Daniel Ménard (DM) : C’est parti. Nous parlons d’un sujet qui touche énormément les aspects décisionnels de l’individu, c’est-à-dire : “Subir ou Agir”. Où est-ce que l’individu a un certain type de liberté vis-à-vis ce qu’il subit dans l’existence, vis-à-vis ce qu’il comprend et qu’il n’est pas souvent capable de mettre en mouvement ? Donc nous recevons Bernard de Montréal ce soir pour nous parler de ce thème : “Subir ou Agir”. Bernard. (Applaudissements).
Bernard, le thème de la soirée : “Subir ou Agir”. Souvent les individus comprennent des choses qu’ils ne sont pas toujours capables de mettre en mouvement, et on ne parlera pas des situations qu’ils ne comprennent pas, où ils ne sont pas capables non plus de se mettre en mouvement. Dans quelle mesure un individu subit sa vie ? Dans quel contexte psychique et psychologique l’individu subit-il sa vie ? Qu’est-ce qui peut faire qu’un individu dans son évolution, dans son développement, dans sa prise en main de lui-même, dans quelle mesure subit-il sa vie ?
Bernard de Montréal (BdM) : L’Homme subit sa vie dans toutes les mesures, mon cher. Complètement.
DM : Ça veut dire que, même informé, il subit encore sa vie?
BdM : Qu’est-ce que tu veux dire : “Informé”?
DM: Informé de comment fonctionne la psychologie humaine, comment fonctionne la politique, l’économie.
BdM : Ah ! Ce n’est rien ça. Subir sa vie, là… La raison pour laquelle l’Homme subit sa vie ou la raison pour laquelle l’Homme a toujours subi sa vie depuis des millénaires, c’est parce que l’Homme n’est pas conscient des plans parallèles. Tu ne peux pas vivre dans un monde ou sur une planète simplement de façon biologique ou simplement de façon psychologique, parce que vivre de façon psychologique c’est rattaché à tout l’appareil sensoriel de l’Homme, de sa matière. Pour que l’Homme cesse de subir sa vie, autrement dit il faut qu’il vive au lieu d’exister, il faut absolument qu’il ait contact mental à un certain niveau quelconque. Ça n'a pas besoin d’être très très développé. Mais il faut que l’Homme soit conscient des plans invisibles parce que la vie est multidimensionnelle.
L’Homme vit dans des univers parallèles, puis il n’en a pas conscience ici, il en subit les conséquences ici ! Et sa formation psychologique est directement liée à son milieu culturel, son milieu sociétal, son milieu idéologique, les conditions de sa spiritualité, de sa religiosité, de sa philosophie politique, de sa philosophie religieuse. Donc ses pensées, les pensées de l’être humain sont totalement coordonnées à l’évolution involutive de la conscience humaine sur la Terre, celle des races, des nations, des peuples.
Puis l’ego lui, grandit là-dedans, est coloré par ça, donc l’Homme n’a aucune conscience intégrale de lui-même. Il a une conscience subjective de lui-même, mais il n’a pas de conscience intégrale de lui-même. D’ailleurs, c’est ce qui a toujours amené l’Homme à poser la fameuse question : “d’où est-ce qu’on vient, où est-ce qu’on est, puis où est-ce qu’on s’en va”... Si l’Homme était conscient, il ne se poserait pas ça, ces questions-là. Ces questions-là seraient résolues. Donc tout ceci correspond à ce thème-là, que vous me demandez, “est-ce que l’Homme subit sa vie”.
DM : Est-ce que vous dites à ce moment-là que l’individu, malgré les résultats qu’il a dans l'existence...
BdM : Attendez une minute, je veux dire simplement une petite chose. Je parlais à ma femme tout à l’heure au téléphone là. Ma femme est en France. Puis je lui dis : “qu’est-ce que tu fais de bon”... Elle dit : “je suis allée voir des médiums”. Il y a beaucoup de sociétés qui se rencontrent tous les jours là-bas, c’est très très actif le côté hermétique ou ésotérique en France. Puis il y avait cette médium dans la salle qui parlait aux gens.
Puis elle dit : “j’en ai rencontré beaucoup de médiums, il y en a de toutes les sortes, des médiums. Il y en a des bonnes, puis il y en a des pas bonnes ou il y en a des bons, puis des moins bons. Puis quand la femme est venue près de moi, elle dit : “je vois au-dessus de votre tête un nom d’écrit, c’est marqué Bernard, ça vous dit quelque chose”... (rires du public). Là, je ne veux pas aller dans le reste de l’histoire, de tout ce qui s’est passé dans la salle avec eux autres. Mais ce que je veux dire, c’est que l’Homme sur la Terre, il vit comme un poisson dans l’eau, il ne réalise pas qu’il y a de l’oxygène ou qu’il y a une atmosphère en dehors de son médium. C’est pour ça qu’il subit la vie.
DM : Bon, est-ce que vous dites par le fait que vous venez de placer, est-ce que vous dites qu’un médium, lui, vit sa vie et qu’il ne subit pas sa vie?
BdM : Non. Un médium subit sa vie, mais au moins, il est en mesure un petit peu plus d’en comprendre les processus. Je ne dis pas qu’un médium est nécessairement conscient. Ce n’est pas parce qu’une personne est médiumnique qu’elle est consciente. Ça, c’est une autre paire de manches. Mais je veux dire qu’au moins, l’Homme devrait prendre conscience qu’il existe des plans parallèles.
DM : Bon. Disons qu’on prend pour acquis que, pour ne pas subir, il faut être conscient des plans parallèles. J’ai fréquenté dans mon passé beaucoup de médiums qui, en étant capables d’affirmer des choses dans le futur qui étaient réelles, ils étaient quand même obligés d’attendre que ces choses-là se présentent. Donc ils subissaient leur avenir dans un sens ?
BdM : Comme j’ai dit, ce n’est pas parce qu’une personne est médium qu’elle ne subit pas nécessairement sa vie. Je veux dire qu’au moins une personne qui est médium ou une personne qui a conscience des plans, ou quand l’Homme aura conscience des plans... Parce qu’être médium c’est simplement, c’est une expérience d’âme. Quand je parle de l’Homme en évolution je ne parle pas de l’expérience d’âme, je parle de conscience, d'Esprit, de fusion avec l’Esprit, donc c’est une autre vie.
Mais le fait demeure que l'Homme… Parce qu’on parle de l’Homme inconscient, on parle de l’Homme de la masse, l’Homme subit sa vie parce qu’il n’est pas conscient que la vie, sur le plan matériel, est le produit d’une manipulation qui vient d’ailleurs. Que ça vienne du plan astral où l’Homme est médium ou que ça vienne du plan mental où l’Homme est réellement intégré, le point demeure que la vie sur la Terre c’est une expérience multidimensionnelle qui dépasse l’existentialisme de l’être.
Et tant que l’Homme ne sera pas suffisamment conscient ou intelligent, ou réceptif à ces notions-là, et qu’il n’aura pas intégré ces notions-là dans sa vie pour en arriver éventuellement à pouvoir réellement bénéficier de ces contacts-là, à différents niveaux selon son évolution, l’Homme va subir la vie.
DM : Est-ce qu'il a un libre arbitre ?
BdM : Le libre arbitre, c’est une illusion universelle nécessaire pour maintenir dans la conscience de l’ego l’importance au niveau de son moi d’avoir l’impression que c’est lui qui “run”. C’est là le libre arbitre. Ça fait partie des lois cosmiques. Si l’Homme n’avait pas de libre arbitre, l’Homme ne pourrait pas fonctionner psychologiquement. L’ego ne pourrait pas fonctionner, l’ego ne pourrait pas se développer, donc la fonction du libre arbitre à partir des plans universels c’est de donner à l’Homme, à travers le voile égoïque, l’impression que c’est lui qui “run”. Mais un jour, il va falloir que l’Homme passe du libre arbitre à la liberté intégrale.
DM : OK. Le jour où l’individu se rend compte qu’il n’a pas de libre arbitre pour X mille raisons, est-ce que…
BdM : Le jour où l’individu réalise que le libre arbitre est une illusion, est illusoire, il commence à prendre conscience de ce que veut dire la liberté. Donc tu passes du libre arbitre qui est illusoire, à la liberté créative de ta conscience intégrale qui est réelle, fondamentale. À ce moment-là, la connexion, l’intégration des plans se fait avec l’Homme. Ce qui est en haut devient en bas.
DM: Bon. Quel état, disons, psychique ou psychologique, il peut y avoir de différence entre le libre arbitre qui fait quand-même que l’individu est manipulé, et la liberté qui semble être quelque chose qui ne manipule pas l’individu ?
BdM : C’est parce que dans la liberté, l’Homme sait où est-ce qu’il s’en va, tandis que dans le libre arbitre, l’Homme ne sait pas où est-ce qu’il s’en va. Quand tu as le libre arbitre de rencontrer une fille le samedi soir, puis de te marier avec elle, tu ne sais pas si ça va durer, hein ?
DM : Non !
BdM : Quand tu vas te chercher un job, tu ne sais pas combien de temps ça va durer. Quand tu t'en vas à l’Université, tu prends des cours, tu ne sais pas si ça va... Tu vas être là toute la vie, tu ne sais pas si tu vas faire un succès. L’Homme ne sait pas. L’Homme dans la vie ne sait pas, de façon absolue, où il en est par rapport à sa destinée. Êtes-vous d’accord ?
DM : Je suis d’accord. Mais le point, par contre, c’est qu'il y a des gens, quand ils sont en action, ont l’impression de savoir que l’action qu’ils font les dirigera dans un avenir déjà cadré par leur volonté.
BdM : Quand ils sont en action, l’action qu’elle génère est en fonction des paramètres psychologiques de leur moi, de leur caractère, de leur nature, et ça, ça se cadre dans une unité foncièrement dynamique qui leur permet d’être actifs dans la société, puis c’est ça qui fait que le libre arbitre devient pour eux une manifestation essentielle de l’impression d’être créatifs.
DM : OK. Mais ils n’ont pas la garantie ?
BdM : Ça, c’est comme le cas de Gorbatchev. Gorbatchev a pris des décisions, il a introduit “Glasnost”, il a introduit “Perestroïka”, puis aujourd’hui c’est le bordel en Russie. Si Gorbatchev avait été conscient des autres plans, s’il avait pu communiquer avec les autres plans, la façon dont il se serait pris dans le processus de “dé-Stalinisation” ou de réorganisation de la Russie, peut-être qu'il aurait été différent, ou peut-être qu’il ne se serait même pas impliqué. Peut-être qu’il serait demeuré simplement avocat !
Donc autrement dit, ce que je veux dire, c’est que l’Homme vit sur la Terre une expérience d’âme. L’Homme c’est une âme animée dans un corps matériel. Ce n’est pas un Esprit qui chevauche l’âme. Donc l’Homme c’est de la mémoire, c’est de la personnalité, puis c’est cette personnalité-là en action dans le travail, dans le monde de tous les jours, qui utilise le principe du libre arbitre pour actualiser son inconscience involutive.
Alors que l’Homme conscient, l’Homme conscient au niveau des plans, l’Homme qui a une conscience intégrale des plans, ne vit pas au niveau de l’âme. Il vit au niveau de son Esprit qui chevauche toujours l’âme, donc qui empêche l’ego de subir la personnalité, qui est simplement un processus de réflexion infiniment rapide entre l’âme, sa mémoire, dans cette vie et dans d’autres vies, sur l’écran mental de l’ego.
DM : La personne libre, donc consciente, est-ce qu’elle a besoin d’être informée de son avenir ?
BdM : La personne qui est libre, puis qui est consciente, dans certains cas, elle va être informée de son avenir parce que c’est nécessaire, puis dans d’autres cas elle ne sera pas informée de son avenir parce que ce n'est pas nécessaire. Autrement dit plus tu es conscient, moins tu es intéressé à être informé de ton avenir, parce qu’être informé de ton avenir quand tu es conscient, ça implique le besoin de supporter le temps.
Donc moi je me rappelle en 69, quand j’ai vécu ma fusion pendant des années, jusqu’à aller très très dernièrement, mais disons jusqu’en 84, mon avenir je le connaissais. Donc sur le “long shot” (le plan d'ensemble), je le voyais, puis ça s’est tout produit ces choses-là. Mais à cette heure, je ne suis plus intéressé.
DM : Donc vous êtes plus libre aujourd’hui qu’avant ?
BdM : C’est-à-dire que je n'ai plus à supporter le temps de ma voyance personnelle. Je ne suis plus intéressé à ce que je vais faire dans cinq ans, dans dix ans, dans quinze ans. Je ne suis plus intéressé. Là, je veux relaxer. Tandis qu’avant, sachant ça, ça me maintenait dans un état de tension psychique. Puis éventuellement je les ai faites ces choses-là. Mais quand j’ai fini la dernière chose que j’avais à faire, à ce moment-là, ça a cassé, mais ça a cassé au même moment où, moi-même, je n’étais plus intéressé à connaître mon avenir. Je ne suis pas intéressé à connaître mon avenir.
Ça fait que là vous allez dire : “oui, mais le sais-tu ton avenir”... Oui, je le sais. Ça fait que là, vous allez dire : “ben, si tu le sais, tu le connais”... Puis je vais vous dire, je peux savoir quelque chose puis ne pas le connaître, dans le sens que, si je n’y pense pas, dans le sens que, si je ne parle pas intérieurement de cet avenir-là, à ce moment-là je le sais mais je ne le connais pas. Parce que connaître, ça veut dire rapprocher de ma personne ce que je sais. Puis ce que je sais, ça veut dire ce que je sais, mais c’est vaste. Ça fait que ça peut être très très loin de ma personne. Donc à ce moment-là je n’en vis pas... L’élément du temps. Ça fait que quand ça viendra, ça viendra !
Bon, si je rencontre un voyant et qu’il me dit : “monsieur Bernard, telle année vous allez faire telle chose, en telle année vous allez faire telle chose”, je vais lui dire : “ah, je le sais”.... Mais je ne veux pas le savoir. Pourquoi ? Parce que je suis rendu à un point où je ne veux plus être assujetti à ma voyance personnelle.
DM : Pourquoi vous dites assujetti ?
BdM : Assujetti, parce que quand tu sais que tu vas faire telle chose dans cinq ans, dans dix ans, dans quinze ans, dans vingt ans, ce sont des choses importantes, le temps est onéreux. Ça fait qu'à cette heure, comme j’ai fait tout ce que j’avais à faire à l’intérieur d’un certain temps pour créer une fondation, à ce moment-là je n’ai plus besoin de savoir ce que je vais faire dans cinq ans, dans dix ans, dans vingt ans. Même si je le sais, je ne veux pas le savoir. Ça, ça veut dire que je ne veux même pas aller en dedans et communiquer ou parler avec les plans pour étudier ce que je vais faire dans cinq ans puis dans dix ans. Autrement dit je n’ai plus d’intérêt dedans.
DM : OK. Bon. Là c’est difficile de vous prendre comme exemple, mais qu’est-ce qui fait que les gens sont intéressés à l’avenir ?
BdM : Les gens sont intéressés à l’avenir parce qu’ils ne sont pas capables, dans le présent, d’être totalement dans la fondation même de leur conscience. Si l’Homme était dans la fondation même de sa conscience dans le présent, il n’aurait pas besoin de connaître l’avenir. Il pourrait le savoir, mais il n’aurait pas besoin de le connaître. Il n’aurait pas besoin de s’y intéresser.
Mais comme l’Homme ne se sent pas intégralement dans sa conscience, autrement dit l’Homme n’est pas parfaitement bien dans sa peau “now” (maintenant), ça fait qu'en regardant dans l’avenir, ça lui donne une chance de toucher à des éléments qui vont l’encourager. Pour moi, regarder dans l’avenir ou faire de la médiumnité, même si c’est de la médiumnité personnelle, c’est un effort de l’ego, qui a une certaine conscience, une certaine sensibilité de vouloir se rassurer. Donc regarder dans l’avenir, c’est un besoin de l’ego de se rassurer. Puis je ne dis pas que c’est mauvais, au contraire.
Par contre, il vient un temps où, quand tu es réellement intégré dans ton énergie puis que tu es bien ta peau, puis que ta conscience créative est intacte, à ce moment-là tu n’as plus besoin de regarder dans l’avenir, parce que ton avenir fait déjà partie de ton présent, “anyway”. C’est déjà là, “it's writen on the wall” (c'est écrit sur le mur). C’est déjà là. Tu veux le regarder, tu le regardes, mais c’est déjà là.
DM : Bon. Les personnes qui se rassurent en vivant un peu de cet avenir, est-ce qu’ils subissent moins leur vie à ce moment-là ? Est-ce qu’ils subissent moins leur présent ?
BdM : Ils subissent autant leur présent. Par contre, dépendant du niveau de voyance auquel ils ont accès, que ce soit une autre personne ou à travers eux-mêmes, ça les supporte. Ça fait que comme ça les supporte, ils subissent un petit peu moins, mais ils subissent toujours. Parce que subir, ça veut dire ne pas comprendre. Ça fait qu'ils subissent moins de niveau de pression dans le sens qu'il va se débloquer quelque chose, tu vas voir la lumière au bout du tunnel.
DM : Ce n’est pas de l’espoir, ça ?
BdM : Ça fait partie d’une sorte d’espoir, c’est une sorte d’espérance, oui. Ça, c’est encourageant puis ça brûle le temps. Ça permet de brûler du temps, de supporter du temps.
DM : Est-ce qu’on pourrait dire que la croyance est également une façon d’éliminer les ambiances qu’on subit ?
BdM : Oui. La croyance c'est un aspect plus profane de tout ça là, mais ça a la même fonction. Les gens qui croient, ça leur donne un support, ça leur donne un espoir. L’Homme qui reçoit de l’information personnellement ou à travers d’autres, ça l’encourage. Donc tant que l’Homme n’est pas totalement dans son énergie, c’est bon qu’il soit encouragé comme ça, parce que la vie est aussi difficile, mais n'est pas aussi pesante.
DM : OK. L’autre aspect, c’est qu’il y a des gens qui disent que, quand ils sont informés de l’avenir, ils vivent ce qu'on appelle du fatalisme. Partant de ce point-là ils disent : “on n’a plus rien à faire”. Donc l’action est entre les mains des évènements ! Et on dit souvent que ces gens-là qui ont une certaine croyance aveugle dans le caractère médiumnique des choses ou de l’avenir des choses, deviennent comme passifs devant l’action. Qu’est-ce que vous voyez à travers ça ?
BdM : Oui, effectivement, c’est une question intéressante. C’est une question qui a deux réponses. Premièrement, une personne qui serait informée de l’avenir... Bon, supposons, par exemple, qu’un bon voyant vous dit : “ta belle-mère va mourir, fais-toi en pas Daniel, tu n'as pas besoin de travailler trop fort, elle va te laisser un demi-million”... (rires du public). Même ça, ça fait partie de ton expérience. Autrement dit tout est expérientiel. Ça fait que même si tu te fais dire : “ta belle-mère va te laisser de l’argent”, entre le temps qu’elle te laisse de l’argent puis là, tu peux baver assez, puis baver assez, que tu vas souffrir plus encore que le gars qui n’en a pas de belle-mère (rires du public). Ça fait que ça ne change rien dans l’affaire. C’est un tout ça, c’est une programmation.
Moi j’en connais des gens qui attendent des héritages ou qui savent qu’ils ont des héritages, puis c’est très très dernièrement qu'ils commencent à ne pas s’en occuper, parce que ça fait tellement longtemps qu’ils se font dire que ça s’en vient. Puis la “bonne femme” elle ne meurt pas. Puis ils ne la laisseront pas mourir, la “bonne femme”, tant que ce ne sera pas le temps. C’est eux autres qui tiennent les cordes. Puis elle ne meurt pas.
Puis j’ai dit une fois : “comment est-ce qu’elle est ta tante”... “Ah ! Elle est tombée, mais là elle se remet”... (rires du public). Il était “en maudit” tu sais ! Elle se remet ! Mais c’est décourageant quand tu attends un demi-million puis qu’elle se remet la “bonne femme”, t'sé (rires du public). Ça fait que t’es mieux de pas… Tu sais !
DM : L’impression qu’un individu a de pouvoir agir, est-ce que c’est une illusion ça aussi ? Quand on dit à quelqu’un : moi je suis dans l’action, il faut vivre dans l’action, il faut agir, etc. etc. Toutes les sérénades qu’on entend autour des sportifs, des hommes d’affaires, des gens qui sont, entre guillememets, dans l’action, est-ce que pour eux le fait d’être en action, ça leur fait maîtriser leur avenir, est-ce qu’un homme d’affaires maîtrise son avenir, est-ce qu’un sportif maîtrise son avenir ?
BdM : Les gens qui sont dans l’action, l’action qu’ils manifestent fait partie de leur condition subjective. C’est un tout ça. Autrement dit tu as toujours l’illusion que tu as besoin pour être gardé dans l’illusion, (rires du public), tu as toujours les illusions que tu as besoin pour être gardé dans l’illusion ! Si vous me demandez : “qu’est-ce que c’est l’absence d’illusion”... Ben, l’absence d’illusion, c’est de savoir où est-ce que tu t’en vas, complètement. Autrement dit tu sais où est-ce que tu t’en vas !
Là, vous allez dire : “ben, comment est-ce que tu peux savoir que tu t’en vas par là, puis être sûr que tu t’en vas par là”... Là, la question est intéressante. Quand tu sais que tu t’en vas par là, ce n’est pas au niveau de ce que tu penses où tu t’en vas, c’est que tu as la volonté de t’en aller par là. Puis le “par là”, ça peut être très très peu formalisé, dans ce sens que… Bon, je te donne un exemple, là.
Moi quand je dis que je m’en vais par là dans vie, ça, ça veut dire que la direction que je prends, ça n’a pas d’importance si je suis directeur de compagnie ou si je suis poète, ou si je suis laveur de vaisselle. Mais quand je dis : “je m’en vais par là”, pour moi, ça veut dire je veux la “crisse” de paix ! Je ne veux pas de tension. Ça fait que si je suis pour être directeur de compagnie, je m’en vais par là, je vais être directeur de compagnie par là, ben, je n’aurai pas de tension.
Si je veux être poète où laveur de vaisselle, je vais être laveur de vaisselle, mais par là, je vais être très bien. Tandis que pour l’Homme, il va dire : “ah, moi, je ne suis pas intéressé à être laveur de vaisselle, j’aime bien mieux être directeur de compagnie”. L’Homme va mettre une valeur dans l’affaire, tandis que moi je n'en mettrais pas de valeur dans l’affaire. Moi ce qui compte c’est la paix, puis la paix c’est très très subtil, puis c'est personnel à chacun de soi.
Donc la paix pour moi c’est une chose, je m’en vais par là. Ça fait que si je peux m’en aller par là puis être directeur de compagnie, puis avoir la paix, je vais y aller. Sinon, si je sais que je ne peux pas avoir la paix, je ne vais pas y aller comme directeur de compagnie. Je vais travailler comme laveur de vaisselle. Comprends-tu ce que je veux dire ?
L’Homme quand il subit la vie, quand il est inconscient, il ne peut pas dire : “bon, ben, je m’en vais par là”, parce qu’il ne connaît pas les éléments fondamentaux nécessaire à l’équilibre de sa conscience pour s’en aller par là. Ça fait qu'il est envoyé par là par les forces sociales. Ça fait qu'on va dire : “bon, ben, si tu t’en vas par là, tu vas faire un bon salaire, si tu t’en vas par là comme médecin, tu vas faire un bon salaire, ou si tu t’en vas là comme ingénieur, tu vas faire un bon salaire”. Ça fait que le gars il s’en va par là. Si tu fais du sport tu vas faire un bon salaire. Tandis qu’il ne va pas prendre en considération que s’il fait du sport, il va se casser les jambes. Comprends-tu ? Ça fait que la paix... Ce n’est pas la paix par là qu’il cherche, l’Homme. C’est l’avantage d’aller par là. Bon, ben, l’avantage d’aller par là chez l’être humain, ça fait partie des conditions involutives de la civilisation, puis tout le monde est touché, puis c’est ça qui fait qu'on vit de l’expérience.
Tandis que quand tu t’en vas par là, parce que tout ce que tu recherches c’est la paix, que tu sois président de compagnie ou que tu sois laveur de vaisselle, à ce moment-là ce qui t’intéresse c’est seulement ça. Puis le reste, ça gravite autour. La forme elle gravite autour puis elle se forme, parce que si tu es intelligent puis que tu as les aptitudes pour être président de compagnie, ben, tu vas l’être. Si tu as les aptitudes pour être laveur de vaisselle, tu vas l’être. Ça fait que la forme elle va se greffer à ton énergie.
Tandis que l’Homme, ce n’est pas son énergie qui compte, c’est la forme que cette énergie-là prend. Et c’est pour ça que l’Homme, constamment dans la vie, connaît des vicissitudes, ça monte, ça descend, puis ça monte, ça descend. Puis c’est pour ça qu’il n’a pas de notion de sa destinée, parce qu’il subit la vie, parce qu’il n’a pas conscience multidimensionnelle de son être, parce qu’il n’a pas réponse intégrale à tout instantanément, parfaitement, de façon lucide, quand il se passe quelque chose dans son existence. Ça fait qu'il est toujours un petit peu en arrière, puis un petit peu en arrière, puis un petit peu en arrière. Là, vous ajoutez les émotions là-dedans, les croyances, la personnalité, la subjectivité, le caractère, t'es fait à l’os, c'est existentiel ! (rires du public).
DM: Est-ce que dans le même sens, on pourrait dire que l’individu subit dans la même proportion que les valeurs qu’il accorde à certaines conditions de travail, certaines conditions de vie privée, de vie de couple, ou ces choses-là, est-ce qu’on subit la vie dans les valeurs qu’on donne à la vie ?
BdM : On subit la vie par rapport aux valeurs qu’on donne à la vie. Pas dans les valeurs. La vie n’a pas de valeurs.
DM : La vie n’a pas de valeurs ?
BdM : La vie n’a aucune valeur. C’est une illusion. La vie c’est un processus d’énergie qui permet au corps mental de se manifester, au corps astral, au corps vital, puis au corps physique. La vie c’est un mouvement d’énergie qui part des plans, puis qui descend jusque dans la matière Donc, la vie n’a pas de valeur. Où la vie crée de la valeur, c’est quand l’ego, l’être, l’Homme, l'âme, dans son processus d’évolution à travers toute cette énergie-là, crée des formes. Ces formes-là deviennent pour l’Homme une valeur de vie. Mais la vie en soi n’a pas de valeur. Puis ça, c’est difficile pour l’Homme à comprendre que la vie en soi n’a pas de valeur parce que l’Homme pense à la vie, l’Homme met des valeurs sur la vie. Pourquoi ? Parce qu’il a besoin en tant qu’ego de se rassurer psychologiquement que sa vie vaut la peine d’être vécue. Tu comprends ?
DM : Oui, mais quand quelqu’un passe près de la mort, il dit que la vie a une grande valeur s’il n’est pas mort ?
BdM : Quand quelqu’un passe près de la mort, quand quelqu’un vit la mort clinique, par exemple, quand quelqu’un sort de son corps, c’est là qu’il réalise le plus que la vie n’a pas de valeur. C’est là qu’il est bien. Un gars qui sort de son corps quand il est sur la planche, puis qu’il se promène au plafond, puis qu’il voit le chirurgien, il ne veut plus revenir dans son corps. Pourquoi ? Parce qu’il sait, il réalise là, intrinsèquement, que la vie n’a pas de valeur.
DM : On devrait tous se suicider ?
BdM : Non, Non, Non ! D’ailleurs, c’est intéressant ce point-là. Pourquoi est-ce que les gens se suicident ? Parce qu’ils ont donné à la vie une valeur qui n’était pas réelle. Sans ça, les gens ne se suicideraient pas. C’est ça qui fait que les gens se suicident. Ça fait que s’ils ont été déçus dans les valeurs qu’ils s’étaient donnés par rapport à la vie, ils sautent. Ça fait que quand je dis que la vie n’a pas de valeur, ça ne veut pas dire que la vie n’est pas valable. Que la vie n’est pas valable… La vie est très valable.
Mais quand tu sais que la vie est très, très, très valable, tu n’as plus besoin de lui donner de valeurs pour que toi, en tant qu’individu, tu puisses manifester ton énergie mentale, physique, émotionnelle, d’une façon créative. Mais si l’Homme n’a pas de conscience, à ce moment-là il va mettre de la valeur là, puis il va mettre de la valeur là, puis il va mettre de la valeur. Puis c’est là qu’il se fait prendre dans l’expérience.
Regarde ce qu’on fait au niveau politique, regarde ce que les peuples vivent au niveau politique. Si tu prends les éléments les plus extrêmes de la politique mondiale aujourd’hui, ce qui s’est passé au Koweït, ce qu’il se passe dans les clans islamiques, ce qu’il se passe en Russie, ce qu’il se passe à travers les problèmes ethniques, les groupes, les gens qui sont prêts à mourir pour…
DM : Pour leur pays.
BdM : Pourquoi ? Parce qu’ils mettent une valeur. Ça fait partie de l’expérience de l’âme.
DM : Mais est-ce que ce n’est pas nécessaire de donner de la valeur à un aspect de la vie quelconque pour, je dirais, se donner une volonté d’agir quelque part ?
BdM : Ça fait partie de l’inconscience humaine de mettre des valeurs sur la vie, puis c’est valable que l’Homme mettre des valeurs sur la vie, parce que si l’Homme n’était pas capable de mettre des valeurs sur la vie, la vie n’aurait pas de sens.
DM : Ben, c’est ça là !
BdM : Bon. Mais quand tu es conscient, tu n’as plus besoin d’en mettre de la valeur sur la vie, parce que la vie, autrement dit la conscience intégrale que tu as du processus de vie à tous les niveaux, c’est en soi une valeur intégrale. Ça fait que tu n'as plus besoin d’en mettre, subjectivement, de la valeur dessus. Un gars qui n’a pas mangé depuis dix mois, puis tu lui donnes un steak, il va en mettre de la valeur sur le steak. Mais un gars qui mange du steak tous les jours, il n’y a plus rien là. Bon, ben, c’est la même chose. L’Homme inconscient c’est comme s’il n’a pas mangé depuis longtemps. Ça fait qu'il met de la valeur sur la vie. Tandis qu’un Homme conscient ou l’Homme conscient n’a pas besoin de mettre de la valeur sur la vie, parce que la vie c’est un processus.
DM : Vous semblez dire qu’on n’a pas besoin de donner de valeur à la vie quand que la vie nous nourrit bien ?
BdM : Non. Je ne dis pas qu’on n’a pas besoin de donner de valeur à la vie, on n’a pas le choix que de le faire, parce qu’on est inconscient. Il faut être conscient pour ne plus avoir à donner de valeur à la vie. Quand tu es conscient, tu ne donnes plus de valeur à la vie. Quand tu es inconscient, tu donnes de la valeur à la vie parce que tu as besoin des valeurs pour soutenir ton inconscient.
DM : OK. Ça, ça va. Là où ça va moins, c’est, est-ce qu’un individu conscient ne donne plus de valeurs à la vie, mais est-ce que les valeurs lui sont retirées ? C’est ça que je veux savoir.
BdM : Un individu conscient a une grande conscience de la vie. À ce moment-là il est capable de créer dans la vie des valeurs qui sont utiles à l’Homme, parce qu’il est conscient de la vie. C’est sa conscience de la vie qui va permettre à l’individu de créer des valeurs. Mais si l’Homme est inconscient, à ce moment il ne va pas créer des valeurs, il va s’en donner. Comment est-ce que tu peux créer une valeur que tu vas aller à la guerre pour tuer quelqu’un ? Ce n’est pas de la créativité, ça ! C’est une réaction émotive, psychologique, culturelle, idéologique. Ça fait partie de la mémoire de la race. Ce n’est pas de la création. Un Homme qui est conscient va créer. Bon, tu vas dire : “bon, ben, moi l’affaire d’aller à la guerre pour tuer quelqu’un, oublie ça, compte moi OUT”... Ça, c’est créer une valeur.
DM : Oui, mais il y en a qui l’ont fait ça ?
BdM : D’accord. Mais c’est nouveau ça. Ça s’est passé voilà quelques années. Le philosophe Allemand, XX, il avait un disciple au début du siècle, puis il lui demandait... Le type il disait... Le fameux... (Coupure enregistrement)... (Reprise en cours) (…) De la conscience là… Comment est-ce que vous appelez ça ? L’objection de conscience ! Puis sais-tu que le gars avait des difficultés avec ça. Il avait beaucoup de difficultés avec ça. Il n’était pas capable de pouvoir voir la différence entre une action créative qui lui aurait demandé de ne pas aller dans l’armée allemande... (inaudible)... Puis tirer, le gars n'était pas capable de le résoudre non plus ça. Parce que philosophiquement il était obligé de traiter avec des valeurs qu’on donne à la vie, alors que dans la conscience, tu crées des valeurs. Il y a une grosse différence entre les deux.
DM : Bon OK. Je voudrais faire la différence là. Il y a les valeurs créées par la société, puis il y a les valeurs que vous semblez dire, être créées par l'individu. La société, comment est-ce qu’elle crée les valeurs ? Sur quelle base elle développe des valeurs ?
BdM : La société établit et sanctionne les valeurs au fur et à mesure où elles coïncident avec le maintien du pouvoir.
DM : Pour des individus ?
BdM : Pour le maintien de l’équilibre social.
DM : Oui, mais c’est entre les mains des individus ?
BdM : C’est entre les mains des individus, mais c’est toujours préconisé pour le maintien du pouvoir. Les valeurs qui existent sur la Terre aujourd’hui, les valeurs involutives sont toujours en fonction du maintien de l’équilibre des forces sociales ou du pouvoir. Que ce soit des valeurs religieuses au niveau des religions, que ce soit des valeurs idéologiques, politiques au niveau des sociétés, les valeurs sont toujours en fonction du maintien organique des sociétés.
On n’est pas rentré dans le temps de l’individu ou de l’individualisation. Parce qu’un individu qui crée des valeurs va toujours les créer dans un cadre qui lui est personnel, mais qui ne vont pas nécessairement à l’encontre de ce que la société fait. Parce qu’un individu dans le sens de la conscience, je parle, vit sa conscience créatrice par rapport à lui-même, seul. Il ne la vit pas par rapport au monde, il est dans le monde, il est mélangé au monde, il travaille dans le monde ! Il arrête sur les lumières rouges comme tout le monde, s’il pète il dit : “excuse-moi”... Bon !
Par contre, il est capable de passer sur la lumière rouge si c’était nécessaire, puis le timing serait juste correct, il n’y aurait pas de police pour voir. Parce que ce serait nécessaire qu’il passe bien vite, parce que peut-être qu’il aurait une femme à délivrer à l’hôpital. Ou il pourrait péter, puis ne pas dire : “je m’excuse” ! La personne elle serait bien offusquée, puis là il dirait : “ah, c’est bon pour ton ego”.Autrement dit ce serait créatif. Comprends-tu ?
DM : C’est subtil… (rires du public).
BdM : C’est subtil. Alors ce que je veux dire, c’est que l’individu qui a une conscience crée des valeurs. Par contre, ces valeurs-là qu’il crée, il les crée toujours en fonction d’un rapport étroit, équilibré avec la société. Donc il ne passe pas sur la lumière rouge, puis il ne pète pas dans l’élévateur. Comprends-tu ? Il est capable de péter s’il veut, puis il est capable de passer sur la lumière rouge, s’il voulait. Comprends-tu ? Il serait assez conscient pour savoir qu’il n’y a pas de police qui le “watch” (regarde).
Ça fait que cet équilibre-là n’est pas rompu chez un être qui est conscient, alors qu’un être qui est inconscient, il va constamment rompre cet équilibre-là. Le gars il va dire : “ah, ben, moi je pète”. C’est ce qui arrive depuis au moins vingt ans, il y a une décadence au niveau des mœurs, on fait ce qu’on veut. Puis c’est annoncé à la télévision, c’est annoncé dans les compagnies de bière : “bois ton lait comme tu veux, chie où tu peux, c’est correct”, tsé ! Ça c’est de la fausse individualité. Ça fait que ça, ça crée beaucoup de violence psychologique. Ça éloigne l’Homme de l’esthétique, de l’harmonie, ainsi de suite. Là, on est là-dedans, t'sé ! (rires du public).
DM : Il y a des choses qu’on subit des autres, il y a des choses qu’on fait subir aux autres. Il y a évidemment à l’intérieur de tout ça le phénomène de la recherche de l’individualité ou de l’identité. Dans quelle mesure l’individu a le droit de vivre… Le droit… Je l’exprime comme ça là, le droit d’afficher son identité ?
BdM : Bon. Dans la mesure où un individu est conscient, je parle de conscience là, je ne parle pas d’individualité qu'on parle aujourd’hui, qu’on préconise là : “tu bois ton lait comme tu te lèves”, un individu qui est conscient ne trouble pas la paix des autres. Il est conscient des autres.
DM : Moi j’en viens à me demander, le seul fait d’être conscient, est-ce que c'est possible de ne pas déranger les autres?
BdM : Quand tu es conscient, tu ne déranges pas les autres. Si tu le fais, c’est pour les amener à évoluer.
DM : Oui, mais ça les dérange ?
BdM : Ça les dérange créativement. Tu travailles. Tu travailles !
DM : Oui, mais la personne inconsciente, elle ne sait pas qu’on travaille ou elle ne sait pas que ça se travaille. Ça la travaille, point. (rires de DM et du public).
BdM : Ça va lui être expliqué plus tard.
DM : Plus tard, hein ? C’est ça le problème (rires). C’est vraiment ça le problème. C’est dur d’être sérieux mais... Bernard, quand un individu s’en va vers un processus de développement de son identité...
BdM : De la conscience ! De la conscience c’est de l’identité. L’Homme n’a pas d’identité.
DM : C’est vrai qu’il y a un plus grand centre de gravité qui se développe !
BdM : Il y a un centre de gravité qui se développe.
DM : Ça prend de la place, ça ?
BdM : Ça ne prend pas de place.
DM : Ça ne prend pas de place… Une personne qui a un bon centre de gravité, ça ne prend pas de place ?
BdM : Non. S’il est conscient, c’est un vrai centre de gravité, ce n'est pas un faux centre de gravité, non.
DM : Ah ! Ben, expliquez-moi la différence.
BdM : Ben, il y a une grande différence. Un Homme qui est réellement conscient, qui a des centres de gravité très développés, est capable de se mettre bien bien petit, comme il est capable de se mettre bien bien grand, dépendant de ce qu’il a besoin de faire.
DM : OK. Combien de temps est-ce qu’il peut rester petit ? (rires du public).
BdM : Aussi longtemps qu’il veut. Aussi longtemps qu’il veut ! (rires du pubic).
DM : Parce que pour moi, quelqu’un qui a un bon centre de gravité, c’est une personne qui peut se faire petit, ça je vous l’accorde, mais à un certain moment donné, il est obligé de s’exprimer, il est obligé de créer, le phénomène de créer. Le problème c’est que, quand ça crée, au moment où ça commence à créer, ça commence à déranger. Puis quand ça dérange, ben, ça monopolise ?
BdM : Ça crée, ça ne dérange pas.
DM : Ça ne dérange pas?
BdM : Non. Ça peut déranger dans le sens mécanique du terme.
DM : Ben, c’est ça le point, là.
BdM : Mais ça ne dérange pas.
DM : La société est mécanique.
BdM : Moi je peux déranger le monde, mais c’est pour leur faire voir quelque chose. Je ne les dérange pas parce que c’est une réaction de personnalité. Je sais ce que je fais quand je le fais. Je suis capable de leur expliquer : “c’est intéressant ça, je t’ai pété dans la face dans l’élévateur, puis c’était pour ça. OK”. Je l’ai expliqué. Tandis que l’Homme inconscient lui, qui a un faux centre de gravité, il va péter dans l’élévateur, mais il ne va pas expliquer son geste. Il ne va pas faire comprendre pourquoi il l’a fait, parce qu’il ne sait pas pourquoi est-ce qu’il l’a fait. C’est mécanique.
DM : Il n’a peut-être pas le temps non plus (rires du public et de DM). Mais Bernard, je voudrais… C’est un sujet délicat… Mais vous, vous passez à Radio-Canada et de la façon dont vous parlez, vous allez déranger !
BdM : Ça dépend. Si l’intervieweur a un bel ego, je ne dérangerai pas. S’il veut me mettre en boîte, c’est évident que je vais le mettre en boîte. C’est pour ça que je n’y vais pas à Radio-Canada, c’est pour les protéger.
DM : C’est pour les protéger (rires de DM et du public).
BdM : Parce que tu sais, c’est vibratoire !
DM : Mais c’est vrai qu’il subirait quelque chose.
BdM : Une personne qui a un bel ego, c’est intéressant, c’est facile de travailler avec des gens comme ça. Mais si le gars veut te mettre en boîte, ça ne peut pas marcher. Ça fait qu'automatiquement la vibration elle va grossir, puis elle va grossir, puis c’est évident que je vais lui créer un choc.
DM: OK. Donc c’est évident, puis votre centre de gravité ne peut pas se laisser, on pourrait dire déclasser ou déplacer, ou ébranler comme l’autre pourrait vouloir le faire ?
BdM : Non, parce que s’il y a de l’inconscience, la conscience ça ne se laisse pas manipuler par de l’inconscience.
DM : Donc, c’est là que vous dites : ça ne subit pas.
BdM : Ça ne subit pas. Là, à ce moment-là, la conscience elle peut devenir très très expansive. Ça fait que là, ça créerait un choc, puis comme c’est de l’antenne puis que c’est vivant, je créerais un choc là, puis ce serait dans les nouvelles demain matin.
DM : Mais ça serait créatif.
BdM : Ça serait créatif.
DM : Évidemment.
BdM : Évidemment ! D'abord, je vous donne un exemple rien qu'en passant. On prend Robert Charlebois, quand il est allé en France... Charlebois, quand il est allé en France il a joué avec sa guitare, les Français placotaient dans la salle, parce qu’ils ont des grandes gueules, puis c’était nouveau l’affaire, il a cassé sa guitare puis il est devenu une star le lendemain matin. Là, il va en France puis tout le monde ferme sa gueule, puis ils l’écoutent. Ça a pris un choc. Puis c’est la qualité de Charlebois d’avoir pu le faire, parce qu’il faut le faire. C’était neuf, il faut le faire. Ça l’a mis sur la “map” (carte), puis ça a mis le Québec sur la “map”. Ça a mis bien des affaires sur la “map”.
DM : Bon, à ce moment-là, est-ce que l’individu conscient qui ne subit pas, on le comprend bien, peut savoir que son mouvement est créatif quand il sait rebalancer la situation ?
BdM : Ha, ça c’est une bonne question ! Quand tu es créatif tu rebalances toujours le choc que tu crées. Un Homme conscient ne peut pas créer un choc sans le rebalancer, et c’est ça la différence entre un être conscient qui crée un choc et un être inconscient qui crée un choc. Il va toujours rebalancer. Sinon, tu laisses des traces, tu laisses des heurts, tu laisses des souffrances. Alors si tu crées quelque chose, tu crées un choc pour faire évoluer un système ou quelque chose, il faut que tu le rebalances. À ce moment-là le système absorbe, comprend, prend de l’expansion.
Mais si tu crées un choc, puis que tu ne le rebalances pas, à ce moment-là le système se retourne, tu détruis. C’est pour ça que je dis : un être conscient doit être capable d’être petit, puis être capable d'être grand. Tu ne peux pas toujours être grand, tu ne peux pas toujours être en expansion, il faut que tu sois petit. Ça fait que quand tu peux aller de ta grandeur, puis tu peux aller à une plus petite mesure, c’est un signe que tu as beaucoup d’Esprit. Tu es fluide. Ça fait que là, tu peux composer avec les situations de façon créative, puis ne pas te prendre au sérieux.
Un Homme conscient ne se prend pas au sérieux. D'ailleurs, c’est ça de la conscience. De la conscience ça ne se prend pas au sérieux, mais de la conscience, ça peut être très sérieux. D’ailleurs, c’est très sérieux de la conscience parce que c’est créatif, mais ça ne se prend pas au sérieux. Donc si tu crées des chocs, il faut que tu rebalances.
DM : Quand vous dites, ça ne se prend pas au sérieux, ça veut dire que le fait de ne pas accorder de valeur, ça ne crée pas de sérieux, est-ce que c'est ça ?
BdM : Le fait que la conscience est transparente… C’est transparent de la conscience. Tu ne “deales” plus avec de la personnalité là, tu “deales” avec de la personne. À ce moment-là ça va créer des valeurs pour l’Homme, pour l’évolution, mais ça ne va pas se donner des valeurs au niveau de l’ego. L’ego n’a pas besoin de ça, il est transparent, c’est un canal.
Ça fait que, c’est comme si on disait : le soleil ne brille pas pour lui-même, le soleil brille pour la Terre. Alors c’est la même chose, la conscience c’est comme un soleil, ça brille, mais ça ne brille pas pour soi. Ça brille, point final. Donc le phénomène de se prendre au sérieux, plus tu es conscient moins il est existant, moins il est apparent, et c’est ça la mesure d’une conscience. Et c’est ça qui permet à un être conscient ou à des êtres conscients, de travailler, de créer des valeurs pour l’Homme, à quelques niveaux que ce soit, soit à des niveaux très profanes ou à des niveaux très très occultes, mais toujours à l’intérieur d’une transparence, de sorte que l’ego ne se sent jamais attaqué, puis attaqué.
L’ego se sent aider (dans le sens il aide), il se sent travailler, il se sent donner de l’expansion, il se sent donner de la valeur, il se sent donner des lois qui lui permettent de prendre conscience de lui-même, de développer ses centres, pour en arriver finalement à une identité que l’Homme de l’involution n’a jamais eue, parce que les valeurs dont il vivait lui étaient imposées de l’extérieur par des Hommes qui créaient des valeurs pour maintenir le pouvoir, à un niveau ou à un autre.
DM : Si vous dites que l’individu conscient est une personne qui rayonne vers l’extérieur, comment lui peut prendre quelque chose de gens inconscients qui ne rayonnent pas assez vers sa personne ? Parce que lui il est toujours donneur, de la façon dont vous parlez ?
BdM : Oui. Mais l’Homme conscient, la réaction de l’Homme conscient ou l’interrelation de l’Homme conscient par rapport à l’Homme inconscient, c’est toujours basé sur la vibration. Un être qui a une bonne vibration…
DM : Même inconscient ?
BdM : Même inconscient, s’il a une bonne vibration, c’est ça qui fait la connexion. Un Homme conscient n’a pas besoin d’apprendre. D’ailleurs, un Homme qui est très conscient n’a plus besoin d’apprendre du monde, il apprend tout de l’intérieur ça fait qu'il n’apprend plus de l’extérieur. Il va regarder dans le monde, il va observer dans le monde, il va étudier le monde, mais il n’apprend plus du monde parce qu’il est capable de briser toutes les formes, donc il apprend de l’intérieur. Donc dans sa relation avec le monde, les Hommes, ce qui va le faire vibrer, c’est la transparence.
Il se produisait quelque chose aujourd’hui là, je ne me rappelle plus trop… J’étais après lire un livre ou lire un article de journal, en tout cas je percevais la vibration de la personne. C’était une belle vibration. J’avais des larmes. Pourtant c’est une personne qui n’était pas là, c’est une personne qui était à l’étranger, c’est quelque chose que je lisais à travers le journal. Mais en dedans, ça me laissait savoir la qualité de l’être. Donc j’avais les larmes à l’œil. Ça, c’est la vibration qui descend, puis l’amour que la conscience a pour une autre conscience qu’elle ne connaît pas au niveau expérientiel. Puis c’est ça qui fait que l’Homme conscient dans le monde peut bénéficier de la vie sur le plan matériel. C’est sa relation vibratoire avec les Hommes qui compte.
DM : Est-ce que c’est réel de dire qu’un être conscient peut subir l’inconscience de son environnement ?
BdM : Il la subit dans la mesure où il veut.
DM : Mais il peut couper comme il veut ?
BdM : Oui, il est totalement libre de couper comme il veut parce qu’il est totalement indépendant d’Esprit. Puis selon son évolution, selon les souffrances profondes qu’il a vécues pendant ce processus de transformation là de ses corps, à un certain moment donné, c’est comme s’il n’a plus autant de résistance qu’avant, de vivre d'inconscience. Donc il va se créer des systèmes pour vivre le moins d’inconscience possible. Ça fait qu'il va se protéger. C’est comme s’il sait comment se protéger de l’inconscience.
DM : OK. Pourquoi un individu conscient voudrait être mêlé à des gens ou à un environnement inconscient ? Pourquoi un individu qui développe un certain niveau de conscience, donc qui devient plus sensible à toutes sortes de choses, pourquoi voudrait-il être en relation avec des gens inconscients ? Est-ce que c’est strictement la survie qui l’amène à être en contact avec une sorte d’inconscience ?
BdM : Ça dépend de son niveau d’évolution, ça dépend de son niveau de créativité, ça dépend de ses besoins. Les Hommes conscients n’ont pas tous le même pouvoir créatif. Un être qui est très très conscient a un pouvoir créatif qui est tellement vaste qu’il est quasiment capable de, comme on dit en anglais : “To write his own ticket” (décider son plan d'action), il peut faire quasiment ce qu’il veut dans la vie.
Tandis qu’un Homme qui est conscient, qui a une certaine conscience, n’est pas nécessairement régi par les mêmes lois, donc il est obligé de travailler, il est obligé de faire ci, il est obligé de faire ça. Ça fait qu'à ce moment-là il est obligé de subir plus de conscience, mais il a déjà les corps pour ça. Tandis qu’un Homme très très conscient n’aurait pas les corps, n’aurait pas la résistance, n’aurait plus la résistance pour être dans un environnement où fermente beaucoup d’inconscience. Il aurait tendance à se retirer pour se créer des conditions qui lui conviennent plus.
DM: Est-ce que la perte de résistance à un environnement, entre guillemets, inconscient, est-ce que c’est proportionnel à l’accès à une plus grande conscience?
BdM : La perte de résistance oui, c’est proportionnel à une plus grande conscience. Plus l’Homme devient conscient, moins il y a de la résistance ou moins il est capable de subir pendant longtemps cette sorte d’inconscience là, parce qu’il n’a plus de “buffers” (tampons). Premièrement il est plus libre, donc comme il est plus libre c’est plus facile pour lui. Il a plus de moyens de se retirer de ce milieu plutôt grossier là, au niveau vibratoire.
DM : Quand vous dites qu’il a plus de moyens, de quels moyens vous parlez ?
BdM : Des moyens créatifs.
DM : Plus concrètement ce serait quoi, il est plus riche ? Il est quoi ?
BdM : Ça peut faire partie de la richesse, ça peut faire partie de sa mobilité dans le monde, ça peut faire partie de son état mental, peut-être qu’il est capable de se retirer complètement dans un lieu totalement, isolé puis ne pas en souffrir “pantoute” (pas du tout), et ne pas voir personne pendant des mois.
DM : Dans son temps à lui ?
BdM : Dans son temps à lui. Peut-être qu’il est capable d’aller au Pérou, puis de rester là dans une petit cabane “for a long time”. Ou peut-être qu’il a les moyens, au niveau matériel, de s’isoler, ça fait partie de sa conscience. Il a les moyens, il est libre.
DM : Est-ce qu’une personne consciente n’aurait pas besoin d’être en contact avec d’autres personnes conscientes?
BdM : Une personne consciente a un grand besoin de communication, donc elle va toujours s’organiser pour avoir au moins une personne avec laquelle elle peut être en communication réellement équilibrée.
DM : Donc il ne sera pas tout seul dans sa cabane ?
BdM : Il ne sera pas tout seul dans sa cabane. Il va se créer un moyen où, s’il a besoin d’être seul, il va rester tout seul, puis s’il ne veut pas être seul, il va se créer une condition où il va avoir de la communication. L’Homme conscient est toujours maître de ses moyens. Ça fait que si c’est pour une grande solitude, il est maître de ses moyens. Si c’est pour une conversation ou une relation humaine, il est maître de ses moyens. C’est ça qui lui donne sa conscience.
DM : Donc vous voulez dire qu’il se contient toujours ce dans quoi il se projette. S’il se projette dans quoi que ce soit, il se contient ?
BdM : C’est ça. Comme si on disait : C’est un système équilibré tout le temps.
DM : OK. Donc à ce moment-là, s’il est dans un environnement inconscient, si l’individu conscient est dans un environnement inconscient, qu’est-ce qu’il va chercher dans le milieu inconscient ?
BdM : S’il est dans un milieu inconscient, il va chercher quelque chose.
DM : Ça peut être quoi ? Est-ce qu’il y a un trait commun ?
BdM : Non. C’est en fonction de sa sensibilité.
DM : Bon. Je vais poser un exemple là. Une personne a une certaine conscience…
BdM : Il ne va pas rester là longtemps, mais il va aller chercher quelque chose. Il peut rencontrer quelqu’un là, dans ce milieu-là. Il va le sortir de là. Mais ça va toujours lui servir. Mais il ne subira pas le milieu inconscient longtemps. C’est toujours sous sa gouverne.
DM : OK. Je prends un exemple. Une personne travaille dans une grosse compagnie, et puis au fur et à mesure qu’elle développe sa conscience, elle se rend compte qu’elle a moins les “buffers” pour supporter les guerres d’ego, puis les guerres de personnalité. Si elle supporte ça longtemps, c’est strictement pour le salaire à ce moment-là ?
BdM : Non. Pour le salaire c’est une chose, mais les conditions de vie, sa programmation par rapport au travail, elle peut être faite de telle façon à ce qu’il subisse ça pendant trois, quatre, cinq ans, par exemple. Pourquoi ? Pour l’amener à être patient.
DM : Développer de la patience.
BdM : Il doit être patient pour l’amener à respecter les autres, pour l’amener à perdre de ses illusions spirituelles, par exemple. Parce que dans le processus de la conscientisation, l’Homme va découvrir qu’il vit des illusions spirituelles. Il va sentir qu’il y a des affaires qu'il sait que les autres ne savent pas, comme une petite marche au-dessus des autres. Puis ça, c'est des illusions spirituelles, ça fait qu'il peut être programmé pour rester là. Ça, cette programmation-là, elle peut être établie depuis dix ans, quinze ans, vingt ans, de sorte qu’il a quatre enfants, il a une femme, il a un “char” (voiture) à payer, il a tellement de choses à payer qu’il faut qu’il reste là. Ça fait que c’est tout bien organisé.
DM : OK. Ça fait que s’il est conscient, il est conscient de ça. Il est conscient du temps qu’il a à faire ? Vous disiez... On parlait de médiumnité au début, il est conscient de cet avenir-là comme quoi il en a pour quatre ans, s’il est conscient ?
BdM : Bon, là, c’est parce que vous employez le terme “conscient” à différents niveaux là. Quand tu es conscient, tu ne vis plus ça. Quand tu t’en vas vers la conscience tu vis ça.
DM : Ah ! OK. Tu n’es pas nécessairement conscient de ton avenir à ce moment-là ?
BdM : Non. La conscience c’est un processus qui grandit. Ça fait que éventuellement tu vois. Mais avant de voir, il faut que tu grandisses. Dans la boîte, tu grandis.
DM : Bon. Dans la boîte, tu comprends ta conscience ?
BdM : Dans la boîte tu comprends l'inconscience des autres, puis tu comprends ta vulnérabilité à leur inconscience.
DM : OK. Le jour où la personne va être capable de dire : c’est assez, j’arrête ici, elle va être plus consciente ?
BdM : Le jour où la personne va dire : “là, c’est assez, that’s enough (ça suffit)”, les éléments vont faire en sorte que ça va… Les éléments vont la forcer à sortir.
DM : Çe n'est pas elle qui décide ?
BdM : Non, ça va venir de l’extérieur. Il va y avoir un nouveau patron qui va être un “mal engueulé”,puis ça va être juste assez pour faire bouger la petite goutte d’eau. Juste assez. Pas de lui-même. C’est les évènements extérieurs. Donc ça va débloquer.
DM : Quand on est inconscient, on ne décide vraiment rien ?
BdM : Quand on est inconscient, on ne décide rien.
DM : Rien. Puis quand on est conscient, on décide un petit peu ?
BdM : Quand on est conscient, on décide tout !
DM : On décide tout ?
BdM : On décide tout dans la mesure où, le temps et l’espace dans lequel on est, nous convient. S’il ne nous convient plus, on décide. Tu ne peux pas rester dans un environnement spatiotemporel quand tu es conscient, puis subir ça, parce que tu as trop de force.
DM : OK. Bon. Je vais aller au bout de l’affaire de la décision, parce que ça me fatigue bien gros cette affaire-là (rires). Est-ce qu’un individu conscient peut décider de sa condition de vie ?
BdM : Un individu conscient ?
DM : Oui, de son statut, de sa condition de vie ?
BdM : Un individu conscient, sa condition de vie, c’est sa programmation universelle. C’est là où il doit être dans le temps puis dans l’espace. Puis il est bien là. Mais ce n’est pas fini.
DM : Il ne peut pas discuter ça ?
BdM : Il ne peut pas discuter parce que c'est intelligent. Parce que s’il va par en dedans, ça va tout lui être expliqué clair et net. Ça fait que ça va lui fermer la gueule (rires du public).
DM : Donc il n’y a pas de lamentation possible à ce niveau-là ?
BdM : Non. Il peut se lamenter, mais s’il se lamente, c’est parce qu’il rentre dans une autre vibration, puis sa lamentation qui n’est plus une lamentation, parce que tu ne te lamentes plus quand tu es conscient, tu es bien mauvais quand tu es conscient, autrement dit tu peux vivre des guerres intérieures énormes. Ça fait que les forces sont obligées de changer les vibrations, sont obligées de changer les conditions, sans ça ce n’est plus bon, ce n'est même plus bon pour ton corps. Ça peut détruire ton corps, ça peut te rendre malade. Autrement dit, contrairement à ce que l’Homme pense, les forces occultes de sa conscience n’ont pas autant de pouvoir sur lui qu’il peut s’imaginer. Par contre, quand l’Homme est inconscient, les forces occultes de sa conscience ont autant de pouvoir sur lui qu’il ne peut pas s’imaginer.
DM : (rires). Elle est bonne. Ça veut dire qu’automatiquement, plus on ne sait pas, en d’autres termes, moins on sait que ça existe, plus eux autres ont le contrôle. Puis plus on sait qu’ils existent, moins ils ont le contrôle. Puis à quel niveau qu’on peut dire qu’ils n’ont vraiment plus de contrôle ?
BdM : Ils n’ont plus de contrôle à partir du moment…
DM : Le jour où on les voit ?
BdM : Non, non. Là, c’est une question qui est très occulte. Quand les forces n’ont plus de contrôle, c’est l’Homme qui l’a. C’est transféré sur le plan humain, puis ce temps-là n’est pas arrivé encore. Là, si ce temps-là était arrivé sur la Terre, où les forces étaient totalement complètement fusionnées avec l’Homme, il y aurait sur la Terre la création d'un noyau de civilisation, il y aurait la création d’une nouvelle civilisation, l’Homme viendrait en contact avec d’autres civilisations, la science serait totalement bouleversée.
Et l’Homme conscient, ou les Hommes conscients, dans un très très petit nombre, parce que ça ne se ferait pas tout d’un coup, ces êtres-là auraient accès au corridor éthérique de la Terre et vivraient dans des endroits sur la Terre où il y a déjà des sciences très avancées, mais qui font partie d’un temps parallèle. Donc l’Homme aurait accès à passer mentalement, volontairement, quand il veut, à un autre temps.
Donc l’Homme ne serait plus humain, l’Homme serait totalement un être cosmique, et déjà, le phénomène de la Régence planétaire serait accompli. Donc là, tu tombes dans l’occulte de cette évolution-là. En attendant ce processus-là, en attendant la finalisation de ça, l’Homme peut être suffisamment conscient pour contrôler sa vie, dans ce sens qu’il ne faut pas qu’il y ait trop de “bardassage” (remue-ménage). Sinon, sa vibration change et sa relation avec les plans change, et automatiquement les plans sont obligés d’accéder à ses besoins.
DM : Ils sont obligés d’accéder à ses besoins ?
BdM : Ils n’ont pas le choix, sinon il se détruirait, l’Homme se détruirait parce que rendu à ce point-là, les centres sont tellement ouverts que les chakras deviennent des centres magnétiques qui sont extrêmement vibrants, ils sont rendus très très vibrants. C’est comme si le système nerveux était à fleur de peau. Ça fait que les forces ne peuvent plus jouer avec l’Homme à ce stage-là.
DM : Mais vous disiez à un moment donné que la vie n’avait pas de valeur. Dans quelle mesure on peut avoir de la valeur pour ces forces-là qui peuvent recueillir la vie comme ils veulent ?
BdM : Non, ce n’est pas comme ça. Là je parle occultement, quand je dis que la vie n’a pas de valeur, je veux dire que la valeur qu’elle a, l’Homme n’en a pas d’idée. Donc automatiquement, les valeurs que l’Homme donne à la vie sont tellement niaiseuses qu’il n’est même pas capable de toucher ou mettre le doigt sur la valeur, entre parenthèses, de ce que la vie peut être. Autrement dit si on parle de la vie en tant que cosmicité, en tant que phénomène multidimensionnel universel pour l’être humain, bon, ben, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que tu peux être chez toi, puis il y a du monde qui se matérialise dans ta maison, “ils” s’assoient, ils parlent avec toi, ils s’en retournent. Tu sais quand tu parles de valeur de vie, ça c’est une valeur de vie.
Tout ce qui est en deçà de cette condition-là, tout ce qui est à l’intérieur de la capacité de l’Homme de traiter avec des Intelligences de différents plans, de différents mondes, à volonté, dans l’environnement où il est sur la Terre, les valeurs qu’on a ce n'est plus des valeurs de vie, ce sont des valeurs que l’on crée au niveau de l’ego.
DM : Des valeurs de survie ?
BdM : Des valeurs de survie. Quand l’Homme connaîtra les valeurs de la vie telle qu’on le parle, l’Homme connaîtra son évolution jupitérienne, puis à ce moment-là, la vie telle qu’on la connaît sur la Terre, tous ces Hommes-là qui font partie des Hommes sur la Terre dans différents pays qui se rencontreront un jour, ces Hommes-là ne feront plus partie de la civilisation terrestre telle qu’on la connaît aujourd’hui. Même si cette civilisation continuera dans son évolution, ces Hommes-là feront partie d’une autre évolution.
DM : C’est pour longtemps ?
BdM : Ça fait partie de l’évolution de la sixième race-racine, ça va durer deux-mille-cinq-cents ans, jusqu’à tant que l’Homme n’ait plus besoin de son corps matériel et qu’il fonctionne simplement au niveau de l’éthérique. Mais là, on parle réellement des valeurs de la vie. Mais rendu à ce niveau-là, le lien entre le plan mental puis le plan physique est total, est intégral. C’est ça qu’on appelle la fusion. Ça fait qu'à ce moment-là, l’Homme ne subit plus la vie.
L’Homme deviendra à ce moment-là, entre parenthèses, un très grand magicien dans le sens qu’il pourra travailler avec les forces élémentales comme il veut, il pourra travailler avec les forces de la nature comme il veut, il pourra changer le taux vibratoire de l’atome comme il veut. Autrement dit, il pourra créer sur la Terre de nouvelles conditions d’évolution pour une race nouvelle. Mais ça, ça sera totalement occulte, ça sera occulté, ça ne sera pas mélangé avec les perceptions du monde de l’Homme moderne d’aujourd’hui.
DM : Merci beaucoup, Bernard de Montréal. (Applaudissement).
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