillé de même, puis ils les ont eus, les gars ! Mais ça, c’est de la violence, ça c’est voilé, c’est dangereux ça !
DM : Mais où est-ce qu’est la dimension, c’est parce que vous m’avez pris un peu de court, comme on dit, par le fait que vous m’avez dit que la violence pouvait être créative ?
BdM : La violence peut être créative quand elle est contenue par l’Homme et qu’elle est utilisée pour la transmutation d'une énergie extérieure à lui-même.
DM : Donc il sait avant d’être violent !
BdM : Il sait quand il va l’être !
DM : Il sait quand il va l’être ?
BdM : Pour savoir qu’il va être violent avant qu’il le soit, il faut qu’il soit psychique, moi je suis capable ! Moi, je serais capable de savoir que demain après-midi à 14h30, je vais être violent ! Ça, ça fait partie de ma conscience, mais ça, c’est fatigant, évidemment. Mais normalement, l’Homme est capable de savoir. L’Homme, dans le moment, s’il est conscient, il est conscient de sa violence, il est conscient du contenu, il est conscient de contenir cette force-là, puis à ce moment-là, elle devient utile, elle devient créative, parce qu’elle ne viole pas l’autre, elle l’instruit dans la correction d'une situation que, lui, pour une raison ou une autre, ne peut pas voir.
DM : Est-ce que, exemple, dans l’éducation des enfants, on pourrait retrouver ce type de violence créative, dont vous parlez ?
BdM : Oui. Une discipline créative, intelligente, nécessite quelque part un certain degré de violence. Ce n’est pas de faire rentrer l’enfant dans le mur, il y a une certaine violence, puis après ça, tu rebalances, tu contiens, tu rebalances, tu contiens, tu rebalances. La discipline c’est une violence, seulement comme elle est créative, elle ne viole pas !
DM : Qu’est-ce que vous entendez par violer, dans le sens…
BdM : Violer, c’est attaquer quelqu’un dans des conditions qu’il ne peut pas lui-même maîtriser.
DM : Il n’ a aucune possibilité de se rebalancer ?
BdM : Il n’a pas de possibilité de se rebalancer parce qu’il est totalement dominé par ton jeu. Il ne le voit même pas, c’est sournois.
DM : Il n’a pas accès à un dialogue ?
BdM : Il n’y a pas de dialogue. Si tu pousses très très loin, si tu pousses la violence réellement très loin, ça se fait quasiment par osmose.
DM : OK. Est-ce qu'une personne peut provoquer de la violence chez un autre, est-ce qu'il peut y avoir, exemple, une violence sournoise qui provoque une violence plus radicale, plus instantanée, plus exprimée ? Est-ce qu'il peut y avoir des situations où l'individu… ?
BdM : Il y a des gens sensibles, par exemple, qui vont se faire narguer. Narguer, ça fait partie de la violence. La fille a seize, dix-sept, dix-huit ans, puis elle commence à sortir, puis la mère c’est une possessive, c’est une malade, puis c’est une étroite d’esprit… Bon, OK. Une vraie “cave”... Elle fait probablement partie des anciennes générations, quelque chose de même... Ça fait que quand je dis ça, je veux dire que dans les anciennes générations, il y avait beaucoup de mères “caves”, je ne veux pas dire que les anciennes générations étaient “caves” mais il y avait moins d’ouverture d’esprit, ainsi de suite, en tout cas...
Puis là, la petite fille, elle commence à se mettre du rouge à lèvres, puis le petit “chum” (ami)l’appelle, puis elle veut sortir, puis elle se met belle, puis tout ça, t'sé... Puis elle n’arrive plus à neuf heures, elle arrive à onze heures, des fois elle arrive un peu tard, onze heures et demie, une heure et demie... Des fois, si elle manque son coup, trois heures et demie ! Ça fait que la “bonne femme” qui est bien possessive, probablement elle est scorpion double (rires du public), quelque chose de même là (rires du public), elle va lui rentrer dedans.
Au début, elle va commencer : “t'arrives tard”, puis après ça : “t'arrives pas mal tard”, puis après ça : “avec qui t'es sortie”... Puis un jour, elle va arriver à trois heures et demie... Puis l’autre, elle se fait narguer de même, mais c’est une délicate, elle est fine... Mais elle se fait miner ! Ça, c’est de la violence, puis ça, c’est dangereux parce que probablement qu’elle n’est pas encore dans son identité, puis la mère c’est quand même la mère… Ça fait qu’elle n’est pas capable de réellement voir jusqu’à quel point la mère a raison, ainsi de suite. Ça fait qu’elle se fait diminuer dans l’ego, puis dans l’ego, puis dans l’ego, puis dans l’ego, puis dans l’ego, puis finalement la personnalité elle éclate !
DM : La question tout le temps, c’est : qui a commencé la chicane ?
BdM : Qui a commencé la chicane ? C’est la “bonne femme” qui a commencé la chicane !
DM : C’est pas l’autre qui…
BdM : Je te parle d’une situation d’une bonne petite fille ! (rires du public).
DM : La bonne petite fille, c’est pas elle qui a provoqué sans s’en rendre compte ?
BdM : C’est une bonne petite fille ! (rires du public).
DM : Parce que dans le phénomène de la violence, la conséquence généralement après, c’est la culpabilité qui vient avec ?
BdM : Une “bonne femme”, une mère de même, ça n’a pas de culpabilité, un scorpion double qui est de même, ça n’a pas de culpabilité !
DM : Vous avez pris un cas particulier !
BdM : J’en prends un particulier.
DM : Mais on peut s’arrêter à des nuances ?
BdM : Ouais ! (rires du public). D'ailleurs c’est votre job d’arriver... De me faire parler…
DM : C’est qu’Il y a des situations où des gens ont une sorte d’agressivité à fleur de peau pas exprimée, parce qu’ils n’ont pas le gabarit pour exprimer une certaine violence, et je vais prendre une situation… Vous aimez les exemples : une petite femme de cent livres avec un camionneur de deux-cent-quatre-vingt livres, puis qui a l’art de parler, elle, elle a la parole, lui a les bras, puis elle sait piquer, elle a l’art de toucher la bonne botte sur le gars, ce qui touche, ce qui fait mal.
Puis le gars lui, il a une peur de perdre sa contenance ou d’exploser, puis à un certain moment donné, je ne sais pas, il revient de Vancouver, de Montréal, puis il est fatigué, puis ça s’est adonné qu’elle lui a lancé quelque chose d’assez particulier, elle a touché le point centre. Et puis là, ça saute, il tape sur la table, il casse la table, puis il se passe quelque chose de majeur, je laisse l’imagination pour le reste à tout le monde là, mais là elle va dire : tu es violent envers moi ! Elle, elle va dire ça, puis lui, il va se sentir coupable, c’est qui le coupable vraiment ?
BM : C’est elle !
DM : C’est elle, mais à ce moment-là, ça voudrait dire que la violence subtile est beaucoup plus dangereuse que la violence ouverte en soi ?
BdM : Elle est plus dangereuse dans le sens qu’elle est plus pernicieuse, elle est plus dangereuse parce qu’elle attaque la psyché, lui il est consentant, elle, elle est après le détruire psychiquement. Ça fait que cette violence-là est plus dangereuse parce qu’elle s’attaque à la psyché de l’être, puis elle est manipulative.
DM : Donc il faut faire extrêmement attention…
BdM : Lui, c’est un “one shot deal” (l’affaire d’une fois), tandis qu’elle, c’est un chandail qu’elle a tricoté là, pendant des années de temps !
DM : Donc il faut faire extrêmement attention dans la perception qu’on a de la violence, dans le phénomène de la violence, c’est qu’il y a des violences raffinées qui nous exposent à des situations de perte de contenance, OK. Je veux en venir à l’autre aspect maintenant. Est-ce que des gens qui sont violents dans leur vie de tous les jours, c’est occasionné par une violence occulte qui peut être liée à leur travail, des ambiances de travail agressif, des ambiances, comme exemple, le métro qui pourrait apparaître comme agressif, est-ce qu'un individu en viendrait à vivre ou à sentir une forme de violence à cause d’une violence occulte ou subtile ?
BdM : Oui, d’ailleurs aujourd’hui l’individu devient de plus en plus victime des forces extérieures à lui-même, devient de plus en plus victime… L’individu est de plus en plus violenté psychologiquement dans le médium social où il vit. On prend les États-Unis par exemple, pourquoi ? Parce que dans le médium social moderne, il s'est créé depuis un certain nombre d’années un déracinement de la personnalité, et ce déracinement de la personnalité a créé dans la masse sociale un besoin d'expression de liberté.
Mais ce besoin d'expression de liberté, il est le produit d’un besoin de compensation intérieure, donc les gens aujourd’hui ou dans la société en général ont besoin de liberté, les gens expriment de la liberté : “tu bois ton lait comme tu veux, tu chies comme tu veux”, tout ça là, bon ! Mais ça, ça a des conséquences accumulatives dans un médium social. Ça fait que là, tu prends un individu qui s’en va dans un métro, qui s’en va sur la rue Sainte-Catherine, il devient aujourd’hui la victime silencieuse de ce besoin individuel et collectif là d'exprimer sa liberté, et quand il retourne chez lui ou quand il retourne au bureau, ainsi de suite, ou quand il vit sa vie dans une proximité quelconque, effectivement, il a été émotivement, psychiquement, et astralement, préparé à se défouler, si jamais il arrive une situation malencontreuse.
Donc la société aujourd'hui, puis je prends la société américaine qui est la société canadienne, mais à une plus grande échelle, la société américaine aujourd'hui, effectivement, c'est un médium de plus en plus violent. Je disais il y a plusieurs années qu’un jour les gens réaliseront que la télévision est en train de créer une psychose dans la masse. Et je voyais au journal dernièrement où des chercheurs américains de Californie ont finalement constaté après des années d'études - ça fait dix-huit ans qu’ils recherchent sur le sujet - qu’effectivement, contrairement à ce que les gens pensent, quand tu regardes la télévision aux États-Unis, tu ne te relaxes pas autant que tu penses.
Autrement dit le médium électronique est en train de créer un stress psychique chez les individus… Les nouvelles, toute la patente, tout ce qui se passe... Amène ça dans la masse, mélange ça avec la masse, puis mets l’individu là-dedans, effectivement, le médium extérieur devient pour lui un “catalysme” (catalyseur) qui peut facilement déclencher chez lui des humeurs et le mettre en dehors de son contrôle.
DM : Il y a déjà des gens qui travaillent en publicité qui disaient que quand on voyait ou qu'on regardait de la violence à la télévision, on se dégageait de la nôtre, quelle est votre opinion par rapport à ça ?
BdM : Ça, c’est de la psychologie !
DM : C’est freudien !
BdM : Puis quand tu regardes la télévision, de la violence à la télévision, ton corps est astralisé et tu l’émules psychiquement, tu l’émules, tu ne la rends pas, mais tu l’émules psychiquement, et si tu es moindrement immature, tu vas la rendre physiquement. Il y a des cas aux États-Unis où des individus ont fait des meurtres en fonction de certains programmes qu’ils ont vu à la télévision.
Heureusement que ce n’est pas dans la majorité de la masse, mais il y a des individus qui voyaient… Bon, d'ailleurs, je vais vous donner une preuve tout de suite, puis d’ailleurs je vais vous la donner pour tout le monde dans la salle, parce qu’il y a probablement tout le monde dans la salle qui est allé voir un jour ou l’autre le fameux Karaté expert, Bruce Lee, il y en a combien qui connaissent Bruce Lee à la télévision ou dans les films… Bruce Lee, le karaté ? Admettons que ces gens-là soient allés voir le film de Bruce Lee ou aller voir les films de karaté, ces grandes expertises martiales là, quand tu sors du théâtre, surtout les gars, t’es mieux d’être bien “pogné” avec eux autres ! Parce que quand tu sors du théâtre, que tu es allé voir Bruce Lee, automatiquement la vibration est imprimée dans ton corps astral.
Puis cette vibration-là, elle est juste à la fleur de ta peau, puis après ça tu vas prendre un p’tit café avec ta femme ou ton chum, tu parles du film, ça s’estompe, tu en perds la mémoire. Mais quand tu es dans le théâtre ou quand tu sors du théâtre, tu es un petit peu “BruceLié” (rires du public), tu vis toujours une proximité parce que c’est une impression visuelle qui s’enregistre dans le corps astral !
DM : Mais comment se fait-il que les gens recherchent ça ?
BdM : Ça fait que de là, à dire comme les gens disent, que quand tu vois des films comme ça, ça absorbe la violence, c’est mal expliquer le phénomène ! C’est mal expliquer... Il faut absolument qu'on en arrive un jour à être honnête quand on parle, puis utiliser les mots spécifiques qui déterminent spécifiquement la nature même de ce qu’on veut dire, au lieu d’utiliser des mots pour expliquer psychologiquement et socialement des intentions !
DM : Vous, vous iriez plus dans le sens de dire que ça suggère une attitude de violence ?
BdM : Ça crée une impression dans le corps astral, donc cette impression-là elle est là, elle est fixe, elle fait partie de la vibration du corps astral, elle colore le corps astral, puis il y a des gens qui ont des écrans, un écran mental très développé, ils sont capables de voir, il y a tout le facteur d’imagination qui rentre là-dedans, puis cette énergie-là elle est là ! Elle devient presque disponible.
DM : Est-ce que vous iriez jusqu’à dire que l’individu…
BdM : S’il y a beaucoup de violence aux États-Unis aujourd’hui, c’est parce qu’il y a beaucoup de télévisions ! Ça va ensemble.
DM : Les gens ne sont pas violents, fondamentalement ?
BdM : Les Américains sont plus violents que d’autres peuples, à cause de leur historique, de l’Ouest, puis tout ça ! Mais l’Homme n’est pas fondamentalement violent, mais l’Homme est fondamentalement agressif.
DM : Il y a une différence ?
BdM : Oui, très importante mon cher ! La différence entre la violence et l’agressivité, je vais te le dire au cas où tu ne me le demandes pas, c’est que la violence c’est un état d’esprit, l’agressivité c’est un état d’âme.
DM : OK. À ce moment-là, vous me dites que l’agressivité c’est une mémoire ?
BdM : L’agressivité c’est une mémoire archaïque de l’âme humaine, alors que la violence c’est un état d’esprit qui peut être déclenché selon des modes idéologiques, autrement dit la violence c’est toujours en fonction d’une forme de penser, alors que l’agressivité ça peut être en fonction simplement d’une réaction, d’un réflexe. L’agressivité serait liée au système de défense, à la réflexologie. La violence c’est une forme de mentation.
DM : C’est étudié d’avance ?
BdM : Il y a une étude, à un certain niveau quelconque, la violence c’est intelligent, l’agressivité c’est purement animal.
DM : OK. Est-ce que vous pourriez dire qu’on pourrait…
BdM : Je vais aller un petit peu plus loin, si tu prends un Homme, par exemple, comme ces types-là qui sont dans les arts martiaux, qui peuvent être très très violents, qui ont amené la violence à un art et à un contrôle extraordinaire…
DM : Philosophique…
BdM : C’est rendu dans la philosophie, c’est rendu dans le mental de l’être, c’est pour ça que ces êtres-là, ces gens-là ne sont pas dangereux, parce que ça fait réellement partie du mental de l’Homme, c’est idéologique. Tandis que l'agressivité ça fait partie réellement de l’âme humaine. Ces gens-là ont transmuté ce qui est agressif en violence, mais la violence est devenue un théâtre, c’est devenu un art, ainsi de suite. Ça fait qu’il y a une grosse différence entre la violence puis l’agressivité, puis quand quelqu'un devient expressif ou exprime un choc quelconque, il faut réellement voir s’il était violent ou simplement agressif, il faut voir la différence, il faut la connaître la différence !
DM : Vous me dites là, la violence est un état d’esprit, donc fondamentalement, on discipline un individu à penser “violence”. Le cinéma ou toute la littérature qu'on peut avoir, est-ce que c'est un moyen où les gens ont discipliné leur agressivité dans une société ?
BdM : Non.
DM : Pour en arriver à une violence contenue ?
BdM : Non. La valeur, dans un sens, des cinémas ou du cinéma violent, c’est que dans la société en général, je parle de la société équilibrée là, elle permet à la société d'étudier son mal ou ses maux et de corriger les points faibles de son caractère global, les psychologues vont le faire, les psychiatres vont le faire, les politiciens vont le faire, ainsi de suite. Il y a des films qui servent à l’étude de la conscience sociale parce que ça représente un peu ce qui se passe dans la société, donc pour les Hommes de bonne volonté, si on peut dire, le film violent ou les films violents deviennent une mesure du stage où en est rendue la société dans sa diffamation de la nobilité humaine.
DM : Est-ce qu’il y un intérêt ou une stratégie politique à faire penser les gens autour de la violence, est-ce qu’il y a une politique internationale de la violence occultement ou psychiquement ?
BdM : Non. Dans quel sens, une sorte de conspiration ?
DM : Est-ce qu’il y aurait un intérêt, un intérêt à créer une sorte de cinéma ou de facture de violence à l’échelle internationale ?
BdM : Non, je ne vois pas qu'il y ait des organismes ou des gouvernements, ou des forces sociales hautement organisées qui projettent la violence dans le monde, pour la simple raison que si ces forces-là, ou si des forces comme ça existaient pour projeter ou pour maintenir la violence dans le monde d’une façon volontaire, ces forces-là automatiquement à court ou à long terme mettraient en danger leur propre domination ou leur propre statu quo.
DM : Parce qu’actuellement, on est plus de voir le pouvoir régner par la peur ?
BdM : Le pouvoir règne par la peur, mais comme conséquence de son besoin de se maintenir en force, autrement dit si le pouvoir pouvait se maintenir sans force, le pouvoir le ferait. Mais le pouvoir ne peut pas le faire parce que les oppositions sont trop grandes, donc les contradictions trop vastes. Donc le pouvoir est obligé par la force de se maintenir, mais ceci ne veut pas dire que le pouvoir, volontairement, idéologiquement, veut projeter dans le monde l'émancipation de la violence pour la perpétuation de son cycle.
Autrement dit, la violence s’est rattachée idéologiquement au pouvoir parce que le pouvoir trouve dans la violence les moyens de régler les comptes qu’il a à régler. Mais ceci ne veut pas dire que le pouvoir projette ou maintient, ou veut maintenir volontairement dans le monde la violence, pour se maintenir dans un statu quo. C’est bien plus la qualité inconsciente du pouvoir que le besoin sociologique du pouvoir de se donner une vocation ou une mission.
DM : Vous dites, c’est la qualité du pouvoir, est-ce que ça voudrait dire que dès qu’on a du pouvoir, on est inévitablement violent ?
BdM : Ça dépend dans quelle section de la Terre on est, ça dépend dans quelle région politique on est, ça dépend dans quoi on traite, ça dépend avec qui on traite, ça dépend dans quelle sphère on est établi. Par exemple, il y a beaucoup moins de violence dans la politique canadienne que dans la politique d’un pays d’Amérique du Sud, ainsi de suite.
DM : C’est dû à quoi exactement ?
BdM : C’est dû au raffinement des mœurs, puis c’est dû à l’évolution psychologique de notre forme de démocratie, le parlementarisme, ainsi de suite. Par contre, dans les pays où on a tendance à vivre du pouvoir concentré dans des petites familles ou dans certaines familles, ou dans certains chefs-lieux de Province, à ce moment-là la violence fait beaucoup plus partie de ces politiques-là où de ces démocraties-là, mais avec le temps, ça s'estompe, ça s’estompe, ça s’estompe et ça change !
DM : Donc vous sous-entendez que dès qu’un pays a une ouverture vers la démocratie, il y a une répartition sur tous les individus du pouvoir, dans un sens ?
BdM : Il y a une répartition, pas nécessairement chez les individus, mais chez les organismes, les agences. Si on prend aux États-Unis, par exemple aux États-Unis il y a beaucoup, beaucoup d'agences, il y a beaucoup de modules sociaux et ces gens-là représentent une partie du pouvoir global de la conscience américaine.
DM : Donc c’est ce qui crée la contenance ?
BdM : C’est ce qui crée l’équilibre, pas la contenance, l’équilibre. Ça crée l’équilibre. Par exemple, quand il y a eu Nixon, c’est le Washington Post qui l’a sorti, ça prend du pouvoir. Puis quand il y a des problèmes au niveau social, face par exemple à des grandes questions d’ordre moral, comme l’avortement, ainsi de suite... Tu vois les mères pour l’avortement, puis les mères contre l’avortement, puis les mères au-dessus de l’avortement, puis les mères au-dessous de l’avortement, il y a toutes sortes de mères ! Alors ça, ça fait partie du pouvoir social de la conscience globale américaine ou canadienne, distribué dans des modules idéologisés, qu’on appelle des organisations, bon… Ça, c’est bon.
DM : Donc moi, j'essaie de voir la conclusion. Si on répartit le pouvoir, on élimine les possibilités de voir de la violence qui est en perte de contenance, par contre si on concentre du pouvoir, on risque de voir éclater une violence qui devient, je dirais, facilement très agressive ?
BdM : Ce qui arrive, c’est que si le pouvoir est plus concentré, la violence devient de plus en plus autodactique, autodidacte, dans ce sens qu’elle va elle-même décider de la droiture de sa mission. Tu prends un Khadhafi, tu prends les types qui sont à la chefferie de certains gouvernements fascistes ou de la gauche, ces gens-là ont tendance à se donner une mission en tant qu’empereur du pouvoir. Et ça, c'est très dangereux, parce qu’à ce moment-là les masses n’ont plus ce dont on parlait tout à l’heure, ou ce dont les Américains possèdent, à ce moment-là ce pouvoir-là est très dangereux, parce que ça devient un pouvoir qui représente ultimement la création ou l’évolution d’une certaine dictature.
DM : OK. Bon, je ramène ça maintenant à un élément qui est quotidien pour les gens, on se retrouve dans une industrie ou dans un milieu, les syndicats souvent vont essayer de trouver un moyen de rechercher un pouvoir du patronat pour diluer l'impact du pouvoir, donc pour éliminer une possibilité de violence vis-à-vis de l’employé. Est-ce que c'est une forme intelligente de démocratie ou c'est un manque de confiance dans la structure ?
BdM : Là, ça dépend du syndicat, tu peux avoir des syndicats dans le monde qui sont très intelligents, puis tu peux avoir des syndicats dans le monde qui sont très cons, tu peux avoir des syndicats qui sont réellement à la recherche du pouvoir politique, ou tu peux avoir des syndicats qui sont simplement à la recherche d'un équilibre entre le patronat et le travailleur, ce qui est l’ultime situation. Alors si tu as un syndicat qui est à la recherche du pouvoir politique, à ce moment-là tu as trois forces, tu as le syndicat, tu as le patronat, puis tu as le gouvernement. Si par contre, tu as un syndicat qui n’est pas à la recherche du pouvoir pour soi, ou en soi, et qui est réellement médiateur entre le travailleur et le patronat, à ce moment-là le syndicat devient médiatif et il remplit réellement son rôle.
Sinon, si le syndicat devient affamé du pouvoir, il devient une autre force politique, donc tu as un triangle entre le gouvernement, le patronat et le syndicat. Tu peux régler facilement des choses à deux, parce que le patronat et le gouvernement ensemble ou dans leur dialectique ont besoin l’un de l’autre. Tandis que si tu as un syndicat qui est très avide du pouvoir, dans un sens réellement négatif, à ce moment-là le syndicat va chercher toujours à créer une ambiance d’instabilité pour continuer à se donner du pouvoir. Donc ça devient une mission en soi,donc ce n’est plus le travailleur qui l’intéresse, c’est réellement le pouvoir. À ce moment-là c'est dangereux, puis c’est aux travailleurs eux, de voir si leur syndicat est sain d’esprit, autrement dit si le syndicat est intelligent ou si le syndicat est réellement pourri à la base.
DM : Je vous pose cette question-là, c’est parce que généralement, un individu dans notre société, en tout cas, vit la violence à travers son salaire, dans sa survie, on peut parler de violence dans le sens physique de notre vie, c’est d’avoir peur de mourir, mais on peut vivre aussi une sorte de violence à travers notre moyen, qui est le travail, pour se donner un équilibre vis-à-vis de la survie dans notre société.
On disait tout à l’heure que s’il y a une concentration de pouvoir, automatiquement il y a une possibilité d’exprimer une violence dirigée, dans le cas, exemple, de nos industries, si les individus qui ont le pouvoir en ce sens que c’est eux autres qui décident du chèque de paie, qui fonctionnent ou qui peuvent influer fortement sur notre travail, si ces gens-là n’ont pas la maturité, ils ont une perte de contenance.
Ils peuvent poser des gestes ou prendre les décisions qui affectent sérieusement notre survie. S’il y a un autre environnement qui lui, leur retire du pouvoir, que ce soit un syndicat ou un autre environnement, est-ce qu’il y a plus d’intelligence dans la répartition du pouvoir que dans la concentration du pouvoir ? C’est ça que je veux savoir parce que l’être qui finalement est menacé, souvent il est menacé par un pouvoir qui l’attaque lui, dans son processus de créativité, dans son travail, dans son développement. Est-ce que, quand il y a répartition, quand il y a diminution du pouvoir, il y a plus de chance de vivre un équilibre dans notre survie, c’est ça que je veux savoir ?
BdM : Votre question est très intéressante. Si on parle de pouvoir, puis qu’on parle de répartition du pouvoir, dans le sens qu’on voit aujourd’hui, la démocratisation, la libéralisation du centre décisionnel des forces décisionnelles, le problème c’est qu’on traite toujours avec des segments ou des groupuscules, ou des modules de conscience humaine inconsciente. Si on regarde la société, si on regarde ce qui se passe dans la société aujourd’hui dans le monde, surtout dans les pays de l’Ouest, on s’aperçoit qu’aussitôt qu’on ouvre la télévision il y a des problèmes, puis des problèmes, puis des problèmes… Il y a toujours des problèmes !
Alors la répartition du pouvoir, à cause de la libéralisation du centre décisionnel, nous impose à court ou à long terme une diminution de la capacité de ceux qui doivent gérer notre société, une diminution de leur possibilité d’instruire intelligemment notre processus social. Donc à ce moment-là, dans un sens on perd. On perd parce que les gens qu’on met au pouvoir, on leur enlève le pouvoir décisionnel.
DM : Parce qu’on ne veut pas qu’ils soient violents ?
BdM : Non, pas parce qu’on ne veut pas qu’ils soient violents, mais parce qu’au cours des années, à cause de la libéralisation du pouvoir, on a développé dans nos sociétés une forme libérale de plus en plus grande qui nous permet à nous, à des groupuscules, à des groupes, de devenir les centres de décision.
La démocratie est en évolution, la démocratie n’est pas la dernière forme de gouvernement sur la Terre. Ultimement, sur une planète évoluée, ceux qui font la gouverne, ceux qui font partie du gouvernement, devraient être suffisamment dans leur intelligence créative, dans leur conscience, dans une conscience suffisamment universalisée, pour que descendant dans les couches inférieures de cette société-là, les gens, les masses, puissent arrêter de se débattre pour vivre et simplement bénéficier des décisions prises “at the top” (au sommet).
Ça, c’est ce qui va se produire au cours de l‘évolution de la démocratie, mais aujourd’hui on est en période de transition. Donc on est anti-dictatorial, on a vécu soixante-dix ans en opposition avec une idéologie, le communisme, autrement dit on est en train de remettre tout en question, on est en train de remettre l’ordre, on est en train de remettre le pouvoir. Puis dans ce processus-là, on est en train de se donner des petites sections de pouvoir, mais conséquemment à ceci, on est en train de se créer constamment un besoin de réorganiser notre société. C’est rendu que c’est nous, ce sont les masses humaines qui sont obligées de réorganiser, ou de mettre de l’ordre dans la société, alors que ça devrait être le gouvernement !
Ça devrait être le gouvernement qui décide intelligemment, là je parle d’un gouvernement qui sera conscient, ça devrait être un gouvernement qui puisse décider intelligemment si le Québec se sépare ou si le Québec ne se sépare pas, si on a une langue française ou si on n’a pas une langue française, si on laisse rentrer des gens des pays extérieurs ou si on n’en laisse pas rentrer, si on en laisse rentrer tant, ou si on en laisse rentrer moins, si ceux qui rentrent doivent rentrer avec une certaine expertise pour pouvoir approvisionner notre monde ou non.
Et c’est au gouvernement de décider ou d’avoir l’intelligence créatrice qui, si elle était existante, pourrait être réellement un influx d’énergie mentale dans la conscience de la masse. Et nous autres, au lieu de nous débattre dans des conflits interrelationnels, sur le plan groupusculaire ou modulaire, ainsi de suite, on pourrait travailler à nos jobs, puis être bien là, puis prendre nos vacances ! Au lieu de perdre constamment notre temps à être “spot-checkés” (vérifiés pontuellement) par la télévision, pour, à l’échelle de toute une province, de tout un pays, pour toujours amener à la télévision notre linge sale qui dans le fond est le linge sale du gouvernement, et non pas le linge sale de la masse.
Mais il y a un manque d’intelligence créative, il y a un manque de conscience créative, il y a un manque de volonté créative dans les gouvernements de la Terre, parce que la démocratie est en voie d’évolution. On est devenu des gouvernements de politiques, on est devenu des gouvernements de protocoles, on ne se permet pas de parler d’une certaine façon parce que ça va faire telle chose, on ne se permet pas de dire telle chose, parce que ça va faire telle chose ! Autrement dit on est réellement boycotté par les principes d’une politique qui a ses racines dans l’ancienne politique européenne. Donc c’est pour ça qu’on a beaucoup de difficulté à prendre des décisions.
Si le gouvernement, si les gouvernements étaient réellement d’avant-garde, les gouvernements pourraient créer des sénats civils. Tu vas chercher parmi toute une population, que ce soit aux États-Unis ou au Québec, tu vas chercher des groupes, des “think tanks” d’intellectuels, des philosophes, des mathématiciens, des psychologues, toutes sortes de monde, le gars dans la rue, des plombiers, tu crées, tu vas chercher un forum, des gens intelligents, un bon plombier, ainsi de suite, bon... Un bon fermier, ainsi de suite... Tu vas chercher des gens compétents et tu formes une “rand corporation” (corporation rangée) !
Tu formes un “think tank” (laboratoire d'idées) social, et ce “think tank” social là, étant donné le respect du gouvernement, pourrait échanger avec le gouvernement, de sorte que nous autres, on n’aurait pas besoin d’avoir des unions pour régler nos problèmes, ça serait les civils à différentes étapes de leur évolution technique, qui pourraient remplir le rôle de médiation entre eux-mêmes et le gouvernement, ça serait une sorte de sénat civil.
Mais les gouvernement n’ont pas encore créé, n’ont pas encore eu l'idée de créer ces genres de sénats là. Ce qu’on a dans le sénat, ce sont des vieux, des mourants ! Au lieu d’avoir réellement des participants à une conscience collective qui peut se rapporter officiellement au gouvernement et faire des connexions, établir des liens entre les gouvernements et ces gens-là, pour que réellement… On a fait… On a au gouvernement ce qu’on appelle des “embodiments” (modes de réalisation). Ça, c’est intéressant, ça fait partie de ça, mais c’est pas assez !
C’est pas un “embodiment” dont on a besoin, c’est un “embodi-population of men” ! Si on avait un “embodi-population of men”, à ce moment-là, on pourrait aller dans chaque secteur de nos sociétés, dans nos instituts, ainsi de suite, puis automatiquement la population serait réellement représentée par elle-même, à travers ces individus-là. Puis à ce moment-là ces individus-là pourraient travailler au niveau du gouvernement, puis devraient être payés par le gouvernement, puis enlever de l’argent qui se dépense pour rien dans nos budgets nationaux, puis ces gens-là, ils devraient avoir un job “full-time” (à plein temps).
Alors imagine-toi des gars qui travaillent là-dedans “full-time” pendant des années de temps, ils développeraient tellement d’expérience, puis éventuellement les “channels” seraient très très ouverts entre le gouvernement puis eux autres, de sorte que nous autres ici, on n’aurait pas besoin de se faire interviewés par Radio Canada pour voir pourquoi est-ce qu’il s’est passé telle chose, puis pourquoi est-ce qu’il s’est passé telle chose ! On pourrait travailler pendant les vacances.
C’est rendu qu’on a la responsabilité sociale aujourd’hui de faire ce que les gouvernements ne sont pas capables de faire. Puis d’un autre côté, tu ne peux pas blâmer le gouvernement, parce que le gouvernement… Moi je vais te dire, je ne voudrais pas être au gouvernement ! Parce que si j’étais au gouvernement, hé, ça se fera pas là (rires du public), je me ferais descendre assez vite pour la simple raison qu’aujourd’hui, être au gouvernement, tu es obligé de constamment dialoguer, puis dialoguer, puis dialoguer, puis dialoguer, puis dialoguer, puis dialoguer ! Puis dialoguer !
Puis un jour, il faut que tu arrêtes de dialoguer, puis c’est pour ça qu’en Europe, durant la deuxième guerre mondiale, il y a beaucoup d’intellectuels, il y a beaucoup d’économistes au Canada, puis aux États-Unis, avant qu’on sache que Hitler ait fait sa folie avec Auschwitz, avant qu’Hitler soit reconnu comme un être génocidal ou génocidaire, “whatever it is”, avant qu’il soit reconnu comme le père du génocide juif, noir, ainsi de suite, il y a beaucoup d’intellectuels - puis moi j’en connais - qui considéraient réellement Hitler comme le gars de la saison ! Parce que finalement tu avais un gars qui était capable de résoudre les problèmes internationaux entre les nations européennes et créer une sorte de pangermanisme qui pouvait unir l’Europe !
Après ça, on a découvert qu’effectivement Hitler était astralisé, puis il faisait partie des forces de magie noire. Mais le point que je veux dire, c’est qu’il existe dans la conscience humaine un besoin pour les Hommes de pouvoir finalement reconnaître des chefs de gouvernement, des gouvernements, et les Hommes ou les masses sont prêtes et seraient contentes de leur donner l’autorité ! Ils seraient contents ! Si on retourne aux Incas dans le temps, un peuple qui serait capable de réellement... Un peuple démocratique moderne, je ne parle pas des anciens peuples, mais un peuple moderne qui serait capable, qui aurait un gouvernement solide, puis qui aurait un chef là, puis tu aurais un cabinet là, puis tu aurais un “embodiment organization”, ainsi de suite, le peuple serait content !
DM: Mais à quoi on peut reconnaître un individu qui a un certain… Qui monopoliserait autant de pouvoir, et qui n’aurait finalement que… Disons qu’on donne confiance dans un premier temps ça peut aller, mais à quoi on pourrait reconnaître que ses décisions n’affectent pas le processus de survie de la masse ou de la base ? Comment on pourrait reconnaître cet individu-là ?
BdM : En fonction de sa capacité de sa conscience créative !
DM : C’est par le dialogue qu’il y aurait avec la base, ou... Pourtant il y a énormément de dialogue avec la base, mais vous dites que ça dialogue trop, il y a quelque chose dans le phénomène de la crédibilité, comment on peut…
BdM : Je vais vous dire une chose, parce que je ne regarde pas la politique comme vous la voyez là, je regarde la politique sur une échelle de cent, deux-cents, trois-cents ans. Mais quand je regarde la politique au cours de l’évolution, je vois des Hommes politiques qui sont réellement, qui sont équivalents à des… C’est comme des maîtres ! Tu ne les questionnes pas ces gens-là, ils ont un charisme, ils ont une lumière, les Hommes dans ce temps-là ont beaucoup… Sont très très psychiques, sont très voyants. Tu es capable de voir leur aura. C’est quand tu es capable de t’asseoir et de voir l’aura d’un gars, tu n’as pas besoin de savoir combien est-ce qu’il a d’argent en banque !
DM : OK. OK.
BdM : Quand tu es capable de voir l’aura d’un être… Quand je regarde dans l’avenir, je vois des Hommes, des chefs politiques, des Hommes politiques, puis tu es capable de voir leur aura, puis ils ont des auras extraordinaires. Puis ces gens-là, ces gens-là dominent l’évolution du processus social et les masses, eux autres, les Hommes eux autres, travaillent à l’évolution du processus social. Donc chacun a son rôle. Mais on n’est pas rendu à un point où les Hommes ont suffisamment de conscience pour que les masses leur fassent complètement confiance.
Ça fait qu'en attendant on est en transition, puis c’est pour ça qu’en attendant, on devient de plus en plus libéral pour enlever du pouvoir à ceux qui l’ont dans le passé mal utilisé, ou pas assez bien utilisé, ou utilisé pour leurs propres besoins personnels, ou les besoins personnels de leur propre clique, ainsi de suite. Ça fait que la société est en train d’enlever ce pouvoir-là, et ça c’est bon, mais c’est temporaire. Mais par contre, on est obligé de payer le prix de l’instabilité psychologique et de voir constamment, tous les jours, des problèmes qui sont résolus dans la rue au lieu d’être résolus à l’intérieur des murs des gens.
DM : Donc, conclusion, retirer du pouvoir, ça ne règle pas le problème de la violence ?
BdM : Retirer du pouvoir, ça ne règle pas le problème de la violence, au contraire. Retirer le pouvoir ça augmente la violence, parce que les masses ne sont pas psychiquement équipées pour contenir ce qu’elles sentent. Les masses ne sont pas psychiquement équipées pour contenir ce qu’elles sentent, pour la simple raison que ce qu’elles sentent, ça fait partie de l’expérience de l’âme !
Un Homme qui serait conscient et qui ferait partie de la masse serait obligé de se retirer des problèmes de la masse, parce qu’il ne vit pas au niveau de l’expérience de l’âme, il vit au niveau du mouvement de son Esprit. Mais la masse vit au niveau de l’expérience de l’âme, donc automatiquement les individus dans cette masse-là, vivent au niveau de l’expérience de l’âme.
Regarde ce qu’il se passe avec les Indiens, il y a un jeune indien qui vient de se faire tirer… La masse n’est pas capable de contenir sa violence parce qu’elle n’est pas capable de vivre sa violence sur le plan mental de l’expression, elle est obligée de vivre de la violence sur le plan de l’agression, donc sur le plan astral, donc sur le plan de l’âme, donc c’est inévitable ces choses-là.
DM : Est-ce que de la violence mentale, ça tue ?
BdM : La violence mentale ça peut détruire c’est évident, seulement si c’est une violence mentale intelligente, ça créé. Puis si c’est une violence mentale qui n’est pas intelligente, à ce moment-là ça détruit.
DM : Mais à quel niveau ça détruit ? Là, j’ai demandé si ça tuait, dans le sens physique du terme.
BdM : La violence mentale, ça tue si tu tombe dans des états de violence ou dans des natures de violence ou dans des ordres de violence qui sont occultes. Des Hommes, par exemple, qui traitent avec les forces occultes sur le plan astral, par exemple, peuvent utiliser le concours de ces forces-là pour, à distance, tuer, détruire.
DM : Ça fait référence au vaudou…
BdM : Ça fait partie de la magie noire, le vaudou, tout ça.
DM : Mais est-ce que cette violence mentale là, c’est une violence… C’est pas créatif…
BdM : C’est pas une violence créatrice, c’est une violence astrale.
DM : OK. Donc fondamentalement…
BdM : Mais qui fait partie de l’activité mentale de l’Homme. C’est une violence qui est idéologique, c’est une violence qui fait partie des plans inférieurs de l’Esprit.
DM : Une violence patriotique, est-ce que c’est justifiable ?
BdM : Une violence patriotique c’est justifiable pour que des masses patriotiques se protègent contre un ennemi commun.
DM : Bon, est-ce qu’on pourrait dire que tout ce qui protège le territoire d’un individu est créatif ?
BdM : Tout ce qui protège le territoire d’un individu fait partie de l’inviolabilité du territoire en fonction des lois de possession qui font partie de la conscience astrale et mentale de l’Homme. Autrement dit tout ce qui est territorial, ça fait partie de l’instinct de l’Humanité, ça fait partie de l’instinct territorial des animaux. Ce qui est territorial fait partie de l’espace psychique dans la matière de l’Homme ou de l’animal. Aussitôt que tu violes les lois de territorialité, tu t’embarques dans un système qui un jour va te sauter dans la face, c’est ça qui est arrivé avec les Russes et le système communiste.
DM : OK
BdM : Tu ne peux pas enlever à un Homme le droit à la territorialité, tu ne peux pas enlever à un animal le droit à la territorialité, pour la simple raison que la territorialité fait partie du besoin psychique de l’âme, à travers le corps matériel, d’exprimer, d’explorer et de manifester sa capacité créatrice à l’intérieur d’un certain paramètre.
DM : Bon, avec ce que vous venez de dire, je vais vous poser une question qui est très subtile : est-ce que tout être qui est violent pour protéger sa territorialité fait un mouvement intelligent pour sa personne et pour les gens qu’il protège ?
BdM : Tout être qui est violent pour protéger sa territorialité se met en danger de violence si sa violence n’est pas contenue. Autrement dit tu ne peux pas arriver devant le juge puis dire : “ben, le gars il est venu chez nous, je l’ai tiré, il était chez nous”...
DM : Comme si vous aviez le droit là…
BdM : Il y a un droit légal ! Il y a un droit légal, mais le gars il va être obligé de prouver que le gars qui est venu chez lui… Bababa… Puis même le juge va lui enlever des droits sociaux par rapport au droit social que lui accorde la société. Sans ça, un gars rentre chez vous, puis : “boom, viens pas chez nous, boom ! Hé, si tu viens chez nous, boom”... ! Puis la société aussi doit se protéger contre trop de... Boom… (rires du public).
DM : C’est parce que j’ai un autre sujet après, pour la deuxième partie, puis j’aimerais ça, absolument savoir où est-ce que l’individu, dans le phénomène de la créativité, parce qu’on a parlé de créativité dans le phénomène de la violence, c’est quelle limite qu’il doit respecter ? Est-ce que ça se “taille au couteau” cette affaire-là ? Ou si on doit absolument traiter avec le… Parce que le territoire, les gens peuvent dire bien des choses au niveau du territoire, dire, exemple : ça c’est ma fille, ça c’est ma femme, ça c’est mon mari, n’y touche pas, sinon… Là, il y a tout un phénomène de violence…
BdM : Ça dépend comment est-ce que tu dialogues par rapport à la violation de ton territoire. S’il y a un gars qui s’approche de ta femme, puis tu dis : “bon, ben ça, c’est ma femme”, sais-tu si ta femme elle n’aime pas ça ? Donc il faut tu commences à dialoguer d’abord avec ta femme, tu dis : “tu aimes ça là, quand il vient te voir”, puis si elle dit oui, à ce moment-là, ben, il faut que tu la sortes de ton territoire ! (rires public)
Si elle dit non, puis elle dit : “ben, lui, il me fatigue”, là tu peux aller voir le gars, puis là tu dis : “ben, ça, c’est ma femme, tu rentres dans mon territoire”. Si le gars, il dit : “bon, ben, c’est ta femme, elle est dans ton territoire, mais moi j’ai l’intention de rentrer dans ton territoire”, à ce moment-là, il se met dans une situation de confrontation avec toi. À ce moment-là, ben, s’il est gros puis que tu es petit, ben, tu vas être mieux de choisir des moyens en fonction de l’avantage proportionnel aux conséquences de l’abattoir (rires public).
DM : Le cyanure quoi !
BdM : Ça fait qu’à ce moment-là, il y a toute une stratégie que tu vas être obligé de développer, c’est pour ça que c’est complexe la jurisprudence…
DM : Oui oui, mais c’est très très important qu’un individu sache exactement ce que veut dire le mot “territoire”, parce que là, vous êtes en train de le limiter finalement à une perception, à une impression, et non pas à des réalités de faits qui sont…
BdM : Le territoire, c’est ce que tu es prêt à défendre ultimement avec ta vie. Ultimement, le territoire c’est ce que tu es prêt à défendre ultimement avec ta vie, puis si tu le projettes à l’échelle globale, le territoire, la nation, c’est ce que tu es prêt à défendre ultimement avec ta vie : La guerre !
DM : Donc fondamentalement, ce qui est créatif, si j’en conclus là, ce qui est créatif c’est de défendre sa vie ?
BdM : Ce qui est nécessaire, fondamentalement, c’est de défendre sa vie. Puis dans ce processus-là tu dois être créatif pour le faire.
DM : On doit être créatif pour le faire, donc on doit utiliser le maximum de ressources, je dirais “pacifiques” ?
BdM : Le maximum de ressources intelligentes ! Pas nécessairement pacifiques. Tu ne peux pas être pacifique avec des Russes, ça commande, il faut que tu leur places le cul ! Boom ! T'sé, il y a du monde avec qui tu peux traiter, il y a du monde avec qui tu ne peux pas traiter. Avec les Russes, pendant la deuxième guerre mondiale, après la deuxième guerre mondiale… On ne pouvait pas traiter. En plus les Canadiens… Leurs façons… Parce que Khrouchtchev c’est un con, ça fait que ça dépend comment est-ce que tu traites, ça dépend des individus avec lesquels tu “deales”, puis ça, ça dépend de ton expérience.
DM : OK. Bon, disons que…
BdM : Ça fait que quand tu dis : “bon, il faut traiter avec un maximum de pacifisme”, ça peut être “tchatché” (bavardé), mais il y a des gens que même si tu traites avec eux de façon pacifique, ils vont t’embarquer. Il y en a, il faut que tu leur mettes le poing sur la gueule, puis là ils vont te respecter, il y a toute sorte de monde, toute sorte de monde ! (rires du public).
Moi je me rappelle, voilà bien des années, je marchais sur la rue Sainte Catherine un soir, je traverse la rue, puis un gars, il pensait que j’étais un homosexuel, imagine-toi ! (rires du public). Ça fait qu'il s’est retourné de bord, parce qu'on s'en allait dans la même direction, il s’est retourné de bord… Puis il dit… Il pensait que je le suivais, t'sé, il m’a accroché au collet, un grand bonhomme, il m’a accroché au collet ! Puis à moi, il me dit : “mon sacrament... pédé”... Comment est-ce qu'ils appellent ça... Des “pédés” ils appellent ça ? Il dit : “je vais t’en faire une, tu me suis”, puis je lui dis : “je te suis pas, je m’en vais au restaurant”, là il voulait pas me lâcher, en plus je lui “crisse” un poing sur la gueule, puis moi je suis devenu “Karaté man” instantanément, laisse-moi te dire que… Il en a mangé “un maudit” ! S’il y avait fallu que je dise : “ben, écoutez monsieur, je ne vous suis pas, je m’en vais prendre mon repas, pauvre monsieur”, là il m’aurait peut-être mangé sur la rue, t'sé ! (rires public).
DM : Merci beaucoup, Bernard de Montréal (applaudissements).
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