mercredi 21 juin 2023

DM 029 La dualité ou la guerre des sexes

 Daniel Ménard (DM) : Ce soir, nous abordons un sujet qui est d'actualité depuis des siècles : “La dualité ou la guerre des sexes”. Pourquoi “guerre” ? Évidemment, c'est un sujet qui soulève souvent bien des passions d’âme, car l'évolution d'un couple, l’évolution d'une intimité peut exiger dans bien des occasions, des ajustements entre l’homme et la femme. Et ce soir, nous recevons Bernard de Montréal, pour nous donner une certaine sorte d'atmosphère d'objectivité sur les influences et les relations qu’hommes et femmes peuvent avoir dans leur intimité, et aussi évidemment, dans les relations professionnelles dans certaines occasions. Donc nous recevons ce soir Bernard de Montréal. 

 

Dans le sujet de ce soir : “La dualité ou la guerre des sexe”, le sujet veut comme faire le contour ou spécifier les rapports qu'il y a entre l’homme et la femme, et j'imagine que, quand on parle de guerre, on parle aussi d'autorité, et à savoir comment peut se répartir ou se placer l’autorité de l’homme vis-à-vis de la femme et l'autorité de la femme vis-à-vis de l’homme. 

 

J’aimerais dans une première question, savoir si dans un processus de polarité, dans un processus de manifestation de l’énergie, est-ce qu'il y a une autorité qui est spécifiquement à un des pôles, c’est-à-dire à un pôle mâle ou un pôle féminin ou s'il y a une autorité différente pour chacun des pôles d'énergie qui ont à se manifester ?

 

 

Bernard de Montréal (BdM) : D’abord, si vous parlez d’autorité dans un couple, vous venez de le tuer, vous pouvez le mettre à terre !

 

 

DM : Il ne doit pas y avoir d’autorité dans un couple ?

 

 

BdM : Non. Il peut y avoir de la créativité, il peut y avoir de la force créative, il peut y avoir de l’intelligence, il peut y avoir un partenaire qui fonctionne, l’autre écoute, l’autre fonctionne, l’autre écoute. Si vous parlez d’autorité, vous polarisez le pôle, puis celui qui va prendre la position de force, ça va être l’Homme parce qu’il a des muscles, parce qu’il a une forte tête. Si vous parlez d’autorité, vous parlez d’un couple qui n’est pas arrivé à un point où les individus ou les partenaires, sont capables de constater mutuellement l’intelligence de l’un et de l’autre. Donc si vous parlez d’autorité dans un couple, vous parlez automatiquement d’un individu qui va être assujetti à l’autre.

 

 

DM : Comment se fait-il d’abord que l’homme pendant des siècles a toujours perçu comme fondamental le fait d'avoir de l'autorité ou une impression d’autorité sur la femme ?

 

 

BdM : Parce que pendant l’involution, l’homme n’a jamais… Puis la femme dans un couple, ou les humains dans un couple, n’ont jamais fonctionné au niveau de leur Esprit, mais ont fonctionné au niveau de leur ego, et ont fonctionné au niveau de leurs attitudes, ont fonctionné au niveau de leur mémoire, donc ils n’ont jamais fonctionné au niveau de leur Esprit, et à cause de ça, le couple s’est polarisé. Qui c’est qui prend l’autorité en général ? C’est l’homme !

 

 

DM : À cause d'une question strictement de force ? 

 

 

BdM : À cause d'une question de force, une question d’histoire, une question d’habitude, mais c'est une question fondamentale d'un manque d'intelligence créatrice. Un homme qui a de l’intelligence créatrice, puis une femme qui a de l’intelligence créatrice dans un couple, ne peuvent pas vivre dans un couple de l’autorité.

 

 

DM : Est-ce que la prédominance…

 

 

BdM : Ça fait partie des lois psychologiques de l’involution, c’est pour ça que j’ai toujours dit, le couple sur la Terre n’existe pas, on est accouplé, les gens sont accouplés astralement, les gens se rencontrent par expérience, les gens vivent les hauts et les bas de leur couple à cause des vibrations de l’âme, les gens ne vivent pas de conscience permanente dans le couple, parce que l’Homme n'est pas dans son intelligence créatrice. Et quand je dis l’Homme, je parle de l’homme génériquement, ça veut dire la femme aussi, donc on a un couple involutif, on n’a pas un couple évolutif. Dans le couple involutif, on parle d’autorité parce que l’énergie est polarisée, puis c’est le plus fort qui l’emporte.

 

Dans le couple évolutif, l’énergie n’est pas polarisée donc tu n’as pas le plus fort… Moi je suis marié depuis vingt ans, ma femme, elle est grosse comme un poux, moi je suis gros comme une puce, mais j’ai une grande gueule, puis ma femme elle ne souffre pas de mon autorité. Il n’y en a pas d’autorité dans mon couple, parce que si ma femme avait, dans une situation, ou si ma femme a une difficulté avec une situation, automatiquement je me mets sur sa longueur d’onde. Si j’ai une difficulté avec ma situation, elle se met sur ma longueur d’onde. Donc l’autorité dans le couple, il n’y en a pas ! Il y a de l’échange perpétuel, il y a du respect constant et permanent, autrement dit il y a un amour fondamental réel qui n’est pas astral mais qui est mental. 

 

C’est pour ça que le couple est polarisé parce qu’il y a de l’autorité, les gens ne prennent pas leur place. Comment est-ce que tu veux qu’une femme qui pèse cent-cinq livres prenne sa place avec un gars de deux-cent-cinq livres ! Si le gars n’a pas une certaine conscience, elle ne pourra jamais le faire, il va l’écraser contre le mur ! Il y a combien de femmes qui se font battre en société par des hommes qui sont inconscients, puis un jour il faut que la femme prenne sa place, il faut que la femme prenne sa place !

 

 

DM : Bon, comment donc la femme peut-elle prendre sa place dans, je dirais presque, une situation où des siècles ont donné, je dirais, une somme de…

 

 

BdM : Ça n’a rien à faire avec les siècles, la femme elle va prendre sa place quand, en tant qu’individu, elle va se réaliser, elle va rentrer dans son identité, puis le gars va être capable de lui donner un ultimatum : “shit or get off the pot”. Ça fait que tant que la femme, elle va vibrer ses grosses émotions involutives, ses grosses émotions de mémoire, ses grosses émotions d’habitude, tant que la femme, elle va demeurer ici, elle ne sera pas dans son identité. Tant qu’elle ne se centrera pas, elle ne rentrera pas dans son identité, puis on va avoir, puis on va continuer à avoir les situations de couple qu’on a, puis qu’on entend à la radio puis à la télévision, puis dans les journaux tous les jours !

 

 

DM : Est-ce qu’une femme qui entre dans son identité est capable de fonctionner avec un homme qui a encore une problématique lui, à entrer dans son identité, est-ce que ça ne créera pas deux célibataires en puissance là, le fait qu’un qui craint l’autre parce qu’il sent une force ? Parce qu’un être qui a de l’identité il a une force, on sent une force dans un être qui a de l’identité ?

 

 

BdM : En général quand on parle des couples, on parle toujours du sexe fort puis du sexe faible, on parle toujours de l’homme qui porte la femme, puis en général si on regarde universellement, c’est à la femme de rentrer dans son identité. Si la femme rentre dans son identité, le gars il va être obligé de se tasser, puis s’il ne se tasse pas, elle va le “crisser là ! Elle le “crisse là, qu'est-ce qu'elle va faire avec ça ! Les femmes ont tellement peur de rentrer dans leur identité, de prendre leur place, puis si la femme se conscientise elle n’aura pas le choix, elle va être obligée de le faire !

 

 

DM : Mais cette distance-là qu’elle crée, ça ne crée pas un couple ?

 

 

BdM : Ça ne crée pas une distance, ça crée une position ferme, intelligente, par rapport à elle-même !

 

 

DM : Et puis l’Homme va négocier ça comment, lui, à ce moment-là cette… ?

 

 

BdM : T’en as une de femme toi, t’es marié, quand bien même que t’es le gros Ménard, le gros Daniel Ménard, le gros astrologue, le gros cerveau, ta femme elle ne te mettra pas dans un coin, “crisse, elle va te tasser !

 

 

DM : Ça, je le savais ! (rires)

 

 

BdM : Bon, ben, c’est la même affaire (rires public), c’est la même affaire ! Les femmes, il faut qu’elles rentrent dans leur identité, puis si la femme ne rentre pas dans son identité, elle ne pourra jamais former un couple réel, former un couple où il y a de l’échange entre l’homme puis la femme. Ça va toujours être une situation de l’un au-dessus de l’autre, la femme elle ne peut pas… Éventuellement, quand elle est arrivée à un certain niveau de conscience, elle ne pourra pas souffrir ça, ça va être une insulte à son intelligence !

 

 

DM : Bon, à ce moment-là, l’outil pour entrer dans l’identité homme ou femme, est-ce que c’est la communication, c’est le pouvoir financier, est-ce que c’est la maîtrise des émotions, c’est quoi ?

 

 

BdM : C’est la maîtrise des émotions ! 

 

 

DM : C’est strictement ça ?

 

 

BdM : Strictement ça ! Tu maîtrises tes émotions dans la vie, tu maîtrises tout. Tu maîtrises la finance, tu maîtrises tout. Les émotions c’est le calvaire de l’Homme, les émotions c’est le subterfuge de l’âme, les émotions c’est la conscience animale. Je ne veux pas dire que tu vis sans émotion, moi j’en ai des émotions, seulement c’est des émotions créatives qui ne me font pas perdre, qui ajoutent à ma vie. Tu ne peux pas avoir une vie pleine si tu es toujours dans le marasme, puis si tu es toujours les deux pieds dans le ciment de tes émotions, ou les pieds dans la glaise de tes émotions, ou les pieds dans la merde de tes émotions, tu ne peux pas vivre de même !

 

Donc l’Homme, il faut qu’il en arrive, l’être humain... La femme, il faut qu’elle en arrive à maîtriser ses émotions, dans le sens il faut qu’elle en arrive à fonctionner créativement par rapport à son être à elle, puis pour ça, il faut qu’elle prenne conscience de sa valeur en tant qu’être, en tant que femme, en tant qu’individu, en tant qu’entité. Si le gars n’est pas capable de prendre conscience de tout ça, après des années de travail, puis des mois de travail, éventuellement il faut qu’elle prenne une décision. Puis si elle n’en prend pas de décision,  “it’s her fucking problem”, elle vivra son couple karmique pour le restant de ses jours, puis un jour le gars rencontrera une petite maîtresse, il la “crissera” là “anyway”, ça sera son karma !

 

 

DM : Est-ce qu’il y a des émotions qui sont différentes chez la femme que chez l’homme ?

 

 

BdM : Ben oui, ce sont des êtres différents, c’est évident que les émotions sont différentes, seulement que l’homme a moins de troubles avec ses émotions que la femme, parce que l’homme c’est un être qui est très cérébral. C’est un être qui construit, c’est un être qui est dans le monde, c’est un être qui travaille la matière. Ce qui est bien important pour un homme dans la vie c’est son job, ce qui est bien important pour une femme dans la vie c’est l’amour,  ça fait que tu as deux sortes d’énergies là, mais ce sont deux énergies qui doivent être compatibles. 

 

Mais le problème avec la femme, c’est que la femme a été dominée dans l’amour comme l’homme a été dominé dans le job. L’homme aujourd’hui souffre au niveau du travail, il souffre dans le job, il n’a pas de sécurité fondée à partir de lui-même, il est toujours esclave des situations extérieures, même s’il est riche, il est esclave des situations extérieures. L’homme n’est pas un être créatif, il n’a pas la vie entre ses mains ; la femme non plus n’a pas la vie entre ses mains, puis pour avoir la vie entre ses mains, il faut complètement éliminer de sa vie intérieure les éléments qui constituent une menace à l’individualité, à l’identité de l’être.

 

La vie dans un couple c’est basé sur le respect mutuel, parce que le respect c’est une forme d’amour, mais c’est la partie mentale de l’amour. Si tu n’as pas de respect pour ta femme, quand bien même tu lui “mangerais les oreilles” le soir, tu vas lui “manger les oreilles” le soir parce qu’il y a une sensualité, une sexualité. Mais si le jour, autour du véhicule, tu n’es pas capable de respecter ta femme, il n’y a pas d’amour. Ton amour n’est pas réel, tu ne peux pas aimer ta femme rien que quand tu es dans le lit le soir, ta femme tu es supposé l’aimer tous les jours, dans la journée, puis ça va des deux bords.

 

 

DM : Mais si l’homme affirme au cours de sa vie qu’il se réalise dans son travail et que la femme dit qu’elle se réalise à travers son affection ou son amour pour la famille, ou pour l’homme avec lequel elle vit…

 

 

BdM : C’est des illusions, ça ! Ça c’est de la psychologie involutive, ça c’est du “bullshit” (connerie),on est là-dedans depuis des siècles. L’homme il va se réaliser dans son travail quand il va s’être réalisé lui-même. Le travail ça va venir de soi. Aujourd’hui, c’est que les gens se réalisent dans le travail, parce que par réflexion, ça crée au niveau de l’ego une sécurité. La femme, elle se réalise dans l’amour, parce que par réflexion ça lui crée au niveau de l’ego de la sécurité. 

 

Qu’est-ce qui arrive quand le job saute, quand la Compagnie ferme, quand le gars perd sa finance, quand la femme elle voit son gars partir avec une petite maîtresse, est-elle capable de prendre le coup ? Le gars est-il capable de prendre le coup ? Ça fait que les histoires que vous me contez, que l’homme se réalise dans son travail puis la femme se réalise dans l’amour, c’est de la “bullshit” !

 

C’est de la psychologie que vous avez inventée, puis surinventée pendant des siècles, tout le monde y croit, tous les pays, toutes les nations, ça fait partie de la mémoire de la race ! L’homme se réalisera dans son travail quand il se réalisera lui-même. La femme se réalisera dans son amour quand elle se réalisera elle-même. Après ça, l’amour il n’y a rien là, le job il n’y a rien là ! Là, on fonde notre vie sur un job, puis on fonde notre vie sur l’amour, puis regarde ce qu’on a ! 

 

 

DM : Est-ce qu’on doit se réaliser avant ou est-ce qu’on doit se donner une prise de conscience de soi avant de s’engager dans un travail ou avant de s’engager dans l’amour ?

 

 

BdM : Mais non, mais non, t'es pas pour attendre d’aimer, puis t'es pas pour attendre de travailler pour te réaliser, tu ne travailleras jamais puis tu n’aimeras jamais (rires de BdM), ça va en parallèle cette affaire-là, qu’est-ce que tu fais à me demander des question de même ! (rires public), ça va en parallèle. Seulement que quand tu commences à te conscientiser, à prendre conscience de ton identité, ta relation avec ton job change, ta relation avec l’amour change, ça change.

 

T'es pas pour attendre d’aimer, t'es pas pour attendre de travailler pour te réaliser, ça peut prendre dix ans avant de te réaliser, ça peut prendre quinze ans, puis qu’est-ce que tu vas faire en attendant ? Tu vas être célibataire, puis tu vas être sur l'assurance chômage ?! Voyons ! Je ne comprends pas que tu me poses des questions comme ça ! (rires public).

 

 

DM : Yeeaaah ! On part de l’involution pour aller vers l’évolution, mais on peut commencer dans l’involution…

 

 

BdM : Commencer dans l’involution, puis après ça, vous rentrez dans l’évolution, sans ça vous allez vivre des attitudes !

 

 

DM : Un couple intelligent, Bernard…

 

 

BdM : Il n’y en a pas ! (rires public).

 

 

DM : Avez-vous soupé ce soir ? (rires du public).

 

 

BdM : Sais-tu, ma vibration, c’est parce que je viens de “dealer avec elle… On continue…

 

 

DM : La condition dans laquelle un couple a à se voir dans une communication, dans une relation, étant donné que c’est deux êtres qui, finalement, sont dans un processus involutif, qui s’en sortent évidemment…

 

 

BdM : Je vous ai toujours dit… Je vous ai toujours dit qu’une fois que l’Homme va connaître les lois occultes de l’être, l’Homme va réaliser qu’il est très astral, c’est-à-dire qu’il est très manipulé dans ses énergies, puis que les plans subtils n’aiment pas que l’Homme soit bien dans sa peau. Pour que l’Homme soit bien dans sa peau, il faut qu’il soit dans sa Lumière, il faut qu’il soit dans son Esprit, il faut qu’il soit dans son Intelligence.

 

L'Homme a tellement d’âme, l’Homme a tellement de passé d’âme que, quand il s’incarne puis qu’il vit une expérience, qu’il vit une expérience avec une femme ou vice versa, il vit beaucoup d’âme, il vit beaucoup d’âme, il vit beaucoup d’âme ! Mais si tu vis de l’âme dans un couple, automatiquement tu vis un accouplement, ce n’est pas un couple, c’est un test, c’est de l’expérience, puis un jour il faut que l’Homme en arrive à contrôler cette énergie-là, dompter cette énergie-là. 

 

J’ai toujours donné l’exemple pour faire comprendre aux gens comment est-ce que c’est très astral la vibration qui se meut en soi quand on a un conflit, tu sais, quand ta femme elle brûle ta soupe, ou que ton gars arrive en retard le soir, t'sé, quand on vit une sorte de fâcherie contre la personne, c’est dur à y casser ça, hein, on dirait que c’est comme une barre de fer ! Temporairement, si quelqu’un t’écoutait, il dirait : “mais ce gars-là, il n’aime pas sa femme ou elle n’aime pas son mari”, parce que dans ta tête, tu “sacres” contre elle : “tabarnak, elle a brûlé ma câlisse de soupe encore”... Puis le gars : “quand est-ce que tu vas m’apporter ma crisse de soupe”... Il y a tellement de haine qui se développe, après ça on tombe dans le “bed” (lit), puis tout s’arrange, puis après ça, ça recommence encore le lendemain matin. On a beaucoup de difficulté à contrôler cette énergie-là, parce que cette énergie-là est astrale à bien des plans.

 

Puis l’Homme, tant qu’il n’est pas dans son identité, puis qu’il connaît pas cette “game-”, il n’est pas capable de la contrôler, puis c’est pour ça que le couple n’existe pas. Quand je dis que les forces occultes de l’être sont totalement opposées à ce que l’Homme soit bien dans sa peau, à ce que l’Homme ait un couple réellement créatif, pourquoi ? Parce que ça fait partie de l’expérience de l’âme.

 

L’involution, quand je parle d’involution, je parle d’expérience de l’âme pour toute l’Humanité. Quand je parle d’évolution, je parle de l’expérience de l’Esprit pour un petit peu de l’Humanité graduellement grandissant au cours des siècles. Donc c’est deux “board games” différentes. Tu ne peux pas vivre un couple pareil quand tu es dans une phase par rapport à l’autre phase. Et l’Homme un jour devra comprendre les lois occultes de tout ça, l’Homme un jour devra comprendre les lois de cette nouvelle psychologie de l’être, qui sont très très profondes et qui transcendent toute la psychologie qu’on connaît aujourd’hui.

 

À partir de ce moment-là, ben là, quand elle la brûle ta soupe, puis tu connais la “game”, puis tu sais que la mémoire a été coupée, c’est pour ça qu’elle a brûlé la soupe, tu ne te fâches pas contre ta femme. Ça fait que finalement, tu arrives à arrêter de te fâcher contre ta femme… Comment est-ce que tu peux te fâcher contre un être que tu es supposé aimer, c’est une contradiction ! La raison que vous le faites, c’est parce que vous n’êtes pas capables de la contrôler cette énergie astrale, vous rationalisez pour trouver toutes sortes de défauts à votre femme, vous trouvez toutes sortes de défauts à votre mari, quand dans le fond, les deux veulent faire un couple, mais ils ne savent pas comment !

 

 

DM : Bon, cet aspect-là qui… Pour que deux individus veulent faire un couple…

 

 

BdM : Créer un couple ? Il n’y en a pas de couple ! Il n’y aura jamais de couple sur la planète tant que l’Homme ne créera pas ! Tu ne peux pas avoir un couple par incarnation, tu ne peux pas avoir un couple par expérience astrale. Le couple c’est au niveau de l’Esprit. L’accouplement c’est au niveau incarnationnel. Donc l’Homme va être obligé de créer un couple et pour créer un couple, il va falloir qu’il connaisse les lois de l’énergie, les lois de l’Esprit, comment ça marche l’ego, c’est quoi l’astral, comment ça se manifeste en nous autres cette énergie-là ! 

 

C’est évident que c’est très très subtil, mais dans le fond c’est très concret quand on donne des exemples, je parle de la soupe, je prends la peine de donner des exemples stupides dans un public intelligent, pour qu’on puisse plus facilement le comprendre. On le sait tous... Tout le monde a vécu ça, il n’y en a pas un parmi vous autres qui n’a pas été “en maudit” contre sa femme un jour, contre sa blonde, ou contre son mari un jour… Puis qui ne l’a pas haï comme du poisson pourri. Ça c’est astral, c’est ça qui empêche de créer un couple, puis quand vous aurez maîtrisé ça, vous l’aurez le couple, vous n’aurez plus de problème d’autorité dans le couple.

 

 

DM : OK. Le couple veut créer, veut se créer, veut se donner un avenir en soi, il est quand même obligé de passer par son astralité, chaque individu a un certain bagage d’astralité, OK. Quand l’autre nous présente sa séduction, ou sa réaction émotive ou sa forme quelconque d’autorité ou d’englobement financier, ces choses-là, il y a une réaction, qu’est-ce qui doit se passer pour pouvoir créer un couple lorsque ces faits-là… ?

 

 

BdM : Dialogue permanent, dialogue, dialogue, dialogue, dialogue, parler, parler, parler, pas monologue, dialogue, parler… Le monde ne parle pas, le monde jase !

 

 

DM : Ils veulent avoir raison !

 

 

BdM : Ils veulent avoir raison, il y a des maudites têtes de cochon, “câlisse”, puis ils méritent d’être dans la merde, tu ne peux pas toujours chercher à avoir raison avec ton mari, puis chercher à avoir raison avec ta femme. Il faut que tu parles avec, voir qu’est-ce que c’est qu’il y a dans son cerveau, puis elle, elle voit ce qu’il y a dans le tien. Puis vous échangez, puis vous faites un troisième produit qui est une synthèse de ce qu’individuellement vous savez ! 

 

Il faut que l’Homme apprenne à communiquer, les êtres ne communiquent pas, puis je ne parle pas de la communication de l’Université de Montréal, je parle de parler et de savoir à priori que l’autre a quelque chose d’intelligent à dire qui peut être conditionnel, puis que toi tu as quelque chose d’intelligent à dire qui peut être conditionnel. Puis vous mettez ça ensemble, vous vous créez un troisième produit, vous créez une synthèse, la communication c’est une énergie !

 

La parole… Parce que là tu tombes dans la parole, tu ne tombes plus dans la jasette, c’est une énergie qui te soutient, c’est une énergie qui te nourrit, c’est une énergie qui est puissante. Les êtres qui ne communiquent pas s’éloignent dans le temps, les êtres qui communiquent dans le sens que je le parle, éventuellement ils deviennent UN, ça fait qu’éventuellement le problème d’autorité, il n’y en a plus !

 

 

DM : Mais qu’est-ce qu’on fait avec des personnes qui sont capables de parler ou qui ont une capacité de parler, mais qui n’ont pas de capacité de prendre une décision avec la parole, c’est-à-dire que ces êtres-là vont parler pour essayer de solutionner quelque chose, pour comme gagner du temps dans un processus ?

 

 

BdM : Ben, à ce moment-là il n’y a pas de volonté dans la parole, ce n’est pas de la parole réellement, c’est…

 

 

DM : Pourtant, il y a beaucoup d’explications ?

 

 

BdM : Ouais, ouais, il y en a qui sont experts… Tu sais, le bla-bla, puis le bla-bla… Tu ne peux pas avoir de la parole, autrement dit tu ne peux pas canaliser ton énergie d’intelligence en parole, puis ne pas avoir accès à de la volonté ! Ça va ensemble. Tu ne peux pas être intelligent, puis ne pas avoir de volonté ! Si tu n’as pas de volonté, tu n’es pas intelligent, si tu as de la parole, tu en as de la volonté !  Si c’est un verbiage du moineau, du cricri de moineau, ben, à ce moment-là il n’y a pas de volonté là-dedans, vous pouvez vous parler toute la vie, mais c’est du jasage, vous ne résoudrez jamais rien parce qu’il n’y a pas de volonté là-dedans !

 

 

DM : OK. A ce moment-là, comment on peut mesurer dans la création d’un couple…

 

 

BdM : Je peux avoir une cigarette, j’ai le goût de fumer en ce moment… Je suis trop “speedé”

 

 

DM : Peut-on avoir dans la création d’un couple une mesure, quand deux êtres se parlent, qui réussissent à se parler, parce que certains ne sont pas capables, mais on va prendre le meilleur de la situation : ils sont capables de se parler ; est-ce qu’on pourrait avoir une mesure de qu’est-ce qui peut permettre de créer un couple, plutôt que d’être placé dans un dialogue où ça fait simplement entretenir un statu quo, y a-t-il quelque chose qu’on peut… ?

 

 

BdM : Je n’ai rien compris ! (rires du public).

 

 

DM : Bon, il y a des couples qui sont capables de se parler et qui entretiennent un statu quo, donc ils sont capables de finalement justifier continuellement leur comportement l’un par rapport à l’autre, et de le faire acheter par l’autre, c’est-à-dire que l’un n’est pas d’accord avec ce qui se passe, mais il réussit avec les années à connaître les subtilités du langage, suffisamment pour justifier son attitude, son comportement.

 

Exemple, son travail, en disant : Si je ne travaille pas, ben, tu vas crever de faim ou l’autre va dire : Si je ne m’entretiens pas dans ma séduction, ou si je ne suis pas séduisante, tu vas me le reprocher à cinquante ans, ou des choses du genre là, et puis les gens achètent de l’autre, des comportements, leur forme d’insécurité. Est-ce qu’on pourrait dire que dans un dialogue où on crée un couple, est-ce qu’il y a une mesure pour savoir si vraiment les êtres sont en voie de création du couple avec la parole, y a-t-il quelque chose qui nous fait voir que parler donne un résultat plutôt qu’un statu quo dans les faits ?

 

 

BdM : Oui, un couple qui parle réellement, qui parle, autrement dit l’un est réellement conscient de l’autre, puis il écoute ce que l’autre dit, automatiquement il va actualiser ce que l’autre a besoin. Un homme, par exemple, sa femme va dire : “bon, nounou, j’ai besoin d’une petite robe”, quand une femme elle dit qu’elle a besoin d’une petite robe, “crisse, elle en a besoin d’une ! Quand une femme te dit : “mes bas nylon sont déchirés”, c’est peut-être pas important pour toi les bas nylon, toi c’est ton carburateur qui est important, mais si ta femme elle dit qu’elle a besoin de bas nylon, elle en a besoin des bas nylon !

 

Ça fait que si tu n’as pas l’argent, puis que tu dis : “bon, ben, dans deux semaines, on va en avoir pour t’en acheter”, mais il faut que tu délivres les bas nylon ! Sans ça un jour, ça va l’affecter la femme, de ne pas avoir de bas nylon ! Ça va des deux bords ! Il faut que ça s’écoute, ils vont les résoudre les problèmes s’ils s’écoutent, ça fait qu’à ce moment-là, ce n’est pas que la femme elle va être obligée d’acheter sa position ou acheter ses besoins, elle va expliquer au bonhomme ce qu’elle a besoin, comme lui va lui expliquer ce qu’il a besoin.

 

Puis l’un et l’autre vont comprendre parce qu’il va y avoir un respect de l’intelligence de l’autre… Un Homme qui n’est pas capable… Ça, ça revient au respect de l’intelligence. Si ta femme elle te dit : “j’ai besoin du Cutex” (marque de vernis à ongles), c’est loin de toi du Cutex, mais si ta femme te dit qu’elle a besoin du Cutex, tu devrais être conscient qu’elle a besoin du Cutex ! Mais un gars, ça ne s’enregistre pas du Cutex dans sa tête. On ne l’a pas ! Du Cutex, pour nous autres, c’est loin !

 

Ça fait qu’imagine-toi, si le gars disait : “OK. Nounou, Je m’en vais à la pharmacie, je vais t’acheter du Cutexquelle sorte de Cutex dont tu as besoin... ? Elle va trouver ça “au boutte” (génial) ta femme, comme toi quand tu lui demandes d’aller te chercher un tournevis, c’est loin de sa tête un tournevis ! Elle va t’en chercher un, elle se trompe, elle t’amène des ciseaux, mais au moins elle a fait le “move” (mouvement), ça fait partie de respecter l’intelligence de l’autre ! 

 

 

DM : Je vais faire une joke : La mauvaise couleur de Cutex, puis elle va chercher des ciseaux, chacun d’eux, à un moment donné… (rires public).

 

 

BdM : OK. Au moins, il ont essayé !

 

 

DM : OK. Donc ce n’est pas tellement dans le geste qu’on peut le mesurer, mais c’est dans la volonté de rentrer dans le monde de l’autre, de la façon dont vous le dites ?

 

 

BdM : C’est de la volonté… Bon, OK. Ça c’est intéressant ! La volonté de rentrer dans le monde de l’autre, c’est intéressant (rires du public). La volonté de rentrer dans le monde d’un être, c’est la volonté de regarder l’être, de regarder ses besoins, de regarder ce qu’il a besoin pour fonctionner au maximum. 

 

Moi… Un soir, j’étais bien bien “speedé”... J’étais dans le sud, puis ma femme, elle dit : “bon, ben je vais conduire”, parce que je serais arrivé en retard ou je serais arrivé trop vite, la police m’aurait arrêté, bon ! Ça fait que je l’ai laissé conduire, parce que si je ne l’avais pas laissé conduire, elle aurait eu des tensions sur la route, parce que quand je descendais, tu descends vite !

 

Ça fait qu'automatiquement je l’ai laissé conduire, ça fait qu’elle conduit vite, mais à son rythme, puis elle, elle ne risque pas de perdre ses points, parce que moi j’ai perdu tous mes points, ça fait qu’elle, elle en a en masse des points (rires du public), ça fait qu’il faut que tu rentres dans le monde de l’autre, ne pas dire : “laisse-moi, tabarnak, je m’en vais à Montréal là, je veux arriver à l’heure”...

 

Il faut que tu te mettes à la vibration… C’est ça rentrer dans le monde de l’autre, puis on rentre dans le monde de l’autre, on a des chances, des opportunités toute la journée de rentrer dans le monde de l’autre, puis on ne le fait pas parce qu’on a des têtes de cochon, parce qu’on veut toujours avoir prescience sur l’autre, on veut toujours avoir raison sur l’autre, on veut toujours imposer à l’autre. Puis c’est pour ça qu’on n’est pas capable de rentrer dans le monde de l’autre. Puis c’est ça de l’amour ! 

 

 

DM : À ce moment-là, créer un couple c’est un peu comme vouloir créer l’autre, de la façon dont vous…

 

 

BdM : NON ! Créer un couple, ben non, créer un couple, c’est donner la chance à l’autre de se créer, penses-tu qu’elle a besoin de toi, penses-tu que tu es si important dans la vie de ta femme qu’elle ait besoin de toi pour fonctionner, voyons, c’est des histoires ça !

 

 

DM : On ne peut pas donner un petit coup de pouce ?

 

 

BdM : Tu peux l’aider, en ne lui mettant pas les bois dans les roues, puis elle va fonctionner !

 

 

DM : Donc c’est deux individus qui fonctionnent…

 

 

BdM : C’est deux individus qui ont du potentiel, seulement il y a tellement de micmac entre les deux, que tous les deux, mutuellement, ils se boycottent !

 

 

DM : Mais est-ce que c’est deux individus qui fonctionnent tout seuls ?

 

 

BdM : C’est deux individus qui fonctionneraient encore peut-être mieux tout seuls, que s’ils étaient à deux !

 

 

DM : Mais pourquoi ils sont à deux ?

 

 

BdM : Ils sont à deux parce qu’il y a bien des affaires intéressantes à deux, il y a de la communication, il y a de l’affection, il y a de la collection, il y a toutes sortes d’affaires à deux, il y a de l’investissement à long terme, il y a de la construction. Quand tu es tout seul, tu n’es pas intéressé à te construire une vie dans le temps. À deux c’est plus facile, tu te construis une vie, tu t’achètes une maison, tu fais un jardin, tu ne vois pas un gars tout seul se faire un jardin, il va avoir trop de tomates à manger, tandis qu’une famille, ça va bien. Tu construis à deux, il y a des avantages d’être à deux, tu n’es pas tout seul, tu parles (rires public).

 

 

DM : Est-ce que ça ressemble à un business dans le fond ? 

 

 

BdM : Ah ! Ça, c’est intéressant mon cher. Un couple c’est un business !

 

 

DM : C’est comme une Compagnie !

 

 

BdM : Un couple c’est une Compagnie, un couple c’est définitivement une Compagnie, puis ta femme elle peut être très très bonne pour gérer ta Compagnie, comme toi tu peux être très bon pour gérer ta Compagnie. Toi, tu rentres les fonds puis elle, elle les administre, par exemple, “whatever it is”, ça fait qu’un couple c’est définitivement une Compagnie !

 

 

DM : Mais la problématique dans les Compagnies qu’on connaît, c’est qu’il y a un président, puis un vice-président, est-ce qu’il y a deux présidents dans un couple ?

 

 

BdM : Un couple de deux présidents ! 

 

 

DM : C’est un nouveau type de société en quelque chose, c’est un nouveau type d’entreprise ? Il n’y a pas d’autorité… Quand on parlait tout à l’heure… 

 

 

BdM : Dans un couple conscient, oui ! C’est un nouveau type d’entreprise ! 

 

 

DM : Bon, si l’individu qui fonctionne en couple regarde sa vie d’une façon plus… Je dirais, mentale, dans un sens, et qu’il n’est pas important pour l’autre autrement que pour le développement de l’autre, ça veut dire que c’est l’entreprise qu’ils créent ensemble qui a de l’importance ?

 

 

BdM : Qu’est-ce que tu veux me dire ?

 

 

DM : Parce que tout à l’heure, vous m’avez dit, ce n’est pas important, c’est-à-dire on n’a pas à avoir de l’importance aux yeux de l’autre ?

 

 

BdM : Mais tu en as automatiquement de l’importance aux yeux de l’autre, mais si tu ne mets pas les pieds dans les roues de l’autre, l’autre il va grandir, tu vas grandir, mais le monde il se boycotte. Ça fait qu’à ce moment-là, l’importance de l’autre elle diminue, puis elle diminue, puis elle diminue. Il y a combien de femmes qui sont intelligentes, qui sont fonctionnelles, qui pourraient faire des choses, etc. Puis qui sont écrasées par leur mari ! Comment tu veux que la petite femme qui pèse cent-cinq livres, elle fonctionne ?

 

 

DM : OK. Mais si on prend le principe, le fait que vous dites : On n’a pas assez d’avoir de l’importance aux yeux de l’autre, on élimine la problématique de la séduction, en d’autres termes, la femme n’a pas besoin dans la vie de séduire un homme, elle a besoin de vivre avec l’homme pour développer quelque chose ?

 

 

BdM : Non, la séduction ça fait partie de la femme, ça dépend qu’est-ce que tu veux dire par séduction. Il y a des femmes qui séduisent les hommes simplement pour séduire les hommes, tu peux faire ça quand tu rencontres quelqu’un. Mais quand tu es marié, puis que tu as une femme ou que tu as une blonde depuis bien bien longtemps, il y a toujours un certain niveau de séduction, puis ça change avec le temps, ça passe du purement charnel, puis éventuellement ça devient purement sexuel… Moi, ma femme quand elle se met belle, quand elle se met des beaux pendants d’oreilles, c’est de la séduction !

 

 

DM : Puis l’homme, la séduction vis-à-vis de la femme, ça ressemble à quoi ?

 

 

BdM : Un homme… La femme est séduite par la personnalité de l’homme. Un homme qui a une belle personnalité… Une femme n’a pas besoin d’un gars qui a le nez droit, puis qui a des arêtes de grec ! Une femme, elle aime ça un gars qui a de la volonté, le bonhomme, puis il travaille, puis il fonctionne, il est sécure, une femme elle aime ça, être sécurisée par un homme. Elle se sent bien, ainsi de suite. Ça fait que c’est une forme de séduction. Quand quand tu ouvres ta porte à côté de ton “char, puis ta femme tu l’aides à sortir, tu lui prends la main, c’est de la séduction, elle est contente, ça lui fait plaisir, c’est de la séduction. L’homme séduit la femme, c’est de la séduction pareil, ils se séduisent mutuellement, seulement que ça devient subtil avec le temps.

 

 

DM : OK. C’est parce que je cherchais dans la dynamique du couple, à savoir si… Parce qu’il y a beaucoup d’hommes qui vont négliger leur femme, puis il y a beaucoup d’hommes qui vont essayer de vivre pour leur femme, puis…

 

 

BdM : Tu ne vis pas pour ta femme, tu vis avec ta femme !

 

 

DM : Non, mais je parle dans l’involution là, mais c’est que je cherche dans l’évolution, à savoir les deux individus, ils vivent pour quoi ensemble ?

 

 

BdM : Ensemble, ils vivent pour construire, la seule raison d’un couple c’est pour construire !

 

 

DM : Construire quoi ?

 

 

BdM : Construire tout ce qu’ils construisent ! Faire des enfants, bâtir des maisons, s’en aller en affaire… “Whatever it is”, c’est construire. Parce que quand tu construis il y a du mouvement, quand il y a du mouvement il y a du plaisir, quand il y a du plaisir il y a un mouvement d’adrénaline !

 

 

DM : Oui, mais pendant des années, les gens ont toujours voulu construire ?

 

 

BDM : Ben, c’est ça que tu fais, tu construis, puis après ça, un jour, tu t’en vas ! 

 

 

DM : Oui, mais comment ça se fait qu’il y a des gens qui ne sont pas heureux à l’intérieur de leur construction, c’est pour ça qu’on aboutit dans des divorces, ou dans des situations de séparation où les deux…

 

 

BdM : Parce que le monde ne construit pas !

 

 

DM : Ben, c’est ça, on vient de dire que les gens construisent une maison, une vie professionnelle, un développement humain quelconque, ils vivent des échanges, et on dit que ce n’est pas ça, il faut construire d’autres choses, mais en même temps, construire la maison, la famille, ces choses-là…

 

 

BdM : Il n’y a pas rien que la maison. Construire c’est un tout, c’est multidimensionnel, construire. Dans la construction d’un couple, tu as de l’affection qui grandit au cours des années, tu as des objets matériels qui s’accumulent au cours des années, tu as des voyages que tu planifies, tu as des choses que tu fais, c’est un tout la construction. Ça fait partie du mouvement de ton Esprit à travers la forme, la construction. Ça fait partie du mouvement de ton Esprit à travers les émotions, la construction. Ça fait partie du mouvement de ton Esprit à travers tes pensées, la construction. C’est un tout, ça !

 

Quand tu t’assois avec ta femme, puis que c'est une belle soirée, que tu prends un petit verre de vin, que tu parles pendant quatre, cinq heures, il y a eu de l’échange créatif au niveau de vos choses, c’est de la construction. Quand tu décides de peindre la cuisine, c’est de la construction… Quand tu as eu un poste à la Compagnie, que tu es monté de grade, c’est de la construction, c’est ça de la construction ! Vous autres, vous ne voyez rien que des clous puis du labeur, la construction c’est à différents niveaux, c’est au niveau matériel, c’est au niveau émotionnel, puis c’est au niveau de la pensée, la construction…

 

 

DM : Donc c’est toute la dynamique humaine de l’être !

 

 

BdM : C’est toute la dynamique humaine de l’être, c’est dans ce sens-là que je dis que c’est une Compagnie.

 

 

DM : Mais comment se fait-il qu’il y ait des gens, après vingt ans d’investissement dans ce building-là, en arrivent à vouloir se séparer ?

 

 

BdM : Parce qu’ils ont construit à certains niveaux, mais ils ont oublié les autres. Tu ne peux pas construire rien que physiquement, puis oublier l’émotion, puis oublier le mental, tu ne peux pas construire avec le mental, puis oublier l’émotion, puis oublier le physique. Tu ne peux pas construire rien qu’au niveau de l’émotion, puis oublier le mental, puis oublier le physique, il faut que tu fasses les trois !

 

 

DM : Donc quand vous parlez de construction, finalement, vous parlez d’une vue d’ensemble de tout un processus de développement personnel ?

 

 

BdM : C’est un processus de développement personnel à trois  étages, il faut que tu respectes le fait qu’un être a trois étages à développer.

 

 

DM : Donc s’il y a séparation ou divorce, ça veut dire qu’il y a des gens qui ont négligé un étage ?

 

 

BdM : Ah ! Ben c’est évident, prends n’importe quel divorce ! Si tu veux des paramètres dans la liste pour un divorce… Je vais te dire, au niveau de la construction mentale, ils n’ont rien fait, puis au niveau de la construction émotionnelle, ils se sont détruits, au niveau de la construction physique, ils se sont perdus. 

 

Il y a trois niveaux de construction, il faut que tu regardes les trois niveaux, il y a du monde (des gens) qui sont très très riches, ça fait qu’au niveau de la construction matérielle il n’y a pas de problème. Regarde au niveau émotionnel, c’est tout à faire. Donc automatiquement ça désaxe le mental, il y a des gens qui sont dans le mental, ils parlent, ils parlent, ils parlent, ils parlent, ils parlent toute leur vie, ils ne font rien dans la vie, ça fait que sur le plan matériel ils sont toujours dans la merde ! Il faut que tu construises sur les trois niveaux.

 

 

DM : OK. Donc le développement du couple se fait sur trois niveaux en même temps ?

 

 

BdM : Matériel, émotif, mental !

 

 

DM : En même temps ?

 

 

BdM : Si vous ne respectez pas ça, automatiquement vous ne pouvez pas créer un couple, vous êtes automatiquement accouplés, automatiquement vous êtes en expérience astrale involutive du couple, puis quelque part dans le temps, si pour une raison ou une autre, le physique fléchit, tu vas perdre, si l’émotion fléchit, tu vas perdre, le mental fléchit, tu vas perdre ! Regardez vos couples, puis ceux qui sont divorcés, vos “chums que vous avez “sacrés” là, puis qui vous ont “sacrés” là, vous allez voir qu’un de ces trois plans-là n’a pas marché. Si ça avait marché, vous seriez ensemble.

 

 

DM : OK. Mais est-ce que ça doit être, je dirais, investi, les trois plans en même temps ?

 

 

BdM : Pourquoi pas ?

 

 

DM : Parce qu’il y a des gens qui vont donner un coup dans le matériel, exemple, pendant X années, puis ils vont demander au couple de supporter dans un sens toute la démarche, je pense, exemple, à une femme ou un homme qui vont développer au niveau de la carrière, puis disent qu’ils vont se rejoindre un jour…  Ça, c’est une illusion ?

 

 

BdM : Ah ! “Bullshit”. Oui, c’est en même temps que ça se développe.

 

 

DM : Il faut que ça se développe les trois en même temps !

 

 

BdM : C’est la seule sorte de maison qui se construit, puis tu ne vas jamais dedans ! (rires du public).

 

 

DM : Si on considère que c’est trois plans qui se développent en même temps, est-ce que, deuxième question, la situation d’une séparation peut être récupérable en identifiant un des plans qui n’a pas été, je dirais, renforci ou développé ?

 

 

BdM : Oui, c’est récupérable, mais ça prend de la volonté, ça prend un échange.

 

 

DM : Puis pour créer un couple, si une personne est consciente de pouvoir développer les trois plans en même temps avec une personne, à ce moment-là, est-ce que c’est une garantie de permanence ?

 

 

BdM : C’est une garantie de permanence si vous créez les trois plans en même temps, oui ! 

 

 

DM : Est-ce que vous iriez à dire que la guerre que les gens se livrent, c’est dans les ajustements qu’ils ont à vivre sur un des plans qui est en manque ?

 

 

BdM : Ça peut être un plan qui prend le dessus sur l’autre, oui.

 

 

DM : Puis l’âme vient s’introduire ?

 

 

BdM : Ah ! Ben l’âme, l’âme elle va tout te mettre à terre ! Il n’y a rien de plus sournois que l’âme, sais-tu ça, que l’âme c’est la chose qui est la moins connue, la moins comprise sur la planète Terre ? L’âme ! Si le monde savait qu’est-ce que c’est que cette affaire-là ! 

 

 

DM : Qu’est-ce que c’est ?

 

 

BdM : C’est fort !

 

 

DM : Oui, mais l’âme, comment est-ce que l’individu…

 

 

BdM : C’est de la mémoire ! 

 

 

DM : C’est strictement de la mémoire ?

 

 

BdM : C’est de la mémoire, tu connais ça un computer, l’âme c’est de la mémoire, c’est la mémoire de ta vie, c’est tout enregistré, tu “crèves”, tu vois tout, puis c’est enregistré les vies avant. L’âme c’est une mémoire, le monde fonctionne au niveau de leur mémoire. Il y a combien de gens qui disent : “Moi je ne suis pas capable de rentrer dans un élévateur, j’ai peur”... C’est de l’âme ! Tu fais une régression dans le temps pour voir que quelque part dans le temps, il est tombé en bas d’un rocher. 

 

L’autre il a peur des chevaux, tu retournes dans le temps, tu fais une régression, il est tombé en bas d’un cheval ou il s’est fait piétiner par un cheval. L’autre il s’est fait noyer, il a peur de l’eau. Il n’y a pas de raison qu’il ait peur de l’eau, c’est vibratoire, il s’est noyé ! Si tu t’es noyé dans une vie, puis que tu ramènes toute ta mémoire, c’est subliminal ça ! Éventuellement, si tu vis ce “feedback-là”, tu vas voir quelqu’un pour te libérer de ça ! Ça fait que l’âme c’est de la mémoire, il faut que l’Homme en arrive à maîtriser cette mémoire-là !

 

 

DM : L’identifier ou la maîtriser ?

 

 

BdM : L’identifier puis la maîtriser, puis après ça l’Esprit passe, parce que l’Esprit ne passe pas, c’est dur à vivre ton Esprit quand tu as toute ton âme… Tu sais, quand on parle de l’âme trouble, l’âme troublée, c’est dur. Comment est-ce que tu peux avoir de l’Esprit, comment est-ce que tu veux maintenir ton intelligence à travers cette énergie-là, c’est très difficile, c’est pour ça d’ailleurs que l’Homme n’a pas d’identité.

 

 

DM : Donc si une personne a une faiblesse d’âme, elle n’est pas en mesure de communiquer avec l’autre ?

 

 

BdM : C’est ça, c’est pour ça que je dis que le couple n’existe pas, c’est de l’accouplement, puis c’est expérientiel, puis que c’est important de connaître les lois occultes de l’Homme, les lois cachées en dessous de la psychologie formative qu’on a pour aller dans le tréfonds de l’être, connaître les lois de la pensée, les lois du mensonge mental, puis là, tu commences à sortir de tout ça. L’évolution de l’Homme c’est un processus qui est très difficile, qui est très profond, qui est inexorable, il est inéluctable. 

 

L’Homme n’a pas le choix, l’Humanité doit évoluer, ça prendra le temps que ça prendra, et l’Humanité a commencé ce cycle-là. Ça fait que l’Homme va être obligé éventuellement d’en arriver à réellement construire sa vie puis maîtriser. Une vie, il faut que ça soit maîtrisé, tu ne peux pas toujours être comme un petit bateau sur l’eau, il faut que tu aies un gouvernail, il faut que tu sois le maître de ta vie, puis tant que tu n’es pas le maître de ta vie, c’est parce que tu ne la comprends pas, puis tant que tu ne la comprends pas… ! 

 

Je vais te donner un exemple, on va prendre “elle”, elle est “cute”, OK. Elle rentre dans un club, puis je te dis que les “waiters” (serveurs) ils “chapent” tout leur cabaret, OK. Bon ! Elle est intelligente, elle est sensible, elle a de l’écoute, heureusement qu’elle a de l’écoute ! Un petite fille qui a, je ne sais pas quel âge, elle a... Vingt-et-un ans, une petite fille de son âge là, qui s’en va dans un club avec tous les rapaces des clubs... Parce que c’est un monde de rapaces les clubs ! Si elle n’en arrive pas, elle, quand un “waiter” ou un gars ou n’importe qui s’en vient à la table là, s’en vient dans son espace, si elle n’en arrive pas à contrôler son espace physique parce qu’elle est délicate, elle ne veut pas faire de peine au gars, elle va se faire manger tout rond là !

 

Là, elle rencontre des petits québécois là, imagine-toi si elle s’en va sur la Côte d’Azur, tu sais, quand tu t’en vas sur la Côte d’Azur avec des gars en smoking blanc, des gars qui en ont vu des femmes, des riches, puis des pas riches, puis des belles, puis des pas belles, ce que vous appelez des gigolos là, c’est des serpents ces gars-là, tu ne les vois même pas venir ! 

 

Comment est-ce que tu veux qu’elle puisse en arriver un jour à pouvoir contrôler son environnement, faire pour que quand elle s’en va dans un club, elle puisse relaxer, puis qu’elle puisse contrôler son environnement, si elle a peur de faire de la peine au gars ? Je ne veux pas dire que tu vas l’envoyer chier le gars, mais je veux dire : Ton environnement tu le contrôles !

 

Si tu veux qu’il soit à ta table, tu veux qu’il soit sur tes genoux, “no problem”, tu veux qu’il soit perché sur tes épaules, “no problem”, mais c’est toi qui veux qu’il soit perché sur tes épaules, mais lui, s’il se perche sur tes épaules, puis tu ne veux pas le blesser parce que tu es délicate, un jour tu vas en avoir un autre perché sur tes épaules, puis un jour tu vas en avoir un autre perché sur ta tête, un jour tu ne verras plus clair, ils vont t’embarquer, pourquoi ? Parce que tu es belle, puis tu es “cute”, puis tu es féminine.

 

Ça fait que les hommes sont attirés c’est automatique, ça fait qu’elle, il faut qu’elle apprenne ça, il faut qu’elle prenne sa place, comme ça elle peut avoir du plaisir, elle peut faire un tri, parce que dans un club d’un soir, il y en toutes sortes qui vont venir, il y en a, ça vaut même pas la peine de penser qu’ils existent ! Il y en a d’autres c’est un petit peu mieux, puis il y en a d’autres c’est un petit peu mieux, puis peut-être que le mieux il est dans le coin là-bas, puis il regarde depuis longtemps, puis il la trouve tellement “cute”, puis il a tellement peur d’aller la voir, ça c’est son problème, comprends-tu ce que je veux dire ?

 

Il faut contrôler notre environnement humain, il faut contrôler notre vie, mais on a été éduqué en fonction des autres, puis en fonction des autres, puis en fonction des autres ! Tu ne peux pas… (Je donne une conférence privée bien vite sur tout ça). Tu ne peux pas vivre ta vie si tu ne contrôles pas ta vie ! Tu ne peux pas vivre ta vie en fonction des autres, tu vas être pour le restant de tes jours malheureux, ta vie tu la contrôles avec intelligence, avec politesse, avec fermeté, tu essaies toutes les options, mais tu ne peux pas vivre ta vie indéfiniment, puis t’amener à l’avoir sous contrôle si tu n’es pas maître de ta condition mentale, émotive et matérielle.

 

 

DM : Bon, maintenant, pour contrôler sa vie, il y a des impressions qu’on reçoit dans notre vie, il y a des gens qui nous impressionnent, il y a des évènements qui nous impressionnent, il y a des objets qui nous impressionnent, est-ce que contrôler sa vie, c’est se mettre à l’écart de ce qui nous impressionne ou c’est de faire face à ce qui nous impressionne au risque de se voir, disons, englobé par l’impression ?

 

 

BdM : La plus pire chose que vous pouvez faire dans la vie, c’est d’être impressionné par qui que ce soit ou quoi que ce soit.

 

 

DM : Oui, ça, c’est après qu’on s’en est rendu compte, mais avant ?

 

 

BdM : Il est temps que vous vous en rendiez compte !

 

 

DM : Non, non, mais avant que ça se passe, l’individu vit des impressions…

 

 

BdM : Ça, c’est votre problème, moi je parle pour l’avenir !

 

 

DM : Mais je cherche une solution !

 

 

BdM : Ben, je te le dis, tu ne peux pas vivre, tu ne peux pas être impressionné dans la vie, si tu es impressionné par du monde… Tu peux apprécier du monde, tu peux apprécier du monde, tu peux dire : “ah, cette femme-là est bien, cet homme-là est bien, cet artiste-là est bien”... Whatever... “cet architecte-là est bien”... Mais tu ne peux pas être impressionné, parce que si tu es impressionné tu n’as pas de centre de gravité.

 

 

DM : Mais il se bâtit comment, d’abord ?

 

 

BdM : Quoi ?

 

 

DM : Le centre de gravité !

 

 

BdM : Apprends à ne pas être impressionné, puis tu vas le bâtir ton centre de gravité !

 

 

DM : Mais tu dis : apprends !

 

 

BdM : Apprends ! Tu rencontres du monde, il se passe des affaires, si tu apprends à ne pas être impressionné, tu construis ton centre de gravité, tu ne peux pas te permettre d’être impressionné, être impressionné par qui ? Il y a qui dans la vie qui est plus important que toi ? Qui dans la vie est plus important que toi ?

 

 

DM : Quand on sait, on sait que c’est nous autres !

 

 

BdM : Oui, ben, appliquez-le donc ! Appliquez-le donc !

 

 

DM : Pour une personne qui ne le sait pas, qu’il est la personne la plus importante pour lui-même, est-ce que c’est simplement de comprendre qu’il faut qu’il soit important pour lui, puis ça s’arrête là ? C’est la seule chose qu’il a à fonctionner ? À partir de ça, il va pouvoir absorber ou faire face à toutes les impressions qu’il y a sur la planète ?

 

 

BdM : Non, ce n’est pas ça, être de même, il faut que la personne prenne conscience d’elle-même, si tu prends conscience de toi-même automatiquement tu rentres dans ton identité. Quand tu rentres dans ton identité, automatiquement tu commences à fonctionner à partir de tes centres. Ça fait que quand tu rencontres James Bond : “veux-tu prendre un petit café, James Bond, si tu veux c’est bien, si tu ne veux pas, bonjour, c’est de même”... Comprends-tu ?

 

Puis s’il est fin James Bond, “yes for sure”, mais le monde en général, ils n’ont pas de centre de gravité, là c’est des paires de yeux qui regardent le monde, puis qui regardent le monde ! Il y a des gens qui vivent, qui sont en admiration par rapport à du monde. Tu ne peux pas être en admiration par rapport au monde dans ce sens-là, tu peux apprécier le talent d’une personne, tu peux apprécier ce qu’une personne fait, mais de là, à être en admiration, automatiquement tu te diminues ! 

 

 

DM : Bon, l’admiration, les gens souvent l’ont parce qu’il y a une distance entre ce qu’ils vivent et ce que l’autre a vécu ?

 

 

BdM : Ce n’est pas qu’il y a une distance, c’est qu’eux autres vivent ! S’ils vivaient, s’ils vivaient eux autres à partir d’eux autres, s’ils étaient dans leur centre de gravité, ils ne vivraient pas ça ce genre d’envie, ce genre de colle, de “crazyglow”, ils ne vivraient pas ça ! 

 

 

DM : Mais est-ce que pour vivre, comme vous le dites, il faut avoir beaucoup de moyens financiers, il faut avoir beaucoup de ressources énergétiques ?

 

 

BdM : Les moyens financiers, ça ne fait pas partie de la construction. Pour vivre il faut prendre conscience de soi, il faut rentrer dans son identité, là tu commences à vivre, puis quand tu commences à vivre, après ça c’est facile la construction mentale, émotive et physique.

 

 

DM : Quand on commence à vivre, c’est des permissions ou des droits qu’on se donne ?

 

 

BdM : Quand on commence à vivre, c’est un droit qu’on se donne !

 

 

DM : Dans n’importe quoi ?

 

 

BdM : Dans n’importe quoi, à notre niveau, selon nos besoins.

 

 

DM : Selon nos besoins ou selon…

 

 

BdM : Selon nos capacités, on est bien avec ça !

 

 

DM : Donc c’est une question de ressources énergétiques ?

 

 

BdM : C’est une question de ressources personnelles définitivement, puis ces ressources personnelles là, il faut qu’elles soient débloquées… C’est une question de ressources personnelles !

 

 

DM : Ces ressources personnelles que l’individu dispose, si elles sont, je dirais, en terme d’impact sur son environnement, si elles sont moins qu’un autre ?

 

 

BdM : Les ressources personnelles ne sont jamais moins qu’un autre, c’est une illusion comparative basée sur l’ego qui se compare à d’autres. Je vais te demander une question, toi tu as des ressources personnelles, tu fais tes affaires, papapapapapapa… Moi je suis Bernard de Montréal, te sens-tu inférieur à moi ?

 

 

DM : Non.

 

 

BdM : Bon, ben, c’est ça la réponse ! Un petit verre plein c’est aussi plein qu’un grand verre plein, ça fait qu’un gars qui est dans ses ressources personnelles, qui fonctionne, il fonctionne à l’intérieur de son territoire psychique, il est parfaitement bien. La petite secrétaire qui fonctionne, puis il est heureuse, puis elle tape dix mots à la minute ou cent, c’est rendu à cent à la minute, elle est bien ! Chacun est “groomé” pour ce qu’il a à faire ! C’est quand tu commences à comparer par rapport à l’autre que là tu as des problèmes. Là, tu perds ton centre, tu perds tes centres, tu perds ton “ground”. Puis on a été habitué à ça, la société nous crée des héros constamment, puis comme on n’a pas été… Ça ne fait pas partie de la psychologie… 

 

Comme ça ne fait pas partie de la psychologie humaine créative, ce n’est pas enseigné dans les écoles, ce n’est pas enseigné par nos parents, ce n’est pas enseigné dans les universités ça, de développer nos centres, automatiquement on rentre dans le monde, puis on est comme des cellules en solutions, on fonctionne toujours par rapport aux autres. Ça fait que ce qui arrive, c’est qu’on ne développe pas notre magnétisme. Le magnétisme c’est quoi ? C’est la vibration du corps subtil mental, c’est la vibration du corps subtil astral, c’est les émanations du corps vital, tout ça enveloppé dans le corps matériel.

 

Une personne qui est magnétique, automatiquement quand elle rentre dans le monde, puis quand elle fonctionne dans le monde, elle est reçue dans le monde. Mais il faut le développer ce magnétisme-là, ça demande un centre de gravité, ça demande une capacité de vivre de plus en plus par rapport à nos centres. Ça ne veut pas dire qu’on devient égocentrique, il faut comprendre, il faut devenir centrique, il y a une différence entre centrique et égocentrique. Il ne faut pas tomber dans l’illusion de la fausse centricité qui est une forme d’égocentrisme, il faut être réellement centrique.

 

Puis quand tu es réellement centrique, tu es capable d’échanger, tu es capable de te mettre petit, tu es capable de te mettre grand, selon la situation. Tu es capable de facilement donner, tu es capable d’être généreux, tu es capable d’aimer ! Mais il faut que tu sois centrique. Sans ça, si tu n’es pas centrique, ben là, tu vas aimer pour te sécuriser, tu vas donner pour te sécuriser, tu vas toujours faire par rapport à des besoins subtils qui font partie de ton introversion, qui font partie de ton incapacité, qui font partie de ton manque de centrisme.

 

L’Homme doit être centrique, c’est la fondation même de l’être universel, la centricité, mais la vraie, réelle centricité, pas la fausse centricité que, souvent, des gens en évolution spirituelle développent parce qu’ils n’ont pas encore suffisamment de conscience pour discerner entre ce qui est intelligent en eux et ce qui est encore illusoire, spirituel, puis “croche” (tordu).

 

 

DM : OK. Est-ce que cette centricité donnerait à un individu qui est capable de jouer avec toutes les impressions que la consommation de la société fournit, à l’ultime des situations ?

 

 

BdM : Ça dépend de son Esprit. Un être qui est très centrique, oui. Un être qui est très centrique en arrivera à pouvoir “dealer” avec, manipuler n’importe quelle impression que la société peut lui envoyer, oui, parce que justement il est centrique. Être centrique c’est vivre un alignement entre ton Esprit, ton âme puis ton ego. Ton Esprit n’est pas impressionnable, ton âme est impressionnable, mais ton Esprit n’est pas impressionnable. Ça fait qu’un Homme qui est enligné dans son Esprit, puis ça passe à travers, puis ça arrive au niveau du plan mental de l’être, puis c’est vécu en tant que conscience égoïque fortifiée, à ce moment-là il ne peut pas vivre par rapport aux impressions extérieures de façon négative ou de façon subjective, parce que son Esprit est trop présent.

 

 

DM : OK. Une personne qui est en train de bâtir son centre de gravité, est-ce que c’est un avantage pour lui ou elle de faire face à tout ce qui, dans la consommation, est sujet à des fortes ou des vives impressions, d’absorber ces impressions-là et de les intégrer, pour être capable de situer finalement sa centricité ? Est-ce qu’en faisant face à tout ce qui, dans la consommation, autant dans le subtil que dans le matériel, en faisant face à toutes les impressions, on bâtit un centre de gravité ?

 

 

BdM : Oui. Ultimement, parce que si vous faites face à toute la cochonnerie qui existe dans le monde, puis que vous êtes capables émotivement, puis mentalement, puis physiquement, de “dealer” avec ça, ben, vous allez développer un centre de gravité extraordinaire. Je vous donne un exemple. On va prendre le monde du cinéma, le monde des films à la télévision, on sait qu’il y a beaucoup de pollution à la télévision, il y a beaucoup de cochonneries, surtout de choses qui viennent des États-Unis, ainsi de suite.

 

Par contre, il y a eu beaucoup de bonnes choses, puis par contre, si tu es réellement centrique, puis tu regardes des gens qui font des films là, je ne parle pas des films pornos, la grosse cochonnerie, mais les gens qui… Même là encore, tu peux regarder un film porno, puis ça va te donner une idée où ce que le monde en est rendu, ça fait qu’il y a toujours quelque chose… Il y a toujours quelque chose à aller chercher dans une forme. Les gens là, les gens qui vont dire : “ah, ben, ça, ça ne m’intéresse pas” ou “ça, ça ne m’intéresse pas”, ils se limitent d’expérience, puis automatiquement ils s’empêchent éventuellement de développer des centres de gravité par rapport à des expériences qui, à cause de leur nature temporaire, pourrait les bouleverser. Puis la vie c’est constamment un affrontement jusqu’à tant qu’éventuellement tu en arrives à pouvoir l’absorber, puis l’absorber, puis la contrôler, puis la contrôler… 

 

Un gars, par exemple, qui va dire : “ah, ben moi, je ne veux pas aller à New York, parce qu’à New York c’est trop dur”. Ben, tu vas manquer New York ! New York c’est une ville “au boutte”(géniale), ce n’est pas Ste Adèle, New York ! C’est une ville “au boutte”, tu peux aller à New York, puis tu n’es pas craintif, puis tu sais apprécier une grande métropole de même, tu vas trouver des choses intéressantes, c’est comme Paris, c’est comme Los Angeles. 

 

Un gars qui dit : “ah, ben moi, je ne vais pas dans la jungle, j’ai peur des serpents”. Ben, tu ne pourras jamais goûter à des paysages exotiques. Un gars qui dit : “ah, ben, moi, je ne vais pas chez Mc Donald, parce que c’est pas de la bonne viande”. Il y a du monde qui sont toujours contre ci, puis contre ça, puis contre ci, puis contre… Il y a du monde c’est des vrais “contre tout”, ils sont contre tout… Tu regardes leur vie, ils ont des p’tites vies, puis des p’tites vies ! Ça fait que tu ne peux pas bâtir avec ça. 

 

La planète c’est fait pour être explorée, la vie c’est fait pour être vécue, le monde c’est fait pour être rencontré, puis c’est à nous-autres de construire des centres de gravité, puis finalement quand tu as vu, puis tu as rencontré, puis tu as goûté à certaines impressions, à ce moment-là tu peux dire : “ah, ben, ça, ça ne m’intéresse pas” ou “ça, ça ne m’intéresse pas”. Mais si un jour, pour une raison ou une autre, tu dois replonger là-dedans, ben, tu ne ne vas pas casser, mais au moins tu peux dire : “bon, ben, là, ça ne m’intéresse pas, il y a des clubs qui m’intéressent, il y a des restaurants qui m’intéressent, il y a du monde qui m’intéresse”. Au moins, tu peux faire ton choix, là tu peux être réellement sélectif, mais tu ne peux pas être sélectif avant d’avoir vécu, puis d’avoir goûté, puis d’avoir touché. 

 

Il y a du monde qui sont préselectifs, ils sélectionnent tout. Ça fait que la vie, ce n’est pas grand chose pour eux autres. Puis après ça, ils regardent autour d'eux autres, puis ils disent : “ben, lui, c’est le fun, puis lui, c’est le fun, puis lui, c’est le fun, lui il fait ses affaires”... Je comprends ! Toi, tu ne fais rien ! Ça fait que la vie, il faut que ce soit conquis, puis quand tu apprends à la conquérir la vie, c’est là que tu développes des centres de gravité. Puis l’homme a sa façon à lui de conquérir la vie, puis la femme a sa façon à elle de conquérir la vie. Alors c’est important, chaque être humain a sa façon.

 

Le gars qui te dit : “bon, ben, il y a un bon job là, mais le job c’est à New York, puis je ne veux pas partir à New York parce que je suis bien à Saint-Lin”… Pourtant il a la compétence, il pourrait aller là, puis il serait engagé tout de suite, ben, automatiquement il perd un grand réseau d’expérience. Le gars il dit : “ah, ben, moi, je suis Canadien Français, je ne parle rien qu’une langue, moi je viens du Val d’Or”... Ben, t’es fait, parce que tu te coupes encore de tout un marché de monde d’impressions. Tu ne peux pas te limiter ! Puis après ça, on dit : “ah, ben, les Américains, ils pètent du feu, puis les Français ils pètent du feu, puis tout le monde pète du feu”... Oui, parce que le monde il s’ouvre au monde, nous autres il faut qu’on s’ouvre au monde, les Canadiens Français, il faut qu’on s’ouvre au monde.

 

L’Homme universellement, il faut qu’il s’ouvre au monde, là il va développer des centres de gravité. Après ça, là tu commences à être bien dans ta peau. Mais tu ne peux pas toujours vivre en dessous de toi-même, parce qu’on le sent quand on vit en dessous de soi. Je ne dis pas que ça ne prend pas des années pour en arriver à être dans toi là, puis réellement là, être dans ta mesure, puis dans ta créativité, ça prend du temps, ça c’est correct. Mais ce qui compte, c’est que l’Homme commence à le faire. Il va commencer à le faire à partir du moment où il va mettre de côté ses vieilles habitudes involutives, puis qu’il va commencer à regarder la vie à partir de lui. Ça, c’est pour la femme, puis ça c’est pour l’homme.

 

 

DM : Bon, un centre de gravité pour une femme, j’imagine que c’est traverser des impressions qui ont été dans les “patterns” (modèles) de la femme. Il y a des femmes aujourd’hui qui veulent rentrer dans… Puis qui ont déjà commencé depuis déjà au-delà de cent ans, mais qui sont rentrées de plein fouet dans ce que les hommes considèrent être leur domaine ou leurs impressions. Est-ce que les deux mondes ou les deux univers peuvent goûter aux mêmes types d’impressions, aux mêmes types de tensions face aux impressions ?

 

 

BdM : Tu me demandes si la femme, elle devrait travailler, puis faire le même job que l’homme ?

 

 

DM : Non. C’est parce qu’on parle de centre de gravité, puis dans une vie d’homme ou dans une vie de femme il y a des impressions que la femme veut aller chercher, puis que les hommes veulent aller chercher qui sont dans des univers qui, dans le passé, étaient coupés l’un de l’autre, puis aujourd’hui ça se mélange, ces éléments-là ?

 

 

BdM : Donne-moi un exemple.

 

 

DM : Bon, la carrière pour la femme, puis la vie à la maison pour l’homme. On voit aujourd’hui des hommes qui commencent à penser à avoir un bureau à la maison et à vivre dans une maison et à s’occuper de l’éducation des enfants et de ces choses-là, alors qu’on voit des femmes qui commencent à penser en terme de carrière et qui veulent se désinvestir catégoriquement d’un rôle strict au foyer comme tel. Ça, c’était des grosses impressions dans le passé, il y a beaucoup de gens qui cassent ça, ces éléments-là, avec tout ce que ça a comme conséquences dans le quotidien. Est-ce que c’est ça, développer un centre de gravité, pour ces deux êtres-là ?

 

 

BdM : Non, ça, c’est changer de bord !

 

 

DM : Mais c’est quand même explorer…

 

 

BdM : Ça, c’est explorer au niveau psychologie sociale. Ça, ça fait partie des nouvelles modes, des nouveaux courants d’idées. Le monde dont je parle, le monde de l’évolution dont je parle, ça n’a rien à faire avec le monde de l’involution. Si dans la fin de l’involution comme aujourd’hui, la femme elle rentre dans l’entreprise, puis le gars il rentre dans la cuisine, ça, ça fait partie de l’ajustement psychologique des deux êtres par rapport à eux-mêmes, OK. Puis il y a des conditions intérieures dans un couple où l’homme va aider plus la femme. Ça, c’est bon, c’est tout bon. Mais ça n’a rien à faire avec le développement de soi.

 

Autrement dit, ce n’est pas parce qu’un gars va commencer à changer les couches qu’il va devenir homme, puis ce n’est pas parce que la femme va rentrer dans un bureau qu’elle va devenir femme. Ce qui va permettre à la femme de rentrer dans son identité puis à l’homme de rentrer dans son identité, c’est de pouvoir fonctionner par rapport à leur vie personnelle, dans une mesure où le mental et l’émotion vont être de plus en plus centrés. À partir de tout ça, si la femme elle veut rentrer dans le bureau, puis si le gars veut faire les couches, à ce moment-là ça va être un choix qui va faire partie de leurs discussions mais qui ne va pas être basé sur un principe de transmutation de l’être. FIN – Coupure.

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