Daniel Ménard (DM) : Le sujet de la conférence, dans la première partie : “Le retour de l'antéchrist”. Beaucoup de gens ont pu avoir l'occasion d'écouter des films sur Nostradamus, ou lire certains livres qui annonçaient dans l’Apocalypse, dans la fin d'un cycle, le retour d'un antéchrist, qui serait en soi le travail contraire de cet initié qu'on a nommé Jésus de Nazareth. Et ce soir, nous recevons Bernard de Montréal pour nous expliquer le phénomène “antéchrist”. Donc nous recevons ce soir Bernard de Montréal. Bonsoir Bernard.
Bien des gens, au cours de leurs expériences de développement, entendent parler sur le sujet de l’antéchrist, la première question qui me vient à l'idée, c'est : Est-ce que l’antéchrist, c'est un personnage réel, physique qui va venir ou qui est déjà présent dans notre fin de cycle ? Ou bien c'est simplement un état d'âme qui correspond à la condition d’une sorte d’involution ou d'état d'esprit qu’une planète peut avoir, donc est-ce que c'est un personnage réel où il représente un état d'âme pour des gens ?
Bernard de Montréal (BdM) : L’antéchrist… L’antéchrist c’est un terme qui est très très émotif, le terme antéchrist. C’est un terme qui touche de près l’émotion de la civilisation judéo-chrétienne, c’est un terme qui crée dans la conscience humaine une certaine crainte, une certaine terreur. C’est un terme par contre qui est valable, dans ce sens qu’il y a des Hommes au cours de l’Histoire qui ont représenté sur la Terre, dans le cadre de son évolution politique, des forces astrales très très négatives.
Ces Hommes, on les a identifiés, il y a eu Napoléon, il y a eu Hitler, puis on cherche aujourd'hui à en identifier un autre, parce qu'on arrive à la fin du vingtième siècle et que les conditions politiques se détériorent dans le monde. Quand vous me demandez : “est-ce que l’antéchrist est un personnage”... Je serais presque obligé de vous répondre que les forces négatives ahrimaniennes de la Terre doivent se manifester à travers un personnage. Si vous me demandez : “est-ce que l’antéchrist est seulement un personnage”... À ce moment-là, je serais obligé de vous répondre que l'antéchrist ou ce qui est antéchristique, représente une grande formation de forces qui, à leur origine, sont occultes, et qui, dans leur déploiement dans le monde, deviennent extrêmement matérialisées.
DM : Donc excusez, est-ce qu'il y a deux...
BdM : Laissez-moi seulement une minute là... On parle d’antéchrist, souvent les gens vont dire l’antéchrist ou l’antichrist. Quand vous posez la question, l’antéchrist, est-ce que vous voulez dire l’antéchrist ou est-ce que vous voulez dire l’antichrist ?
DM : L’anti !
BdM : Ce n’est pas pareil !
DM : C’est l’impression qu’on a…
BdM : Si on parle “d’antichrist”, à ce moment-là, on parle d’individus ou d’Hommes ou de personnages qui sont extrêmement imperméabilisés par des forces négatives. Si on parle “d’antéchrist” par contre, on parle d’Hommes qui viennent avant une certaine conscience christique ou une certaine conscience de lumière sur le globe. Donc il faut être très précis quand on parle de ce concept-là. Il y a des gens qui utilisent les deux termes dans un cas comme dans un autre, sans réaliser la relation ou l’opposition, ou la médiation, que ces deux termes-là peuvent avoir l’un pour l’autre. Alors pour vous, quand vous me demandez la question, vous utilisez le terme “antéchrist” ou “antichrist” ? C’est “antichrist” ?
DM : J’ai dit “antéchrist”, mais je pensais “anti”.
BdM : Bon, OK. C’est ce qui se produit, les gens utilisent le terme “antéchrist”, mais dans le fond, ils pensent “antichrist”, et c’est important pour la population de connaître, de comprendre la différence entre les deux. “Antéchrist” veut dire avant, donc “antéchrist” ne veut pas dire nécessairement négatif, alors que “antichrist” est effectivement un terme qui symbolise la qualité négative d’un personnage dans le monde, dans le cadre d’une histoire contemporaine.
DM : OK. Mais dans la tête des gens, le Christ est déjà venu par le personnage du Nazaréen, vous semblez dire que s’il y a des éléments antichristiques, il peut y en avoir plusieurs, est-ce qu’il y aurait eu plusieurs “Christ(s)” passés, plusieurs grands initiés dans le passé, qui se seraient manifestés ?
BdM : Il y a eu plusieurs initiés, mais c’est le Christ qui a marqué le plus l’évolution de la civilisation Judéo-chrétienne, parce que c'est le Christ qui a été le plus remarqué à cause de l’apport du Principe de l'Amour, qui a fait une grande distinction dans la conscience humaine des rapports entre les Hommes. Donc le Christ en tant qu’initié, en tant que personnage historique, a eu une grande importance, justement parce que le Principe de l'Amour qui faisait partie de sa conscience révélatrice, était un principe qui était réellement inexistant en tant que fondation psychosociologique, au cours de l'évolution de la civilisation humaine.
Donc le Christ est devenu automatiquement dans la conscience des masses un point de référence important, absolu, de par la nature même de l'intelligence de ce Principe-là. Aucune personne, aucune civilisation peut renier l’importance de l'amour dans les relations interindividuelles ou internationales où intersociétales. Par contre, toutes les nations ne vivent pas et ne comprennent pas, et n'utilisent pas le Principe de l'Amour au même niveau, parce qu'ils n'ont pas tous la même psychologie.
Par contre, le Principe est suffisamment fondamental dans ce sens qu’il s'applique à tous les niveaux de tous les règnes que, sur le plan humain, il devient facilement universalisé. Et c'est dans ce sens-là que le Christ est réalisé, compris par nous, par le monde aujourd’hui, surtout le monde occidental comme étant le plus grand initié de tous les temps.
DM : Donc vous dites que le Christ ou Jésus de Nazareth a amené le Principe de l'Amour. Si on regarde les résultats qu'on a aujourd'hui dans notre société avec les problèmes qui se posent, du point de vue autant mondial, politique national, ce Principe-là n’a pas été appliqué comme tel, est-ce que c’est… Ou du moins n’a pas été appliqué en profondeur. Est-ce que c'est pour cela qu'on parle d’antéchrist, donc d'éléments qui sont avant une nouvelle venue ou une venue d'un Christ quelconque ? Est-ce que le terme “antéchrist” qui est utilisé dans certains livres, présuppose la venue une deuxième fois du même personnage ?
BdM : Ce n’est pas nécessairement la venue une deuxième fois du même personnage, mais c'est la reconstruction à une autre échelle dans un autre temps, des forces de la lumière sur la Terre, dont le Christ représentait un modèle. Il est évident qu'avec l'évolution de la conscience sociale dans le monde, et aussi avec l’évolution très très rapide du contact entre l’invisible et la planète, il y aura des forces sur la Terre qui seront des forces christiques, c’est-à-dire des forces de lumière, des forces d'intelligence créative.
Mais avant que ces forces se manifestent dans le monde, l’Humanité doit vivre une certaine initiation, parce qu’il y a un karma mondial qui doit être épuré, ça fait partie des lois cosmiques de l'évolution des races. Si on regarde simplement ce qui se passe au niveau de la Province de Québec présentement, on voit le Québec qui s’en va d'une façon assez certaine vers une forme d'indépendance d'esprit, que l'on peut retrouver politiquement dans le symbole d'une souveraineté.
Et au même moment où ce Québec-là va vers une souveraineté, le Québec vit une initiation politique dans son conflit avec les groupes autochtones. Donc on ne peut pas dissocier la descente ou la venue, ou l'expression, ou la manifestation dans le monde de forces cosmiques puissantes, sans voir ou sans préconiser, qu'avant ce moment historique là de grande importance, l’Humanité au large soit obligée de vivre une initiation, c'est-à-dire le renversement profond de sa conscience archaïque.
DM : OK. Quand vous parlez d'initiation nécessaire avant une forme quelconque de libération de l'Esprit, semble-t-il, vous sous-entendez inévitablement qu'une initiation est négative, c'est ce qu'on sous-entend ?
BdM : Une initiation ce n’est pas nécessairement négatif. Une initiation c'est un tour de force qui est vécu individuellement ou par une société pour lui apprendre à redécouvrir un nouveau visage caché de sa conscience intériorisée, mais non amenée au niveau d'une certaine lumière. Une initiation ce n’est pas négatif, effectivement une initiation représente une certaine souffrance, parce que c'est dans une certaine souffrance que l’Homme découvre les aspects voilés de sa conscience non réalisée. Par contre, l’initiation en soi est nécessaire, elle est inévitable, parce qu’elle force la société ou l’Homme en tant qu'individu, à reconnaître d'autres aspects égoïques ou psychologiques, ou psychiques de sa conscience.
DM : Donc une initiation a un objectif en soi ?
BdM : L’initiation a toujours un objectif en soi, parce que l'initiation fait partie des composantes occultes de la conscience de la civilisation ou de la conscience de l'individu. L’Homme est un être multidimensionnel, la civilisation c'est un processus multidimensionnel, la vie c’est très vaste, la vie n'est pas contenue dans une dimension purement physico-matérielle, la vie est psychique, les mondes sont très, très, très interdépendants.
Mais l’Homme dans son état actuel a peu accès à ces plans parallèles, parce que son ego, sa conscience intérieure, sa conscience psychologique, l'aspect psychologique de son moi sont des aspects de sa conscience qui sont totalement vaincus, totalement assujettis à la tridimensionnalité de son espace et aussi à la physicalité de ses sens.
Donc l’Homme n'a pas… Ses centres psychiques ne sont pas ouverts. Si les centres psychiques de l’Homme étaient ouverts, à ce moment-là il aurait une très grande intuition, puis si ses centres étaient encore plus ouverts, l’Homme pourrait très très facilement avoir contact avec ces plans-là, et avoir une compréhension extrêmement cérébrale, extrêmement mentale, extrêmement intelligente de ce que nous appelons l'évolution de la civilisation ou l'évolution de l’Homme, ou de l'Histoire, ou des conflits historiques, ainsi de suite.
DM : Donc si vous entendez que l'initiation est nécessaire pour l'individu pour ouvrir ses centres, le processus initiatique qui, en soi, doit être quand même assez souffrant, quel est-il, quelles sont ces étapes ou qu'est-ce que l'individu a à épurer karmiquement, dont vous avez parlé tout à l’heure, qu'est-ce qu'il a à épurer karmiquement dans une initiation pour ouvrir ses centres ?
BdM : Sur le plan individuel, dans l'initiation, sur le plan individuel, un individu qui vit cette transformation profonde de son être, cette métamorphose, se voit obligé en tant qu’ego de mettre de côté les mécanismes d'habitude qui représentent les aspects fonciers de son inconscience. Dans l’initiation individuelle, l’Homme transmute le corps mental et il le transmute par rapport à la vibration accélérée qu'il vit au niveau du plexus solaire ou du corps émotionnel.
Ses idées sont changées rapidement, ses points de vue sont altérés avec une très grande précision venant de l'intérieur, l’Homme devient très très précis dans son mental. L’Homme en arrive à vivre beaucoup par rapport à sa créativité interne, au lieu de vivre par rapport à l'exploitation externe de ses sens ou de sa mentalité, ou de son émotion. Donc il développe un centre de gravité ou des centres de gravité, et s’individualise tout en demeurant équilibré par rapport à la société, tout en respectant les valeurs involutives de la société ou des gens autour de lui.
C’est lui qui est en cause d'évolution, c'est lui qui est en profonde transformation, et sur le plan social, sur le plan global, sur le plan national, international, c’est la même chose. S’il y a conflit entre, par exemple, les pays du Golfe et l’Amérique, ou l’Europe, ainsi de suite, effectivement il y aura transmutation de la conscience des nations. Et cette transmutation de la conscience des nations sera reliée au fait que les nations doivent se rapprocher d'elles-mêmes tout en prenant conscience des autres, et c'est ce processus initiatique qui va permettre à l’Humanité de s'élever sur le plan de la politique, sur le plan de la démocratie, sur le plan de l'idéologie, sur le plan des idées, ainsi de suite.
Il faut qu'il y ait renouvellement, mais ça nécessite une crise. Quand il n'y a pas de crise il n'y a pas de mouvement, et dans la Province de Québec aujourd'hui, nous voyons, par exemple, sur le plan du problème des autochtones, si les gouvernements autant provinciaux que fédéraux s'étaient occupés de leurs affaires pendant des années, pendant des générations, ce conflit aujourd'hui qui existe, et dont nous sommes obligés d'en vivre les excédents, ne se serait pas produit !
DM : Est-ce qu'il faut absolument une crise collective pour qu’un individu s'individualise ?
BdM : Non, non, non ! Pour que l'individu s’individualise, il lui faut une crise personnelle. Il y a deux plans, il y a l'initiation collective, il y a l’initiation personnelle. Un individu qui devient initié à sa réalité, qu'il vive dans une société en temps de paix ou qu'il vive dans une société en temps de guerre ne change absolument rien. Ça se fait sur un plan totalement personnel, autrement dit ce qui se passe dans le monde n'a rien à voir avec l’initiation personnelle. Par contre, ce qui se passe sur le plan personnel change énormément ce que l'on peut interpréter, par la suite, de ce qui se passe dans le monde.
DM : Vous voulez dire que la société ou les mouvements collectifs, c'est un peu comme le thermomètre de ce qui se passe dans chaque individu qui forme cette collectivité ?
BdM : Pas nécessairement, il peut y avoir un mouvement parallèle de ces deux temps-là, mais il y a des individus qui ont vécu des initiations au dix-neuvième siècle, dix-huitième siècle, dix-septième siècle, ce sont deux temps différents. Le temps de l’Homme, le temps de l'individu, c'est un temps qui peut être très très rapproché d’un temps collectif, et il semble que c’est ce qui se passe présentement.
C’est qu'il y a beaucoup d'individus, à cause de la relation qui existe entre les évènements choquants de nos sociétés modernes, et le manque d'aplomb que connaît l'individu par rapport à ces mouvements extérieurs là, ça l’amène à vivre une initiation qui est très très en phase avec ce qui se passe dans le monde. Mais ce n'est pas essentiel que ce soit ainsi, mais il semble que présentement, ce soit ainsi. Il semble que présentement les individus soient amenés à vivre des initiations personnelles en même temps que la société se voit vivre une initiation collective.
DM : Bon, cet aspect, est-ce que cela veut dire que dans l'initiation personnelle, l'individu épure son esprit grégaire et collectif, est-ce qu’il y aurait un parallèle à faire à ce niveau-là ?
BdM : Oui, effectivement, parce qu’au cours de l'initiation personnelle, l'individu s'individualise à un tel niveau que sa conscience archaïque, que sa conscience ancienne qui était extrêmement liée à la conscience sociale, prend de plus en plus de recul. En s’individualisant, il perd contact dans un sens avec les valeurs psychosociologiques, et entre en contact avec ses propres valeurs internes qui deviennent de plus en plus universelles, mais qui se “superimposent” et qui peuvent facilement interpénétrer avec les valeurs psychosociologiques.
L’individu qui s’individualise à ce point-là ne perd pas contact avec la société, mais il la comprend beaucoup plus dans ses mouvements, il comprend beaucoup plus l’âme de la nation, l’âme du peuple, il devient moins grégaire. Par contre, même s'il devient moins grégaire, ça n'implique pas nécessairement qu'il se sépare de ce qui se passe dans le monde, mais il se coupe de ce qui se passe dans le monde.
DM : Il est seulement observateur ?
BdM : Il devient très très observateur, il n’est plus impliqué émotivement parce que vient un moment où il a une très très grande compréhension occulte de ce qui se passe dans la société. Et à ce moment-là, il voit très facilement que les déboires de la société, les déboires des groupes, font partie de ce que l'on peut appeler le karma des races, le karma des nations, le karma des grandes sociétés qui doit être épuré pour la transmutation éventuelle de la politique mondiale.
DM : Mais cet être qui s’individualise, évidemment, a une acuité dans les problèmes qui se passent, qui est beaucoup plus grande, est-ce qu'il ne serait pas de son devoir d'intervenir à l'intérieur des processus ?
BdM : Il ne peut pas intervenir, il ne peut pas intervenir parce qu'il n'a pas les facultés d'intervention suffisamment développées. Pour intervenir dans la société, alors que nous sommes en initiation, c'est très difficile. Il faut sortir de l'initiation, il faut que l’initiation soit terminée. Une fois que l'initiation est terminée, à ce moment-là, l’individu est extrêmement balancé dans ses corps, il devient très très anonyme, et il peut à ce moment-là facilement travailler en rapport avec le social, mais il le fera d'une façon non égoïque, il ne le fera pas pour se sécuriser égoïquement.
Il ne le fera pas pour se donner un statut psychologique quelconque, il ne le fera pas pour des raisons, pour des ambitions d’un ordre ou d’un autre. Il le fera parce que les évènements se créant, se manifestant autour de lui, l’amèneront à le faire, et lorsqu'il le fera, il le fera dans des conditions qui seront sous son régime, c’est-à-dire qu’il sera toujours en contrôle des conséquences de ses actes, il ne sera pas piégé par la conséquence sociale de son action.
Autrement dit un Homme qui a dépassé le stage de l’initiation solaire et qui a intégré ses corps, et qui travaillerait par exemple dans la politique ou dans l'économie, ou dans la science, ou dans quelque domaine que ce soit de la société, travaillerait beaucoup plus en arrière. Il serait beaucoup plus dans les coulisses qu’à l’avant. Il sera plus confortable là, parce qu'il n'aura pas à débattre avec une qualité de penser trop trop lente, trop involutive, trop retardataire, manquant trop de créativité.
Donc à ce moment-là, les évènements de sa vie créeront, établiront des contacts entre lui et certaines personnes, certains personnages dans la société, et il travaillera en relation étroite directe avec ces personnages, mais dans une atmosphère extrêmement de grande réclusion, où il pourra bénéficier du repos de son Esprit et en même temps de la puissance créatrice de son mental.
DM : C’était la question qui venait : une personne qui a cette intelligence, inévitablement dans le temps est identifiée. Et en étant identifiée par des gens qui ont du pouvoir ou qui ont une certaine puissance d'action, ces gens-là vont vouloir utiliser son intelligence, sa capacité d'observation ?
BdM : Pas nécessairement. On peut identifier un personnage dans le monde, mais on ne peut pas le forcer à travailler avec soi. Donc un Homme qui a dépassé le stage de l’initiation, qui est en plein contrôle de sa conscience créatrice, parce qu'il a suffisamment compris les lois occultes de cette conscience, sait très bien que dans une société telle que la nôtre sur notre planète, il est inévitable que la conscience sociale soit extrêmement polarisée. Et un Homme conscient ne peut pas travailler dans une conscience ou à l'intérieur d'une conscience polarisée.
Il est obligé de travailler dans des sphères ou dans des lieux, ou dans des endroits, où ce qu'il amènera comme ébauche, ce qu’il amènera comme idées créatrices, sera instantanément pris en mains par des individus qui, eux-mêmes, seront extrêmement retranchés de l'action purement sociopolitique de la pensée créative. On ne peut pas demander à un Homme qui a une certaine conscience de se plonger et de travailler en étroite relation avec des hommes ou des femmes, ou des groupes qui sont polarisés, parce qu'il y a trop d’égrégores astraux.
Un Homme conscient n'est pas un être qui est intéressé à discuter. Je dirais même que dans une conscience créatrice, il y a une certaine volonté politique, par exemple, si c'était le cas, ou une certaine volonté scientifique si c’était le cas, tellement puissante et tellement tellement pénétrante qu’elle neutralise l'opposition.
Et pour que l’opposition soit neutralisée, il faut que ça se fasse en dehors d'un cadre démocratique, c'est-à-dire en dehors d’un cadre, où on appelle, où on fait appel aux oppositions pour contrôler et évaluer la valeur des propos et des décisions. Autrement dit, si on amène un être conscient à l'intérieur d'une polémique ou à l'intérieur d'une situation polarisée qui représente une certaine dualité, on sera obligé de former une triangularité.
Donc un être conscient qui entre dans un triangle, il devient l’apex du triangle, et il est capable, de par sa vibration, d'amener en harmonie ou d'harmoniser la polarité qui se trouve à la base du triangle, et c’est là que l’Homme conscient peut avoir un intérêt, une présence dans un processus dialectique extrêmement confrontatif.
DM : Mais un être conscient comme vous parlez, qui est parfaitement individualisé, qui est capable de se placer dans une situation d'observateur, et aussi par conséquent, de manipuler la polarité, dispose d'un pouvoir extraordinaire. Ce ne serait pas tentant pour lui de travailler avec ce pouvoir-là de façon concrète et matérielle, dans une société qui, comme vous dites, est polarisée ?
BdM : Oui, ça peut être intéressant pour lui parce que ça lui permettra de finalement canaliser des énergies extrêmement créatives qui ont été maintenues en suspension pendant toute une période initiatique. Par contre, il ne pourra pas le faire avant un certain temps, et ce temps-là, il est déjà marqué par la fusion avec ses propres énergies. Ce n'est plus l’ego qui décide de la chronologie des évènements, c'est la fusion, c’est-à-dire l’unité ou l’unification de son principe cosmique avec son principe matériel.
Et à ce moment-là, l’homme ou la femme, ou l'individu, sera obligé d'attendre dans le temps le moment précis où cette configuration lui permettra d'entrer en action créative. Mais ce ne sera pas par rapport à l'ambition égoïque, ce sera simplement en fonction de conditions qui permettront une très grande régularisation de ce processus-là. Autrement dit l’Homme conscient est très rapide à identifier des conditions, des individus, des situations, et se mettre en situation par rapport à ces éléments paramétriques de l'équation sociale.
DM : Mais cet individu-là, vous dites qu'il connaît son temps ou du moins il a conscience d'une certaine capacité et a aussi conscience que son temps a à venir dans une dimension bien précise. Pendant cette étape où il attend, est-ce qu'il souffre de ce temps ?
BdM : S’il souffre il n’est pas prêt. S’il souffre il n’est pas prêt, parce que s'il souffre il y a encore de l’ego, s’il souffre il a encore de l'ambition, s’il souffre il y a encore un désir en lui de vouloir. Et un Homme conscient qui travaille avec les forces, avec ces forces de lumière, ne peut pas être, ne peut pas avoir ou vivre le désir de vouloir. Il ne peut que consolider graduellement le pouvoir interne qui se manifestera dans le temps selon l’évolution des évènements, tel que j’ai l'expliqué, en fonction de sa propre programmation et aussi de la programmation des évènements sociaux.
DM : Donc il sait reconnaître quelque chose qui lui est en fonction ou qui est une fonction de son mécanisme psychique, et il le sait quand il ne souffre pas, ou quand il ne veut pas que certaines choses se produisent, dans la façon que je le comprends ; et ce qu'on appelle un antéchrist, ce serait un individu qui aurait une conscience équivalente au personnage dont on a parlé, mais qui, lui, veut que certaines choses se passent sur le plan personnel ?
BdM : Ça, c’est intéressant. L’antéchrist c’est un être qui veut absolument que quelque chose se passe, alors que l’être qui a une conscience réellement christique ou une conscience de lumière, est un être qui ne veut pas que se passe quoi que ce soit, mais il est prêt à être impliqué dans un processus de passage d'une race à une autre, d’une mentation à une autre, ou d'une étape à une autre. L’Homme conscient n'est pas intéressé à créer dans le monde des conditions de raccordement à la mesure ou à la lueur de son ego, il ne peut pas.
Par contre, il sera prêt dans un certain temps à travailler à un certain niveau, selon son mandat universel, en fonction de l'état de fusion qu’il aura atteint à ce niveau-là. Donc ce sont des êtres qui sont totalement différents. Chez l'antichrist ou chez l'antéchrist - parlons de l'antichrist - chez l’antichrist il y aura… Les Grecs ont développé un concept assez intéressant concernant le grand orgueil, qu'ils appellent en anglais : “l'hubris”.
Donc l’Homme, l'antichrist est un être extrêmement orgueilleux. Son orgueil fait partie de sa force, sa force fait partie de son orgueil, et si cet orgueil est sous-tendu par des forces occultes qu’il ne comprend pas, parce qu’il n'est pas occulte nécessairement, mais peut avoir, peut être en contact obscur avec des forces occultes, à ce moment-là (coupure enregistrement)… (reprise en cours) (…) Ces forces extrêmement orgueilleuses, extrêmement puissantes pour donner à son peuple, à sa nation ou à son temps la marque de son signe.
Et c'est là qu'il sera reconnu, et il sera reconnu par des êtres qui, déjà, auront été suffisamment avertis de la venue de certains personnages de cette gamme. Et c'est pour ça que c'est très important aujourd'hui dans le monde que l’Homme ne soit plus ignorant, comme il l'a été pendant l’involution. Pendant l’involution… Bon, ne retournons pas trop dans le passé, si nous regardons le phénomène napoléonien, si nous regardons le phénomène hitlérien, même les plus beaux esprits, les plus grands esprits de l’Occident n'ont pas vu dans Hitler le danger à la civilisation Judéo-chrétienne.
Les Russes n'ont pas vu dans Staline le danger à la reformulation de leur empire et à la formulation créative de leur idéologie. Donc l'ignorance des masses est très dangereuse, parce que ces êtres-là utilisent justement l’ignorance des masses pour se créer une fondation suffisamment puissante qui, éventuellement, permettra à l'égrégore astral de leur nation, de plonger toutes ces multitudes dans un vortex extrêmement dangereux qui, ultimement, sur le plan historique, au bout de quelques années, sera renversé ou épuré par les grandes puissances alliées du monde. Ce qui s'est produit avec Hitler, par exemple, ou ce qui s’est produit avec Staline, à partir du moment où le grand Gorbatchev est venu à la proue de l’état.
Aujourd’hui, nous faisons encore face à une situation parallèle en Orient, et c'est très important que les masses occidentales, les masses orientales, soient suffisamment intelligentes pour voir à travers les actions de certains individus. Moi je ne peux pas, en public, et je ne le ferai jamais en public, montrer du doigt un personnage. C’est aux Hommes de voir s'il y a danger dans une condition ou dans une situation quelconque.
Par contre, les Hommes des années 90 et jusqu'à la fin de l'an 2000, et un peu après, devront être extrêmement vigilants face à ce qui se passe dans le monde, et surtout face à cette tendance extrêmement autoritaire de certains personnages, d'imposer, pour des raisons qui semblent à première vue très très raisonnables, très rationnelles, des volontés politiques qui déstabilisent le monde et qui risquent de mettre la planète en très grand danger de guerre.
Et si nous nous rappelons un peu les paroles de Nostradamus qui disait : “Lorsque viendra, ou lorsque les Hommes parleront de paix, la guerre sera très près”, donc il faut être intelligent. On n'est plus à un stage où on peut se permettre d'être manipulé idéologiquement par des démagogues, et nous devons être extrêmement prudents.
DM : En ce qui concerne cette prudence, disons que ce soir, j’avais un petit peu dans l’idée d'essayer d'identifier un antichrist, et puis là évidemment, il semble y avoir plusieurs personnages qui puissent représenter le principe. Mais par contre, Napoléon, Hitler, Khomeini, Kadhafi, Staline ont un point commun, ils véhiculaient les masses à travers une idéologie, soit religieuse ou soit au niveau d'une race, (Hitler, la race aryenne). Est-ce qu'on pourrait dire qu’on peut identifier un personnage qu'onqualifierait de négatif ou d’antichrist, dès qu’il est présent à l’idée de voir véhiculer une masse avec une notion raciale ou une notion religieuse quelconque ?
BdM : Oui, oui.
DM : D’ailleurs, c’est un critère ?
BdM : Oui, d’ailleurs c'est un critère fondamental. L’antichrist ou le faux personnage utilisera avec une très grande science psychologique l'égrégore astral de sa nation. Donc si l'égrégore, l'astral de la nation allemande était représenté par la mythologie aryenne, Hitler l'a utilisée d'une façon extrêmement adroite. Si l’antichrist devait se situer dans le Moyen-Orient, il utiliserait à ce moment-là l'égrégore astral du fanatisme islamique, il utiliserait l’égrégore astral d'une très grande masse spirituelle et il l'utiliserait avec une très grande dextérité, avec une très grande poignée.
Et il aurait la capacité de faire vibrer, non pas seulement dans le cadre du Moyen-Orient, non pas seulement les masses musulmanes du Moyen Orient, mais les masses musulmanes à l'échelle de la planète. Il n'y a rien de plus dangereux sur une planète à conscience expérimentale telle que la nôtre que les forces spirituelles, parce que les forces spirituelles sont des forces qui sont d'abord irrationnelles, irrationnalisables, irréductibles.
Ce sont des forces qui font partie de la vibration de l'âme, donc ce sont des forces qui font déjà partie d'une dimension de la conscience égoïque qui n'est pas atténuable par la méthode rationnelle. Ce sont des forces extrêmement puissantes, et si nous entrevoyons une action antichristique dans le monde, ça se fera cette fois-ci par le biais de la religion. La religion musulmane est une religion extrêmement exclusive, c'est une religion qui est extrêmement mystique, c'est une religion qui fait partie de l'esprit du désert, c'est une religion qui est extrêmement… Extrêmement…
DM : Profonde dans ses racines ?
BdM : Extrêmement enracinée dans l’âme de ceux qui la professent, donc cet être-là, s’il vient, et s’il se situe dans le Moyen-Orient, il utilisera les grandes masses qui ne sont pas très fortunées dans le domaine de l'éducation, qui font partie du tiers-monde, ainsi de suite, et il pourra faire un travail de grande dévastation à ce niveau.
DM : L’autre question : Est-ce qu'il peut y avoir un seul personnage ou deux personnages en même temps ?
BdM : Un seul.
DM : Un seul en même temps ! Il y a eu Hitler dans un temps…
BdM : Oui, il y a seulement un personnage, parce que lorsque les forces astrales d'une civilisation pointent, s'extériorisent, ou se matérialisent, elles se matérialiseront, elles se concentreront dans un évènement ou dans un individu. Elles ne se diviseront pas parce que la division crée la confusion, affaiblit le mouvement percutant de ces forces. Donc s'il y a effectivement un Homme qui doit sortir de cette configuration, ce sera un Homme seulement, ce ne sera pas deux Hommes.
DM : Bon, en 1990, au mois de septembre, on aurait tendance à penser que c'est Hussein, mais on a déjà parlé…
BdM : Oui, nous ne pouvons pas faire d’affirmation publique, nous pouvons avoir des confirmations occultes, privées, et la raison pour laquelle nous ne pouvons pas faire d'affirmation publique, je ne parle pas nécessairement de moi, je parle de l’Homme en général, c’est parce qu’on ne sait jamais ce qui peut se produire… Hussein… Hussein, demain matin, peut subir une crise cardiaque, ou il peut être expulsé de sa position militaire par une junte ou des individus autour de lui, et le rôle pourrait revenir à Kadhafi, ou il pourrait revenir à celui qui est en charge de la Syrie, ainsi de suite.
Donc il y a Hassan, il y a Hussein, il y a Kadhafi, il y a… Et ce n’est pas à l’Homme de publiquement avertir les masses, parce que la certitude de l'antéchrist ou de l'antichrist, la certitude du personnage, c'est une certitude qui n'est donnée qu'à ceux qui n'ont pas le pouvoir de parler ce qu’ils savent. Et ne pas avoir le pouvoir de parler ce que l'on sait, fait partie de la fusion, parce que ne pas avoir le pouvoir de parler ce que l'on sait, soustrait ce que l'on sait à l’astralisation de ceux qui reçoivent l’information.
Donc vous savez... On a tendance aujourd'hui, et ça, c'est bon et c’est naturel, et c'est très viable, on a tendance dans le monde à vouloir savoir tout, les médias, l’information, le journalisme, d’ailleurs, qu'ils soient loués parce que s’ils n'existaient pas, nous serions dans des situations extrêmement dangereuses, le journalisme a accéléré le processus de démocratisation. Par contre, il existe dans le monde des niveaux décisionnels qui ne font pas partie de ce que peut savoir l’Homme au large, parce que ce sont des décisions qui doivent être prises à froid, à deux, à trois, il y a des “sanctum” dans le monde… Les grandes décisions sont toujours prises dans le secret des cabinets.
Et ça, c’est normal, et ça devrait demeurer comme ça parce qu’on ne peut pas s'attendre à ce que la démocratisation de l'information s'étende jusque dans les replis les plus éloignés du centre d'édition, sinon ce serait absolument inutile pour nous d’élire des gouvernements. Nous pourrions facilement devenir des gouvernements prolétaires, nous n'aurions pas besoin de gouvernement, donc nous avons besoin d'un gouvernement pour prendre des décisions, et ces gouvernements se doivent de prendre des décisions à des niveaux qui ne font pas partie nécessairement de l’écoute généralisée de la masse.
Donc si nous allons plus loin dans la définition de l'antéchrist, si nous entrons dans les chambre occultes de ce savoir qui est cosmique, universel, et multidimensionnel, il est évident que ceux qui savent quoi que ce soit par rapport aux destinées de la race, par rapport aux destinées de la Terre, par rapport aux destinées du genre humain, sont absolument incapables de parler démocratiquement de ce qu'ils savent, parce que déjà, ils ne font plus partie de la démocratie de l’information.
DM : Donc il est inutile de surveiller un individu. Par contre, on peut identifier ou surveiller, je parle pour l'individu qui regarde ce qui se passe autour de lui, on peut donc surveiller des gens qui manifestent un très grand intérêt avec une idéologie à entraîner une collectivité dans une ligne de conduite ou dans une ligne de pensée.
BdM : Il faut le regarder, il faut les étudier, il faut voir, et au fur et à mesure où on les étudie, à ce moment-là les évènements corroboreront leur statut social, leur statut politique, leur statut militaire, leur statut d'initiés noirs.
DM : Ils ont des caractéristiques, les antichristiques, en ce sens qu'ils utilisent soit la religion ou un phénomène de race et travaillent sur l'inconscience des masses. Est-ce qu'on pourrait dire que de vouloir maintenir une masse dans une perception à caractère spirituel ou à caractère, je dirais, racial, est un point où on peut mesurer l’individu dans les conséquences négatives de fin de cycle ?
BdM : Oui, c’est un paramètre !
DM : C’est un paramètre !
BdM : Oui, c'est un paramètre essentiel, c’est un paramètre inévitable et c'est une grande mesure que possède l’Homme, l'investigateur, l'observateur, de ce qui se passe dans la politique mondiale.
DM : OK. Maintenant, à plus petite échelle, on peut retrouver des gens qui ont une impression de devoir faire une mission dans une collectivité, je parle autant dans les entreprises privées que dans des domaines de club social à but non lucratif, mais qui ont un certain impact sur une société. Est-ce que ces individus-là, qui se tournent vers une collectivité et essaient d’emmener une collectivité à penser d'une certaine façon, sont, à une plus petite échelle, des facteurs ou des phénomènes antichristiques ?
BdM : S’ils travaillent à amenuiser l'individualité et l'identité de l’Homme.
DM : Parce qu'on parle de six-cents sectes et plus, au Québec ?
BdM : Bon, alors si un individu travaille à la diminution de l'identité, la moindre atteinte à l'identité d'un Homme, ça fait déjà partie de ces forces, la moindre atteinte à l'individualité de l’Homme, ça fait partie de ces forces, pourquoi ? Parce qu'il est très connu que l'aspect occulte, politique, de l'astral, c'est d'empêcher l’Homme de penser par lui-même.
Un Homme qui pense par lui-même… Bon, amenons ceci à un niveau suffisamment élevé, parlons d'un Homme conscient qui pense par lui-même, qui a accès à ses propres réponses, qui a accès à des réponses suffisamment “dé-égoïfiées” pour qu'elles soient, qu’elles deviennent universelles, et qu'elles puissent être entendues, respectées, être intelligentes et créatrices pour un grand nombre.
À ce moment-là, cet Homme-là devient au niveau des forces astrales un intouchable, il devient une menace, il devient une mesure de ce que ces forces ne veulent pas que l’Homme, que l'individu ou que l’Humanité devienne. Parce que les forces astrales, les forces de la mort sont des forces qui travaillent à toujours diminuer la clarté dans l'Esprit. Et elles utiliseront n'importe quoi, et la religion n'est pas une sécurité contre l’ignorance.
Que la religion soit importante pour l’Homme, oui, que la religion soit importante pour les masses humaines, oui, parce que l’Homme a besoin d’un support moral, parce qu'il n'est pas suffisamment avancé dans sa conscience intégrale. Par contre, les Hommes… Ça, c'est pour l’Homme individuellement, mais lorsque des Hommes extérieurs à ces individus utilisent la religion pour la manipulation psychologique de leur ego, pour la manipulation psychique de leurs émotions, à ce moment-là ces Hommes sont dangereux. Et qu'ils soient à l'échelle mondiale, politique, que ce soit des Hommes politiques ou que ce soit de petits personnages travaillant dans l'enclave de petites sociétés secrètes, parasecrètes, ainsi de suite, ou sectariennes, ces êtres sont aussi dangereux, parce que le travail qu'ils font sur le plan réduit fait partie du même travail qui se fait astralement sur le plan mondial.
Et c'est à l’Homme, c’est aux individus de savoir et de comprendre ceci, et de ne pas se laisser mesmériser par des individus qui ont souvent une langue très dorée, qui ont souvent des capacités oratoires intéressantes, parce que ce sont ces êtres-là qui sont les plus dangereux.
Ce n'est pas l’Homme qui ne peut pas parler qui est dangereux, c'est l’Homme qui peut parler, c'est l’Homme qui peut embobiner, c’est l’Homme qui peut facilement engendrer dans l’autre une certaine forme d'hypnose, de ralentissement de ses propres facultés. Et c'est là que nous sommes obligés de faire attention et de veiller à ce que nous soyons toujours très très près de la sauvegarde de notre identité, autant sur le plan individuel que sur le plan national. Les groupes collectifs doivent sauvegarder leur identité tout à la fois en conservant la vision de l'internationalisation des races et des peuples, et l'individu aussi doit demeurer très près de son identité tout en étant capable de facilement échanger avec d'autres.
DM : Est-ce qu’une personne consciente et individuelle, dans le sens qu’on l'entend, consciente, est capable de s'identifier à une race, ou si à un certain moment donné dans son développement, elle abandonne l'idée d'appartenir à une nation ou une race ?
BdM : Non, une personne consciente ne peut pas s'identifier à la race, parce que la race vit, possède, est assujettie à un égrégore astral qui fait partie de la mémoire de la race. Comment voulez-vous que l'individu conscient puisse appartenir à la mémoire de la race, lorsque la race fait partie de l’involution de la conscience et que lui est déjà dans l'évolution de la conscience ! Lorsque l’Homme, lorsque la race aura suffisamment évolué pour vivre d'elle-même, c'est-à-dire de sa propre conscience créatrice, à ce moment-là l'individu fera partie de cette race. Mais ce ne sera plus une race involutive, ce sera déjà une race cosmique, ce sera déjà une race qui ne fait plus partie de la loi de la conscience des fils de l’Homme, mais ce sera une race qui fait partie déjà de la loi des fils de la lumière.
DM : Maintenant, si une personne consciente ne peut pas s'identifier à un principe racial, l'autre question : est-ce que toutes les races, là j'entends autant les autochtones que les chinois, les jaunes, les noirs, est-ce que tout le monde a accès à une individualisation et à une conscience ?
BdM : Tous les Hommes, quelle que soit la race, ont accès à l'individualisation de leur conscience. Par contre, selon la race à laquelle nous appartenons, il est plus ou moins difficile d'avoir accès à l'individualisation de cette conscience dans un certain temps donné. Pour la simple raison que l'information qui vient dans le monde aujourd'hui et qui permet à l’Homme d'individualiser sa conscience, a beaucoup plus de difficulté de pénétrer certaines races que d’autres.
Donc dans un sens, nous avons, par exemple, sur le plan national, sur le plan ethnique, nous avons beaucoup plus de facilité, par exemple, dans la Province de Québec, d'individualiser notre conscience que si nous étions en Chine, ou que si nous étions, je ne sais pas moi, quelque part en Afrique, parce que l'information est là, nous écoutons la radio, nous écoutons… Il y a énormément de liberté dans l’écrit, il y a énormément de liberté dans la parole, il y a énormément de liberté dans l'esprit au Québec, donc c'est plus facile pour un Homme de s’individualiser, même au Québec qu’en Europe, par exemple.
DM : Mais ce n’est pas impossible dans un autre pays ?
BdM : Ce n’est absolument pas impossible, d'ailleurs, il y a… Et moi je rencontre des gens qui font partie de différentes races, de différentes cultures, et qui ont de très beaux esprits, et qui ont cette conscience. Mais ce sont des Hommes qui ont souffert dans leur race, ils ont été obligés de partir de leur race, ce sont des gens qui ont été obligés de laisser leur pays. Ce sont des gens qui ont vécu des moments difficiles où, en tant qu’ego, ils ont connu la confusion, ainsi de suite. Et à un certain moment de leur vie, ils ont rencontré des individus qui étaient sur leur longueur d'onde.
Et à ce moment-là, ils ont vu qu’effectivement, le choix qu'ils avaient fait, à l'intérieur d'une certaine inconscience, mais aussi par rapport à une certaine pulsion de l’âme, ou de l'Esprit, les a amenés finalement à reconnaître que, là où ils sont maintenant, dans un autre pays, dans un autre espace, faisait justement partie de leur expérience, et aujourd'hui ils sont bien.
DM : Donc c’est l'initiation qui diffère d’une race à l’autre ?
BdM : C’est l’initiation, la qualité de l'initiation qui diffère d’une race à l’autre. J’ai été en Haïti dernièrement et j'ai rencontré une personne, une belle personne, une grande personne, un bel esprit, et je parlais avec cette personne, avec ce bel esprit, et la communication entre nous était très facile.
Donc quel que soit le pays, quel que soit l'espace, quelle que soit la race, quelle que soit la nation, il y a des individus qui sont prêts à la reformulation psychique de l’ego, c'est-à-dire à la prise de conscience permettant à l’être finalement d’individualiser sa réalité et de prendre conscience de son moi intégral, c’est-à-dire de prendre conscience de son intelligence, de prendre conscience que l’Homme n'est pas seul, que l’Homme est un être multidimensionnel, que l’Homme est effectivement un être extraordinaire, que l’Homme est un être de très grande lumière, mais une lumière qui est gardée, en général, sous le boisseau. Et que l’Homme, pour des raisons de pénombre, créées par son histoire, telle que la crainte, la mémoire, les opinions extérieures, la culture, ainsi de suite, trouve très difficile de s'individualiser parce que c'est très pénible pour un être humain de subir, de supporter seul ce qu'il sait.
L’Homme représente un peu le Prométhée ou l’Atlas, pardon, il doit être capable de supporter sur ses épaules la science occulte de son mental éveillé à l'extraordinaire. Donc si l’Homme, si l’Atlas humain fléchit sur le plan de ses épaules, tout s’écroule. Et c'est pour ça que l’Homme qui se conscientisera au cours de l'évolution, qu'il appartienne à un groupe, à une race ou à une religion quelconque, sera obligé de se déraciner de la mémoire astralisée de ces groupes, de cette conscience sociale, pour commencer finalement à tester la fortitude de ses épaules, pour commencer à tester la précision de ses intuitions, pour commencer à prendre conscience de l'intégralité de son savoir, et finalement, petit à petit, bâtir cette force intérieure qui est la fondation de sa propre lumière future
Au cours de l'évolution future de l’Humanité, il n'y aura aucun don donné à l’Homme dans la transmutation catégorique de son moi. Nous ne faisons plus partie de cette race des Hommes qui ont été acheminés spirituellement vers certains sommets, certaines montagnes, certaines pointes himalayennes, c’est fini ceci. L’Homme deviendra son propre Himalaya, il ne pourra plus aller à l'extérieur de lui-même pour s'affranchir de son ignorance, il sera obligé de détruire en lui-même son ignorance et finalement l’Homme ne sera plus nécessairement une pointe, il sera simplement une très vaste plaine, une très grande infinité.
Et toutes les montagnes s’aplaniront devant lui, parce qu’une fois qu'il aura conquis les exigences de la conscience créatrice, il comprendra que l'universalité de la conscience ne se manifeste pas dans le monde, et ne se manifestera pas dans le temps par la personnalisation, par la superbe nature d’un mont qui s'identifie à lui-même et qui s’étend seul, ou qui s'étire ou qui s'élève seul dans les nuées de la conscience, ce ne sera pas comme ça.
Le temps de l'évolution spirituelle de l’Humanité tire à sa fin. La spiritualité, elle a été nécessaire pendant des milliers d'années, et demain l’intelligence sera reine, mais cette intelligence qui sera reine sera suffisamment intégrale, suffisamment universelle, pour pouvoir adopter, observer, respecter les sujets sous elle, qui auront encore besoin de cette pédagogie spirituelle qui fait partie de l'expérience planétaire de la conscience involutive.
DM : Vous parlez d'intelligence et d'un grand respect, on retrouve également dans… On parlait d’un danger racial ou d’un phénomène d’englobement racial, il y a un autre type d’englobement qui est plus abstrait qui est la religion, qui est la spiritualité, et souvent le phénomène spirituel a tendance à englober par le bien, par la vérité… Les gens qui manipulent…
BdM : Bon, avant que vous alliez plus loin dans ce domaine-là, lorsque nous parlons de religion, il y a des religions dans le monde qui sont des religions qui ont atteint un très haut niveau de maturité, la religion catholique par exemple, c'est une religion qui a atteint un très haut niveau de maturité. Quand je dis un très haut niveau de maturité, je ne parle pas d'un très haut niveau de conscience dans la maturité, mais un très haut niveau de maturité, dans ce sens que la religion catholique est une religion qui a vécu son expérience à la fois à travers la transmutation politique de la conscience de l’Homme.
Donc il y a eu au cours de l'Histoire de la religion catholique, par exemple, et de la religion protestante, énormément d'interrelations avec le pouvoir temporel, donc la religion est devenue beaucoup plus sage. Par contre, il y a des religions dans le monde qui ont été des religions purement spirituelles, très retirées du pouvoir politique ou très retirées de l'expérience politique. Et ces religions-là sont demeurées à l'écart de la réalité multidimensionnelle de l’Homme, de sorte qu'aujourd'hui ces religions ne sont pas adaptées aux mouvements extrêmement rapides de pluralisme de la politique moderne mondiale.
Donc ces religions peuvent être dangereuses, non pas parce qu’en soi elles ne sont pas bonnes, mais parce qu’en soi elles représentent encore le pouvoir temporel qui est extrêmement spiritualisé, alors que le pouvoir temporel de la religion chrétienne est devenu très politisé et a perdu de son acuité spirituelle. Autrement dit ce que la religion catholique était aux Croisades, aujourd'hui certaines religions sont à ce stage.
Alors que la religion catholique, si nous partons du temps des Croisades du onzième, douzième siècle jusqu'à aujourd'hui, elle a évolué, elle s'est assagie, elle a pris conscience de la politique, elle a pris conscience de toutes les forces sociales. Elle s’est harmonisée, balancée, équilibrée avec le corps politique des différentes nations d’évolution. Donc aujourd'hui, la religion catholique ne peut plus être utilisée dans une flambée oratoriale qui pourrait être prise dans la démarche dictatoriale d'un quelconque personnage.
Par contre, il existe dans le monde des religions qui peuvent être utilisées par ces personnages, et c'est pour ça que je faisais un arrêt ici pour ne pas mettre dans le même plat toutes les religions, parce qu’elles ont des caractéristiques différentes. Elles ont eu des fonctions et une Histoire différente, et certaines sont beaucoup plus mûres au niveau de la relation avec le devoir et l'évolution politique que d'autres, et c'est là que nous devons faire une distinction.
DM : Merci, nous reviendrons dans une demi-heure. [Applaudissements].
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